Reprise du message précédent :

merci j'avais bien compris la métaphore simpliste au possible

Perso j'ai pas trop noté les clichés. Les ados sont leurs propres clichés.
 
oui dans toutes les classes y'a des moches moches et des sportifs bellatres

tite intervention sans réel interet de ma part sur ce post, je devais aller le voir avec un ami, finalement je suis tombé malade et mon pote y est allé tout seul.
 
il m'a dit qu'il avait pas du tout accroché et qu'il n'a vraiment pas aimé ce film. Long, ennuyeux, ...

 
Pas tant que ca. Je l'ai trouvé court au contraire (enfin ca dépend si tu t'impliques ou si tu reste en dehors)

 
dans son cas c'est sa copine qui l'avait forcé à aller le voir; alors je pense qu'il n'est pas rentré dans le film  

 
 
C'est possible, c'est pas vraiment un film grand public. C'est pas du divertissement

Ah non ça c clair
 
Prodigy

 
C'est pas une métaphore c'est une allégorie, merci.
 
Prodigy

 
Pourtant ca arrive fréquemment de transformer ce genre d'histoire en "divertissement". Combien de fusillades on se prend en regardant la télé pendant quelques heures

La scène où l'un des tueurs joue la lettre à elise est un grand moment du film qui m'a (je sais toujours pas pourquoi) sacrément marqué.
 
Peut être parce que c'est désolant de voir que qqn qui joue si bien ait pu commetre un crime si horrible
 

 
C'est plus un suicide qu'un acte criminel. Je ne pense pas que les 2 gars soient malades, ils sont juste pas en phase avec ce qui les entoure.

 
Ben justement c'est pour moi l'intérêt du film (et quand on dit qu'il prend pas parti ça me fait marrer, c'est une vraie prise de position) c'est de filmer ça sans le "masque" de l'artistique ou de l'interprétation poétique. C'est du brut, du réel (même si c du réel fabriqué of course puisque c'est un film).
 
Prodigy

 
C'est surtout que pour rendre sinistre la Lettre à Elise, qui est quand même un des trucs les plus bateaux et saoulant à jouer et à entendre, chapeau !
 
Prodigy

 
Je suis d'accord. M'enfin la musique, j'ai l'impression, joue un rôle prépondérant dans le film, voire même le rôle d'un personnage...

 
Clairement ! J'étais scié du début à la fin !

je te l'accorde, mais ça n'enleve en rien la symbolique simpliste de cette image

 
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?

 
Pkoi simpliste ? C'est quoi une symbolique simpliste et une symbolique qui ne l'est pas ?
 
Prodigy

là n'est pas la question mais pour en revenir plus particulierement à cette vision celeste (sert t'elle la tragédie?), passant en milieu de film à un ciel noir & menaçant (limite biblique)annonçant la tragedie (houuuu) et qu'on en finisse sur ce meme plan sans cris d'enfants laissant penser que l'humanité n'a définitivement pas survécu à ce massacre ...
 
j'ai vraiment trouver le film creux, un trait de génir auquel je ne suis surement pas sensible  

un film aussi exellent que celui la nul, non mais ca va pas!!!
encore un qui peux pas voir autre chose qu'un film bourrin débilisant genre bad boys 2

 
Un coup de pinceau bleu sur une toile sert-elle la toile ? C'est pas la question qu'il faut se poser, mais plutôt se demander ce qu'il fait là et à quoi il sert, ce bleu.
 

 
Le plan final est ensoleillé, pas du tout celui d'un orage.  
 

 
Peut-être t'a-t-il paru creux parce que tu n'as pas fait l'effort d'y voir quelque chose.
 
Prodigy

mouai, j'ai ete voir ce film avant hier et je suis rester sur ma faim, j'aurai aimé plus d'explication sur la motivation des deux tueurs, j'ai trouvé le film rempli de vide, quel est l'interet de filmer le mec qui traverse tout le campus pendant 4minute?

 
On appelle ca de la mise en scène.

