Je remet ce post ici ( qui n'est pas de moi, mais dont j'ai fait la synthèse de plusieurs sites )
Je vous propose ce petit Guide de dégustation sur le vin :
Les prémices et exigences à avoir au départ :
- Eviter de se parfumer et de fumer avant ( trouble de l'odorat )
- Servir le vin de préférence dans un verre à vin ( et un verre INAO si on peut )
- Faire la degustation de vin sur un nappe blanche ( permettra de mieux apprécier la véritable teinte du vin )
- Servir entre un tiers et la moitié de la contenance du verre.
- Toujours tenir son verre par sa hampe ou son pied. ( pour éviter de modifier sa température)
- Toujours servir le vin à la plage de températures qui lui convient
I - L'examen visuel : la robe
A - Limpidité :
le vin est-il limpide ou trouble ( "Avant" l'aspect troublé présentait un défaut du vin, c'est de moins en moins vrai. Car de plus en plus de vin ne sont pas filtré )
B - Intensité/brillance :
L'intensité de la teinte du vin est plus ou moins pâle, moyenne ou encore soutenue ?
On considère que plus le vin sera brillant plus il sera acide.
C - Couleur :
La couleur d'un vin décrit de manière générale son stade d'évolution mais aussi ( et de façon secondaire) l'origine du vin ( son cépage / région )
La meilleure observation à effectuer pour juger de l'age d'un vin, est d’observer le bord du disque ( ou couronne).
Le bord du disque apparait quand on incline le verre à 45°, et qu'on observe la petite couronne qui se forme en périphérie de la surface du vin au contact du verre.
Pensez à incliner le verre à 45° lors de cette observation en continuant à regarder le support blanc.
Vous pouvez décrire la couleur de la robe du vin, via ces teintes plus ou moins absolues dans le vin :
A noter que,les vins rouges perdent de leur « rouge » au fur et à mesure du vieillissement.
Alors que jeunes, ils ont le plus souvent une robe violacée, ils prennent des
teintes rubis au cours de leur évolution puis le rouge brun des vieux vins.
Une teinte légèrement tuilée peut vouloir dire, qu'un vin est passé (en déclin) ou qu'il a subi une transformation non volontaire (madérisation)
Les vins blancs, au contraire, prennent de la couleur au cours de leur vieillissement. Ils évoluent de teintes vertes dans leur grande jeunesse à une
couleur jaune paille, dorée jusqu’à l’ambre. ( l'ambre, tuilé à la même signification que pour le rouge )
D - La densité :
La densité ou viscosité du vin recèle le taux de glycérol du vin ( degré d'alcoolémie ). Pour ceci faire tourner le vin lentement dans le verre, puis observer les larmes qui coulent le long du verre. Plus les larmes sont épaisses et coulent lentement, plus le vin est onctueux et épais. a viscosité du
liquide traduit une proportion forte d’alcool ou de glycérol ; c’est la garantie d’un
vin riche, gras, moelleux, parfois trop. Un vin fluide est au contraire peu chargé
en alcool.
Analysez ensuite sa densité apparente grâce à l’examen des larmes ou des
jambes, en tournant le liquide sur les parois du verre. Plus les larmes sont
épaisses et coulent lentement, plus le vin est onctueux et épais. Est-il donc
plutôt fluide ou épais ? Décèle-t-on une certaine viscosité ? La viscosité du
liquide traduit une proportion forte d’alcool ou de glycérol ; c’est la garantie d’un
vin riche, gras, moelleux, parfois trop. Un vin fluide est au contraire peu chargé
en alcool.
