...:: Mon petit CR perso ::...
Jeudi, je prends mon temps. Direction le Love van en début d'après-midi, pour finir quelques babioles dessus avant d'aller chercher le quéquéto.
Rapidement, les "quelques babioles" se transforment en galère, d'autant plus que de violents orages éclatent par intermittence, m'empêchant de continuer à bosser sur le toit du camion
Je passe prendre mon acolyte avec environ 2 heures de retard, et nous voilà partis vers le Beaujolais !
La route est tout de même nettement moins longue que pour aller à Montpellier, on est mieux organisé niveau logistique, bref tout va bien. Sauf qu'il flotte, du début à la fin du trajet. Sauf qu'arrivés à Blacé, le camion n'a plus de freins. Sauf qu'on galère pour trouver le parc d'assistance, avant de comprendre qu'il n'y en a pas un mais plusieurs, disséminés dans le village, sur des petits parkings.
Bref, on finit par trouver un endroit pas pourri où s'installer, pas très loin du PC course, c'est toujours ça \o/
Toute la nuit durant, la pluie tambourine sur le camion. Et le lendemain matin, ça continue à tomber, tout comme notre moral. Bref, après s'être difficilement motivé, on part faire les reco sous la flotte
Sur l'une des spéciales, on repère du bitume bien lisse et bien brillant, rendu ultra glissant par la pluie... faudra faire gaffe !
Au cours des reco, la pluie cesse et le soleil apparaît enfin timidement !
Ca nous permet de commencer à envoyer vraiment sur le séchant. Sur la fin des reco je fais gaffe parce que je pique du nez, pas reposé du tout par une nuit trop courte. On a fait chaque spéciale à peu près 3 fois, mais... c'est pas suffisant. Après coup, je me rends compte qu'il faut absolument chercher les points de repère... c'est ce qui me permettra de claquer un bon chrono sur l'une des spéciales, après un premier passage qui servira de véritable reco
Quant au dérouleur de road book, mis à part que le mien est très mal fixé, ça marche plutôt pas mal, et ça permet de ne pas se paumer, alors que le fléchage du parcours n'est pas encore mis en place : c'est donc tout à fait efficace
Vendredi après-midi, c'est le moment des vérif administratives et du sonomètre... que finalement on ne fera pas, réservé aux mono. Certains, quand on les entend, on se demande vraiment comment ils ont fait pour passer le sonomètre
Vendredi soir, les moards arrivent
Très bon moment autour d'un apéral digne de ce nom, à base de rosé et de cahouètes quoi
Dodo pas trop tard parce que je suis bien défoncé
Contrairement à ce qu'a affirmé un Honda-man que je ne nommerai pas, je ne suis pas du tout stressé... C'est que du bonheur d'être là, et les résultats je m'en contrefous au fond, j'essaie de faire de mon mieux et basta
Le lendemain matin... grand soleil !!!
Goto Villefranche-sur-Saône pour le contrôle technique... à 08h38 pour ma part, c'est trop tôt !
Bref tout se passe bien, les motos sont ensuite laissées au parc fermé et nous voilà contraints de squatter la terrasse d'un bar (tu parles d'une contrainte !) pour se prendre un ptidéj prolongé, bien prolongé... départ à 12h05, j'ai le temps !
Je prends donc le départ du prologue. C'est chiant, y a pas mal de ville au début, ce qui fait chuter la moyenne très vite. Je conduis à la parisienne, fort de mon expérience dans les bouchons
Arrivée dans les temps à l'ES2 (oui on commence par celle-là, car c'est le prologue, pas encore la première boucle de jour... un peu bizarre j'en conviens
). Je fais un temps de merde, je ne reconnais pas la route, c'est donc du pilotage à vue...
Fin du prologue, vient la première boucle de jour. Les routes sont bien sèches sauf quelques portions dans les bois. Le parcours est varié alternant routes très rapides et routes super étroites et bien dégueulasses
Les paysages sont sublimes, parfois certains points de vue sont vraiment de toute beauté. J'ai gardé le parcours fléché, ça pourra faire l'objet d'une prochaine balade moarde !