 
J'ai une théorie à ce sujet que j'ai déjà développée ailleurs et ça me fait un peu chier de la redévelopper ici mais pour moi c'est pas anodin du tout.
 

 
Tu n'as pas bien compris l'intérêt du film, alors (selon moi en tt k), puisque c'est justement de ne pas juger ou expliquer. En expliquant, déjà, quelque part, on justifie, et on fait des raccourcis.
 
Prodigy

merci a vous, je vais aller voir ce film a 14h10

 
bonne chance    

 
Keep an open mind
 
Prodigy

 
As usually

non je ne crois pas, j'attendais beaucoup ce film et la mise en scene reste interressante sur plusieurs points..
Gus van Sant a pris la décision d’observer et garde une certaine distance. Il n’a pas de thèse à défendre, pas de leçon à donner. Rien à démontrer, soit. Sa caméra se balade dans cet environnement .. ok
Mais pourquoi ça? tel est la question et là le film donne quelques pistes trop simplistes . On laisse le spectateur comprendre de lui-meme, et se contenter de telles suppositions du réalisateur sur cet tragédie.. la demarche manque de force en tout cas

 
Au contraire, en débarassant l'événement de tout contexte "artistique" et en évitant le piège de la dramatisation d'une telle tragédie, avec ce que ça comporte d'aliénation (un drame devient un vecteur de divertissement), je trouve le film très courageux.
 
Ensuite des pistes simplistes, lesquelles ?
 
Enfin il ne donne pas des suppositions, il prend position. La scène du débat sur l'homosexualité auquel participe les débats n'est pas anodine, par exemple.
 
Prodigy

Voila je reviens a l'instant de la seance la.
WOW.
Comme ca la je sais pas trop quoi dire

C'est pas si simpliste que ça pourquoi ce sont ces deux jeunes qui sont passé à l'acte . Et pourquoi pas la "moche" qui est aussi rejeté, pourquoi ce ne sont pas les homo qui sont passé à l'acte ???  
C vrai que c'est pas terminator 3 ou tout est plus qu'explicite . Lz faut reflechir au film, lire des articles dessus et etre entrer dans le film pour le comprendre .

A priori, les mecs etaient homos aussi. D'ou le debat "A quoi voit-on que qqun est gay?", "Un gars avec des fringues arc-en-ciel est-il forcement gay?"

 
rien ne montre qu'ils sont gays. Ils s'embrassent juste parce qu'ils n'ont jamais embrassé personne

exact  
Mais ca laisse aussi pensé que peut etre c'etait des homos refoulés ?

 
Je ne pense pas, car si leur lycée possède une asso gay-friendly c'est qu'a priori ils n'ont aucune raison de developper une névrose sur ce sujet.

 
Pas du tout. Justement.

 
Prodigy
 

excellent film qui m'a fait reflechir toute une nuit.
 
il faudrait plus de film de cette qualité.

Bon bah en fait, j'devais voir Desperado 2 hier, et pis on était à la bourre alors on s'est fait Elephant. Alors en vrac:
 
- Amusant, la sortie de la salle. Le public est sonné, silencieux, c'est la première fois que je sens un tel silence de mort en sortant d'un film...
 
- Mes impressions: je me base toujours sur le ressenti pour juger un film. Beaucoup d'objectivement très bons films me font à peu près autant d'effet que le ronflement nocturne d'un bûcheron kirghize dans les steppes lointaines, ce qui fait que je les oublie illico. Celui-là, en revanche, m'a sacrément retournée. Et pourtant, je ne le qualifierais pas d'excellent film... Mais j'ai "aimé", enfin disons plutôt que j'ai été "touchée". Et bon, c'est ça, pour moi, le bon cinéma.
 
- Toujours sur le ressenti: ce sentiment cotonneux et engourdi m'a étrangement rappelé ce que j'avais ressenti en sortant de Virgin Suicides. Les points communs sont, à la réflexion, assez nombreux. Ce côté flottant, inexplicable, cet entre deux eaux adolescent qui fait malgré tout appel chez le spectateur à des souvenirs de cette période décidément maudite... C'est à la fois de l'indifférence et de l'empathie.
 
