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Auteur Sujet :

Tous unis pour un changement global: 15 oct on descend dans la rue

n°28117736
Profil sup​primé
Posté le 18-10-2011 à 22:21:56  answer
 

Reprise du message précédent :

Lonewolf a écrit :


Des exemples de propositions j'en ai mis plus haut. Mais visiblement tu es atteint de cécité sélective.
Ce ne sont certes qu'un tout petit nombre mais qui représentent déjà des changements énormes par rapport au système actuel.
Des exemples il y en a beaucoup d'autres mais je n'ai pas envie de passer du temps à répondre à un troll.


tu as raison je suis un troll et tu détiens la vérité  :jap:

mood
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Posté le 18-10-2011 à 22:21:56  profilanswer
 

n°28117866
-neon-
Illuminé
Posté le 18-10-2011 à 22:30:55  profilanswer
 

La démocratie, c'est fini, reste plus qu'à attendre un contact alien, et l'incorporation de notre planète dans un système plus élaboré, régit par une intelligence supérieure.

 

Mais comme c'est pas près d'arriver, va falloir trouver un truc en attendant. Et c'est là que ça coince... :/


Message édité par -neon- le 18-10-2011 à 22:31:10

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L'atelier sous l'éclipse - "One side of me says, I'd like to talk to her, date her. The other side of me says, I wonder what her head would look like on a stick?"
n°28117876
TheKiko
Posté le 18-10-2011 à 22:31:51  profilanswer
 


 
 
 
Laisse moi résumer la situation, tu arrives sur le topic et tu essayes de le pourrir directement.
 
J'ai vu aucun débat d'idée dans tes interventions et tu essayes de me faire croire que tu maitrise le sujet ?
 
Je partage un peu ton avis sur le fait que le mouvement ne propose pas encore de "solution" miracle mais c'est avant tout un rassemblement de personne qui se rendent bien compte que le système actuelle est perfectible. En gros un ras le bol populaire sur les inégalités croissantes, sur la reproduction sociale, sur la situation actuelle des défavorisés...
 
PS : non j'ai pas de multi mais toi avec ton pseudo a numéro, j'en suis pas sur...

n°28117923
Profil sup​primé
Posté le 18-10-2011 à 22:36:55  answer
 

Lonewolf a écrit :


Des exemples de propositions j'en ai mis plus haut. Mais visiblement tu es atteint de cécité sélective.
Ce ne sont certes qu'un tout petit nombre mais qui représentent déjà des changements énormes par rapport au système actuel.
Des exemples il y en a beaucoup d'autres mais je n'ai pas envie de passer du temps à répondre à un troll.


 

TheKiko a écrit :


 
Laisse moi résumer la situation, tu arrives sur le topic et tu essayes de le pourrir directement.
 
J'ai vu aucun débat d'idée dans tes interventions et tu essayes de me faire croire que tu maitrise le sujet ?
 
Je partage un peu ton avis sur le fait que le mouvement ne propose pas encore de "solution" miracle mais c'est avant tout un rassemblement de personne qui se rendent bien compte que le système actuelle est perfectible. En gros un ras le bol populaire sur les inégalités croissantes, sur la reproduction sociale, sur la situation actuelle des défavorisés...
 
PS : non j'ai pas de multi mais toi avec ton pseudo a numéro, j'en suis pas sur...


je ne cherche pas à te convaincre que je maitrise le sujet
ce qui est curieux et qui m'a amené à intervenir, c'est l'agressivité ambiante des initiateurs du topic ou du "pour" on va dire.
à part ça il n'y a pas besoin de défiler pour se rendre compte de comment est la situation actuelle.
sinon oui la provoc je sais l'utiliser comme tout à chacun ici.

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 18-10-2011 à 22:37:44
n°28117942
-neon-
Illuminé
Posté le 18-10-2011 à 22:38:12  profilanswer
 

Nan mais cherche pas TheKiko, si le citoyen lambda n'a pas LA solution au problème actuel du système, il doit fermer son clapet "parce que ça fait pas avancer les choses tu vois". :o


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L'atelier sous l'éclipse - "One side of me says, I'd like to talk to her, date her. The other side of me says, I wonder what her head would look like on a stick?"
n°28117964
Profil sup​primé
Posté le 18-10-2011 à 22:40:02  answer
 

-neon- a écrit :

Nan mais cherche pas TheKiko, si le citoyen lambda n'a pas LA solution au problème actuel du système, il doit fermer son clapet "parce que ça fait pas avancer les choses tu vois". :o


le citoyen lambda n'est pas forcément représentatif de sa citée.
 
