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Auteur Sujet :

[Miami Vice] Le topic des policiers copains-copains

n°9259554
COS_Thyrru​s
Le Diable Rit Avec Nous
Posté le 20-08-2006 à 16:22:29  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
 
 
En même temps je ne crois pas qu'il recherchait un bo gosse au sens strict du genre Ben Affleck dans Pearl Harbor. Je crois très sincèrement que contrairement à la bande-annonce et contrairement à ce que pas mal de gens semblent croire, Mann n'a pas souhaité faire un Bad Boys 3.
 
A propos de "l'impression d'un scénario de 45 min "dilaté" sur 2h15'", remarque de Andhar, je pense là aussi que comme beaucoup de films de ce genre la trame de fond n'est qu'un prétexte à un exercice de style. Donc oui, j'ai eu cette impression mais elle m'a paru parfaitement adaptée au genre du film. Une fois de plus ce n'est pas du tout du genre de Danger Immédiat ou de bad Boys qui sont des films d'action "purs".

mood
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Posté le 20-08-2006 à 16:22:29  profilanswer
 

n°9259598
DevilScan
Could be u're turn...
Posté le 20-08-2006 à 16:31:06  profilanswer
 

Allez-y, il vaut le coup, mais ca reste un film à éviter pour les miss apparement, ma copine a pas aimé du tout, trop psycologique est trop tourné facon sexe mais version "je fé mon affaire et ma partenaire, elle peut changer."  Lol :)  
 
Sinon pour une fois qu'un film américain montre des brigades américaines impuissantes, c'est cool.


Message édité par DevilScan le 20-08-2006 à 16:37:34
n°9260097
Profil sup​primé
Posté le 20-08-2006 à 17:56:29  answer
 

COS_Thyrrus a écrit :

En même temps je ne crois pas qu'il recherchait un bo gosse au sens strict du genre Ben Affleck dans Pearl Harbor. Je crois très sincèrement que contrairement à la bande-annonce et contrairement à ce que pas mal de gens semblent croire, Mann n'a pas souhaité faire un Bad Boys 3.
 
A propos de "l'impression d'un scénario de 45 min "dilaté" sur 2h15'", remarque de Andhar, je pense là aussi que comme beaucoup de films de ce genre la trame de fond n'est qu'un prétexte à un exercice de style. Donc oui, j'ai eu cette impression mais elle m'a paru parfaitement adaptée au genre du film. Une fois de plus ce n'est pas du tout du genre de Danger Immédiat ou de bad Boys qui sont des films d'action "purs".


qui te parle de bad boys, film que je n'est jamais vu d'ailleurs... je suis en train de te parler d'acteurs tout court pas de "misters muscles" tirant une mono gueule pendant tous le film

n°9262737
raouf
Posté le 20-08-2006 à 23:13:28  profilanswer
 

COS_Thyrrus a écrit :

Personnellement j'ai beaucoup aimé ce film !

 

A la base la bande-annonce m'avait littéralement affolé avec son côté Bad Boys 3, au final je suis sorti de la salle sans avoir vu le temps passer, ce qui cette année est extrêmement rare vu les navetons auxquels on a eu droit depuis le 1er janvier.

 

Je ne considère pas ce film comme un film d'action ou même un polar ou un thriller et je ne l'envisage même pas comme une véritable transposition de la série à l'écran.
Je pense en revanche que M. Mann a recherché au travers de ce film une certaine sensibilité, j'irai jusqu'à dire un certain romantisme. Sur ce point je trouve le choix des acteurs particulièrement réussi. Si Jamie Foxx me "rassurait", Colin Farell ne me semblait pas à sa place. Pourtant il tient parfaitement son rôle, je crois justement que la moustache lui ôte le côté "bo gosse" de service, comme les cheveux gris de Tom Cruise dans Collateral.

 

Evidemment les scènes d'action sont parfaitement réussis. Je ne parle pas des sons des armes au cours des fusillades qui comme d'habitude avec ce réalisateur sont ultra-réalistes.
Les musiques sont parfaites, tout comme dans Heat ou Collateral elles collent très bien avec les différentes situations. Il me semble que Mann se soit à nouveau entouré de Moby & Co. pour assurer la bande son.