- Vu que je subis régulièrement des crises d'agoraphobie, ces plans du ciel, ces longs couloirs, ces grands espaces mis en valeur par le bruit du vent dans les arbres, la tendance de ceux qui sont mal (Michelle, le tueur) à regarder celui-ci avec un sentiment d'angoisse mêlé d'espoir, ça m'a pas mal frappée.
 
- Evidemment, en connaissant le sujet du film, tous les dialogues, complètement axés sur des projets à court terme, m'ont frappée comme portant en eux la seule véritable tristesse du film. Mais il semblerait que même ceux qui arrivaient sans connaître le sujet aient ressenti cette impression aussi.
 
- Tous les clichés des tueurs (doc sur les nazis, jeux vidéo dont l'esthétique m'a étrangement rappelé Magritte - ça doit être les jambes dressées des victimes snipées, bizarre -, facilité d'obtention des armes) m'ont donné l'impression d'être volontairement des clichés, comme si en utilisant la rhétorique des associations US à l'époque de Columbine, rhétorique dont le but était d'endormir les populations sur les véritables causes de ce genre de massacres, Van Sant ait au contraire introduit des éléments pour faire sortir le spectateur de la torpeur dans laquelle il l'avait plongé jusqu'alors...
 
Enfin voilà, je ne regrette pas d'avoir dû changer mes projets. Le prix de la mise en scène me semble amplement mérité, la Palme d'Or en revanche m'ennuie plus parce que ce pauvre petit film se retrouve à devoir assumer bien plus que son objectif, et parce que ça en dit beaucoup sur la nullité de la sélection cannoise...

je suis d'accord pour la palme d'or. Il l'a eue parce qu'il n'y avait vraiment pas grand chose de regardable à cannes cette année.
 
Par contre la mise en scène sort tellement de ce qu'on a l'habitude de voir que le prix est mérité

Euh... pour la Palme d'Or, justement, je la trouve amplement méritée. A la base, on peut considérer que le meilleur film est souvent celui qui a la meilleure mise en scène (même si la tradition cannoise "imposait" de choisir deux films différents). Dire qu'un film méritait amplement le prix de la mise en scène mais qu'il a une Palme d'Or "par défaut", c'est, à mon sens, paradoxal.
 
D'autant plus que, à mon avis, un film qui n'existe "que" pour sa mise en scène est, souvent, de la pure esbrouffe, et donc du même coup une mauvaise mise en scène (car fond et forme sont inextricablement liés). En notant cependant qu'un discours sur le cinéma est aussi un fond (i.e. : une mise en scène est parfois une critique ou un commentaire d'autres mises en scènes, ce qui est certainement un discours, donc un fond). Et dans Elephant, je ne pense pas que le but de Van Sant ait été de faire étalage de virtuosité.
 
Peut-être a-t-on le sentiment d'une (fausse) facilité, d'une "simplicité" technique (les réactions de type "arf, filmer un mec de dos qui déambule dans des couloirs" ) et/ou d'un manque de "démonstration à thèse", qui peut donner l'impression d'un "petit film expérimental" par opposition au souffle de la "grande oeuvre". Mais à décortiquer un peu, Elephant n'a rien d'une oeuvre modeste. La sobriété revendiquée est bien plus difficile à obtenir que l'emphase dramatisée. Quant au propos du film, il consitute d'une part une critique sévère contre les manipulateurs habituels de l'image, en visant ces oeuvres qui dénaturent l'horreur en lui donnant un vernis artistique agréable, et d'autre part il met en évidence un mal profond ancré dans la société, mal qui est loin de ne concerner que la société américaine.
 
Un film courageux, déroutant, étonnant, bouleversant. Original et novateur par sa forme, et beaucoup plus fort qu'il n'en a l'air à première vue par son fond. Les deux étant parfaitement mariés. Alors, franchement, je ne vois pas ce qui manque pour faire une belle Palme d'Or.