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Auteur Sujet :

Le libre-arbitre n'existe pas.

n°8985913
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 19-07-2006 à 22:13:52  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

DK a écrit :

A tous ceux qui ne croient pas au libre arbitre.


 
Je n'ai vu personne dans ce cas jusqu'à présent.

mood
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Posté le 19-07-2006 à 22:13:52  profilanswer
 

n°8986023
el_boucher
Posté le 19-07-2006 à 22:26:40  profilanswer
 


 
en attendant, le niveau des intervenants est tout autre qu'ici...:)
 
je te conseille notamment Bernard chaverondier qui a l'air de savoir de quoi il parle...;)


---------------
"This snake-skin jacket is the symbol of my individuality and my belief in personal freedom" - Saylor
n°8986998
Baptiste R
Posté le 20-07-2006 à 00:39:43  profilanswer
 

DK a écrit :

A tous ceux qui ne croient pas au libre arbitre:
 
Comment faites vous pour supporter de continuer votre vie dans ces conditions ?


Comment supportes-tu d'être humain ?
Pour ma part, c'est parfois difficile, il m'arrive même d'avoir le sentiment tragique que mon existence, ma réalité, ce que je suis, m'opresse, est trop forte pour moi (dans ces cas, je me roule par terre ou je poste sur HFR), mais la plupart du temps, ben, je suis ce que je suis. Cette tautologie n'est pas une évidence assoupie et routinière mais l'affirmation de la seule chose que j'ai et suis : mon existence - ce qui n'exclut pas réflexions et réflexivité, c'est pas youpi youpi la vie est belle et les smileys jolis.
Ben le déterminisme c'est pareil. Heureusement que je suis déterminé, sinon je ne serais pas, ce serait un état de chaos. Mon corps est physique, est constitué de la même matière qu'une chaise, obéit aux mêmes lois. Terme politique d'ailleurs très mal choisi : je n'y suis pas soumis, il n'y a pas d'un coté une force déterministe, de l'autre ma liberté qui y résiste plus ou moins, un puissant royaume déterministe et des poches de résistance libérale toujours renouvelées ("que fais-tu de... ?", genre - C'est notre dernier espoir. - Non, il y en a un autre...)Ces lois ne m'oppriment pas, elles sont moi, elles constituent le tissu indépassable de mon existence. On peut se demander s'il est possible de passer du possible au nécessaire, du constat qu'il y a une relation de cause-effet entre ma main qui touche une bouteille et la chute de celle-ci, à la prévision des trajectoires de la main et de la bouteille. Mais quel est le sens et l'intérêt de cette question ? Se demander anxieusement "suis-je libre" est se demander, comme un esclave, "mon maître m'a-t-il affranchit ?" ; c'est supposer une instance transcendante, c'est sortir de soi, sortir de l'évidence subjective de notre liberté qui la seule chose dont nous avons besoin. Cette liberté n'est pas une espèce de capacité de choisir entre plusieurs choix, ce qui supposerait d'un coté une réalité avec des voies et bifurcations prédonnées et de l'autre moi qui emprunterait une de ces voies, bref le maintien d'une instance transcendante, d'un jeu de rôle, d'un Livre-dont-vous-êtes-le-héros ;  mais la puissance de créer, dans le monde, avec lui et non contre.
Encore un mot : cette liberté, à mon sens, n'est pas une espèce de capacité à s'élever au dessus des choses pour agir sur celles, les modifier. Elle n'est pas souveraine, royale, ce n'est pas une création démiurgique par maitrise des choses (ce qui serait une inversion du sentiment médiocrement tragique abordé plus haut : je suis transcendant au monde), mais un entrelacement avec elles qui est une connaissance intime bien plus claire. L'idéal, à mon sens, toujours à mon sens, n'est pas l'émancipation du monde, mais s'insérer en son cours, pour arriver au point où l'on comprend qu'il n'y a pas d'autre comportement possible, bref, affirmer la nécessité.
 
(J'ai pas pu m'en empêcher, mais je vais lire ou relire un peu le sujet, histoire de ne pas trop arriver comme un dreadlock dans la bouillabaisse.)

Message cité 1 fois
Message édité par Baptiste R le 20-07-2006 à 00:41:27
n°8987890
Profil sup​primé
Posté le 20-07-2006 à 03:17:03  answer
 

DK a écrit :

A tous ceux qui ne croient pas au libre arbitre:
 
Comment faites vous pour supporter de continuer votre vie dans ces conditions ?


 
On connais l'avenir, et on le déjoue à chaque fois que c'est nécessaire  :lol:
 
edit :: désolé pour la reponse, à 3h du mat
 
edit :: En fait on a pas le choix. logique non  :heink:

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 20-07-2006 à 03:27:09
n°8989487
DK
No pain, no gain
Posté le 20-07-2006 à 11:36:38  profilanswer
 

hephaestos a écrit :

Je n'ai vu personne dans ce cas jusqu'à présent.


 
Tu as changé d avis depuis le premier post ?
Puis le titre...
 