et si il doit l'être ça se passe aux urnes ;)

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 18-10-2011 à 22:40:17
n°28117969
TheKiko
Posté le 18-10-2011 à 22:40:30  profilanswer
 


 
non c'est vrai il vaut mieux ne rien faire, rester le cul sur sa chaise devant son PC et accepter tranquillement  :jap:

n°28117986
Profil sup​primé
Posté le 18-10-2011 à 22:41:30  answer
 

TheKiko a écrit :


 
non c'est vrai il vaut mieux ne rien faire, rester le cul sur sa chaise devant son PC et accepter tranquillement  :jap:


en 2012 je pense avoir mon mot à dire :jap:


Message édité par Profil supprimé le 18-10-2011 à 22:41:44
n°28118092
-neon-
Illuminé
Posté le 18-10-2011 à 22:49:38  profilanswer
 

 

Les urnes. [:rofl]
Les élections, c'est devenu une illusion, on laisse aujourd'hui croire aux votants qu'ils ont la possibilité de voir les choses changer en poussant un beau-parleur au pouvoir, alors que ce dernier n'a à peine conscience d'un pour-cent de ce qui se passe autour de lui.

 

Rien qu'à lire et écouter ce que fanfaronnent les ministres devant les médias, on comprend qu'ils ne pigent rien aux divers secteurs qu'ils touchent. Je prendrais pas pour exemple l'actuel ministre de la culture, ni même celle qui l'a précédé...

Message cité 1 fois
Message édité par -neon- le 18-10-2011 à 22:51:04

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L'atelier sous l'éclipse - "One side of me says, I'd like to talk to her, date her. The other side of me says, I wonder what her head would look like on a stick?"
n°28118138
Profil sup​primé
Posté le 18-10-2011 à 22:55:08  answer
 

-neon- a écrit :


 
Les urnes. [:rofl]
Les élections, c'est devenu une illusion, on laisse aujourd'hui croire aux votants qu'ils ont la possibilité de voir les choses changer en poussant un beau-parleur au pouvoir, alors que ce dernier n'a à peine conscience d'un pour-cent de ce qui se passe autour de lui.
 
Rien qu'à lire et écouter ce que fanfaronnent les ministres devant les médias, on comprend qu'ils ne comprennent rien aux divers secteurs qu'ils touchent. Je prendrais pas pour exemple l'actuel ministre de la culture, ni même celle qui l'a précédé...


oui c'est marrant hein ;)
ceci dit tu prônes quoi ? la révolution, l'anarchie ?
il va te falloir un représentant pour ce mouvement qui parlera en ton nom, tu vas devoir l'élire au même titre que ce qui te fait tant marrer.  
Jusqu'à quel point te représentera-t-il toi et tes idées et quand sera t'il corrompu par le système ?
enfin bref si il est naïf de croire en les élections, pour l'instant je ne vois rien de concret
sinon prendre les armes et établir un système totalitaire pour imposer ses idées ?

mood
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Posté le 18-10-2011 à 22:55:08  profilanswer
 

n°28118152
TheKiko
Posté le 18-10-2011 à 22:56:28  profilanswer
 


 
 
Au hasard comme ça, une manifestation d'indignés...

n°28118161
Lonewolf
Posté le 18-10-2011 à 22:57:34  profilanswer
 

Pour ceux que cela intéresse un peu de lecture:
 
Un blog sur le mouvement belge des indignés:
http://www.lebuvardbavard.com/
 
Un exemple de la désinformation des médias sur le mouvement:
http://www.agoravox.fr/actualites/ [...] -de-101209

n°28118162
Profil sup​primé
Posté le 18-10-2011 à 22:57:43  answer
 

TheKiko a écrit :


 
 
Au hasard comme ça, une manifestation d'indignés...


oui, comme je disais c'est superbe : "YAM"
 
Il faisait beau ce jour là c'est l'essentiel, non ?

n°28118177
TheKiko
Posté le 18-10-2011 à 22:59:30  profilanswer
 


 
Mai 68 c’était quoi au début ?
La révolution tunisienne c’était quoi au début ?
 
Bref reste dans ta connerie tu me soules  :hello:

n°28118194
TheKiko
Posté le 18-10-2011 à 23:01:32  profilanswer
 

Quelques infos sur le blog de Lyon
 
http://rebellyon.info/Les-indigne- [...] ntent.html

n°28118264
Profil sup​primé
Posté le 18-10-2011 à 23:08:04  answer
 

TheKiko a écrit :


 
Mai 68 c’était quoi au début ?
La révolution tunisienne c’était quoi au début ?
 