( E - Le dégagement Gazeux )
Produit naturellement au cours de la fermentation, le gaz carbonique est présent dans tous les vins. Sa présence est si faible dans la majorité des vins tranquilles qu’il est très difficilement perceptible sauf chez les vins blancs jeunes où des bulles peuvent être parfois visibles sur les parois des verres contenant de tels vins. Si la présence de bulles de gaz carbonique est un réel défaut pour un vin tranquille, c’est en revanche un critère déterminant de qualité pour les vins effervescents. On devra alors être attentif à :
- la taille des bulles qui doivent être les plus fines possibles et se déplacer en filets élégants ;
- la persistance, la blancheur et l’homogénéité de la mousse lors du versement du liquide dans le verre ;
- le cordon de mousse
II - L'examen olfactif : le nez
L'odorat, le plus aigu de nos cinq sens, doit permettre de définir « le nez d'un vin ». Par cette expression, on entend l’ensemble des odeurs du vin. Les termes « arôme » et « bouquet » peuvent aussi être utilisés de façon générale mais ils renvoient à des caractéristiques différentes sur un plan plus technique. L’examen olfactif va permettre de déterminer la région grâce aux arômes primaires, la méthode de vinification et l’âge du vin.
Cette phase est essentielle et l'analyse doit être progressive. Il est déconseillé de sentir avec trop d’insistance le bouquet lorsque l’on veut le décrire ou tenter d’identifier les différentes odeurs qu’exhale le vin. Il vaut au contraire mieux le flairer avec délicatesse pour éviter l’anesthésie, laisser quelques instants de repos entre chaque inhalation et éloigner son nez de l’odeur à laquelle il s’est adapté.
L’examen olfactif doit se faire en deux temps. Il convient de commencer par un premier « coup de nez » sans remuer le vin. Puis faites tourner le vin dans le verre afin de l'oxygéner et d’exhaler son bouquet. Plongez votre nez dans le verre et humez une première fois rapidement. Faites à nouveau tourner le vin dans le verre et respirez alors une seconde fois en profondeur. Il y a généralement une différence marquée entre ces deux « coups de nez ». La première fois, alors que le vin est au repos, on détecte la puissance, la qualité et la présence éventuelle de défauts du vin alors qu’après agitation, c’est les caractères aromatiques, la finesse, l’harmonie et l’évolution que l’on détermine ; bref le « bouquet » du vin.
Avec une arrivée progressive et évolutive, ces odeurs sont généralement classées suivant différents types :
- fruitée (citron, pamplemousse, abricot, banane, pomme, ananas, cassis,
coing, etc.),
- végétale (paille, foin, sous-bois, herbe, menthe, asperge, olive, tilleul,
etc.),
- minérale (craie, sol volcanique, terre, huile, essence, pétrole, etc.),
- florale (rose, acacia, violette, jasmin, fleur d’oranger, géranium, etc.),
- balsamique (vanille, pin, résineux),
- animale (venaison, musc, fourrure ou laine mouillée, musqué, truffé, écurie, cuir, etc.),
- épicée (poivre, muscade, clou de girofle, réglisse, anis, cannelle, ail, oignon, etc.),
- boisée, brûlée (résine de pin, chêne, cèdre, vanille / cuit, fumé, caramélisé, notes rôties, goudron, pain grillé, caramel, fumé, etc.),
- mélique (miel, cire, etc.),
- empyreumatique (café, cacao, etc.),
- chimique (levure, soufre, vernis à ongles, vinaigre, plastique, etc.).
Il existe en effet une grande variété de mots pour traduire les impressions olfactives mais leur classification par types facilite leur description.
Avec la pratique, il est possible de distinguer les types évolutifs d’arômes, ce qui permet de prévoir le potentiel de vieillissement du vin ou la nécessité de consommer.
On distingue ainsi trois types d’arômes : primaires pour les vins jeunes, secondaires pour les vins jeunes ou mûrs et tertiaires pour les vins mûrs et
vieux.
Les arômes primaires ou variétaux
Ce sont les parfumes directement liés à la nature du cépage. Des exemples caractéristiques sont donnés par des cépages tels que le Cabernet Sauvignon qui sent le poivron vert ; la Syrah évoque la violette ; le Sauvignon fait penser à l’ananas ; le Pinot Noir à la cerise, etc. Dans tous les cas, ce sont les parfums typiques des vins primeurs ou très jeunes.