Baptiste R a écrit :

Comment supportes-tu d'être humain ?
Pour ma part, c'est parfois difficile, il m'arrive même d'avoir le sentiment tragique que mon existence, ma réalité, ce que je suis, m'opresse, est trop forte pour moi (dans ces cas, je me roule par terre ou je poste sur HFR), mais la plupart du temps, ben, je suis ce que je suis. Cette tautologie n'est pas une évidence assoupie et routinière mais l'affirmation de la seule chose que j'ai et suis : mon existence - ce qui n'exclut pas réflexions et réflexivité, c'est pas youpi youpi la vie est belle et les smileys jolis.
Ben le déterminisme c'est pareil. Heureusement que je suis déterminé, sinon je ne serais pas, ce serait un état de chaos. Mon corps est physique, est constitué de la même matière qu'une chaise, obéit aux mêmes lois. Terme politique d'ailleurs très mal choisi : je n'y suis pas soumis, il n'y a pas d'un coté une force déterministe, de l'autre ma liberté qui y résiste plus ou moins, un puissant royaume déterministe et des poches de résistance libérale toujours renouvelées ("que fais-tu de... ?", genre - C'est notre dernier espoir. - Non, il y en a un autre...)Ces lois ne m'oppriment pas, elles sont moi, elles constituent le tissu indépassable de mon existence. On peut se demander s'il est possible de passer du possible au nécessaire, du constat qu'il y a une relation de cause-effet entre ma main qui touche une bouteille et la chute de celle-ci, à la prévision des trajectoires de la main et de la bouteille. Mais quel est le sens et l'intérêt de cette question ? Se demander anxieusement "suis-je libre" est se demander, comme un esclave, "mon maître m'a-t-il affranchit ?" ; c'est supposer une instance transcendante, c'est sortir de soi, sortir de l'évidence subjective de notre liberté qui la seule chose dont nous avons besoin. Cette liberté n'est pas une espèce de capacité de choisir entre plusieurs choix, ce qui supposerait d'un coté une réalité avec des voies et bifurcations prédonnées et de l'autre moi qui emprunterait une de ces voies, bref le maintien d'une instance transcendante, d'un jeu de rôle, d'un Livre-dont-vous-êtes-le-héros ;  mais la puissance de créer, dans le monde, avec lui et non contre.
Encore un mot : cette liberté, à mon sens, n'est pas une espèce de capacité à s'élever au dessus des choses pour agir sur celles, les modifier. Elle n'est pas souveraine, royale, ce n'est pas une création démiurgique par maitrise des choses (ce qui serait une inversion du sentiment médiocrement tragique abordé plus haut : je suis transcendant au monde), mais un entrelacement avec elles qui est une connaissance intime bien plus claire. L'idéal, à mon sens, toujours à mon sens, n'est pas l'émancipation du monde, mais s'insérer en son cours, pour arriver au point où l'on comprend qu'il n'y a pas d'autre comportement possible, bref, affirmer la nécessité.
 
(J'ai pas pu m'en empêcher, mais je vais lire ou relire un peu le sujet, histoire de ne pas trop arriver comme un dreadlock dans la bouillabaisse.)


 
Je le supporte en me disant que la question du libre arbitre n'a pas de réponse directe ou qu'elle se pose autrement ou que la réponse est oui, on en a un, etc...d'ou ma question sur le sujet.
 
Ce sont surtout les autres êtres humains que j'ai du mal à supporter, peut être car ils sont plus humains que moi quelque part, ils sont vivants quelques soient les conséquences de leurs actes, ce que je n'arrive pas à faire, je suis trop ..hum..conscient peut être...ou balai dans le cul...c est selon (ou un gros con) :sweat:  
 
ta réponse est superbe mais finalement quand tu parles de la transcendance face à la création (dieu et l homme ou dieu est l homme) cela ramène la création à du hasard (idée qui ne me déplait pas au final).
Du coup pas de souveraineté, de supériorité avec le hasard.
 
Enfin je ne comprends pas ton idée d'affirmer la nécessité, pour moi ça cadre justement avec ce côté non humain que je décrivais plus haut et tend à me couper du monde.
 
PS: Dieu est ici un mot qui synthétise ton idée d instance de transcendance pour moi, rien de plus.
 
 
 
En effet on peut pousser la logique au bout.
Pas de choix
Pas de libre arbitre
Rien à supporter car tout est écrit, juste à subir l'existence écrite depuis tjrs dans le grand tout.
 
Dans ce cas il n'y a pas plus d'humanité, que de minéralité, que de vide.
 
Le seul problème à tous ces raisonnement, la limite que j'y trouve, réside justement dans la conscience que l'humanité a d'elle même.
 
La roche ne peut modifier le cours de son existence, elle subit son environnement.
L'être humain peut modifier son comportement en fonction des situations afin d'assurer sa survie et modifier son environnement.
 
Alors:
soit au départ c'est faux et il existe une conscience en toute chose, le grand tout est une conscience et nous en sommes une partie.
soit assurer sa survie et modifier l'environnement est un détail insignifiant par rapport au grand tout et que les humains puissent le faire et pas les animaux n'y change rien.
 
Mais si ce n'est pas le cas alors si, notre conscience nous donne des possibilités de choix et la logique n'y peut rien, le hasard l'ayant remplacé.
 
Finalement entre conscience, hasard, création et déterminisme qui agit sur qui et qui est à l'origine de qui ?
 
C'set peut être le subtil mélange de tous ces ingrédient qui fait de nous des êtres libres.

n°8990194
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 20-07-2006 à 12:46:29  profilanswer
 

DK a écrit :

Tu as changé d avis depuis le premier post ?


 
Non.

DK a écrit :


Puis le titre...


 
J'ai menti.

Message cité 2 fois
Message édité par hephaestos le 20-07-2006 à 12:46:41
n°8990234
Profil sup​primé
Posté le 20-07-2006 à 12:51:00  answer
 


 
Ca c'est pas sûr !
 
De mon point de vue, tout est réglé comme du papier à musique.

n°8990948
DK
No pain, no gain
Posté le 20-07-2006 à 13:56:16  profilanswer
 

hephaestos a écrit :

Non.
 