Bref reste dans ta connerie tu me soules  :hello:


faudrait savoir un coup je trolle un coup je te saoule
ah oui ça c'est de la répartie :jap:  
c'est ça l'aperçu de ce qui va être proposé ?
c'est marrant ça ne me donne pas vraiment l'impression d'un gros changement par rapport à ce qui est dénoncé


Message édité par Profil supprimé le 18-10-2011 à 23:08:29
n°28118274
-neon-
Illuminé
Posté le 18-10-2011 à 23:09:11  profilanswer
 


 
On y revient > "Si t'as pas de solution, alors ta gueule.". Renouvelle-toi un peu, que diable. :(
 
Je n'ai pas besoin d'un représentant, je ne détiens aucune solution. En fait, je suis comme le président actuel ou comme le prochain, sauf que j'assume tout simplement le fait de n'avoir rien à proposer, là ou d'autre masqueront cet état de fait avec des "moi je ferais..." ou "si on fait comme ça...".
 
Aujourd'hui, les urnes sont comme les téléphones, les bulletins sont comme les SMS, et les candidats sont les mêmes qu'à Secret Story, le seul qui reste, c'est celui qui débecte le moins ceux qui votent. :o


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L'atelier sous l'éclipse - "One side of me says, I'd like to talk to her, date her. The other side of me says, I wonder what her head would look like on a stick?"
n°28118299
Profil sup​primé
Posté le 18-10-2011 à 23:12:45  answer
 

-neon- a écrit :


 
On y revient > "Si t'as pas de solution, alors ta gueule.". Renouvelle-toi un peu, que diable. :(
 
Je n'ai pas besoin d'un représentant, je ne détiens aucune solution. En fait, je suis comme le président actuel ou comme le prochain, sauf que j'assume tout simplement le fait de n'avoir rien à proposer, là ou d'autre masqueront cet état de fait avec des "moi je ferais..." ou "si on fait comme ça...".
 
Aujourd'hui, les urnes sont comme les téléphones, les bulletins sont comme les SMS, et les candidats sont les mêmes qu'à Secret Story, le seul qui reste, c'est celui qui débecte le moins ceux qui votent. :o


finalement c'est bien le problème c'est le serpent qui se mord la queue  
la seule chose à faire c'est de râler quoi  :heink:

Message cité 2 fois
Message édité par Profil supprimé le 18-10-2011 à 23:13:43
n°28118352
TheKiko
Posté le 18-10-2011 à 23:19:15  profilanswer
 


 
En gros t'es sur ce topic pour le pourrir c'est bien ça ?
 
Je me répète puisse que tu sembles assez lent :
 
"c'est avant tout un rassemblement de personne qui se rendent bien compte que le système actuelle est perfectible"
 
Je vais te donner un exemple un peu plus a ta portée : Imagine que tu as faim (c'est bon jusque la tu me suis ?), tu vas aller manifester pour avoir à manger, tu n'as pas la solution miracle pour que tout le monde puisse manger à sa faim mais pourtant tu fais savoir ton mécontentement.
 
C'est bon la ? ou t'as besoin d'un dessin ?  :heink:

n°28118390
Profil sup​primé
Posté le 18-10-2011 à 23:25:04  answer
 

TheKiko a écrit :


 
En gros t'es sur ce topic pour le pourrir c'est bien ça ?
 
Je me répète puisse que tu sembles assez lent :
 
"c'est avant tout un rassemblement de personne qui se rendent bien compte que le système actuelle est perfectible"
 
Je vais te donner un exemple un peu plus a ta portée : Imagine que tu as faim (c'est bon jusque la tu me suis ?), tu vas aller manifester pour avoir à manger, tu n'as pas la solution miracle pour que tout le monde puisse manger à sa faim mais pourtant tu fais savoir ton mécontentement.
 