 

Sorti de la salle, j'ai pas mal entendu de gens qui regrettaient de ne pas avoir vu plus de scènes d'actions, plus d'intrigues policières, etc, mais comme dit précédemment je ne crois pas que Mann en faisant ce film ait souhaité le bloquer dans ces genres, comme cela se fait (trop?) en ce moment. Je suis persuadé qu'il a justement voulu s'en servir comme support à un film très personnel, un pari risqué qui ne fera certainement pas l'unanimité !

 

EDIT: au sujet des salles vides, j'ai été le voir au Gaumont Parnasse à la séance de 21h45 jeudi et les places étaient toutes vendues lorsque le film a commencé !


 
J'aime bien ton post, je partage ton avis.
Ce film pose un problème : Mann a prouvé son génie avec Heat (et Collateral...), maintenant les studios lui ont trop fait confiance et il a tendance à vouloir aller plus loin dans le formalisme et la déstructuration du genre "film de gangster". Il nous a fait là un film expérimental, où il se moque totalement du scénario et des dialogues. (la preuve : il me semble que Colin Farell et Jamie Foxx recherchent une taupe dans la police. On apprend qu'elle est au FBI, mais Mann nous plante complètement et ne prend même pas la peine de résoudre cette intrigue - il donne l'impression de s'en foutre).  
L'intérêt du film est ailleurs, dans cette "poésie glacée" dont parle très bien la critique du Monde, et qui est rendue par cette incroyable alchimie entre image et bande son.
Résultat : pour les fans de Mickael Mann dont je suis, c'est un film jubilatoire, mais pour le reste du public, c'est très déroutant et surement décevant.  
Donc j'adore mais je reconnais que le film est très inférieur à Heat ou Collateral et qu'il faudrait que Mann se reprenne en main : un vrai grand film c'est la poésie visuelle/auditive ET un scénario, des personnages solides, des dialogues ciselés. Heat a les deux.
Un (petit) échec commercial et ça va remettre Mann dans le droit chemin, il va repenser au public et son prochain film devrait être au top  :D  

 

n°9265883
captcav
Posté le 21-08-2006 à 12:10:48  profilanswer
 

Mon avis, sur un film que j'ai a la fois bcp aimé, et qui m'a laissé perplexe  
 
C'est vrai que l'ntrigue est un peu légère, mais c'était parfois un peu le charme de la série. Ces 2 gars sont plongés dans le quotidien des flics infiltrés, et ne sauvent pas le monde... Juste une femme (c'est déja bcp) et ils arretent qq livraisons de drogue.. La taupe au FBI: je la trouve traitée tres intelligement: comme dans la série, les gentils ne gagnent pas toujours, surtout contre la corruption des dirigeants politiques et policiers. La derniere scene, avec les forces d'intervention qui investissent la maison du caid, completement vide, montre bien que M. Mann a voulu dire: 2 petits flics, meme eux, ne luttent pas contre une taupe.. Et ce n'est pas si grave..
 
L'image, le son, la musique (!!!) tout est beau, c'est du M. Mann c'est clair. Il en joue et en surjoue peut etre, mais moi j'adore.
 
Ce n'est pas si Bad boys 3 que ca.. Pas bcp d'humour, c'est sombre et les 2 héros ne se la jouent pas tant que ca... Ils ne dialoguent presque pas entre eux, juste des regards..
 
Par contre dans les trucs un peu cons: le flic infiltré qui se tape la femme du méchant en 1 journée, c'est pas discret.  
 
Bref, ca vaut vraiment le coup d'etre vu, surtout dans la continuaiton de Heat et Collateral


Message édité par captcav le 21-08-2006 à 12:12:13
n°9266368
COS_Thyrru​s
Le Diable Rit Avec Nous
Posté le 21-08-2006 à 13:24:14  profilanswer
 

raouf a écrit :

J'aime bien ton post, je partage ton avis.
Ce film pose un problème : Mann a prouvé son génie avec Heat (et Collateral...), maintenant les studios lui ont trop fait confiance et il a tendance à vouloir aller plus loin dans le formalisme et la déstructuration du genre "film de gangster". Il nous a fait là un film expérimental, où il se moque totalement du scénario et des dialogues. (la preuve : il me semble que Colin Farell et Jamie Foxx recherchent une taupe dans la police. On apprend qu'elle est au FBI, mais Mann nous plante complètement et ne prend même pas la peine de résoudre cette intrigue - il donne l'impression de s'en foutre).  
L'intérêt du film est ailleurs, dans cette "poésie glacée" dont parle très bien la critique du Monde, et qui est rendue par cette incroyable alchimie entre image et bande son.
Résultat : pour les fans de Mickael Mann dont je suis, c'est un film jubilatoire, mais pour le reste du public, c'est très déroutant et surement décevant.  
Donc j'adore mais je reconnais que le film est très inférieur à Heat ou Collateral et qu'il faudrait que Mann se reprenne en main : un vrai grand film c'est la poésie visuelle/auditive ET un scénario, des personnages solides, des dialogues ciselés. Heat a les deux.
Un (petit) échec commercial et ça va remettre Mann dans le droit chemin, il va repenser au public et son prochain film devrait être au top  :D