 
J'ai menti.


 
Par choix ?
 
 
 
J'imagine que ça te gène pas pour vivre.
 
Donc libre arbitre ou pas, quand on est raccord avec ce qu'on pense et que ça empèche pas de vivre, quelle importance?
 
Seul le résultat compte.
 
En ce qui me concerne j'adapte la réponse pour tenter d'avoir un résultat potable, l'abscence de libre arbitre me minerai trop.
 
Et je me demande si le fait d'accepter tant de fatalisme en gardant le sourrire ne sert pas à se dédouaner de ses actions ou du risque avant d'agir quelque part.
 
Ce qui semble positif pour vivre libéré mais pas forcément "moral" non plus (dans le sens raisonnement acceptable ou quleque chose comme ça).

n°8991150
Profil sup​primé
Posté le 20-07-2006 à 14:15:03  answer
 

DK a écrit :

Par choix ?


Non, c'est une constatation.
 

DK a écrit :


en gardant le sourrire


C'est pas le genre.  
 
(je relis ton post, si tu reformule, j'avance plus vite !)

n°8991219
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 20-07-2006 à 14:20:42  profilanswer
 

DK a écrit :

Par choix ?


 
Plus ou moins.  
Je crois au déterminisme, et cela n'a rien à voir avec le fatalisme (voir le message de Baptiste R).
 
Le titre est là pour être raccoleur. Et ça marche, non ?

Message cité 1 fois
Message édité par hephaestos le 20-07-2006 à 15:25:32
mood
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Posté le 20-07-2006 à 14:20:42  profilanswer
 

n°8991247
Profil sup​primé
Posté le 20-07-2006 à 14:23:10  answer
 

Woai, désolé, je répond alors que ce n'est à moi de le faire, désolé. je me suis embrouillé, c'est normale !!

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 20-07-2006 à 14:24:13
n°8991441
Profil sup​primé
Posté le 20-07-2006 à 14:41:00  answer
 

DK a écrit :


 
Donc libre arbitre ou pas, quand on est raccord avec ce qu'on pense et que ça empèche pas de vivre, quelle importance?


La mécanique exacte !
Imagine le président de la république, qui est sensé représenter la population, avec un libre arbitre. Quel serait la nature exacte d'un tel président ?

n°8991594
DK
No pain, no gain
Posté le 20-07-2006 à 14:56:20  profilanswer
 

hephaestos a écrit :

Plus ou moins.  
Je crois au déterminisme, et cela n'a rien à voir avec le fatalisme (voir le message de David R).
 
Le titre est là pour être raccoleur. Et ça marche, non ?


 
j'ai pas trouvé son message mais je me suis rapidement renseigné sur ces 2 termes.
Mon problème : je trouve tout ça trop radical, je crois pas qu'on puisse simplement dire tel schéma marche toujours, il y a trop de cas différents.
la pensée peut elle être synthétisée par des régles immuables (ou posées comme telles tant qu'elles ne sont pas infirmées) comme en math ou en physique ?
 
Bon c'est pas le débat mais c'est pour dire que quel que soit son "camp" ça ne change rien à l'affaire.
 
la détermination des évènements, conditionnelle ou inconditionnelle, reste aussi mystérieuse.
 
j'ai de plus en plus l'impression que cette question trouve sa réponse dans ce que l'homme juge acceptable pour continuer à vivre pleinement.
Le problème vient vraiment s'il n'est pas disposé à vivre ainsi dès lors qu'aucune réponse ne peut le satisfaire sans le frustrer.
 
 :pt1cable:  
 
 
 
bah tu es d'accord avec le titre ce que ne semblait pas savoir Hephaestos ;)  
 
mais je ne vois pas en quoi c'est une constatation pour toi (ce serait trop simple non ?)

n°8991614
DK
No pain, no gain
Posté le 20-07-2006 à 14:58:49  profilanswer
 


 
Euh je preferrerai qu'on en vienne pas à des ex si particulier à moins de vouloir mette en relief quelque chose de précis.
C'est surement ton cas mais là cela s'illustre surtout par une question.

n°8991910
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 20-07-2006 à 15:27:10  profilanswer
 

DK a écrit :

j'ai pas trouvé son message mais je me suis rapidement renseigné sur ces 2 termes.


 
Toutes mes confuses, j'ai écrit David R mais je faisais mention à Baptiste R, qui a assez bien résumé à mon gout comment la vie s'inscrit dans le déterminisme avec élégance, et sans fatalité.

n°8992283
tomlameche
Et pourquoi pas ?
Posté le 20-07-2006 à 15:54:14  profilanswer
 

Pas de panique :

Citation :

Tout ce qui doit arriver arrivera. Tout ce qui, en arrivant, entraîne l'arrivée d'autre chose, provoquera l'arrivée d'autre chose. Tout ce qui, en arrivant, entraîne que ça arrive de nouveau, arrivera de nouveau. Enfin, pas nécessairement dans l'ordre chronologique


's'tout [:spamafote]

Message cité 1 fois
Message édité par tomlameche le 20-07-2006 à 15:54:32

---------------
Gérez votre collection de BD en ligne ! ---- Electro-jazzy song ---- Dazie Mae - jazzy/bluesy/cabaret et plus si affinité
n°8992542
DK
No pain, no gain
Posté le 20-07-2006 à 16:16:29  profilanswer
 

tomlameche a écrit :

Pas de panique :

Citation :