C'est bon la ? ou t'as besoin d'un dessin ?  :heink:


rhooo merci pour l'explication
il me semblait l'avoir compris au premier post ça  :lol:
ben rassemblez vous hein ;)
edit : si tu le permets, je vais juste attendre la récupération politique derrière tout ça  :ange:

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 18-10-2011 à 23:27:46
n°28118404
-neon-
Illuminé
Posté le 18-10-2011 à 23:27:04  profilanswer
 


 
Non, la chose à faire, c'est montrer qu'il y a un souci, pousser les fameuses "têtes pensantes" dans leurs derniers retranchements afin qu'ils puissent sortir de leur chapeau une solution qui permettra d'avancer au moins d'1 pas dans un maximum de domaines possible.
Mais le problème, actuellement, c'est que les "penseurs" actuels n'ont qu'une chose en vue, le sacro-saint poignon, quitte à marcher sur la gueule des autres. Et les autres, globalement, ben c'est nous, un peu.


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L'atelier sous l'éclipse - "One side of me says, I'd like to talk to her, date her. The other side of me says, I wonder what her head would look like on a stick?"
n°28118443
MrFreeze
Don't Panic
Posté le 18-10-2011 à 23:31:33  profilanswer
 

Vers une premiere demande concrete? La taxe Robin des Bois (j'ai du mal a croire que la 1e demande va etre un truc en accord avec sarko :D )

 
Citation :


After Igniting Wall St. Protests, Magazine Proposes One Clear Demand
By J. DAVID GOODMAN

 

Three months ago, the Canadian magazine Adbusters called for a protest on Wall Street, providing the spark that began a wildfire of protest across the country and, over the weekend, in an increasing number of cities around the world.

 

That first call included a poster of a ballerina on the Wall Street bull, and a question: “What is our one demand?”

 

At the time, the answer was simple: gather in downtown Manhattan.

 

Now the magazine is attempting to push the protesters who have since heeded that call in New York and elsewhere — and have so far been united in little more than a shared anger — toward a more concrete, lasting and political set of demands. It is, in part, a reaction to the charge that the protesters lack any common ideas, and a fear that without one, the movement may fizzle.

 

“As the movement matures, let’s consider a response to our critics,” the magazine’s editors write in their latest “tactical briefing,” sent in a blast e-mail to 90,000 activists and readers on Monday. “Let’s occupy the core of our global system. Let’s dethrone the greed that defines this new century. Let’s work to define our one great demand.”

 

The e-mail, which was also posted on the magazine’s Web site, goes on:

 

   On October 29, on the eve of the G20 Leaders Summit in France, let’s the people of the world rise up and demand that our G20 leaders immediately impose a 1% #ROBINHOOD tax on all financial transactions and currency trades. Let’s send them a clear message: We want you to slow down some of that $1.3-trillion easy money that’s sloshing around the global casino each day – enough cash to fund every social program and environmental initiative in the world.

 

The magazine then asks readers to take the idea for this “Robin Hood” tax on financial trades — and a global march on Saturday, Oct. 29 — to the so-called general assemblies that have been at the center of many of the Occupy protests and sit-ins.

 

Nancy Folbre, an economics professor at the University of Massachusetts at Amherst, wrote in The Times’s Economix blog last year that such a tax on financial transactions could lead to less price volatility but would very likely hurt the frequent traders on Wall Street:

 

   It is variously called a “transactions tax,” a “financial transactions tax,” a “security transaction excise tax” or a Tobin tax (after the Nobel Prize-winning economist James Tobin, who famously argued for its application to foreign exchange purchases in the late 1970s).

 

   By any name, Wall Street hates it, because it would cut into trading profits. But proponents like Dean Baker, co-director of the Center for Economic and Policy Research assert that it would primarily affect short-term “noise traders” and discourage speculation rather than productive investment.

 

She calculated last year that a sales tax on Wall Street of about 0.5 percent “could raise up to $175 billion in tax revenue a year.” The revenue from a 1 percent tax, extended to markets around the world, would certainly be far higher.

 

Whether the magazine still holds enough sway among those protesting to get people into the streets again on a specific date is an open question. As with the first call, in which the magazine created an #OccupyWallStreet hashtag for Twitter, Adbusters has suggested using the tag #RobinHood in order to spread word of its proposed tax.

 

The magazine has been planning this month to make Oct. 29 a date for global protests. But, independently, activists organizing online since the summer created a day of global protests last Saturday. Members of one of the groups behind the organizing of the global protests, Take the Square, said they simply took the Adbusters idea and expanded it.

 

“We don’t have any formal connection with them,” said Alice Khatib, a spokeswoman for Take the Square. “After the calling of 17 September (entirely planned by them as far as we know), we just liked the idea and decided to make it global.”

 

She said that her group supported the Oct. 29 protest call and that the Web page from Saturday’s protest has already been updated to October29.net, where the new Adbusters message was reposted. It was a small sign that the magazine’s latest call was gaining traction, at least online.