 
J'ai ressenti la même chose que toi, mais j'ai eu plus de mal à l'exprimer dans mon post  :sweat: .
 
Heat est pour moi LA référence et je me refuse de comparer les deux films tant le premier est à mon sens parfait en tous points de vue ! D'ailleurs, j'attends de retrouver chez Mann l'intensité d'une scène telle celle de la rencontre entre De Niro et Al Pacino dans le dinner, face-à-face qui n'a pas eu d'équivalent chez ce réalisateur depuis, même avec les scènes entre Cruise et Foxx dans Collateral.

n°9266684
raouf
Posté le 21-08-2006 à 13:57:14  profilanswer
 

COS_Thyrrus a écrit :

J'ai ressenti la même chose que toi, mais j'ai eu plus de mal à l'exprimer dans mon post  :sweat:  .

 

Heat est pour moi LA référence et je me refuse de comparer les deux films tant le premier est à mon sens parfait en tous points de vue ! D'ailleurs, j'attends de retrouver chez Mann l'intensité d'une scène telle celle de la rencontre entre De Niro et Al Pacino dans le dinner, face-à-face qui n'a pas eu d'équivalent chez ce réalisateur depuis, même avec les scènes entre Cruise et Foxx dans Collateral.

 


 


La rencontre entre le chauffeur de taxi et la procureure au début de Collateral est aussi pour moi une scène culte  :)


Message édité par raouf le 21-08-2006 à 13:59:30
n°9266810
Zoreil
Posté le 21-08-2006 à 14:06:35  profilanswer
 

J'ai également beaucoup aimé ce film, et ça me confirme que je suis fan de Mann :D
 
une de mes scènes préférées de Miami Vice est celle où le gars du début (celui qui s'enfuit en Bentley) apprend que sa femme est morte ; cette façon de filmer la scène du point de vue du gars, cet instant de flottement juste avant son geste fatal...
j'ai trouvé ça délicatement filmé, un régal

n°9266828
Zoreil
Posté le 21-08-2006 à 14:08:04  profilanswer
 

andhar a écrit :

(d'ailleurs, qq'un à reconnu la caisse noire accompagnant la BMW M6?).

 

ce serait pas une dodge la noire ?

n°9269802
andhar
Vieillir ou mourir
Posté le 21-08-2006 à 18:49:13  profilanswer
 

Zoreil a écrit :

ce serait pas une dodge la noire ?


 
Il me semble que la calandre est en croix, ça serait peut être ça. C'est pas une européene en tout cas ...

mood
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Posté le 21-08-2006 à 18:49:13  profilanswer
 

n°9270056
mozinor
Monde de Maÿrde.
Posté le 21-08-2006 à 19:19:25  profilanswer
 

si si c'est une charger  ( vic en a une dans the shield egalement )
http://www.dodgeforum.com/models/c [...] harger.jpg


---------------
                        mozinor.com
n°9270157
Zoreil
Posté le 21-08-2006 à 19:29:24  profilanswer
 

mon oeil expert n'a pas failli :sol:

 

Mozinor, belles jantes dans le genre bling bling :D

n°9270622
andhar
Vieillir ou mourir
Posté le 21-08-2006 à 20:18:53  profilanswer
 

mozinor a écrit :

si si c'est une charger  ( vic en a une dans the shield egalement )
http://www.dodgeforum.com/models/c [...] harger.jpg


 
On ne trouve pas de ça chez nous ... Nous, c'est soit la Viper  :love:   soit la Caliber  :(  
Bien vu en tout cas  :jap: , moi les caisses US c'est pas trop mon rayon!
C'est vrai que les jantes de la photo ... timides et complexés s'abstenir!

