Reprise du message précédent :
en vrai ça serait encore plus frustrant d'avoir une preuve irréfutable que ça existe vu qu'on aurait aucun moyen de voir à quoi ça ressemble

Oui, j'y ai pensé aussi. Mais c'est tellement loin pour nous que je préfère ne pas trop m'imaginer cette frustration.

reste à inventer l'hyper-espace pour aller vérifier sur place

Pour cette frustration (et d'autres) je conseille l'excellente nouvelle "Pissenlit" de Elly Banks (disponible notamment dans le Bifrost n°109)

Je lis pas cette température sur wiki
https://en.m.wikipedia.org/wiki/K2-18b
?

My two cents
Si c'est une planète hycéenne, c'est à dire une planète avec une énorme enveloppe d'eau surmontée d'une atmosphère riche en hydrogène, cela implique que le fond océanique est de la glace haute pression ce qui n'est pas un cas a priori favorable aux processus d'échange entre un océan et des roches silicatées qui sont un point de départ plausible de la vie terrestre par serpentinisation des olivines. Cette réaction produit de l'hydrogène qui est une source d'energie libre. Évidemment ici on a tout l'hydrogène que l'on veut dans l'atmosphère puisque la gravité de la planète est suffisante pour qu'il ne s'échappe pas dans l'espace.
A priori on a 5 éléments majeurs à disposition en abondance et à bonne température: C et O (CO2, H2O), H (H2, H2O), N (NH3) et S (DMS)
Reste la petite épicerie : P, K, métaux... et à mon avis, il est compliqué de s'en passer. Mais sous une forme dissoute ils peuvent être là sans laisser de trace dans l'atmosphère.

Donc à ce stade il y a du grain à moudre.

Mais il y a point qui me met un gros doute. L'atmosphère est très réductrice, et le restera pour toujours car une planète hycéenne ne peut pas accumuler d'oxygène dans son atmosphère (il va immédiatement réagir avec l'hydrogène pour redonner de l'eau). De ce fait  cette atmosphère devrait accumuler  à saturation toutes sortes de molécules organiques, comme l'atmosphère de Titan, et ça devrait se voir dans le spectre. Si on arrive à détecter du DMS on devrait voir plein d'autres trucs il me semble.

Petite question noob.

J'ai regardé quelques vidéos de balade mentale fort intéressantes, et une d'entre-elles  évoque la possibilité que les trous noirs hébergent de nouveaux univers.

Un trou noir ca "avale" la matière environnante. Mais si notre univers se trouve vraiment dans un trou noir pourquoi ne voyons nous pas cette matière apparaître?

Si ça se trouve tout ce qu'on peut voir de l'univers n'est que la déglutition du trou noir dans lequel on se trouve  
 

 
La température indiquée c'est pas la vraie température qu'on ne connait pas mais la température d'équilibre c'est à dire la température à laquelle la planète émet autant de chaleur qu'elle n'en reçoit de son étoile. Il me semble que cette température d'équilibre est toujours inférieure à la vraie température et que la différence vient de l'effet de serre. Pour la Terre la température d'équilibre est vers -20° alors que la température moyenne est aux alentours de +15° soit 35° de différence. C'est beaucoup mais c'est rien à côté de Vénus qui a une température d'équilibre plus froide que la Terre aux alentours de -50° et une température moyenne de +450° soit un petit 500 de différence. Et à l'inverse pour Mars qui n'a quasiment pas d'atmosphère les deux températures sont égales.
 
Donc autant dire que la température estimée pour K2-18b laisse pas mal de scénarios possibles.

je viens de voir pour k2-18b

OK

Hehe

https://www.leparisien.fr/sciences/ [...] VEMM6Y.php

  Il ne sait que détruire, c'est effarant

 
En gros ils maintiennent l'exploration humaine de l'espace et ils sabrent tout ce qui est scientifique. Le retour d'échantillon martien j'avoue que je n'y croyais pas beaucoup, par contre le Nancy Grace Roman qui était déjà en phase de tests c'est une très mauvaise nouvelle

L'astéroïde Donaldjohanson vu par le Long-Range Reconnaissance Imager de la sonde Lucy lors de son survol le 20 avril 2025 à une distance d'environ 1 100 km.
 

