Reprise du message précédent :

La Suisse c'est l'hyper centre de l'Europe. C'est te dire.

Attention pavé.    
 
Comment je suis sorti de la rat race, je ne sais pas trop. A la réflexion et sans dérouler le CV, je vois 3 facteurs (c'est du perso, pas une vérité absolue, mais si ça peut servir...):

• Réalisme - Quand tu es dans le Game, tu es en compétition, tu t'évalues en permanence et ça a des effets divers, dont certains délétères (cf. Théorie de la comparaison sociale de Festinger and co); dans le Game, tu auras toujours des gagnants et a priori ce n'est pas toi, car il y aura toujours des plus grands succès, des gens plus riches etc. En plus j'étais salarié par inclination, donc moins de chances qu'un indépendant ou entrepreneur et avec un rapport "résultat/efforts" pas évident pour passer dans le tout premier cercle (niveau N+1) de ma cogip. Dernier point, l'évolution en âge joue je pense en faveur d'une analyse réaliste, tes priorités changent, au bénéfice de la recherche d'une bonne santé, du temps libre et pour moi, aussi, d'une baisse du stress (cf santé, fight et nuits courtes etc). J'avais aussi le sentiment d'avoir bien fait le tour de mon job.
• Personnalité - j'ai été aidé par les valeurs transmises par les parents, par le fait aussi que je ne cherchais pas trop à "paraître" et que je tiens à être différent et libre socialement (surtout pas un clone du jeune cadre bcbg winner, victime de la pression du corps social et à terme accroc aux symboles de statut social et au pognon). Par ailleurs, c'est un peu bizarre mais ayant eu la chance de croiser professionnellement du "beau" monde très tôt, d'avoir très jeune des leviers en termes d'influence etc j'en ai été blasé assez vite.
• Environnement familial - ma femme a les pieds sur terre et n'est pas dépensière, ça aide. Je plains quelques potes qui sont sous influence de ce type et se retrouvent les marionnettes d'épouses (époux j'en connais pas) à la recherche par leur truchement de réussite sociale affichée.

La conclusion que j'en tire est que je suis globalement content de ne pas être pris dans le Game. Après, quand tu bouges, plus tu pars de haut, plus l'aversion à la mobilité descendante est forte avec le sentiment d'avoir bcp à perdre. J'assume en râlant un peu    car cela affecte mon confort de vie d'avoir fait une transition courageuse inconsciente, brutale et (trop) longue mais personne n'est obligé de la jouer trop extrême.    

et du coup le quotidien du rentier ?

je bosse encore hein, mais c'est soft, ça doit te parler  

Pas du tout le même ressenti, j'ai vécu quelques temps a Londres dans un quartier très populaire et je me sentais bien plus en sécurité que dans le 15eme à Paris ou j'ai vécu ensuite.
Globalement tous les gens que je connais qui ont vécu dans les 2 ont la même impression.
Je pense que c'est dû au fait qu'en tant que Français je suis formaté par TF1 à l'insécurité française qui se manifeste de façon différente de celle londonienne.

Pavé intéressant  
Tu peux détailler ta transition ? Quel a été ton changement de style de vie exactement ? Changement de métier, d'endroit, de rythme de travail ? Baisse de salaire aussi j'imagine vu ce que tu dis. Est ce que tu vois ça comme une transition définitive ou juste une parenthèse ?

Une pensée pour Vapeur ce matin    
 
3 ans déjà !

Il manque  

Clairement    

Très surpris par Friedrichschain avec beaucoup de punk à chiens, de clodo louche etc.

C'est le quartier des plus gros clubs, ça à rien de surprenant.
edit : Du coup c'est pas des clodos ou des punkachiens que t'as vu, c'est des clubbers.

Au meilleur d’entre nous  

L’attaque sous cet angle est un intéressante, notamment l’âge (et les événements familiaux heureux ou non !) faisant reconsidérer les perspectives.
 
Quelle est la chose qui te manque le plus de cette période, hormis les moyens financiers ?

La corbeille de fruits frais mise à dispo par sa cogip tous les matins.

Punaise 3 ans
 
 

 
Déjà 3 ans

Tres intéressant, tu avais déjà évoqué le sujet à l'époque sur E&E.

