Reprise du message précédent :
Y a des meufs sur ce topic ?  

 
ha ouais, j'ai pris la question comme ça. Parce que sinon on est pas sorti du sable, je reste persuadé que les BD ont construit une grande partie de mon imaginaire érotique, de mes fantasmes et tout et tout. Ptêt pas toujours pour le meilleur d'ailleurs

Elles lisent des livres sans images.

Beh y'a au moins garou et biez non ?

Perso je suis là mais j'attendais poliment que vous passiez à autre chose

Tu peux aussi participer, pour la science

BORDEL, j'ai oublié Virgule de Guillemets. Je l'aimais très fort elle  

Et Tillow, et qui veut, y'a pas marqué boy's club à l'entrée. Non mais je disais ça en passant, hein, pas la peine d'en faire un sujet de société.

J'attends aussi, en plus je viens de (re) finir Antares en ayant vécu un kiff total, je fais profil bas

Oulà, je suis plus une lurkeuse moi ici
Quand j'étais gamine, j'ai crushé sur le Marsupilami.  

En août, sortie chez Dark Horse de Den remasterisé, 2ème volume de la Corben Library, des hardcovers qui vont couvrir toute sa carrière (le 1er volume sera Murky World en mai). Retour aux originaux pour les scans (pour la plupart, certains étant dispersés dans des collections privées), lettrage refait et surtout nouvelle colorisation de Jose Villarrubia (qu'il qualifie de reconstruction), qui a longtemps bossé avec Corben et a fait un boulot d'une fidélité impressionnante. Surprise : à l'exception de 8 pages en couleurs directes, tout Den avait été peint en noir et blanc, Corben appliquant la couleur par-dessus selon un procédé unique de séparation manuelle des couleurs à l'impression auquel je n'ai absolument rien compris. Sans doute la raison pour laquelle la colo devait être refaite/reconstruite, ce qui a été facilité par l'apparition entretemps de l'informatique.  
 
Un exemple :
 

 
 
Un autre exemple avec l'utilisation d'une photo, un procédé à l'époque inédit (Kirby avait tâté de cette technique dans Fantastic Four mais sans "fondre" la photo dans l'image) :
 
 

 
 
L'édition française en 1978 aux Humanos était excellente, sur papier glacé, mais l'édition US était super-cheap et mal imprimée. Le retour aux originaux et la nouvelle colo fait ressortir des détails et des lumières que le lecteur américain n'a jamais vus (à gauche l'EO US, à droite la remasterisation avec ce respect scrupuleux des couleurs d'origine, basé sur les indications d'époque de Corben) :
 
 

 

 

 
 
Deux images commentées par Villarrubia :
 

 
 

 
Une interview en français de Villarrubia en 2014 : https://www.planetebd.com/interview [...] a/667.html .
 
P.S. : les amateurs de petites culottes seront frustrés, tous les persos sont à oilpé.  

Je crois avoir lu que Den allait être réédité par Delirium je crois, avec le premier volume cette année.

Du coup je ramène Bécassine et Sylvette, mais c'est parce que j'ai eu une sexualité enfantine perturbée.

Ah ! Je me demandais quand es-qu'on pourrait le voir édité !

Pour cette manière de peindre ça me fait penser à l'illustrateur Maxfield Parrish (1870 - 1966)
Je suis pas bien sûr non plus d'avoir tout compris le procédé de A à Z mais il partait du noir (ou bleu) et blanc (directement sur une photo parfois?) et en séparant les couleurs comme en imprimerie (rouge, jaune, bleu) mais appliquées avec des glacis traditionnels à l'huile. Ce qui donne ces couleurs si bizarres :
https://www.atlasofplaces.com/paint [...] andscapes/

En tout cas c'est déjà une très bonne chose qu'ils refassent le lettrage

Ca doit être ça, oui. J'ai trouvé cette explication sommaire :

 
Une vidéo qui détaille le procédé (mais trop longue et trop de bavasseries) : https://www.youtube.com/watch?v=EiHlsAqNYNw

Je trouve que les couleurs du premier dessin que tu as posté font penser aux photographies autochromes des frères Lumière (photo couleur en 1900 et des brouettes tout de même !). Ça se faisait sur plaque de verre, en utilisant un filtre à couleurs fait d'une plaque de verre couverte d'un mélange extrêmement fin et homogène de carbone, fécule teinte en rouge, fécule teinte en vert et fécule teinte en bleu.

Pelisse / Laureline / Yoko Tsuno / Khâni  
 
Ouais Adèle Blanc Sec j'ai beaucoup aimé (et aime encore beaucoup) mais pas pour les mêmes raisons.

Mélusine.

ça parlait de Goscinny et par hasard je suis tombé sur "les mini chroniques", pas encore vu les vidéos mais ça semble sympa (et un peu vieillot)
On peut en trouver sur toituyau. Plus d'info ici https://fr.wikipedia.org/wiki/Minichronique.
 
Sinon pour Corben "Murki world" est déjà paru chez Délirium, Den je suis pas fan, mais j'attends d'autres rééditions rénovées.

 
Vu l'époque c'est possible que Parrish soit plus inspiré de ce procédé que par l'impression quadri elle-même. Mais je connais pas trop les dates de l'histoire de l'impression moderne ni quand il a commencé à travailler comme ça...
C'est assez dingue d'ailleurs cette idée de fécule

 
Jocko là c'est être perturbé !