Arômes secondaires ou fermentaires
Suite à la fermentation et l’élevage, les parfums évoluent et le goût du terroir apparaît. C’est le caractère des vins jeunes, de bonne garde ou en début de maturité. Les fruits « confiturés », la torréfaction, le beurre,le miel, les fleurs blanches, les fruits exotiques sont autant d’arômes secondaires.
Arômes tertiaires ou de vieillissement
C’est l’époque de l’épanouissement ; le bouquet est ouvert, agréable, intense et complexe. Les parfums sont nets et élégants même s’ils évoquent la
venaison, le sous-bois et les champignons, ils restent harmonieux tant que le vin est apte à être consommé avec plaisir.
Les âromes des cépages
les cépages blancs :
ALIGOTÉ (Bourgogne)
"Peu aromatique, frais et nerveux"
Noisette, citron
BOURBOULENC (Languedoc, Rhône)
Ex.: Côtes-du-rhône, Coteaux du languedoc, Corbières, Minervois
Arômes de fleurs de garrigue: Ciste et genêt
CHASSELAS (Alsace, Savoie, Loire)
Ex.: Pouilly-sur-loire, Crépy, Marignan
"Peu aromatique, léger et désaltérant"
Arômes très légers. Tilleul, fines touches florales
CHARDONNAY (Bourgogne, Loire, Champagne, Jura, Savoie)
Ex: Bourgognes, Champagnes blanc de blancs
"Arômes très complexes"
Noisette, miel, aubépine, acacia, chèvrefeuille, pomme, poire
Beurre, brioche, pain grillé, amande grillée, levure
Tilleul, verveine. Fruits blancs, pêche, poire, litchi
CHENIN (Loire)
Ex.: Vouvray, Savennières, Quarts-de-chaumes, Bonnezeaux
"Arômes très complexes"
Notes florales: Acacia, chèvrefeuille, citronnelle, herbe coupée, paille humide
Pomme verte, pamplemousse, verveine, amande fraîche
Tilleul, noisette, cannelle, girofle
En liquoreux: Miel, coings, fruits confits, poire
CLAIRETTE (Rhône, Provence, Languedoc)
Ex.: Vin de Palette (Ch. Simone), Clairette du Languedoc
Notes florales: acacia, tilleul, genêt
Senteurs de garrigue: fenouil, anis
Fruits blancs: Poire, Pêche, Pomme
Miel d'acacia, rose, muscat, abricot, fruits exotiques
FOLLE BLANCHE (Loire, Cognac, Armagnac)
"Saveur acide très prononcée, fruité, léger"
Ex.: AOVDQS Gros-plant
Arômes très légers
GEWURZTRAMINER (Alsace, Allemagne, Autriche)
"Très aromatique, puissant et épicé"
Litchi, rose, clou de girofle, peau d'agrumes
Pivoine, pêche jaune, poivre, cannelle, pain d'épices
Géranium, gardénia, acacia, violette
VT: Abricot, pêche, fruits exotiques, fruits confits, caramel
MARSANNE (Rhône, Languedoc)
Ex.: Hermitage, Saint-peray
Notes florales
Miel, Acacia, Coing, Abricot, fruits secs (noisette)
Avec l'âge: Miel, Cire d'abeille, Noix, Noisette, Amande
Abricot séché, Pomme cuite, Epices, pointe réglissée
MAUZAC (Sud-Ouest, Languedoc)
Ex.: Gaillac, Blanquette-de-limoux
Arômes de pomme
MELON (dit Muscadet) (Loire)
"Peu aromatique, peu acide"
Fleurs blanches, foin coupé, notes iodées
Poire, pomme verte, citron, pamplemousse