n°9272552
andhar
Vieillir ou mourir
Posté le 21-08-2006 à 23:31:15  profilanswer
 

raouf a écrit :

J'aime bien ton post, je partage ton avis.
Ce film pose un problème : Mann a prouvé son génie avec Heat (et Collateral...), maintenant les studios lui ont trop fait confiance et il a tendance à vouloir aller plus loin dans le formalisme et la déstructuration du genre "film de gangster". Il nous a fait là un film expérimental, où il se moque totalement du scénario et des dialogues. (la preuve : il me semble que Colin Farell et Jamie Foxx recherchent une taupe dans la police. On apprend qu'elle est au FBI, mais Mann nous plante complètement et ne prend même pas la peine de résoudre cette intrigue - il donne l'impression de s'en foutre).  
L'intérêt du film est ailleurs, dans cette "poésie glacée" dont parle très bien la critique du Monde, et qui est rendue par cette incroyable alchimie entre image et bande son.
Résultat : pour les fans de Mickael Mann dont je suis, c'est un film jubilatoire, mais pour le reste du public, c'est très déroutant et surement décevant.  
Donc j'adore mais je reconnais que le film est très inférieur à Heat ou Collateral et qu'il faudrait que Mann se reprenne en main : un vrai grand film c'est la poésie visuelle/auditive ET un scénario, des personnages solides, des dialogues ciselés. Heat a les deux.
Un (petit) échec commercial et ça va remettre Mann dans le droit chemin, il va repenser au public et son prochain film devrait être au top  :D


 
On est d'accord.
 
Sinon, pour ceux qui l'ont vu :

Spoiler :


Vous avez compris la gêne qui suit la demande Crockett au sujet de la ressemble de la femme avec sa mère?

n°9273105
mozinor
Monde de Maÿrde.
Posté le 22-08-2006 à 00:54:29  profilanswer
 

critique interessante parue il y a une semaine dans LIBE :  
 
 


 
Liberation  
le  Mercredi 16 août 2006  
 
super mann  
Par Philippe GARNIER
 
 
Miami Vice est loin d'être le désastre que laissaient présager ses ennuis de tournage ­ il fera même l'affaire comme meilleur film de l'été, dans une année de disette. Mais il est aussi le parfait révélateur de ce que Michael Mann est devenu, et, peut-être, a toujours été. L'empereur n'est pas nu, exactement, mais il n'est pas aussi bien habillé que ses films.
 
Films adultes. La faveur critique et populaire dont il jouit aujourd'hui s'explique aisément : il n'y a plus que lui au rayon film d'action pas complètement infantile, et il est le seul de la vieille école que les studios laissent encore aux manettes sans interférence. Même Scorsese n'a plus ce statut. Cette position enviable est d'autant plus remarquable que, si les films de Mann ne perdent jamais d'argent, ils n'en gagnent pas énormément non plus ­ du moins à l'échelle des recettes gargantuesques propres à satisfaire Hollywood. Peut-être Mann est-il aussi performant et efficace à négocier ses deals qu'il l'est à faire ses films : il est intelligent, parle bien, se targue de ses recherches (ici sur les policiers ou agents fédéraux qui infiltrent les réseaux criminels), quitte à plus tard jeter toute crédibilité par-dessus les moulins pour une belle image, ou une scène plus «hyper».
 
C'est la dichotomie chez ce créateur si doué : on imagine que quelqu'un ayant aligné les films les plus stylés de ces vingt dernières années (du Manhunter à Heat , en passant par notre préféré, le Dernier des Mohicans ) n'a plus trop l'habitude qu'on le contredise dans son entourage. Il s'enorgueillit, à forte raison, de faire des films adultes. Ali,  Révélations, tendraient à le prouver. Mais on peut se demander si le sérieux des thèmes explorés dans ces deux films ne nous faisait pas précisément oublier le peu de rigueur intellectuelle qui point souvent derrière les intentions affichées. Même dans ces films remarquables, il y a toujours ces moments où, dans le doute, Mann croit pouvoir substituer l'intensité à la profondeur.
 
Angle mort pour les femmes. Le récent Collateral pouvait réconcilier tout le monde : ni le scénario, ni le projet venaient de lui. Le ton était suffisamment enjoué pour enlever le morceau, même si au fond l'histoire était idiote. Collateral était pour le cinéaste à la fois une plongée dans l'inconnu (l'humour), et l'occasion de filmer une ode à la nuit angeleno, qui n'existe évidemment que dans sa fertile imagination.
 
