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Dans un registre plus léger, les actions Berkshire Hathaway ont du mal à coter parce qu'elles sont trop chères. Le Wall Street Journal révèle que le Nasdaq a dû momentanément cesser, hier, la diffusion des cours en temps réels sur plusieurs plateformes parce que le prix atteint par l'action, 424 840 USD à la cloche, approche des limites capacitaires de son système informatique. Les calculateurs de l'opérateur boursier sont limités par le format numérique compact qu'ils utilisent pour communiquer les prix. Le WSJ explique que cette limite est précisément de 429 426,7295 USD. Elle est donc très proche (à peine plus de 1%), mais le Nasdaq devrait, d'ici la fin du mois, mettre à niveau ses systèmes pour éviter l'impasse. Il ne pourra pas compter sur Warren Buffett, qui n'a pas du tout l'intention de faire procéder à un split – une division du nominal – des actions de son holding. Ceux qui n'ont pas 430 000 USD en poche peuvent se rabattre sur les actions B de la société de portefeuille, qui sont proposées au cours plus raisonnable de 282,76 USD.
J'en profite pour rappeler que la plupart des indices mondiaux fonctionnent à la capitalisation et pas au prix des actions. Mais pas le Dow Jones, qui a conservé son mode de calcul vieux de plus de 130 ans, qui repose sur le cours des actions et pas sur leur poids réel. Dans le vénérable indice, Unitedhealth, qui cote 412,5 USD pèse bien plus lourd qu'Apple à 128 USD, alors que la capitalisation du Californien est 5,5 fois plus élevée que celle de l'assureur. Heureusement que Berkshire Hathaway ne fait pas partie du Dow Jones.
En Europe à ma connaissance, l'action la plus chère est celle du chocolatier suisse Lindt & Sprüngli, qui cote 91 000 CHF. Mais la société a prévu pour les actionnaires moins en fonds un bon de participation plus abordable, pour lequel il faudra malgré tout débourser 8485 CHF dans les cours actuels.
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