 

http://thelede.blogs.nytimes.com/2 [...] ar-demand/

 

PS: si on pouvait se mettre d'accord pour eviter de repondre aux posts de j2827 ca pourrait recentrer le topic...


Message édité par MrFreeze le 18-10-2011 à 23:33:09

---------------
I have a bad feeling about this
n°28118466
TheKiko
Posté le 18-10-2011 à 23:34:21  profilanswer
 


 
Tiens un article que j'avais gardé sous le coude un jour.
 
Non je n'ai pas de solution miracle, mais je pense avoir le droit d'être indigné !
 

Comme tout un chacun, j’ai depuis longtemps ma petite idée sur ce qui, dans le monde actuel, est normal et sur ce qui ne l’est pas. Invité à exposer mon point de vue, je cherchais un angle pour aborder mon propos quand l’actualité est venue opportunément m’en offrir un : la disparition de Jean-Luc Lagardère.
 
 
 
Cet événement a le mérite de mettre en pleine lumière quelque chose qui constitue, à mes yeux du moins, un aspect de notre monde à la fois essentiel et profondément anormal.
 
Ce qui en l’occurrence m’a particulièrement frappé, une fois de plus, ce n’est évidemment pas l’unanimité dans la louange qui est montée de toutes les sphères dirigeantes, amplifiée comme il se doit par les grands médias qu’elles contrôlent financièrement et/ou idéologiquement. Tout ce monde de l’argent, du pouvoir et du pouvoir de l’argent, rendait hommage à l’un de ses membres les plus représentatifs et les plus puissants, une incarnation exemplaire du système capitaliste en France. Ce ne sont pas non plus les commentaires relatifs à la succession à la tête de « l’empire » Lagardère, du jeune Arnaud, héritier désigné du trône à son tour couronné, à propos duquel on sentait poindre, sous la couche onctueuse des éloges, comme une interrogation un peu inquiète, peut-être plus rhétorique que réelle, quant à sa capacité personnelle et à sa volonté de marcher dans les pas de son père.
 
Non, ce qui m’a frappé, c’est qu’à aucun moment, pas plus dans les commérages de boutique que dans les bavardages médiatiques, je n’ai entendu la moindre réflexion sur la légitimité même de cette passation de pouvoir d’un magnat de notre temps à son fils.
 
Car enfin, voilà un jeune homme qui, jusqu’ici, ne s’est, comme on dit, donné que la peine de naître, et qui n’a jamais, que l’on sache, œuvré au bonheur de l’humanité ni fait preuve d’un génie personnel hors du commun, en tout cas pas plus que quelques millions d’hommes et de femmes de sa génération, qui se trouve placé soudainement, du seul fait de sa naissance, en position de décider du sort d’une foule d’humains, de peser de tout le poids de ses possessions, de ses milliards et de ses réseaux d’influence, sur leur existence et sur le fonctionnement de l’Etat, comme le ferait un dieu tout-puissant, et personne, ou presque, ne trouve cela énorme, fou, aberrant, arbitraire, exorbitant, inique, personne ou presque ne semble y voir un défi au bon sens et au bon droit, un scandale au regard de la raison ni une injure à la morale ! Nulle protestation officielle des syndicats, du mouvement associatif, des partis de gauche ou soi-disant tels, des Eglises, des professionnels du droit-de-l’hommisme, nulle manifestation de rue ou de campus, rien qui dénote la moindre indignation dans le corps social ni la moindre révolte.
 
Au contraire, il semble qu’aux yeux de la plupart, cette succession automatique paraisse tout à la fois légitime, juste, logique, rationnelle, saine, conforme à la règle, bref, en un mot qui contient tous les autres, « normale ». En conséquence, ce sont ceux qui, comme moi, voient dans cette opération un injustifiable et intolérable coup de force, sont conduits à se demander s’ils ne sont pas des archaïques (atypiques/attardés/
 
bornés/irrationnels/débiles/insanes), bref, des « anormaux », comme on ne se prive d’ailleurs pas de les en persuader.
 