Dans Heat , Mann voulait prouver qu'il n'était pas qu'un illustrateur macho, bon qu'à filmer des machines et des objets. De façon presque comique, il alourdissait son scénario de backstories superflues : chaque flic ou malfrat avait sa meuf, comme chez Becker ou Melville. Même le cuistot noir recruté au pied levé comme chauffeur a le temps de donner un coup de fil à sa poule ! Or, si ces scènes d'importance variable prouvaient quelque chose dans ce film par ailleurs magnifique, c'est que Mann a une sorte d'angle mort pour les femmes. Il sait les filmer, il sait les choisir, il ne sait pas les écrire.
 
Ce ne serait qu'un défaut mineur si Mann n'était justement si conscient de cette carence, et ne s'appliquait tant à y remédier. Ce n'est pas gênant dans un film comme Révélations , où la vie professionnelle prime sur la vie personnelle pour les deux personnages principaux (Al Pacino et Russell Crowe). C'est plus dommageable dans Miami Vice , un magnifique toboggan qui n'aspire à rien d'autre que donner le tournis.
 
Mann est devenu le Visconti du film d'action : savoir que tel calibre est le bon calibre et fait le bruit correct, ou que tels procédure et jargon de flic sont les bons, nous fait gober des trucs énormes comme il y en a tant dans ce film. Rien que la première rencontre entre les soi-disant transporteurs et les distributeurs de drogue dans cette histoire, vaguement basée sur l'épisode «Smuggler's Blues» du feuilleton télé («le Blues du passeur», un pilote qui, en 1984, était joué par Don Henley, batteur et chanteur des Eagles), contient des incongruités aberrantes qui nous feraient décrocher dans n'importe quel autre film. Les gros bras qui fouillent les deux agents dans le club du soupçonneux trafiquant Jose Yero n'obtiendraient même pas un poste au rayon bagages à l'aéroport de L.A.
 
Mais le pinaillage ordinaire n'est pas de mise ici : malgré sa fascination évidente pour le travail de ces undercover cops , si proche de celui des acteurs, Mann a surtout réalisé un mirifique catalogue pour hommes nantis : voitures, immobilier dément (au bord des chutes d'Iguaçu !), avions, hors-bord dernier cri. En 1984-1989, le feuilleton NBC était le spectacle de rigueur dans la salle télé des «Club Fed» (prisons fédérales) du pays, où les trafiquants purgeaient leurs peines. Chaque épisode amenait sa flotte de cigarette-boats , les derniers modèles, les couleurs dernier cri, que les grossiums s'empressaient ensuite de commander par téléphone depuis la prison. Ici, les plans aériens et les nuages à un million de dollars (on ne parle même pas de cet avion blanc si sexy) donneraient envie de voler au plus phobique des spectateurs.
 
Comme d'habitude, les choix d'acteurs secondaires font la force du film. Barry Shabaka Henley, le trompettiste à qui Tom Cruise faisait une raie au milieu au calibre 22 dans Collateral , remplace avantageusement Edward «one-note» James Olmos en Lieutenant Castillo. Luis Tosar en Oussama Ben Laden de la drogue est bien vu, mais moins que le formidable binoclard John Ortiz en Jose Yero. Si les deux acteurs principaux font songer à deux cargos qui se croisent dans la nuit, et si les soutes sont vides, cela convient plutôt au film, à son abstraction. Personne ne songerait à regretter Philip Michael Thomas, pas plus que le côté ringue copain-copain du feuilleton ­ même si Jamie Foxx n'a rien à faire que bouder dans son coin (on lui donne une soyeuse scène de cul en compensation). Colin Farrell est l'acteur mannien idéal, tout en négligé Fu Manchu et intensité opaque. Gong Li, par contre, pose problème : elle est si bonne en dure dragon lady banquière blanchisseuse qu'on la voit mal tomber pour Sonny Crockett en moins de temps qu'il n'en faut aux glaçons pour fondre dans son mojito. C'est évident qu'elle a du papier de verre entre les cuisses, et les scènes de liesse sexuelle à Cuba défient l'entendement (et la gravité de la situation). Mais c'est Mann tout craché : en cas de flottement, crank up it à fond de caisse. Un homme pour notre époque : planétaire, techno, consommateur, tellement fasciné par le monde criminel qu'il a trouvé le moyen de l'infiltrer virtuellement, par flics interposés, et avec une mise comparable. Mais pour 130 millions de dollars, de nos jours, t'as plus rien.