Tout ce qui doit arriver arrivera. Tout ce qui, en arrivant, entraîne l'arrivée d'autre chose, provoquera l'arrivée d'autre chose. Tout ce qui, en arrivant, entraîne que ça arrive de nouveau, arrivera de nouveau. Enfin, pas nécessairement dans l'ordre chronologique


's'tout [:spamafote]


 
C'est une citation de lapalisse ?

n°8993250
tomlameche
Et pourquoi pas ?
Posté le 20-07-2006 à 17:14:17  profilanswer
 
n°8993450
DK
No pain, no gain
Posté le 20-07-2006 à 17:33:21  profilanswer
 

C'est une douglassade alors :lol:

n°8994678
Cardelitre
ಠ_ಠ ۞_۟۞ ┌( ಠ_ಠ)┘ סּ_סּ
Posté le 20-07-2006 à 19:55:53  profilanswer
 


On reconnaît le style... :D
Quel grand homme.  :jap:


---------------
Intra-Science  -  To thine own self be true
n°8994878
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 20-07-2006 à 20:23:48  profilanswer
 

DK a écrit :


 
Enfin je ne comprends pas ton idée d'affirmer la nécessité, pour moi ça cadre justement avec ce côté non humain que je décrivais plus haut et tend à me couper du monde.
 
(...)
 
En effet on peut pousser la logique au bout.
Pas de choix
Pas de libre arbitre
Rien à supporter car tout est écrit, juste à subir l'existence écrite depuis tjrs dans le grand tout.
 
Dans ce cas il n'y a pas plus d'humanité, que de minéralité, que de vide.

 
Le seul problème à tous ces raisonnement, la limite que j'y trouve, réside justement dans la conscience que l'humanité a d'elle même.
 
La roche ne peut modifier le cours de son existence, elle subit son environnement.
L'être humain peut modifier son comportement en fonction des situations afin d'assurer sa survie et modifier son environnement.
 
Alors:
soit au départ c'est faux et il existe une conscience en toute chose, le grand tout est une conscience et nous en sommes une partie.
soit assurer sa survie et modifier l'environnement est un détail insignifiant par rapport au grand tout et que les humains puissent le faire et pas les animaux n'y change rien.
 
Mais si ce n'est pas le cas alors si, notre conscience nous donne des possibilités de choix et la logique n'y peut rien, le hasard l'ayant remplacé.
 
Finalement entre conscience, hasard, création et déterminisme qui agit sur qui et qui est à l'origine de qui ?
 


 
Je réagit notamment à ce qu'il y a en gras. Le déterminisme, même absolu, ne retire en aucune façon l'enjeu du choix, par lequel se manifeste la liberté de chacun. Simplement il faut se représenter qu'il n'y a de choix libre que si on recherche le bien.  
 
Si la liberté consistait à être capable de à choisir n'importe quoi, selon un hasard propriétaire d'une interiorité absolument déliée du monde, du substrat matériel, notre liberté serait irrémédiablement bousillée par l'hypothèse du déterministe laplacien. Or le monde est bien laplacien, pour une part essentielle. Vouloir faire se réfugier cette liberté dans la boîte noire du hasard quantique c'est à mon sens aussi derisoire que de chercher à se sauver en se réfugiant sur les toit de l'ambassade de Saigon à la prise de la ville. C'est une fuite, c'est dérisoire.
 
Cette notion de liberté-pur hasard intérieur s'illustre par l'exemple de la patte d'oie d'Alain : la liberté de l'homme se manifesterait de façon irreductible dans un choix dépourvu de valeur, par exemple entre deux route absolument équivallente et dont on ignore où elles mènent. face à ce choix neutre, va-t-on à droite ou à gauche ? Pour moi, ce choix là est totalement laissé à un engrenage non-conscient. Je suis par exemple bien persuadé que si on faisait l'expérience du choix de la patte d'oie avec 1000 individus, en leur demandant de choisir absolument au hasard, une proportion significative irait à droite, soit parce que c'est culturel (droite = coté faste), soit pour d'obscures raisons neurologiques liées à la lateralisation du cerveau. Dans les deux cas, cela échappe à leur liberté.
 
Si maintenant j'introduit la volonté, je reste totalement lié à un déterminisme, MAIS à un déterminisme auquel j'ai ma part, auquel je participe de façon consciente, en cherchant la meilleure solution. Pour reprendre l'exemple de la patte d'oie, je peux chercher par exemple a tromper l'expérimentateur, à fausser ses statistique (han...) en tirant à gauche, si je me doute qu'une majeure partie ira à droite. Puis, me reprenant, je peux me demander s'il est bien de tromper ainsi la science. Je peux me représenter l'enjeu de l'expérience et me dire que non, je vais tenter de chosir au hasard comme on me le demande. Puis vouloir à nouveau prouver que ce hasard pur, impossible à faire naitre, est une imposture et donc faire un choix quand même et penser participer ainsi à l'établissement de la vérité, puis me reprendre encore et vouloir finalement me livrer au seul hasard intérieur (lié au déterminisme) pour que le monde sache que les Hommes ont un tropisme dextre, si c'est bien le cas, ou ci ou ca ou mille autres raisons, etc, etc, etc. : le déploiement à partir de mon choix est indéfini et intéresse une part croissante de l'univers. Mon esprit au lieu de se renfermer dans sa pure intériorité, se déploie à travers les cause de l'acte et cherche dans la loi du monde la nécessité qui doit s'imprimer par mon vouloir dans l'acte. C'est déterministe, mais selon une loi qui passe par un "je", ce "je" qui existe et qui se sait vouloir. C'est la liberté de Spinoza et à mon avis le seul salut, dans l'ici bas.
 
 
a+


Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 20-07-2006 à 21:07:37
n°8994917
fiktif
Posté le 20-07-2006 à 20:28:54  profilanswer
 

Citation :

Les experts de la culture grecque antique disent que les gens à l’époque ne voyaient pas leurs pensées comme leur appartenant en propre. Quand une pensée traversait l’esprit des Grecs de l’Antiquité, ils y voyaient un ordre que leur donnaient un dieu ou une déesse. Apollon leur disait d’être brave. Athéna leur disait de tombait amoureux. Aujourd’hui, les gens entendent une publicité vantant des chips à la crème aigre et ils se précipitent pour les acheter, mais aujourd’hui, ils appellent ça le libre arbitre. Les Grecs de l’Antiquité, eux, au moins, se montraient honnêtes.