MUSCADELLE (Bordelais, Sud-Ouest)
"Cépage complémentaire"
Ex.: Sauternes, Bergerac, Gaillac, Buzet
Arômes puissants de Muscat
MUSCAT(Rhône, Roussillon, Alsace)
Ex.: VdP Muscat, Muscat de rivesaltes
Muscat (proche de la graine de coriandre), acacia
Fleurs lourdes: Rose, géranium, fleur d'oranger
Agrumes, zestes de citron, orange, pamplemousse, melon
En liquoreux: Raisins confits, Melon surmûri, Pain d'épice, Figue, Miel, Fruits de la passion
PETIT MANSENG(Sud-Ouest)
Ex.: Jurançon sec et moelleux
Sec: Fruits exotiques et confits
Epices, zestes d'agrumes
Moelleux: Fruits exotiques (ananas, litchi)
Pêche blanche, nèfle, mangue, canelle
Notes miellées, arômes de cire d'abeille et de pain d'épice
PINOT GRIS (Alsace, Loire (malvoisie), Savoie)
Ex.: Tokay-pinot gris
"Cépage rouge vinifié en blanc"
Fruits jaunes (pêche), arômes fumés
Epices, Miel, Touches fruitées (poire, pomme) et florales (violette), acacia
Noisette, Champignon
VT: Fruits confits aux épices, Miel, Fruits secs, Praliné
RIESLING (Alsace, Moselle, Allemagne)
"Nez complexe"
Notes citronnées ou citronnelle
Agrumes, Pamplemousse
Fruits secs, Epices douces (vins surmaturés)
Jeune: Dominante fleurs blanches
Avec l'âge: Notes minérales, pétrole (ou naphte)
Fruits secs, Miel, Abricot, Pêche jaune et citron confit
En liquoreux: Fruits tropicaux, pamplemousse, orange
ROUSSANNE (Provence, Rhône, Languedoc, Savoie)
Ex.: Saint-Peray, Hermitage
Arômes de Pêche de vigne, miel, abricot, aubépine
SAVAGNIN (Gringet) (Jura)
Ex.: Château-Chalon
Arômes épicés, Pomme et noix fraîche
SAUVIGNON (Loire, Bordeaux, Sud-Ouest)
Ex.: Sancerre, Pouilly-fumé, graves
Bourgeon de cassis, buis, sureau, l'iris, citron
Genêt, Pipi de chat (jeunes vignes ou raisins pas mûrs)
Arômes de pierre à fusil
Graves: Pamplemousse, fruits blancs, pêche, abricot
SÉMILLON (Bordeaux, Sud-Ouest, Provence)
Ex.: Bordeaux
"Arômes très complexes"
Miel et cire d'abeille
Fruits confits (poire, abricot, coing, pêche, ananas, écorce d'orange) et fruits secs (noisette)
Citron, tilleul, verveine, pamplemousse, orange, pêche
Vanille, safran, note épicée
SYLVANER (Alsace)
"Peu aromatique, vif et claquant"
Notes florales (acacia, fleurs blanches, jacinthe)
Accents citronnés ou végétaux (foin, herbe fraîche)
Fruits secs, nuances de fruits confits, coing (Vieilles Vignes)
UGNI BLANC (Sud-Ouest, Provence, Langedoc, Corse)
Ex.: Cognac, Armagnac, Cassis, Bandol
"Peu aromatique, frais et vif, léger"
Arômes très légers
VIOGNIER (Rhône, Languedoc, Provence)
Ex.: Condrieu
"Très arômatique, palette complexe et raffinée"
Abricot, pêche blanche, pomme
Acacia, violette, anis, miel, foin coupé
Tabac blond, épices douces, pain d'épice, amande grillée
Poire, miel, fruits exotiques
les cépages rouges :
CABERNET FRANC (Bordelais, Loire, Sud-Ouest)