Mais, au risque de décevoir certains et d’en irriter d’autres, je persiste à penser que c’est la réaction des gens comme moi qui est la « bonne ». J’entends par là non pas qu’elle serait conforme aux lois universelles de la Nature, ni aux décrets éternels de la Providence, ni aux leçons objectives de l’Histoire, mais simplement qu’elle est la seule cohérente et digne, la seule en accord avec l’idéal républicain démocratique et avec les valeurs de civilisation auxquels notre société prétend par ailleurs rester attachée. Comment peut-on encore, de nos jours, s’affirmer démocrate et se réclamer de la devise républicaine, en continuant à trouver normal qu’il y ait des « empires » économiques, dont les souverains par la grâce de Dieu (ou de Mammon) seraient des individus nommés Lagardère (ou de tout autre nom) et dont les sujets soumis
 
et obéissants seraient les millions de ci-toyen(ne)s formant le reste d’un peuple prétendument souverain ?
 
Le vieux Micromégas, passant de nouveau sur notre planète, ne manquerait pas de relever cette évidente contradiction et de remarquer qu’elle vicie et pervertit de façon rédhibitoire le modèle de la démocratie bourgeoise qui sert de façade présentable au monde occidental moderne. « Eh quoi, dirait-il, voilà des gens, des Français, Allemands, Anglais, Italiens, Espagnols et autres grands civilisés qui, en toute occasion, ont plein la bouche des mots Liberté, Egalité, Fraternité, Solidarité, Justice, et qui trouvent normal que l’immense majorité des humains, de leur pays et d’ailleurs, soient dépossédés au profit de minorités de privilégiés qu’une légalité truquée, habil-lage mensonger de la force, autorise à s’approprier privativement les biens et les ressources appartenant à tous et les richesses matérielles et symboliques créées par le travail collectif. En vérité, ces soi-disant civilisés le sont bien moins qu’ils ne le croient, puisqu’en ce début du XXIe siècle de leur civilisation, ils n’en finissent toujours pas d’émerger de la féodalité et acceptent sans trop d’états d’âme de sacrifier des myriades d’êtres humains au Moloch capitaliste, à l’appétit de leurs entreprises privées, de leurs grands patrons, de leurs grands investisseurs et autres actionnaires avides autant qu’insatiables. Ils ont beau protester, tous ces humanistes, de leur infini respect pour la personne humaine, ils respectent la propriété bien davantage encore. Que dis-je, ils la respectent ? Ils la vénèrent, ils l’encensent, ils se prosternent à ses pieds, lui édifient des autels et des palais, ils en ont fait leur fétiche, leur divinité, ils lui appartiennent corps et âme, ils sont possédés par elle. »
 
Ce Micromégas-là aurait raison : notre société libérale est aliénée et la racine objective de son aliénation, c’est le développement monstrueux de la propriété privée, véritable cancer social qui est en train de tuer la planète et son Humanité. Ne faisons pas à notre visiteur l’injure de croire que ce qu’il met en cause, c’est la petite propriété personnelle, fruit du travail honnête et de l’épargne non spéculative. Cette forme d’appropriation, liée à la satisfaction de besoins individuels légitimes en rapport avec le niveau de développement historiquement atteint, n’a jamais mis en péril le genre humain, au contraire.
 
Ce qu’il faudra bien que l’on finisse par remettre en question, avant qu’elle n’ait achevé son œuvre de destruction, c’est évidemment la propriété privée capitaliste, celle des grands moyens de production, qui en l’espace de quelques générations a mené la Terre tout entière au bord du chaos physique et moral, et dont on veut nous faire croire, par la voix de nos politiciens et de nos économistes les plus autorisés, qu’elle est la condition même du bonheur généralisé et « mondialisé ».
 
Le fait qu’on ne puisse plus aujourd’hui critiquer la propriété capitaliste sans donner l’impression de proférer une énorme incongruité, voire un horrible blasphème, témoi-gne de la profondeur à laquelle l’idéologie dominante s’est incorporée chez les agents sociaux, du degré auquel ils sont façonnés, dans leur sensibilité et leur entendement, par le système où nous vivons. Toute société doit sa cohésion et sa stabilité relatives au fait que la socialisation de ses membres a pour effet (recherché ou non), de faire intérioriser en profondeur par chaque individu, bien au-delà de la conscience immédiate qu’il peut en prendre, l’ensemble spécifique des propriétés physiques et psychologiques, intellectuelles et morales, dont le système a besoin pour reproduire globalement, d’une génération à l’autre, ses structures et sa logique de fonctionnement. Le système social capitaliste cesserait de se soutenir s’il ne parvenait, par une action pédagogique permanente, tant diffuse qu’institutionnalisée, à installer et à réactiver continûment chez chaque individu des structures de personnalité adéquates, adaptées à l’ordre établi et en particulier au fonctionnement de ses structures économiques : ce qu’il est convenu d’appeler un homo oeconomicus capitalisticus, c’est-à-dire un type d’humain qui trouve spontanément normal de consacrer tous ses efforts, tout au long de sa vie, à être en compétition avec tous les autres, dans tous les domaines, pour accumuler des richesses et des biens matériels et/ou symboliques, sans aucune garantie d’ailleurs d’y parvenir, et qui a le sentiment de gâcher sa vie quand il n’y parvient pas.
 