 
Chuck Palahniuk, Berceuse  :jap:

n°8994972
DK
No pain, no gain
Posté le 20-07-2006 à 20:35:40  profilanswer
 

J'ai pigé la différence entre déterminisme et fatalisme je crois mais j'ai rien pigé à ta réponse Gilgamesh d'Uruk :sweat:  

n°8995001
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 20-07-2006 à 20:40:00  profilanswer
 

DK a écrit :

J'ai pigé la différence entre déterminisme et fatalisme je crois mais j'ai rien pigé à ta réponse Gilgamesh d'Uruk :sweat:


 
Le déterminisme, c'est que tout à une cause. Or la loi morale surgissant dans ta conscience et agissant par le biais de ta volonté est un agent du monde, je la vois comme une nouvelle loi du monde, AU MÊME TITRE que la loi d'attraction de corps de Newton ou la masse de l'électron. Le "je" moral devient un des atomes, une des lois de l'Univers dont dépend son destin. C'est juste une loi qui n'a d'existence que pendant un temps bref, mais ça ne change rien à sa réalité agissante.
 
a+

Message cité 2 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 20-07-2006 à 20:40:43
n°8995043
Profil sup​primé
Posté le 20-07-2006 à 20:44:01  answer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Le "je" moral devient un des atomes, une des lois de l'Univers dont dépend son destin.
 


+1

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


 C'est juste une loi qui n'a d'existence que pendant un temps bref, mais ça ne change rien à sa réalité agissante.


-1

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 20-07-2006 à 20:44:55
n°8995086
DK
No pain, no gain
Posté le 20-07-2006 à 20:48:21  profilanswer
 

Tu veux dire que la réalité est la suite de conséquence de tous ces instants de loi morale qui nous traversent ?
 
En quoi cela explique la naissance libre ou non de ces lois en nous ?
Le probléme c'est pas de savoir si on subit ces lois ou si on les choisit/construit ?
 
J'ai l'impression que tu as repoussé le pb ailleurs, en tous cas je vois pas ou tu veux en venir.

n°8995088
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 20-07-2006 à 20:48:32  profilanswer
 


 
La loi morale peut très bien continuer à se manifester dans la conscience des hommes secula seculorum, amen. Elle trouve sans aucun doute une part essentielle de ses origine dans les subtiles circuits qui se mettent en place depuis des millions d'années au sein des hommes, mais en tant que loi agissante, elle doit s'incarner dans un "je" et ça c'est transitoire, pour ce "je" là.
 
a+

n°8995217
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 20-07-2006 à 21:00:21  profilanswer
 

DK a écrit :

Tu veux dire que la réalité est la suite de conséquence de tous ces instants de loi morale qui nous traversent ?
 
En quoi cela explique la naissance libre ou non de ces lois en nous ?
Le probléme c'est pas de savoir si on subit ces lois ou si on les choisit/construit ?
 
J'ai l'impression que tu as repoussé le pb ailleurs, en tous cas je vois pas ou tu veux en venir.


 
 
La naissance et la réalité de ces lois ne sont PAS libres, au sens de hasardeuse, déliée d'une succesion de causes. Justement pas. Ces lois ne sont PAS laissées à ton errance intérieure, c'est à dire à tout le mécanisme non-conscient et à la suite des contingences qui fait que tu es tel que tu es dans le monde (ton sexe, ton âge en ce temps précis, ton milieu social, ton histoire personnelle... : tout ceci induisant une alchimie particulière de désir). Autrement dit, tu n'a pas à décréter ce qui est Bien : tu dois le découvrir, lui donner un statut objectif et y plier tes actes comme tes pensée une fois que tu as mis à jour son architecture.  
 
 C'est justement en prenant conscience qu'il FAUT agir nécessairement , selon l'expression d'une nécessité dont on articule en soi les causes et non pas en se laissant aller uniquement aux contingences existentielles, que l'on prends conscience que la seule liberté est d'agir selon la contrainte d'airain de la nécessite, et ce en accompagnant cette volonté d'une joie totale à consentir de ne poser que des actes nécessaires, selon le bien. Cela c'est être un homme libre.
 
 
a+

Message cité 1 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 20-07-2006 à 21:02:35
n°8995288
xantox
Posté le 20-07-2006 à 21:08:22  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Le déterminisme, c'est que tout à une cause. Or la loi morale surgissant dans ta conscience et agissant par le biais de ta volonté est un agent du monde, je la vois comme une nouvelle loi du monde, AU MÊME TITRE que la loi d'attraction de corps de Newton ou la masse de l'électron. Le "je" moral devient un des atomes, une des lois de l'Univers dont dépend son destin. C'est juste une loi qui n'a d'existence que pendant un temps bref, mais ça ne change rien à sa réalité agissante.
 