"Bien structuré et très net, moins tannique que CS"
Ex.: Bordeaux, Chinon, Saumur
Framboise, violette, réglisse
Touches de poivron vert (sur terres froides), amande
Avec l'âge: musc, truffe, note fumée
CABERNET-SAUVIGNON (Bordelais, Loire, Sud-Ouest, Languedoc, Provence) Ex.: Bordeaux
"Finesse et profondeur"
Fruits rouges (framboise) ou noirs (cassis, myrtille)
Notes de poivron vert, pin
Avec l'âge: confiture de mûre, poivre, crème de cassis, piment, réglisse, cuir
Avec bois: vanille et cannelle, notes empyreumatiques (fumé, grillé, et chocolat)
CARIGNAN (Languedoc, Provence, Rhône, Corse)
Ex: Corbières
"Charpenté, un peu astringent, amertume"
Fruits noirs: Cassis, myrtille
Epices du bois: vanille, cannelle, tabac. Réglisse
Senteurs de sous bois: champignons, feuilles mortes
Herbes de garrigue: laurier, romarin
CINSAUT (Languedoc, Provence, Rhône)
"Peu aromatique, léger et souple"
Ex. Minervois, Côtes-du-rhône
Fruits rouges mûrs: fraise, framboise, groseille
Notes florales (violette, rose)
Nuances épicées, sous-bois, note réglissée
CÔT (ou MALBEC)
(Sud-Ouest, Bordelais, Loire)
Ex.: Cahors, Bordeaux
"En assemblage, apporte le couleur et le moelleux"
Arômes de violette, poivre noir (Loire), groseille
Avec l'âge: Truffe
DURAS (Sud-Ouest)
Ex.: Gaillac (uniquement)
"Alcoolique, du corps, dur dans sa jeunesse"
Arômes légèrement ferrugineux
GRENACHE (Rhône, Languedoc, Provence)
Ex: Châteauneuf-du-pape
Cassis, mûre, cerise très mûre, fraise écrasée
Laurier, Eucalyptus, Réglisse
Avec l'âge: tabac, abricot cuit, fumé, gibier, épices.
GAMAY (Beaujolais, Bourgogne, Loire, Savoie, Sud-Ouest)
"Peu tannique, bonne acidité"
Arômes fruités avec goût acidulé type bonbon anglais
Banane, ananas et pomme.
Fraise, framboise, notes florales
MERLOT (Bordelais, Sud-Ouest, Languedoc)
"Matière puissante et veloutée"
Ex: Pomerol
Fruits rouges ou noirs, caramel
Avec l'âge: champignon, truffe, cuir, pruneau
MONDEUSE (Savoie)
Ex.: Vins de Savoie, AOVDQS Vins du Bugey
Fruits noirs: cassis, griotte, framboise, fraise
Notes de figue et de pruneau
Iris, violette
Avec l'âge: Nuances de sous-bois, Epices, poivre
MOURVÈDRE (Provence, Languedoc)
"alcoolique, riche en tannins"
Ex: Bandol
Fruits noirs: Cassis, myrtille, réglisse
Poivre. Thym, girofle, pin, cannelle
Avec l'âge: truffe, tabac
NÉGRETTE (Sud-Ouest)
Ex.: Côtes du frontonnais, AOVDQS Vins de villedieu
Fruits rouges et noirs: Cerise et mûre, réglisse, violette
NIELLUCCIO (Corse)
Ex.: Patrimonio
Arômes puissants de bois, de cuir et de réglisse
PINOT NOIR (Bourgogne, Alsace, Champagne, Loire-centre)
Ex: Bourgognes, Sancerre
"Arômes très élégants et fins"
Cassis, framboise, parfois touche fumée
Aussi cerise (griotte), groseille, fraise cuite, églantine, réglisse.
Avec bois: Epices douces, canelle, réglisse, sous-bois.
