Cette après-midi, je me suis fait une tournée des principaux horlogers de Cannes.  
 
Je suis rentré dans 3 boutiques.  
 
J'ai commencé par la boutique Julian dans la rue d'Antibes. J'étais entrain d'admirer la Zenith New Vintage 1969 en vitrine avec un ami quand le vendeur (qui nettoyait les vitrines) a entendu mes propos. Il m'a proposé de rentrer pour l'essayer.  
 
Je connaissais la montre de Baselworld, mais c'est tout autre chose de pouvoir la passer au poignet. Sans surprise, la montre me plait toujours autant. C'est une montre qu'on pourrait presque qualifier de petite par rapport à la production actuelle de Zenith. Son boitier très 70's (assez proche de celui de l'Oysterquartz) est très agréable au poignet : assez fin, cornes bien inclinées, diamètre raisonnable (40 mm), poids de plume. Le vendeur m'a dit que le verre (assez bombé) était en saphir, mais je pense qu'il se trompait : l'aspect et le touché m'ont vraiment fait penser au plexi. A approfondir.  
 
Le cadran est très proche de celui du modèle original de 1969 : discrètement coloré et comportant de nombreuses graduations. Bonne surprise par rapport aux photos(hop) initiales, le guichet de date est bel et bien bisauté et comporte les graduations reportées. Petit désagrément, le fond transparent est recouvert du logo loclois de Zenith un peu à la façon des Strela ou autres Amphibia ce qui a pour effet de masquer quelque peu l'EP. Autre bémol, le bracelet croco qui accompagne la montre parait assez fin et de finition quelconque.  
 
Niveau prix, grosse surprise : alors que la montre était annoncée à 10000 € à Baselworld, il s'avère que son prix public est de 6900 €. Le modèle acier (celui que j'ai essayé) est une série limitée à 500 exemplaires. J'avoue avoir été très très tenté. Ca faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ça pour une montre essayée en boutique. J'ai tenté une négociation sur le prix, mais le vendeur a refusé de lâcher quoi que ce soit. Je pense qu'avec - 10 ou - 15 % je sortais la CB et je faisais une très grosse connerie. Cette montre est vraiment superbe.  
 

 
 
Deuxième étape, chez Ferret dans la galerie commerciale Gray d'Albion : l'occasion d'essayer la nouvelle PAM312. Autant le dire tout de suite, ça a été une déception. Pourtant, l'idée de faire une Luminor "abordable" basée sur un boitier type 1950 semble excellent. Au final, c'est un beau plantage.
 
De profil, le boitier est intéressant avec ses côtés en ogives, assez proches de ceux d'une Radiomir. Malheureusement, le boitier est d'une épaisseur (18,2 mm) telle qu'on en vient à regretter le boitier Luminor classique, d'autant que le poids est à l'avenant. Côté cadran, j'ai apprécié la présence de l'index 9 associé à une petite seconde, mais la disparition de l'index 3 au profit d'un minuscule guichet de date (coupé au cutter ?) est parfaitement incompréhensible et déséquilibre totalement le cadran. Par ailleurs, les chiffres des index sont plus petits que sur les versions précédentes et paraissent du coup trop proche du bord.  
 
Clou du ratage : le nouveau calibre 9000 "manifaturra". Une horreur. On aurait préféré le voir dissimulé sous un fond plein plutôt qu'exposé derrière un fond transparent. Le calibre est minuscule ! Quelle idée de faire un calibre soi-disant maison aussi petite alors que la plus petite montre au catalogue fait 40 mm de diamètre. Je suppose que l'aspect initialement recherché était une certaine modernité, mais en fait, on a l'impression d'un calibre à la finition brute (genre Unitas de l'Altanus) : j'ai rarement vu un calibre aussi mal fini dans cette gamme de prix. La masse oscillante semble sortir directement de la machine à découper. Le balancier semble minuscule par rapport à la taille de la montre. Bref, valait mieux le cacher.  
 
A 4900 € le bout, ça fait cher le boitier 1950. Bref, pour l'instant, je n'ai pas encore trouvé d'alternative valable aux inaccessibles PAM127 et PAM217.  
 

 

 
 
Dernier arrêt chez TimeAddict dans la même galerie. Vendeur de montres d'occasion, TA est surtout connu pour sa boutique parisienne. La boutique est une sorte de couloir sombre de 2 m de large. A part quelques Dayto aciers, il n'y avait que des bouses. Intéressé par une Dayto Zenith, j'ai reçu un accueil digne des Ténardiers dans le genre "C'est pour quoi ?". Après avoir entendu ma requête et pris mon nom et mon numéro de téléphone, il m'a toisé en demandant si j'étais sûr d'avoir le budget pour ce type de montre. Il m'a parlé de faire venir un exemplaire mais ça m'étonnerait que je me déplace à nouveau dans son obscure boutique, surtout pour une Dayto Zenith annoncée à 10000 €.