a+


 
Je salue la bonne convergence,
 

xantox a écrit :

Lorsqu'on parle de décision, on se refère bien sûr au "moi", on parle de "ma" décision par exemple. Face à cet enoncé, il est incorrect de faire rentrer en jeu neurones ou atomes, dans une logique dualiste, comme s'ils representaient les lois de la physique 'le moi d'un côté, les atomes de l'autre', le "moi" semble avoir pris une pizza, ses atomes n'ont fait qu'obéir aux lois de la physique. Le "moi" c'est déjà "les lois de la physique", il y a identité et non pas dualisme. Donc dire 'nous sommes les pantins des lois de la physique' équivaut à dire 'nous sommes les pantins de nous mêmes', ce que j'accepte volontiers [..] Chaque particule agît d'elle même selon les lois de la physique. Et la complexité des particules qui est le moi agît selon la loi du moi qui est une loi physique complexe.

Message cité 1 fois
Message édité par xantox le 20-07-2006 à 21:10:32

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-- Parcours Etranges : Physique, Calcul, Philosophie
n°8996264
DK
No pain, no gain
Posté le 20-07-2006 à 22:54:26  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

La naissance et la réalité de ces lois ne sont PAS libres, au sens de hasardeuse, déliée d'une succesion de causes. Justement pas. Ces lois ne sont PAS laissées à ton errance intérieure, c'est à dire à tout le mécanisme non-conscient et à la suite des contingences qui fait que tu es tel que tu es dans le monde (ton sexe, ton âge en ce temps précis, ton milieu social, ton histoire personnelle... : tout ceci induisant une alchimie particulière de désir). Autrement dit, tu n'a pas à décréter ce qui est Bien : tu dois le découvrir, lui donner un statut objectif et y plier tes actes comme tes pensée une fois que tu as mis à jour son architecture.  
 
 C'est justement en prenant conscience qu'il FAUT agir nécessairement , selon l'expression d'une nécessité dont on articule en soi les causes et non pas en se laissant aller uniquement aux contingences existentielles, que l'on prends conscience que la seule liberté est d'agir selon la contrainte d'airain de la nécessite, et ce en accompagnant cette volonté d'une joie totale à consentir de ne poser que des actes nécessaires, selon le bien. Cela c'est être un homme libre.
 
 
a+


 
Comme avec baptiste R un peu plus haut, je ne comprends pas cette affirmation de la necessité.
 
Tout comme l'articulation entre l'action nécessaire et ces lois qui ne sont pas laissées à mon errance intérieure mais qu'il faut néanmoins découvrir.
En fait je trouve ça incohérent (à mon niveau de compréhension).
 
Monter un schéma de pensée où l'on prends conscience que la seule liberté est d'agir selon la contrainte de la nécessite ne semble que s'accomoder du fait que le libre arbitre n'existe pas.
 
Ou alors j'ai pas compris et tu penses que le libre arbitre n'existe pas.
Tout cela permettant alors de continuer à vivre avec cette idée.

n°8996343
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 20-07-2006 à 23:00:39  profilanswer
 

xantox a écrit :

Je salue la bonne convergence,


 
De même  :jap: et vive le kosmos !

n°8996447
DK
No pain, no gain
Posté le 20-07-2006 à 23:10:11  profilanswer
 

bon je vais lire tout le topic ça va remplir ma nuit  
 [:necris]

n°8996662
greentea
Posté le 20-07-2006 à 23:27:06  profilanswer
 

DK a écrit :

A tous ceux qui ne croient pas au libre arbitre:
 
Comment faites vous pour supporter de continuer votre vie dans ces conditions ?

Je ne crois pas au libre arbitre: AMHA, ce que l'on pense à un instant t est uniquement la conséquence de stimuli extérieurs ou de souvenirs positifs ou négatifs qui ont eux même été induits par des stimuli à l'époque. Tous ces stimuli induisent en nous même une cascade de réactions moléculaires (hormonales notamment) jusqu'à aboutir à une pensée précise. On n'est pas capable de choisir librement entre deux choses, on est juste entraîné vers tel ou tel choix.  
Les stimuli positifs ou négatifs qui influent sur nos hormones sont nombreux: la nourriture (ex: du chocolat ou un repas riche en protéine entraînent la production de certaines hormones qui vont entraîner un sentiment de bonne humeur), des conditions climatiques (ex: le soleil), l'heure de la journée (pic de testostérone vers 15h00 en moyenne), les gens que l'on croise et que l'on apprécie (ou non) parce qu'ils nous rappellent certaines choses elles-mêmes reliées à des choses plus anciennes (jusqu'à remonter au tout début de notre vie et à la sensation de satiété par exemple), la musique (résonnance des sons dans notre corps), etc...
 
Ne pas croire au libre arbitre n'empêche pas d'éprouver des petits plaisirs chaque jour, donc d'apprécier la vie. :D  
 
 

n°8996950
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 20-07-2006 à 23:59:55  profilanswer
 

DK a écrit :

Comme avec baptiste R un peu plus haut, je ne comprends pas cette affirmation de la necessité.
 
Tout comme l'articulation entre l'action nécessaire et ces lois qui ne sont pas laissées à mon errance intérieure mais qu'il faut néanmoins découvrir.
En fait je trouve ça incohérent (à mon niveau de compréhension).
 
Monter un schéma de pensée où l'on prends conscience que la seule liberté est d'agir selon la contrainte de la nécessite ne semble que s'accomoder du fait que le libre arbitre n'existe pas.
 
