Reprise du message précédent :

Sont-ils alors réellement ingénieurs ?
Un médecin qui ne soigne pas est-il encore médecin ?
Un prêtre qui renie la bible est-il encore chrétien ?
 
Il fait pas se plaindre de ne pas trouver de sens dans son activité quand on a tout fait pour l’en dénuer.

Un ingénieur ça fabrique des ponts de toute façon.

Ils ne se gênent pas pour en faire effectivement  

et +1

S'intereser à ce qu'on fait, contextualiser, amha y'a que ca qui empêche de finir depressif. Encore faut-il avoir la chance d'avoir un job qui s'y prête (pas trop dans l'exécution, qui permet davoir un minimum de temps pour prendre de la hauteur et une organisation du taf qui accepte les nouvelle idées suggsstions).

Sur le management bienveillant je pense qu'il ya enormement d'amalgames a ce sujet.

Par bienveillant certains voudraient que ca soit du laxisme, du fun ou repondre a toutes les demandes. Pour moi ça recouvre surtout une notion de respect des gens, ne pas abuser de son pouvoir hiérarchique, écouter quand c'est possible et s'adapter aux gens qu'on manage. Pas evident a mettre en place amha car ca peut très vite tourner à l'abus en cas de manager faible ou dans le souci de faire plaisir à tout le monde.

Marrant je pense qu contraire qu'il vaut mieux être dans l'exécution ça donne du concret. Typiquement je l'ai déjà dit mais cette semaine on a fait rouler un prototype c'est génial, c'est super émouvant quand ça commence à bouger et que t'es dedans.

Je dirais que ça dépend des gens
Et ça dépend de ton impact réel.

Ou ils attendent que la boîte grossisse pour avoir un bon poste et être peinard. La double culbute...

+1
Pour moi les leviers yen a que deux : la passion (toi, bpp par exemple) et le pognon, i.e. les avantages ce qui revient au même, qui permet de mettre la pression derrière.
Tout le reste c'est du bullshit.

Pour le côté passion, je suis d'accord avec toi mais en pratique maintenant les projets sont tellement énormes que ça devient quasi impossible de toucher vraiment du doigt toutes les phases intéressantes d'un projet. La division du travail est extrême, et la recherche constante du moindre coût ternie le tableau (externalisations, rationalisation, réorganisation, etc...)

 
Et des chaussées

Probablement oui
Après globalement je pense que si tu es motivé c'est assez facile de trouver un sens a son travail...
L'inverse est bien sûr vrai aussi

Bof, pour avoir été dans toutes les configurations

 
Bah t'es ingénieur si tu "fabriques" un réseau social, une TV web, ou je ne sais quoi, mais bon, c'est pas tout à fait le même niveau d'utilité qu'un airbus ou une fusée

 
Un ingénieur ne fabrique pas ce genre de choses

Chez nous les ingés c'est 100% bullshit et ballec  

 
En quoi un réseau social est moins utile qu'un Airbus en 2020 ?  

 
 
C'est pas de la bienveillance ça, c'est le job normal d'un manager.
Être obligé de qualifier ça spécifiquement, ça montre surtout qu'on a beaucoup trop de mauvais dirigeants dans notre pays
Par mon expérience, le premier rôle d'un chef dans une grosse boîte, c'est de filtrer les conneries de haut et d'en protéger son équipe.
Par contre, pas de "copinage": relation de subordination. Pas de team building ou d'activité sociale dans l'entreprise. Les deux sphères (privée/amical et professionnelle) doivent être séparées nettement. L'entreprise française se préoccupe beaucoup trop de la vie _privée_ des gens. Le bien être d'une personne n'est pas de la responsabilité de l'entreprise, la confusion mène souvent à beaucoup d'infantilisation.
J'ai eu l'occasion d'avoir comme chef des gens que j'ai formé, voire encadrés avant. Des gens plus jeunes que moi également.
Règle d'usage: vouvoiement dès le départ.

T’as l’équivalent Airbus de Snapchat ?

BPP c’est le mec qui fout à la porte l’ingénieur en bras de chemise.

 
Je suis trop vieux, j'ai toujours pas compris snapchat    
 
Mais en 2020, l'impact sur l'économie mondiale des réseaux sociaux est énorme et Facebook est valorisé comme 5 fois Airbus !

Ça passe par quoi concrètement ? j'ai un peu de mal à voir la différence avec un boss normal qui dirige une équipe, et qui essaie de donner envie aux gens de se défoncer pour lui et l'équipe, d'une manière ou d'une autre. Tout ça existe en cogip,
c'est pas de la bienveillance mais des rapports professionnels cordiaux.

Reste que si tu fais mal ton job, tu te prendra des remarques et une mise au point stricte...parce que c'est le monde du travail et que c'est pas les vacances.

Bref je trouve ta vision des choses assez naïve, sans offense aucune, peut-être parce que tu es en position de force et que tu ne vois plus que tu as des leviers de pressions que n'ont pas tes subordonnés, même si vos relations sont "cools"... Cool en terrain conquis sans doute, mais cela ne veut rien dire de plus amha.