Sur le routier, quiqui m'attend et je cravache pour le rattraper le plus vite possible. On roule donc ensemble sur la majorité du parcours, ce qui est très sympa ! Les temps de parcours sont très bien calculés, autrement dit c'est ni trop facile (comme c'était le cas aux Garrigues), ni impossible. Il faut rouler un peu fort pour arriver avec 2-3 min d'avance aux CH.
Quant aux spéciales, comme je le disais, l'une d'elles me posera problème tout au long du rallye (l'ES1), parce que les virages s'enchaînent sans aucun point de repère. Par contre, l'ES2, c'est pas la même chanson : après une succession de virolos à flanc de coteau, arrive la maison avec son droite en aveugle où on rase le mur sans couper, puis au bout un arbre avec un gauche aveugle où il ne faut pas trop couper car il s'ouvre sur une portion droite assez large, encore quelques virolos, l'épingle, puis une très longue ligne droite où on peut tirer les 3 premiers rapports au rupteur, suivi d'un premier gauche et d'une succession de 7-8 virages où il ne faut presque pas couper car il s'enchaînent les uns les autres et on peut passer au milieu, c'est là que je gagne un temps monstre par rapport à mon premier passage lors du prologue !!
Suivi d'un très très long droit où il ne faut pas couper, puis d'une succession de virages dans les bois que j'ai un peu plus de mal à retenir, du coup je me fais surprendre et suis obligé de coller un freinage de trappeur syndiqué avec le cul de la moto qui se balade
Enfin bref, le résultat est là : je gagne 15 s par rapport à mon premier passage, puis encore 1 s supplémentaire au passage suivant
Ce qui prouve bien qu'il n'y a pas 1000 façons de grimper au classement : il faut bien connaître les spéciales.
Vient le repos des guerriers entre le jour et la nuit, le temps de prendre un apéro dinatoire (merci gas !) avec les moards
Retour aux choses sérieuses pour l'épreuve de nuit. Les phares xénon me permettent encore une fois de prendre plaisir à rouler de nuit
Au départ de l'ES2, un concurrent en FZ6 n'a plus de batterie... et idem pour quiqui !! Malédiction ? Que nenni, ce sont les xénon les coupables. Ils consomment certes moins que des ampoules classiques, mais ils consomment tout de même. Du coup ils ont vidé la batterie de quiqui petit à petit vu que son alternateur ne fournit pas assez de jus
Moi-même, le démarreur tournait assez lentement vers la fin, j'ai eu de la chance, ma batterie était sans doute en meilleur état que celle de quiqui
Je retrouve l'ambiance si particulière que j'avais appréciée aux Garrigues : dans la nuit bien noire des monts du Beaujolais, perdu comme un radeau au milieu de l'Atlantique sous un ciel pur et étoilé, avec parfois, au loin, une luciole indiquant un concurrent quelques km plus loin
Ca fait un peu épreuve d'endurance, j'aime bien ce côté
Quant aux spéciales de nuit, bon... je fais ce que je peux
A la terrasse du café où les supporters et les pilotes de légende (quiqui et moi !
) se retrouvent, je pique du nez, partagé entre la fatigue physique et le bonheur simple d'un week-end où, pas UNE SEULE FOIS, et c'est assez rare pour que je le réalise ce matin en me levant, je n'ai pensé au lundi et à Paris
Et voilà, c'est fini... Trop plein d'anecdotes, de sensations physiques liées au pilotage, de belles images en tête, pour tout raconter ici.
Comme le disait quiqui plus haut, c'est ça que je cherchais en m'inscrivant en rallye : du bourrinage sur des petites routes, et surtout une sacrée bonne ambiance !!
PS1 : nonox, tu as encore le bonjour d'un des Chabou brothers
PS2 : j'ai fini 81 sur 104, je suis content !
PS3 : ah ouais, j'en veux bien une 