Ou alors j'ai pas compris et tu penses que le libre arbitre n'existe pas.
Tout cela permettant alors de continuer à vivre avec cette idée.


 
Ah mé oui mais complètement ! je pense que le libre-arbitre n'existe pas, effectivement dès lors qu'on entend cette 'liberté de l'arbitrage' comme une création pure et cause d'elle même au sein d'un intellect détaché du monde, capable de créer le monde sans avoir rien reçu. Je crois que cette liberté là n'est ni vraiment pensable si on pense vraiment, ni vraiment enviable, si "envie" désigne quelque chose. Pour reprendre la définition de Spinoza, l'amour est une joie accompagnée de sa cause. S'il n'y a pas de cause, alors y'a pas d'amour, or je pense qu'une joie qui s'accompagne de la raison d'elle même est plus forte qu'une joie détachée, qui ne s'explique pas. Si envie désigne ce qui nous pousse vers un objet (l'objet - l'objet crée par le démiurge, par exemple - étant dès lors cause de la joie qu'il procure), alors une pensée absolument libre serait sans objet... Métaphysiquement y'a p'tête à creuser, mais pour moi une telle assertion est inepte en l'état. Même un être absolument libre de tout créer sur un claquement de doigt est conditionné dans ses actes au bien qu'il crée et qu'il a conscience de créer. Sinon, quoi ? de quoi qu'on cause ? D'une pierre qui tombe... Elle tombe, n'en a pas conscience, n'en concoit ni plaisir ni déplaisir, boarf.
 
Bon si on admet que la liberté est au moins liée au sentiment assuré de faire un bien je reconnais que ça présente quelques difficultés. Puisque a priori rien ne nous assure que, soumis à notre errance intérieure (et pourquoi l'appeler errance du reste ? A la loi physique complexe qui gouverne notre psyché, pour reprendre l'expression de xantox, et en tant que telle, part de la nécessité du monde) celle ci va nous mettre en correspondance avec... ce qui ne serait pas elle de prime abords, une loi morale extérieure inscrite au ciel des Idées platoniciennes.  
 
Mais il y a quand même un bon sens évident à faire rentrer le 'bien' au bercail.  
 
D'abord et sans parler de la valeur de l'ennoncé intelligible qui nous sert de "morale" au sens usuel ("traverse quand le bonhomme est vert", "ne t'ennivre pas", "soit honnête", etc) nous sommes des évaluateurs-nés. La morale n'est pas quelque chose que nous recherchons mais qui s'impose à nous via un système limbique qualifiant toute chose de plaisir et de déplaisir, évaluant en permanence le flux heraclitéen de nos pensées.  
 
Je pense même que c'est la qualification permanente de nos expériences qui leur donne une bonne part de leur 'teneur' (ce qui les "tient ensemble" ), c'est à dire que le système évaluateur est le garant de notre unité intérieure : il y a UN monde devant nous, nous sommes UNE personne ; alors qu'objectivement tout n'est que diversité dans le temps et dans l'espace, que ce soit mon corps, mes pensées ou le monde. Rien n'est vraiment neutre pour la conscience ; c'est de beaucoup plus haut, dans le système intégré du langage que nous qualifions certaines choses de "neutre". Mais le seul fait d'identifier une chose n'est pas neutre au plan limbique, au sein de notre "morale pré-consciente". Imagine toi simplement t'aventurer dans une pièce, une forêt où rien mais rien quoi, même pas les couleur, ne serait reconnaissable.  Si tu ne t'y attend pas (c'est à dire au fond si tu n'admet pas que les choses dans cet univers doivent t'être inconnues, par exemple si tu visites le mémorial de Dali, ou si tu voyages dans une dimension parrallèle en compagnie de Mr Spoke ; et que tu le sais) alors le réel t'apparaitra scandaleux, angoissant, pas neutre du tout. Alors même que rien n'agit contre toi. De même que la santé est le "silence des organes" vivre dans un monde reconnu, identifié, habituel, "neutre..." est la santé  du psychisme. Ne pas voir UN monde, ne pas se sentir UN mais voir le monde et se voir soi (qui donc ?) comme un machin eclaté, dissocié dont on doit en permanence ramasser les morceaux, c'est la souffrance des schyzophrènes, par exemple.  
 
Donc, pour répondre à ta question, je dirais déjà que telle que la conscience se vit, avant même qu'elle ait conscience d'elle-même comme potentialité morale (c-a-d en devoir "d'agir bien" ), elle EXIGE d'elle même une image juste du monde. Au fond, ne pas se qualifier de juste ou se sentir fou sont deux sentiments qui voisinent.
 
Tu me demande de te l'expliquer, mais j'essaye d'abord de l'expliquer à moi même et ce n'est pas facile. Je constate que la morale est exigée par la conscience, à un niveau très précoce, très élémentaire et que cette morale revient à donner une unité qui se tienne au monde.  
 
