bongo1981 | el muchacho a écrit :
Ben j'ai plusieurs problèmes de compréhension, d'une part parce que ça semble violer le principe de localité (et oui, c'est sans doute lié au paradoxe EPR), et d'autre part, parce que les inégalités d'Heisenberg semblent signifier (intuitivement, pour moi) , que le temps et/ou l'espace doivent être "quantifiés" d'une certaine manière.
<Mode spéculations ON>:pt1cable: En fait, si on définissait un "quatum d'espace-temps", et que le temps et l'espace pouvaient être représentés par des nombres quantiques, et bien de la même manière qu'un état est indéterminé avant la mesure, je me demande si une succession d'état de l'Univers, qui incluerait toute son histoire, ne serait pas une observable parmi une infinité d'histoires possibles. Cela "expliquerait" les corrélations observées.
L'Univers tel qu'on le connait, serait alors le fruit du hasard, mais aurait une probabilité d'apparition infiniment plus grande qu'un univers très différent (une sirte de décohérence dans le domaine de l'espace-temps.). Ne serait-ce d'ailleurs pas l'interprétation des multivers d'Everett ?
(et merde, c'est pas clair dans ma tête )
</Mode spéculations OFF>:pt1cable:
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Oui, c'est pour ça que ça s'appelle paradoxe. Je rappelle l'expérience de pensée d'EPR :
- soit 2 particules intéragissant à un instant t.
- elles se séparent ensuite, disons d'une année lumière pourqu'on ait le temps tranquillement de mesurer les grandeurs voulues.
Particule 1 : on mesure son impulsion (on peut donc en déduire l'impulsion de l'autre)
Particule 2 : presqu'au même moment (simultanément quoi, pendant une durée assez petite pour qu'aucun signal n'ait le temps d'avertir al 2ème particule que la 1ère a été observée) on mesure la position et alors on peut déduire la position de la particule 1.
Il est patent que la 1ère inégalité est violée (connaissance de la position et de l'impulsion avec autant de précision que l'on veut).
L'erreur de raisonnement d'Einstein, provient du fait que la fonction d'onde existe vraiment. Une mesure sur une des particules provoque la décohérence, ce qui perturbe l'impulsion de la particule 2. Ce n'est pas un signal plus rapide que la lumière qui se propage, c'est juste la fonction d'onde du système qui est perturbée, mathématiquement ça correspond à :
X2[P1(psi)]
(on mesure l'impulsion de la 1ère particule, et la position de la 2ème).
Dans tous les cas, on perturbe l'état global. (et en plus les opérateurs ne commutent pas)
Les inégalités d'Heisenberg n'impliquent en aucune façon la quantification de l'espace-temps. (C'est la gravité quantique qui l'impose).
Alors pour les théories des univers parallèles, ça existe bien. En fait il est postulé que les probabilités prédites par la MQ correspondent en fait aux autres univers. En d'autres termes, il y a N (qui peut-être fini ou infini) univers parallèles, la MQ prédit pour une probabilité 1/2 d'observer un spin + et 1/2 pour un spin -, pour une expérience donnée. Cette théorie dit que l'on observera dans N/2 mondes un spin +, et les N/2 autres un spin -. Dans ce cas là, la mécanique quantique appliquée à tous les univers parallèles deviendraient déterministe.
Il faut aussi distinguer le fait que les constantes fondamentales de la nature pouvaient avoir d'autres valeurs que celles connues pour le moment dans notre univers, et qu'elles auraient pu être très différentes et non propices à la vie. Mais là, tu as un raisonnement anthropocentrique. |