Ce conditionnement structurel est plus ou moins profond et achevé selon l’origine et la trajectoire personnelles de chaque individu, mais peu ou prou il touche tout le monde et l’on peut en observer les manifestations plus ou moins caractérisées, y compris chez ceux que des circonstances diverses ont conduits à adopter un rapport partiellement critique avec certains aspects du système dont ils ont pris conscience (c’est le cas de la plupart des gens « de gauche »).
 
Jusqu’à une époque relativement récente historiquement, le façonnement de l’homo capitalisticus rencontrait dans le corps social davantage d’obstacles, pour une raison fondamentale : la socialisation des générations nouvelles s’effectuait dans le cadre de rapports sociaux infiniment plus conflictuels qu’aujourd’hui. Il existait, pratiquement jusqu’à la fin des années 70, ce que l’on appelait une « lutte des classes » déclarée et consciente d’elle-même depuis que les socialistes et les sociologues de la fin du XIXe avaient commencé à la théoriser, ouvrant ainsi la voie à un mouvement politique et social « de classe », organisé et vigoureux. Dans ces conditions, une partie au moins de la population, rendue réceptive par ses conditions objectives d’existence et de travail (et tout particulièrement les ouvriers), parvenait à acquérir la capacité de penser l’ensemble de la société, et elle-même au sein de cette société, en termes de rapports de domination et d’exploitation entre classes dominantes (dont la bourgeoisie possédante formait le pôle dominant) et classes dominées (dont la classe ouvrière formait le pôle de résistance).
 
Pour les raisons historiques que l’on sait, ce mouvement politique et social « de classe », à visée révolutionnaire, a périclité. Du coup, l’idéologie dominante, spécialement l’ultra-individualisme libéral, a pu se donner libre cours sans plus rencontrer de résistance, et avec d’autant plus d’efficacité que, par suite des retombées de la croissance, des transformations technologiques et de la division du travail dans la société industrielle avancée, des fractions nouvelles de petite-bourgeoisie se développaient et renforçaient quantitativement et qualitativement la tendance structurelle des classes moyennes à la collaboration et au consensus dans la société « sans classes » de l’ère « post-moderne ».
 
Dans une société où les individus sont socialement conditionnés à prendre conscience d’eux-mêmes, non pas comme de membres d’une classe sociale déterminée, et singulièrement d’une classe exploitée, dépossédée et dominée de diverses façons, mais seulement comme d’individus parmi d’autres, de monades réduites à leurs seules forces individuelles et condamnées à une compétition sans fin – faussement soumise à des règles démocratiques – pour exister distinctement, il est facile de faire apparaître tel ou tel concurrent, un Lagardère en l’occurrence, comme le modèle exemplaire de l’individu accompli, qui a su porter au comble de l’épanouissement le lot de qualités intrinsèques dont il était doté au départ par la Nature, le Destin et la Providence, comme tout le monde, et qui a connu une réussite sociale à la mesure de ses efforts et de ses mérites strictement personnels. Il « s’est fait lui-même », avec éventuellement l’aide du Ciel, et l’organisation de la société n’y est pour rien. Ce qui signifie a contrario, que ceux qui ne connaissent pas la même réussite ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Il ne tenait qu’à eux de se bâtir ou non un « empire ». Le verdict du marché est censé désigner infailliblement et impartialement les vainqueurs et les vaincus de la compétition. Dans une telle société réduite à un nuage d’« électrons libres », animés du mouvement brownien de la concurrence généralisée, les seuls critères en vertu desquels peuvent éventuellement s’opérer des regroupements et des mobilisations identitaires sont des critères apparemment sans rapport immédiat avec la condition de classe, tels que les caractères ethniques, culturels ou sexuels, qui permettent à la rigueur de dénoncer des inégalités et des injustices réelles et de développer des luttes bien ciblées mais qui n’entraînent aucune remise en cause explicite des rapports de domination inhérents à la structure des classes puisque ces luttes ne visent qu’à rétablir une égalité des droits (entre hommes et femmes, jeunes et vieux, Blancs et gens de couleur, hétéros et homos, etc., à l’intérieur d’un système de pouvoirs reposant sur une distribution parfaitement arbitraire du capital qu’on a cessé de contester dans son principe même).
 