Maintenant, est-ce effectivement possible ? Ne me demande pas comment c'est possible : je n'en sais rien. Mais est ce possible ? Ben j'ai l'impression que oui, le monde répond à mes attentes d'unité.
 
a+

Message cité 1 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 21-07-2006 à 00:09:08
n°8997144
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 21-07-2006 à 00:24:39  profilanswer
 

greentea a écrit :

Je ne crois pas au libre arbitre: AMHA, ce que l'on pense à un instant t est uniquement la conséquence de stimuli extérieurs ou de souvenirs positifs ou négatifs qui ont eux même été induits par des stimuli à l'époque. Tous ces stimuli induisent en nous même une cascade de réactions moléculaires (hormonales notamment) jusqu'à aboutir à une pensée précise. On n'est pas capable de choisir librement entre deux choses, on est juste entraîné vers tel ou tel choix.  
Les stimuli positifs ou négatifs qui influent sur nos hormones sont nombreux: la nourriture (ex: du chocolat ou un repas riche en protéine entraînent la production de certaines hormones qui vont entraîner un sentiment de bonne humeur), des conditions climatiques (ex: le soleil), l'heure de la journée (pic de testostérone vers 15h00 en moyenne), les gens que l'on croise et que l'on apprécie (ou non) parce qu'ils nous rappellent certaines choses elles-mêmes reliées à des choses plus anciennes (jusqu'à remonter au tout début de notre vie et à la sensation de satiété par exemple), la musique (résonnance des sons dans notre corps), etc...
 
Ne pas croire au libre arbitre n'empêche pas d'éprouver des petits plaisirs chaque jour, donc d'apprécier la vie. :D


 
Oui mais dès lors que tu connais la cause, tu la qualifies et agit sur toi même. On n'arrête pas de faire ce genre de choses. Et tu decides dès lors - pas le choix - si tu possèdes une alternative. Nous sommes en permanence reliés à notre capacité d'agir selon ou contre nos désirs dès lors qu'ils sont présents dans le tribunal de la conscience. En ce sens trivial, le libre arbitre est une chose vécue, sinon, ben on n'en parlerait pas :)
 
a+

Message cité 1 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 21-07-2006 à 00:27:09
n°8999603
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 21-07-2006 à 11:34:33  profilanswer
 

D'ailleurs, à l'origine de cette discussion, DK demandait comment on faisait pour vivre si l'on ne croyait pas au libre-arbitre. Il me semble que c'est différent du fait de penser que le libre-arbitre n'existe pas... non ?
 
Personnellement, j'estime qu'il m'est impossible (et vain) de me défaire de ma conviction en mon propre libre-arbitre. Cette conviction ne signifie pas que ce libre-arbitre existe, et, si son existence ou non devait orienter mes choix, j'agirais comme s'il n'existait pas.
 
A une époque, j'avais un peu choqué des gens en disant la même chose sur Dieu. Au fond, je crois que cela revient au même, Dieu et le libre-arbitre c'est un peu la même chose...

n°8999607
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 21-07-2006 à 11:34:52  profilanswer
 

Et je m'excuse si mes propos sonnent comme une discussion de comptoir...

n°8999651
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 21-07-2006 à 11:39:18  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

Je constate que la morale est exigée par la conscience, à un niveau très précoce, très élémentaire et que cette morale revient à donner une unité qui se tienne au monde.


 
J'aurais dit par la vie. D'ailleurs, je l'ai déjà dit, plus haut. Faudra que j'y revienne.

n°9008417
xspirits
http://allwarcraft.com
Posté le 22-07-2006 à 18:42:30  profilanswer
 

A ne pas oublier que l'homme n'utilise que tres tres peu des capacitée de son cerveau.
 
Imaginons que nous nous servions de ... aller 50% du potentiel de notre cerveau.
 
Ses images de libres arbitres seraient elle moins abstraites, ou carrement stupides par rapport a la logique possédée ?
 
en gros, nos limites ne sont déterminées que par nous meme, L'esprit et la pensée humaine sont quelques choses de tres puissant, surement au dessus de ce que nous pouvons imaginer.
 
Dans ce cas, la question de déterminisme et libre arbitre viendrait-elles contrarier nos modes de pensés..?
 
Il ne faut cepandant pas oublier, que l'univers est regie par des regles (définies par l'homme au passage, du moins leur explications, donc par les limites qui lui etaient imposées, qu'il s'imposait, au moment de leur créations.) et qui ne sont pas réversibles.
 
par exemple la thermodynamique, en gros la deuxieme lois nous fait comprendre que , une tasse de café brulante, ira toujours vers un refroidissement, jamais l'inverse (sans intervention exterieur et dans des CNTP).Par extrapolation, l'univers tend vers un refroidissement inéxorable.
 
enfin voila mon point de vue, si vous comprenez rien ... [:al zheimer]

n°9008732
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 22-07-2006 à 19:30:57  profilanswer
 

Ton raisonnement est fondé sur une assertion fausse. L'homme utilise tout son cerveau. Chaque neurone lui est utile.
 
La légende selon laquelle il n'utiliserait qu'une fraction de ses capacités n'est qu'une légende, qui a malheureusement traversé les âges et les frontières...
 
 
http://www.csicop.org/si/9903/ten-percent-myth.html
http://www.snopes.com/science/stats/10percnt.htm
http://staff.washington.edu/chudler/tenper.html
http://www.brainconnection.com/top [...] brain-myth
http://sciam.com/print_version.cfm [...] 414B7F0000
 
Et en français :
 
http://www.sciencepresse.qc.ca/jdm/jdm37.html

n°9008778
pascal75
Posté le 22-07-2006 à 19:38:28  profilanswer
 

Je ( :whistle: ) pense que le libre-arbitre n'est pas donné mais qu'il existe. Pour le dire rapidement (mais là il y a pas mal de livres là-dessus, et encore une fois "l'éthique de Spinoza) on ne nait pas libre, et si on le croit c'est parce qu'on ne se rend pas compte de tout ce qui nous aliène, mais que parfois, au bout d'un parcours de vie, on peut arracher des parcelles de liberté. Je pense aussi que c'est important de garder cette vision du libre-arbitre (de la liberté) possible, sinon  on devient aigri et triste, ce qui serait dommage  [:wanobi le vrai]

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