Sacré image

Tout ça pour une cacahouète photoshopée.

Je viens de voir cet article : https://www.clubic.com/actualite-56 [...] logie.html
Mais ça ne fait pas depuis longtemps qu'on savait qu'il y avait ces sortes de filaments de connexion entre des galaxies ?

C'est juste du raffinement itératif normal en sciences.
La presse grands public va te sortir n fois la théorie de base.
 
Apparemment en janvier une publi a montré que les filaments sont plus denses que simulés. Donc y a déjà eu une salve dans la presse a propos de ça.
Et depuis il y a eu deux publis, qui ne parlent pas des filaments mais juste des halos, donc on a de nouveau la presse qui reparle de filaments

depuis le temps que le bon sens commun pose la question de l'utilité du spatial de des budgets faramineux alloués...
il etait temps qu'une administration fasse les coupes indispensables et ne realoue tout ce pognon a des usages plus "terre a terre"

voila  

Pour la petite histoire, Donald Johanson est le paléoanthropologue américain qui a découvert Lucy en 1974 (dans le cadre d'une expédition qu'il dirigeait conjointement avec Maurice Taieb et Yves Coppens).

L'astéroïde a été découvert en 1981 mais n'avait pas été nommé. Du coup, sachant qu'il était sur le trajet de la sonde, le nom de Donaldjohanson a été proposé en 2015 et approuvé par le Minor Planet Center de l'IAU en 2018.

Pour la fourniture d'énergie et l'absence de source de gradient de chaleur, ok, mais pour les matériaux, j'imagine que ça devrait aller. Je me dis (mais c'est une supputation naïve, il y a peut-être qq chose qui m'échappe) que dans un cas comme ça, on n'a pas réellement une interface brute eau/glace haute pression, mais plutôt eau/couche de sédiments plus ou moins épaisse issue de l'équivalent du bombardement tardif (s'il a lieu), riche en roches et en composés organiques. En gros, tout ce qui est tombé sur la planète (astéroïdes, comètes) après sa formation et la formation de cette couche de glace haute pression (que j'imagine formée relativement tôt dans l'histoire de la planète, et ensuite relativement stable), ça doit avoir formé une couche sédimentaire relativement épaisse entre la glace haute pression et l'eau liquide non ? Couche sédimentaire potentiellement riche en métaux ainsi qu'en matériaux organiques éventuellement déjà complexes si on en croit ce qu'on a pu trouver sur les comètes (par contre, sans aucune activité géologique).

Dans les modèles pour de telles planètes, y'a t'il un équivalent de tectonique des plaques, zones de subduction, etc... avec la glace haute pression, ou est-ce plutôt à voir comme une coque dure, permanente et inchangée avec le temps ?

Pour le fond de l'océan sur Ganymède on prédit de la glace VI comme première forme de glace haute pression (vers 1 GPa). La densité est supérieure à celle de l'eau liquide mais ça ne dépasse pas 1,3 ce qui reste nettement inférieur à n'importe quel sédiment silicaté. Donc logiquement, une telle configuration n'est pas stable et ces sédiments devraient former des lentilles de sagduction qui vont s'enfoncer dans les profondeurs.

Sans doute qu'une mince pélicule resterait stable mais je ne suis pas capable de calculer à partir de quelle épaisseur de sédiment ça va couler   .

 
 

 
12 étoiles et quelques milliers de galaxies provenant du "COSMOS-web field"
 
https://esawebb.org/images/potm2504a/
 
Full rez : https://esawebb.org/media/archives/ [...] m2504a.tif  950Mo !!!

Je vois un ET nu sous sa douche en bas à gauche
...
 
Une image de plus qui rappelle notre caractère microscopique à l'échelle de l'univers

Moui, bof, trop classique.