---------------
                        mozinor.com
n°9273215
Zoreil
Posté le 22-08-2006 à 01:32:52  profilanswer
 

en résumé, film esthétique mais vide, prouvant la vanité d'un Mann qui s'égare ?

n°9273283
Morphyn
Jsuis nictalope !
Posté le 22-08-2006 à 01:43:22  profilanswer
 

Me suis endormi devant ... voila ca veut tout dire


Message édité par Morphyn le 22-08-2006 à 01:43:29
n°9274442
charlie 13
Posté le 22-08-2006 à 10:52:44  profilanswer
 

Dans le "Charlie Hebdo" de la semaine, une critique très laudative de ce film, qui y voit autre chose qu'une version américaine de "Taxi 6", et qui donne envie de le voir.
Est-ce que quelqu'un a ,à la fois, vu le film et lu cette critique pour dire ce qu'il en pense?

n°9274557
raouf
Posté le 22-08-2006 à 11:09:09  profilanswer
 

Dans la critique de Libé, le passage sur les femmes que Mann ne saurait pas écrire, est AMHA grotesque et totalement infondé (et à mon avis prendre les histoires de femmes de Heat pour de l'ornementation gratuite est un contresens)
Sinon, je posterai ce soir la critique du Monde qui est une magnifique critique d'un amoureux de Mann visiblement.
Charlie13 pas lu la critique de Charlie Hebdo mais personne, même les détracteurs, n'a pu dire ou penser que Miami Vice était un Taxi 6 américain.

n°9275559
Profil sup​primé
Posté le 22-08-2006 à 13:06:28  answer
 

un


Message édité par Profil supprimé le 23-01-2009 à 17:28:19
n°9276327
symantec
Posté le 22-08-2006 à 14:35:47  profilanswer
 

charlie 13 a écrit :

Dans le "Charlie Hebdo" de la semaine, une critique très laudative de ce film, qui y voit autre chose qu'une version américaine de "Taxi 6", et qui donne envie de le voir.
Est-ce que quelqu'un a ,à la fois, vu le film et lu cette critique pour dire ce qu'il en pense?


 
Charlie dit tout simplement que c'est certainement un chef d'oeuvre !
Ce qui m'a énormément étonné venant de Charlie Hebdo qui n'est pas tellement pro film américain !
 
En fait j'avais vu le film dés sa sortie (donc mercredi dernier) et pour résumer je me suis pris une grosse baffe !
Ca faisait quelques années que je n'avais pas vu un film comme cela !
 
Je vais assez rarement au cinéma depuis 3 / 4 ans à cause du nombre de merde que le cinéma français et américains nous sort (c'est plus des films mais des téléfilms).
J'attend les DVD et basta !
 
Et la, enfin un bon film, que j'ai trouvé extrêmement original par la façon dont c'est filmé !
On est clairement au coeur de l'intrigue, on ressent clairement le sentiment des personnages !
Regardez la scène dans le mobil home après que Foxx est tiré : le plan resserré sur ses yeux avec en arrière plan sa collègue !
Exceptionnel !
Ou alors la scène de début avec le gars qui se jette sur l'autoroute !
Y'a des scènes qui sont anthologiques !
 
Colin Farrel joue parfaitement bien au même titre que José Yéro, Montoya, ils sont tous  parfaitement bien dans leur rôle !
Juste une petite déception pour Gong Li qui passe trop facilement de la femme fatale à la femme amoureuse.
 
Je rappelle que le film a été amputé de 30 minutes !
C'est peut être pour cela que le scénario n'est pas assez approfondi (c'est pour moi le seul point négatif du film ainsi que la prestation de Gong Li, pour le reste, y'a vraiment rien à dire)
 
Le son de la scène de fin est exceptionnel, le son des mitraillettes est assez bluffant !  
La musique est elle aussi exceptionnelle !
 
Puis pour une fois, ça se termine finalement assez mal, ce qui change très clairement des scénarios habituels !
 
http://en.wikipedia.org/wiki/Miami_Vice_(film)
 
Très clairement j'ai vraiment un faible pour les films policiers sombre (j'avais adoré 36 quai des orfèvres) et la, j'ai adoré !
En fait je l'ai déjà vu 2 fois (mercredi et vendredi) et je vais certainement y retourner !
Quand on aime on ne compte pas  

n°9276963
saurondoku
keep the pressure
Posté le 22-08-2006 à 15:28:25  profilanswer
 

Grand fan de la serie, et surtout de M. Mann, j'ai beaucoup apprécié.
 