Ces luttes sont évidemment nécessaires, mais en faire une fin en soi, comme le font désormais les « réformistes » de gauche et de droite, c’est finalement renoncer à se battre contre la domination du capital sur l’ensemble de la société. Il est important par exemple de combattre les discriminations sexistes dont les femmes sont victimes dans le monde du travail. Ce serait mieux encore de connecter cette lutte avec un mouvement plus ample et plus radical de contestation du pouvoir patronal dans les entreprises où les travailleurs de tout âge, de toute extraction, de toute confession, de toute couleur, et de quelque sexe que ce soit, sont tou(te)s traité(e)s comme de « la mauvaise graisse » ou des « kleenex », au mépris des principes démocratiques et en vertu du droit prépondérant de la propriété des actionnaires et de la supériorité du capital sur le travail.
 
Dans la lutte pour changer le monde, il faut revenir aux « fondamentaux », comme disent les sportifs, c’est-à-dire en l’occurrence à une analyse des rapports sociaux en termes de classes. Non pas à celle qui a trop longtemps prévalu dans le mouvement ouvrier et qui avait fini, à force d’objectivisme, par verser dans une forme de théodicée messianiste d’un prolétariat plus mythique que réel, mais à une analyse qui, tenant compte des évolutions propres à la société actuelle et aussi des avancées de la science sociale, permette aux salariés d’aujourd’hui, et tout particulièrement à ceux des classes moyennes, de voir clairement comment le système capitaliste non seulement les exploite, mais encore les manipule et finalement les aliène par le biais de leurs propres investissements dans un jeu social concurrentiel, en proie aux mirages de la réussite individuelle.
 
Philippe Lopparelli


 
http://www.passant-ordinaire.com/revue/45-46-545.asp


Message édité par TheKiko le 18-10-2011 à 23:35:36
n°28119740
ShonGail
En phase de calmitude ...
Posté le 19-10-2011 à 08:54:45  profilanswer
 

MrFreeze a écrit :

J'aimerai ouvrir ou voir ouvrir un topic sur ce mouvement des indignés mais je vois pas trop l'interet de bosser sur du contenu pour le voir immediatement pollué par les gros lourds du forum qui trollent ou qui viennent juste monopoliser la parole sans ouverture vers un dialogue.
 
Alors je vais me contenter de c/c les articles que je trouve intéressant, libre a ceux qui veulent de les commenter et si ceux qui sont ici juste pour pourrir le topic pouvait s'abstenir ils feraient preuve de maturité... Et je ne parle pas que de Shongai, meme si je n'aime pas ses idees au moins il en a, contrairement a certains qui ne postent rien en contenu a part des provoc gratuites et stupides.
...
 


 
Bon déjà moi c'est "ShonGail" M.Fraise ! :D
 
Ensuite, ne vas pas t'imaginer que je me moque des mouvements en cours qu'on tente artificiellement d'unifier sous le terme "mouvement des indignés".
Je comprends qu'on puisse être indigné. Et pas que par rapport à nos sociétés mais par rapport à la vie en général, passée, présente et future.
Le but de sociétés comme la nôtre est justement de pallier aux injustices de l'existence qui s'appliquent aux êtres vivants (force physique ou mentale qui amène à ascendance/soumission, accidents de la vie, maladies, fortunes diverses, etc.).
Et force est de constater que malgré toutes les améliorations possibles, les républiques démocratiques ont permis la mise en place de sociétés humaines plus justes ou moins injustes (au choix suivant son degré de confiance/défaitisme).
 
On a déjà un système en place à faire fonctionner et vous le foulez du pied pour repartir de rien.
Vous me faites l'effet de gens qui ont 1 million de Km à parcourir et qui préfèrent partir à pieds plutôt que réparer le véhicule juste à coté, dusse t'on le juger comme un tacot.
Déjà qu'avec le véhicule t'es pas arrivé, avec tes pieds juge de la faisabilité et du sérieux de la chose.

n°28122256
Lonewolf
Posté le 19-10-2011 à 12:35:15  profilanswer
 

Des photos des manifestations un peu partout à travers le monde
 
http://www.theatlantic.com/infocus [...] e/100171/#

mood
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Posté le   profilanswer
 

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