J'ai quelques questions:

- Ta femme avait le même type de trajectoire pro? Vous etiez tous les deux à fond ou seulement toi? Quand tu as "levé le pied" comment s'est réorganisé la vie familiale? Ton rapport aux enfants etc.
- Rétrospectivement tu trouves le bilan bon en termes de santé? Tu penses qu'en continuant dans une carrière à 200 à l'heure ta santé serait dégradée par rapport à ta situation actuelle?
- Sur le plan financier/patrimoine: tu avais réussi à mettre suffisamment de coté/anticiper correctement par rapport à ce qui s'est produit par la suite ? (études des enfants, hasards de la vie, qu'en sais-je?)
- Sur le plan social ta famille et tes "amis de game" ont pris les choses comment? Tu as coupé les ponts ou bien la vie sociale a continué comme avant? Plus généralement tu as ressenti une sorte de "perte de statut" objective ou subjective ?
- Les enfants ont pris la chose comment? Tu as le sentiment que ça leur a apporté quelque chose de lever le pied ou seulement à toi/ton couple?

Mac, je crois que j ai jamais vu quelqu’un se poser autant de questions sur les aspects d une vie
 
Lookoom est aps loin derrière remarque

C'est plutôt une démarche intéressante de se questionner sur ses objectifs de vie  

 
C'est des questions qu'on se pose tous, même si on ne les couche pas sur le papier en temps normal  

 
C’est drôle, j’ai absolument rien ressenti de tout ça dans ce coin.

 
Ça dépend visiblement  

Clairement pas, après on parle ici d’environnement très compétitif et dans un sens un peu superficiel.
Ici ce sont les recruteurs qui se moquent de moi et de mon salaire

On parle taf parce qu’on a tous des trucs drôles/absurdes/tristes qui s’y passent, et ça nous fait marrer
Mais D.ieu merci c’est pas le seul sujet de conversation. Déjà que ça m’ennuie de parler boulot à table avec des collègues...

 
Ben c'est chacun son tour dans tous les cas non ?

On dirait Elfe

 
Exactement ce que j'ai pense en lisant ces brefs extraits.
 
Payer un verre ou un restaurant a ses amis, ca me semble un peu la base mais visiblement il faut l'ecrire

Toujours pareil ça dépend à quoi tu ressembles, ce que tu vas y faire, quel escalier tu prends pour sortir du métro. Bref ça dépend de beaucoup de choses, mais c'est pas des coins sur on va dire.

Ben pareil. La dernière fois un pote au RSA voulait pas sortir, bah on l'a invité, à plusieurs c'est indolore même si on a pas des gros salaires, mais c'est quand même mieux que tout le monde soit là plutôt que de savoir ton pote enfermé chez lui parce qu'il est pas au mieux financièrement.

Bof. J'aime toujours avoir le point de vue de gens intelligents qui ont fait des choix de vie que je trouve intéressants et/ou différents des miens. Evidemment mes questions sont un peu orientées, mais bon chacun ses biais

Personnellement oui, pas tant avec mes potes qu'avec ma famille où le statut est quelque chose de "présent" même si pas forcément verbalisé ou conscient. Je pense que j'ai beaucoup plus réfléchi à la question que la plupart des membres de ma famille mais bon ça n'enlève rien au fait que ce soit présent. Je préfère réfléchir à ces sujets et les orienter dans la mesure du possible plutôt que les subir de manière inconsciente.

Avec les potes un peu comme toi, j'ai tous les horizons. Mes très bons potes proches sont d'ailleurs plutôt fauchés que roulant sur l'or et ça ne pose pas de problème particuliers. En revanche un certain nombre de "potes" de boulot, si j'entamais une reconversion radicale, je ne suis pas sur qu'ils resteraient tous en contact.

Après le statut ce n'est pas forcément quelque chose que tu imposes aux autres hein, c'est un peu inévitable et la résultant de qui tu es, ce que tu fais, de qui tu t'entoures, etc. Le fait que tu invites tes potes dans le besoin ptar exemple. Ce n'est pas juste avoir une rolex ou rouler en BM j'espère que tu en as conscience ?

On se pose aussi souvent la question d'une sortie du game.  
 
Un retour à un job plus pépère, sans forcément chercher à tout donner ou à briller, dans un environnement normal, quitte à accepter une diminution du salaire actuel jusqu'à 50%.  
 
Mais c'est difficile et peut-être un peu tôt car nous n'avons pas encore atteind la surface financière permettant d'envisager sereinement toutes les options possibles.

Comme quoi l'immobilisme est autant du côté de la rat race que ceux qui ont choisi la slow race comme moi.

 
Ouais enfin immobilisme En 5 ans j'ai changé 4 fois de job et 3 fois de pays
 
 
Fuite en avant éventuellement

Tu vois très bien ce que je veux dire.
"Demain je ralentis pour avoir du temps libre. Oh une offre pour faire x2 sur mon salaire ! Bon j'y vais et j'y reste 5 ans après j'arrête."
Repeat.

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L'état mental ou familial aussi remarque.

 
Ouais y a un peu de ça
 
 
Après c'est normal à 30 ans de se demander ce qu'on va faire de notre vie non ?