Juste le colin que j'ai trouvé un peu nul (ridicule).


Message édité par saurondoku le 22-08-2006 à 15:28:49
n°9276965
Profil sup​primé
Posté le 22-08-2006 à 15:28:49  answer
 

mais

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 23-01-2009 à 17:28:31
n°9277002
Mario_
Vive le pingouiboulga !!
Posté le 22-08-2006 à 15:33:00  profilanswer
 


Pourquoi faire plus compliqué si la forme est si percutante. C'est pourtant pas sensé être un film philosophique ni un essai, juste un polar très efficace :spamafote:

Citation :

les scènes d'amour où l'homme et la femme se serrent plein d'amour, c'est pratique comme ca on voit pas de seins, et on voit que le sex c'est seulement avec l'amour (meme hypocritement).


Tu veux du cul ? [:figti]


Message édité par Mario_ le 22-08-2006 à 15:37:27

---------------
Soyons ouverts d'esprit, mais pas au point de laisser notre cerveau s'enfuir.
n°9277029
barnabe
Posté le 22-08-2006 à 15:35:14  profilanswer
 

Dommage que Edward james olmos ait refusé de reprendre son propre rôle du capitaine Furillo pour ce film.
Lui c'était vraiment la classe, surout quand il s'allumait une clope.
 
http://img135.imageshack.us/img135/6971/edwardjamesolmosjq4.jpg

n°9277634
captcav
Posté le 22-08-2006 à 16:27:23  profilanswer
 

il etait encore plus classe qd ses hommes l'appelaient Castillo....

n°9278902
Profil sup​primé
Posté le 22-08-2006 à 18:56:42  answer
 

je ne comprend pas que l'on puisse dire que le casting des acteurs principaux est été bon... de mémoire j'ai rarement vu jouer aussi mal et cela même si les plans magnifiques et la virtuosité des profondeurs de champs pouvaient me le faire oublier. Et puis il sont trop bons (forts) pour que le film est quelconque crédibilité. un polar demi portion

n°9278980
clavier214​7
Posté le 22-08-2006 à 19:05:30  profilanswer
 

Syl_83 a écrit :

Nash Bridges putain, une (fausse) Plymouth 'Cuda Convertible de 1971, montée avec un 426 Hémi, et il me sort que c'est pas la classe bordel [:wam]
 
 
T'ain mais c'est une caisse de rêve, d'ailleurs dans les deux séries ce sont deux caisses de rêve produites à très peu d'exemplaires (7 exemplaires pour la Cuda en tout et pour tout !!!)...Don J. a du gout quand même :whistle:


 
et des dettes...

n°9279013
Profil sup​primé
Posté le 22-08-2006 à 19:08:05  answer
 

Eh bien, à ce que je vois il a plutôt été apprécié mais je dois dire que je me suis bien fait chier en le regardant :/

n°9279064
Profil sup​primé
Posté le 22-08-2006 à 19:14:05  answer
 


quoi t'as pas été fasciné par le jeu shakespearien de Colin :ouch:

n°9279437
Profil sup​primé
Posté le 22-08-2006 à 19:57:02  answer
 

A partir de combien de $ le film est considéré comme réussi commercialement ? Parce que la ils en sont a 60 miyons de dollars de recettes, je me rend pas bien compte....
 
Je suppose que ca depend du cout du film, donc est-ce que celui-ci rentre dans ses frais ?
 
 
Sinon j'ai bien aimé le film, ca change des fusillades dans tous les sens...etc. Les acteurs sont bons (j'aime beaucoup Jamie Foxx) et le scénario sympa, bien que le chef du Cartel fait tendre je trouve.
La fusillade finale est très sympa je trouve, avec le chauve qui doit vérifier le fric qui fait son ptit carton dans son coin, ca m'a fait rire :D


Message édité par Profil supprimé le 22-08-2006 à 19:59:06
n°9279445
Profil sup​primé
Posté le 22-08-2006 à 19:57:48  answer
 

il en a couté 130 il me semble

n°9279462
Profil sup​primé
Posté le 22-08-2006 à 19:59:47  answer
 

Et j'imagine qu'ils espere que le Box Office US rembourse le film, sinon plus ?