 
Une image de plus pour faire remonter en soi, chaque fois, cette énorme frustration de voir tout ce « monde » qu'on ne pourra jamais explorer
 

Vu qu'on souille tout c'est peut être pas plus mal

Toutes ces ressources que l'on pourrait exploiter mais qu'on ne sait et ne saura peut-être jamais comment y arriver.

Du nouveau sur la Planète Neuf  

Une équipe tawianaise dirigée par Terry Long Phan du National Tsing Hua University a publié une étude qui analyse les relevés astronomiques effectués à 23 ans d'intervalle par le défunt satellite infrarouges IRAS (Nasa, lancé en 1983) puis par AKARI (Jaxa lancé en 2006). Les chercheurs ont repéré 13 candidats situés à environ 500 unités astronomiques du Soleil, avec une masse estimée entre 7 et 17 fois celle de la Terre.

Parmi ces candidats, un objet s'est démarqué en présentant un déplacement conforme aux prévisions pour la Planète Neuf. Cependant, les données actuelles ne permettent pas encore de déterminer son orbite exacte (donc sa position actuelle précise), et des observations supplémentaires à grand champs seront nécessaires pour confirmer son identité.

A Search for Planet Nine with IRAS and AKARI Data

Commentaires d une astronome (Yvette Cendes) ici: https://www.reddit.com/r/space/s/C9FA9FNo4h
Pour elle ça ne peut pas etre la Planète Neuf. Pour laquelle par ailleurs on a bon espoir de la trouver lors de la mise en service normal cette année de l observatoire Vera Rubin

Oui, et il me semble que le Vera Rubin a tellement d'atout pour la détecter que si P9 lui échappe, on devra faire une croix dessus.

 
Et a priori si elle existe, Vera Rubin devrait la trouver cette année. On va rajouter quelques mois le temps de valider avec le JWST et les autres et d'écrire les articles donc amha si d'ici le 4 mai 2026 on n'a pas annoncé sa découverte, c'est qu'elle n'existe pas.  
 
Ca va être le moment de lancer un sondage sur son existence, sa masse, sa distance au Soleil, la constellation dans laquelle on la trouvera et la date à laquelle le premier astronaute posera le pied dessus.

On soupçonne son existence par qu'elle perturbe les orbites d'autres objets de notre système.
Mais si au lieu d'avoir une P9, il y avait une P9 et une P10 (voire une P11...) qui génèrent les perturbations, ça pourrait expliquer pourquoi on ne trouve pas une P9 seule dans la zone attendue ?

L'existence de cette 9eme planète est donnée avec quelle probabilité ?
C'est très hypothétique (dans ce cas, il y aurait un autre effet) ou quasi-sûr ?

Une vraie planète ?

Ou un plan orbital façon pluton?  

 
La probabilité dépend du modèle que tu utilises, c'est la difficulté. Il y a l'air d'y avoir un consensus sur le fait que les certains objets au-delà de Neptune suivent des orbites se ressemblant trop pour que ce soit un hasard. L'existence d'une neuvième planète est une possibilité pour expliquer cette coincidence mais il y en a d'autres. D'ailleurs même dans le cs où c'est du à une neuvième planète, il est possible que cette planète ait été éjectée du système solaire et donc qu'on ne trouve rien
 
Et dans le cas où c'est une vraie planète, ça parle d'un objet qui serait entre la masse de la Terre et de Neptune.  
 
Mais c'est loin d'être la seule hypothèse

Quelle serait la distance qu'on considèrerait maximale pour qu'une grosse planète (disons entre Vénus et Neptune) puisse posséder une orbite stable autour d'une étoile comme le soleil ?

Le truc c'est que plus la planète est loin et moins il y a de masse pour la contrarier, jusqu'aux limites de la sphère d'influence de notre soleil.
Donc une planète de la masse de la Terre pourrait tout à fait orbiter très loin sans se faire emmerder par d'autres corps qui ne boxent clairement pas dans la même catégorie dans cette région.

 
Le nuage de Oort s'étend jusque vers 1 année lumière donc ça donne une idée de la distance en question. Même si à de telles distances une étoile de passage doit probablement mettre semer la zizanie dans les orbites