Avec l'âge: Champignons, cuir
SYRAH (Rhône, Languedoc, Provence, Corse, Sud-Ouest)
Ex: Côte-rôtie, Hermitage
"Arômes profonds de fruits noirs et d'épices"
Cassis, framboise
Mûre, violette, cèdre, cannelle, poivre, cuir, tabac, musc, truffe
Avec bois: réglisse, clou de girofle
TANNAT (Sud-Ouest)
Ex: Madiran
"Arômes rustiques, tannique"
Fruits noirs: mûre, cassis, myrtille, cerise noire
Arômes de sous-bois et d'épices, notes viandées et nuances de cuir
Avec bois: Vanille, Cèdre, Tabac blond
Avec l'âge: pain grillé, froment, sous-bois, épices et fruits mûrs
III - L'examen gustatif
C’est l’étape principale de la dégustation, celle qui permet d’évaluer l’équilibre du vin, de ses constituants, de confirmer son potentiel aromatique, d’apprécier sa longueur et de tirer les conclusions sur sa capacité d’évolution et de conservation.
Pour cette dernière phase, on prend une petite quantité de vin en bouche (2cl environ) que l’on va garder en la faisant « barboter », c’est-à-dire en la faisant tournoyer en bouche. Mieux, on penche légèrement la tête en avant et on aspire un filet d’air, à l’aide des joues, sans utiliser la respiration. L’air s’évacue directement par le nez favorisant ce que l’on nomme la rétro-olfaction, c’est-à-dire l’analyse des arômes par expiration de l’air par le nez. Avant toute chose, il convient de comprendre la façon dont les goûts sont perçus. Sur le palais, la langue distingue les 4 goûts primaires : sucré, acide, amer et salé.
La saveur salée est rare dans le vin ; sa présence est, dans tous les cas, un défaut. On portera donc l’attention sur les trois autres saveurs fondamentales.
La saveur sucrée est la plus importante ; on l’appelle le moelleux. C’est le point focal autour duquel s’organisent les autres saveurs. Une boisson qui n’en aurait pas serait proprement imbuvable (exemple : jus de citron pur). Elle se fait sentir dès les premières secondes, car la pointe de la langue y est plus particulièrement sensible. La sensation tactile sur les muqueuses est douce, elle est apportée par les sucres résiduels et les différents alcools présents après la fermentation (éthanol, glycérol).
La saveur acide provoque une sensation d’irritation tactile sur les côtés de la langue et les gencives, la réaction est une salivation abondante. Cependant, elle est nécessaire pour donner au vin relief et une fraîcheur désaltérante. Un vin dépourvu d’acidité est mou, pâteux, lourd ; à l’inverse un vin trop acide est vert et agressif.
La saveur amère est un défaut du vin et se ressent sur le fond de la langue, juste avant le gosier. C’est pour cela qu’on le détecte parfois en arrière-goût. Ce sont ensuite d’autres sensations que l’ont va percevoir en bouche, qui sont dites « tactiles » ; il s’agit de l’astringence, du corps, de la température et des bulles de gaz carbonique.
Le corps décrit la sensation tactile d’un vin en bouche, principalement due à sa teneur en alcool, mais aussi à la consistance du liquide et à l’intensité de ses goûts. L’astringence est le terme utilisé pour décrire la sensation de sècheresse et de causticité sur les gencives, la langue et le palais, due à l’effet des tanins du vin. La bonne température rehausse l’expression d’un vin alors qu’une température de service trop fraîche ou trop chaude peut défigurer son bouquet et ses goûts.
Les bulles de gaz carbonique joue un rôle important dans la texture des vins pétillants ; une petite pointe de gaz carbonique est parfois perceptible sur la langue chez les vins tranquilles.