n°9279499
Profil sup​primé
Posté le 22-08-2006 à 20:03:50  answer
 

je suis pas producteur

n°9279503
Profil sup​primé
Posté le 22-08-2006 à 20:04:17  answer
 

Ca s'adresse pas qu'a toi :D

n°9279508
Syl_83
Already in the legend...
Posté le 22-08-2006 à 20:05:07  profilanswer
 

J'ai entendu parler de 200 millions de $ sur un livre  [:brainbugs]  
 
 
En même temps y'a l'exploitation en salle, puis l'exploitation à la télé, en DVD etc...au pire ils devraient réussir à rentrer dans leurs frais :D


Message édité par Syl_83 le 22-08-2006 à 20:05:21

---------------
Michael Schumacher laissera une trace immense dans l'histoire de notre sport. Il en a aussi laissé une belle sur les flancs de ma Williams à Adélaïde, en 1994...
n°9279815
Jus de pom​me
Posté le 22-08-2006 à 20:37:34  profilanswer
 

Ben dis donc, les avis sont qd même partagés. Moi la bande annonce me dit rien, j'aime pas trop la série, j'aime pas Colin Farell alors forcément, je suis pas motivée  :D  

n°9305201
mozinor
Monde de Maÿrde.
Posté le 24-08-2006 à 22:47:23  profilanswer
 

a propos personne a tilté sur la presence de  Isaach De Bankolé au debut dans la discotheque ? parceque passer de villeret/balasko ( black mic mac ) dans les annees 80  a michael mann en 2006 en passant par forest whitecker dans ghost dog releve du parcours pour le moins atypique  [:ddr555]  surtout que son personnage ( bien que furtif ) dans miami vice a l'air d'un pur psychopathe .
 
http://img379.imageshack.us/img379/416/39pic6.jpg


---------------
                        mozinor.com
n°9307499
Mario_
Vive le pingouiboulga !!
Posté le 25-08-2006 à 08:59:42  profilanswer
 

C'est lui qui vend les putes prostituées péripéta... dames au début ?


---------------
Soyons ouverts d'esprit, mais pas au point de laisser notre cerveau s'enfuir.
n°9308773
FrigoAcide
Posté le 25-08-2006 à 11:46:02  profilanswer
 

andhar a écrit :

Sinon, pour ceux qui l'ont vu :

Spoiler :


Vous avez compris la gêne qui suit la demande Crockett au sujet de la ressemble de la femme avec sa mère?



Ils sont en train de tomber amoureux, s'en rendent compte au moment où ils sont suffisamment ouverts pour en venir à parler de leurs parents... et réalisent en un instant que cet amour ne pourra mener nulle part. Surtout Sonny qui doit mettre l'autre en taule :d D'ailleurs j'aurais préféré que l'histoire finisse vraiment mal pour le couple. Comme dans Heat, où la dualité entre les deux hommes devait forcément mener à la mort de l'un d'eux.
 
Sinon j'ai adoré le film, j'y retourne lundi prochain. J'ai trouvé justement très "Mannien" le fait que le scénario passe derrière les moments d'action. Et j'ai été rassuré après Collateral que j'avais trouvé naze, performance de Cruise et son discours façon Fight Club oblige.
 
Par contre niveau image, je ne suis toujours pas convaincu par le numérique, loin de là. Pour les scènes de nuit à la limite, et encore. Et c'est clair aussi qu'il manque de bons acteurs.

Message cité 1 fois
Message édité par FrigoAcide le 25-08-2006 à 11:46:28
n°9309128
Zoreil
Posté le 25-08-2006 à 12:19:01  profilanswer
 

mozinor a écrit :

a propos personne a tilté sur la presence de Isaach De Bankolé au debut dans la discotheque ? parceque passer de villeret/balasko ( black mic mac ) dans les annees 80 a michael mann en 2006 en passant par forest whitecker dans ghost dog releve du parcours pour le moins atypique  [:ddr555]  surtout que son personnage ( bien que furtif ) dans miami vice a l'air d'un pur psychopathe .

 

http://img379.imageshack.us/img379/416/39pic6.jpg

 


haaaan exact... le vendeur de glace dans ghost dog... me disais bien que je l'avais vu quelque part !:D
(sans parler de black mic mac)
il a un CV hétérogène :D

mood
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