 
On doit construire des barrages, des centrales nucléaires, des ponts et des usines, pas des applis pour smartphone.
C'est parfaitement faux de dire que les gens sont considérés comme des robots. Par contre, les grosses boîtes ont une nette tendance à exclure les sociopathes, oui, car ils perturbent un système très complexe.
J'ai rarement vu un chef avoir suffisamment de pouvoir dans une boîte de grande taille pour nuire à ton activité. Au pire, il ne restera pas longtemps.  Par contre, dans les PME ...
Le pouvoir dans les grosses structures est tenu par ceux qui savent, pas ceux qui dirigent. Il m'a fallu quelques années pour le comprendre
Le plus gros problème et le plus fort enjeu pour certaines boîtes c'est de réfréner la prise d'initiatives car elles risquent de nuire aux employés eux-mêmes. Dans des équipes d'une taille suffisante, tu as toujours un ou deux leaders qui tirent le reste et le boulot du manager c'est de faire attention à ce qu'ils n'avancent pas trop vite car ils risquent de cramer et de créer trop d'entropie qui va faire exploser l'équipe.

 
C'est virtuel.
Je rappelle que pour fonctionner facebook a besoin d'ordinateurs, d'usines, d'énergie et de mecs qui extraient le fer au fond des mines

 
bienvenue en 1950.

oaoaopapapappapapa  

 
Il est totalement a coté de la plaque mais c'est probablement peine perdue d'essayer de le convaincre du contraire, laissons le vieux monde crever de sa belle mort, on se fera plus de beurre en attendant qu'ils comprennent

 
Et un des soucis majeurs, c'est que l'on doit répondre / être évalués par des remplisseurs de feuilles excel bien souvent.
Ce qui élimine toute remontée d'info intéressante hors du tableau après une étude et pénalise lourdement toute prise de risque / envie d'innover réellement.
Trop souvent, il vaut mieux être régulièrement médiocre mais bien dans le trait (xls bien vert) que créatif avec le risque de planter certaines études.
 
Encore, en production, je peux comprendre.
Mais en R&D ce genre de management de la feuille verte fait que les gars finissent par ne proposer que des innovations mineures car déjà "assurés" de réussir.
Ce qui est globalement totalement contreproductif et à moyen terme très démobilisant pour le personnel.

Industrie lourde vs services futiles. C’est de toute façon pas comparable.

 
Encore un bel exemple de #1950 dans sa tête
 

C'est assez 1950 effectivement, mais ça a aussi donné des succès réels cette approche.
Je suis partagé, il y a plusieurs idées dans les messages de BPP et sur certains aspects je peux le suivre.

Bpp le personnage bourru et aigri qui a un « job vie » qui arrive au taff, ne communique ni se marre avec personne en se posant à son bureau et se plongeant dans son taff only
 
 

 
Au moins il fait pas chier le monde    

Clairement et tout n'est pas a jeté dans ce que dit hadada, mais bon ça fait vraiment trop jeune entrepreneur de la win pour moi qui pense tout révolutionner et la vision de la cogip est très caricaturale.
Pour être dans une entreprise de transformation de cogip autant faire des choses a la marge c'est assez faisable autant quand on attaque le cœur certaines problématiques sont difficilement contournables et il fait faire au moins en partie avec le système et le faire évoluer...

Mouais. Je ne connais pas Spotify ou algolia, en tous cas de ce que j'ai lu chez criteo le management est assez pourri justement (beaucoup de politique, de copinage, ... Boîte qui a grossie trop vite et dont le modèle s'est essoufflé).
Ton approche est idéaliste, c'est beau sur le papier : tout le monde œuvre pour la boîte et s'entraide, dans la joie et la  bonne humeur sur des projets géniaux où tout le monde a sa part du gâteau.

Dans les faits il y'a toujours un rapport d'autorité dans une boîte, des personnes en concurrence. En tant que salarié, sois tu es aligné et docile et ça se passera bien, ou sois tu ne rentres pas dans le moule, et à plus ou moins long terme tu dégagera que tu sois bon ou pas... Je rejoins l'avis de  bpp là dessus, c'est clairement un aspect qu'on ne peut pas nier ni chercher à contourner. Le monde du travail reste le monde du travail, avec sa hiérarchie et ses liens de subordination

Maintenant, je ne remets pas en cause le fait que les grosses cogip soient inefficaces et has been sur beaucoup de choses... Mais c'est juste qu'elles ne se placent pas au même niveau qu'une startup en terme de business, amha.

BPP pointe aussi le fait que, dans une grosse boite, tu peux être "safe" en ayant "la" connaissance d'un truc, en faire un peu à ta tête tant que tu sors quelque chose (alors que ton environnement hiérarchique est coupé de tout ce qui est production/création de richesse directe).
En petite structure moderne et donc jeune, on peut à contrario imaginer que la hiérarchie proche est elle même encore bien impliquée et qu'il y a un esprit de corps (et une capacité à te virer si tu fais de la merde).