La notion d’équilibre
Elle paraît difficile, car en général, le consommateur se soucie peu d’analyser la présence et la prépondérance des saveurs buccales lorsqu’il boit un verre de vin ! Pourtant, dès que l’on en a pris conscience, la méthode s’applique sans difficulté et on peut dire d’un vin blanc qu’il est nerveux, acidulé, plat, onctueux et d’un vin rouge qu’il est tannique, fondu, souple, dur, coulant, etc. Il faut donc, lorsque le vin est présent en bouche, passer en revue mentalement, une à une, les saveurs primaires, apprécier leur force, ressentir leur dominance entre elles. L’équilibre est atteint quand le vin prend sa place, se stabilise et semble harmonieux. Qu’ils soient tendres ou corsés, gras ou vifs gouleyants ou charpentés, les vins peuvent avoir des caractères différents, mais l’essentiel est qu’ils soient équilibrés dans leur catégorie.
Point final de l’analyse, la persistance aromatique intense n’est pas pour autant secondaire. Elle renseigne sur la richesse du vin, la race de son terroir d’origine et la dextérité de son vinificateur. En résumé, c’est avec la persistance aromatique que l’on identifie un petit, un bon ou un grand vin. Mais elle n’est pas évidente à calculer. Je vous déconseille la méthode Caudalie qui est une grosse connerie sur patte.
Faut-il avaler ou recracher le vin ?
Outre les capacités physiologiques de l’organisme à assimiler des quantités d’alcool, bien différentes d’un individu à l’autre, et en dehors du caractère civique exigeant d’être sain de corps et d’esprit pour conduire notamment, recracher le vin au cours d’une dégustation paraît être un impératif à absolument respecter. On l’a compris, déguster fait fonctionner les sens et par conséquent le cerveau. Si vous placez un « voile de brume » entre vos organes sensoriels et le centre de votre système nerveux, l’analyse de votre dégustation s’en trouvera fortement perturbée, pour ne pas dire totalement faussée…
Les principaux défauts du vin
ACESENCE
Maladie due à un micro-organisme (acétobacter) qui fait évoluer le vin vers le
vinaigre. On emploie plus couramment les termes de Piqûre ou piqué.
AMERTUME
Maladie due à une décomposition bactérienne de la glycérine avec formation de
goût amer.
ANHYDRE SULFUREUX
C'est le gaz qui s'obtient par combustion de soufre. Il est très fréquemment
utilisé en oenologie pour son effet antiseptique et anti-oxydant. Utilisé en excès,
son odeur et son goût sont alors désagréablement perçus (voir SOUFRE) Dans
certaines conditions de REDUCTION, le SOUFRE contenu dans la vendange ou
ajouté sous forme d'anhydre sulfureux, peuvent donner des composés à
caractères odorants désagréables (oeuf pourri), hydrogène, SULFURE,
MERCAPTAN.
BOISE
Les récipients en bois peuvent apporter au vin différent caractères anormaux à
éviter. Exemples : goût de bois sec, goût de mauvais bois, goût de bois moisi.
BOUCHON (bouchonné)
Goût de liège, arôme de moisi apporté par un bouchon de mauvaise qualité.
CASSE
La casse est un accident qui a, entre autres effets, celui de provoquer un trouble
dans le vin.
CIMENT
Goût qui peut apparaître dans les vins conservés dans les cuves de ciment mal
affranchies.
CRISTAUX
Ce mauvais goût peut intervenir sur des vins ayant séjourné dans un récipient
malpropre sur de "mauvaises lies".
CUIVRÉ
Le goût de cuivre est dû à la présence de sels de cuivre dans le vin.
Exemples : Dans le 1er verre tiré d'un robinet de cuivre non utilisé depuis un
certain temps. Dans un vin ayant eu un goût MERCAPTAN et ayant subi un
mauvais traitement sur plaque de cuivre.
CUVE
Goût de récipients malpropres.
EVENT
Le goût d'évent résulte de l'oxydation de l'alcool du vin en éthanol. Se rencontre
dans des vins ayant séjourné dans des récipients non pleins (cuves ou
bouteilles).
GERANIUM
(Odeur de géranium) Due à un apport maladroit d'acide sorbique.
GRAISSE
Le vin a une consistance grasse, il s'écoule comme de l'huile. Maladie d'origine
bactérienne due à une mauvaise évolution de la fermentation malolactique de
bactéries lactiques qui s'agglomèrent en filaments.
GRAVELLE
Voir TARTRE
HERBACÉ
Goût HERBACÉ, goût d'herbe ou de rafle écrasée.
LEVURE (Ou goût de levure)
Correspond à l'odeur de pain de mie fraîche. Se détecte dans les vins qui
viennent de fermenter et sont sur lies et dans les vins effervescents après
dégorgement lorsque la prise de mousse a été trop lente.
LIE (ou goût de lie)
Se dit d'un vin qui a été conservé trop longtemps sur des lies où interviennent
alors des phénomènes de REDUCTION (oeuf pourri).
LIÈGE
Voir BOUCHON
LUMIÈRE (ou goût de lumière)
Goût anormal qui se développe dans certains vins (en particulier les
champagnes) laissés trop longtemps exposées à la lumière.
MADÉRISÉ
Voir OXYDATION. Forte oxydation qui amène une odeur et un goût qui
rappellent un peu ceux du madère. Ce qualificatif est le plus souvent péjoratif et
s'applique à des vins qui ont jauni et se sont enrichi en aldéhyde éthylique.
MALADIE DE LA FLEUR
Maladie due à des micro-organismes aérobies qui forment un voile blanchâtre à
la surface du vin. La fleur modifie considérablement les caractères du vin.
MERCAPTAN
Composé soufré à l'origine du goût d'oeuf pourri Ce goût est caractéristique des
vins conservés trop longtemps sur des lies où les phénomènes de réduction ont
combiné le soufre (voir ANHYDRE-SULFUREUX) pour donner des composés à
caractères odorants désagréables.
Suggestion de Notation /20 de vos dégustation :
Visuel : / 5 (Objectif)
A - Limpidité : /0,5
Limpide = 0.5 , trouble = 0 ( a défaut on considère trouble comme un défaut )
B - Intensité/brillance : /0,75
pâle, moyenne ou soutenue : 0,25 pts par degré d'intensité
C - Couleur : /2
Plus le vin sera jeune, plus on mettra une note basse. ( on considère qu'il pourra toujours être meilleur en étant vieux, et en s’approchant de son apogée)
A noté que le jeunesse d'un vin n'est pas la même pour tous les vins, cela dépend de son potentiel de garde.
Ex : un Condrieu et un Puligny-Montrachet à tous les 2 ans du millésime.
le Condrieu sera considéré comme vieux / moyennement vieux. Tandis que le P-M sera très très jeune.
le Condrieu aura entre 1.25 et 1.75 suivant la puissance de sa teinte, tandis que
A noté que les vins dépassé ( tournant au tuilé) on auront aussi une noté basse car sur le déclin ( proportionnel au taux du déclin )
D - La densité : /0,75
( E - Le dégagement Gazeux si pas rajoutez 0,5 pt à la densité et à la couleur) /1
légère / moyenne / forte : 0,25 pts par degré de densité
Olfactif : /6 (Objectif ~Subjectif)
Intensité du nez (premier coup de nez) [b]/1,5
Intensité de cette expression : Basse, moyenne, exemplaire /0,5 pt par critère
Intensité de l'expression olfactive du cépage ( deuxième coup de nez ) /1,5
Plus vous trouver de critères qui correspondent aux caractères expressifs du cépages , plus sa note est elevé : Basse (1 ou 2 ), moyenne ' 3 à 5 ) , exemplaire ( toute présente ) /0,5 pt par critère
Gustatif : /8 (Objectif ~Subjectif) [/b]
Points Bonus : /1 ( Subjectif)
mettez 1 point bonus, par votre appréciation subjective du vin, la façon dont il est fait.
Un détail qui vous aurez marqué ( l'étiquette, l histoire du domaine, etc ... )