 
Un quickie avec Flupke

 
Je trouve que c'est une idée absolument fantastique

Luna Fatale    
et Lunch de Dragon Ball

Tiens, pour revenir sur le vieux sujet de la désuétude des revues BD, je lis dans un des articles du bouquin sur Astérix que j'avais dans ma PAL que le n°1 de Pilote fin 59 s'est vendu à 300 000 exemplaires en quelques jours, alors que personne encore ne connaissait les BD qu'il allait publier. On imagine le tirage fin années 60, porté par les best-sellers de Goscinny et tout le reste, sans oublier que ce sont des ventes hebdomadaires. En 89, quand Pilote s'arrête, devenu mensuel depuis longtemps, il tire à 25 000 ex.

Ici aussi, mais sinon ça aurait sans doute été elles

En fait, enfant je n'ai pas trop de souvenir de ça. Je dois refouler  

Laureline est loin d'être une potiche aussi

Pour en avoir relu quelques uns récemment, c'est souvent elle qui fait tout, alors que Valerian fait de la merde, et c'est aussi elle qui s'en occupe Je ne me souvenais pas que c'était à ce point là

Et Natacha, personne ?

Moi je me souviens d'Aria aussi.

 
Ca me fait penser à Lupa, dans Attlia mon amour. Sans doute le côté famme guerrière et le style de dessin.    
 
Faudra que je les relise

Moi je me souviens même pas de crushes IRL en primaire. En même temps, ni l'école ni les colos n'étaient mixtes alors c'était pas facile d'approcher des filles.

Debrah dans le chant des stryges... loin d'être une potiche aussi  

 
Et à quoi est due cette baisse de la BD et des mags associés ?  
Parce que la baisse à partir des années 2000 est compréhensible avec d'un ccôté développement d'autres loisirs (internet, ordis, consoles, Netflix & co...) et de l'autre surproduction à outrance.
 
Mais fin des années 70/début années 80, ne me dis pas que c'est Intervilles et l'Atari 2600 qui ont phagocyté les lecteurs

La vente des albums je dirais. Avant c'était plus rare et donc l'achat des magazines avait un intérêt. Dans les années 90 j'achetais un magazine de manga (Kameha), qui a fini par crever quand les éditeurs se sont mis à publier du manga.

 
Je confirme car je l'ai, l’édition des humanoides est très belle, grand format et papier glacé. Par contre les contrastes sont moins marqués que les scans comparatifs que tu montres dans ton post. Les veines de Den sont moins marquées, le fauteuil du despote est mauve avec une texture moins marquée...  
Je peux poster qques scans si ca interesse qqun pour comparer (pas tout l'album )

Comme scOulOu, la vente des albums. Ce n'est pas une baisse de la BD, ni en chiffre d'affaire de l'édition ni en popularité, bien au contraire : c'est un changement de modèle économique.
 
Tel que je vois ça :
 
* Dans un mag BD, on n'aime jamais tout. Les nouveaux auteurs, en particulier, sont rarement appréciés, même ceux qui deviendront ensuite populaires.
* dans les années 80, à peu près tout ce qui est publié en revue bénéficie d'un parution en album ultérieure, souvent dès le mois qui suit la fin de la prépublication.
* l'album est un objet valorisant, que l'on expose dans sa bibliothèque
* les auteurs que l'on préfère dans une revue, on achètera donc les albums ensuite
* donc la revue finit par n'être qu'en partie du doublon pour ce qu'on aime et en partie du gaspillage de papier pour ce que l'on n'aime pas spécialement ou pas du tout.
 
Evidemment, l'explosion du nombre de revues a joué aussi mais ce n'est pas le facteur majeur..  
 
Les conséquences pour les auteurs, c'est qu'ils ne bénéficient plus de l'exposition et des revenus procurés par les revues. Album direct, ça passe ou la plupart du temps ça casse. Publié en revue, tu pouvais devenir pro tout de suite et forger ton métier. Avec le système du direct-to-album tu vas dans la plupart des cas ramer des années avant d'espérer toucher un SMIC mensuel, donc de pouvoir te passer d'un boulot alimentaire.

je n'ai plus l'album Humanos depuis les années 80, donc oui, ça m'intéresserait de comparer les cases que j'ai postées avec tes scans des mêmes cases. J'imagine que les Humanos ont travaillé à partir des films fournis à l'époque par les américains, qui ne devaient pas être du même niveau que ce que l'on peut faire de nos jours. Après, il y a aussi toujours une différence entre un rendu écran et l'impression, en fonction du papier.

 
J'en parlais l'autre jour, je viens de le finir, c'est le catalogue de l'expo que le MAHJ lui avait consacré en 2017. Beaucoup de documents, de planches originales des dessinateurs avec lesquels il a collaboré (Attanasio, Hughes, Jijé, Paape, Tibet, Franquin, Bercq, Coq, Cabu, Gotlib etc. plus bien sûr le quatuor de tête Uderzo/Morris/Tabary/Sempé), des textes, dessins et planches de Goscinny et des articles que j'ai trouvé presque tous intéressants.
 
La partie sur sa famille, son enfance et sa jeunesse était particulièrement édifiante. Mère ukrainienne (donc russe à l'époque), père polonais, qui seront tous deux naturalisés Français quelques jours avant sa naissance. C'est sans doute sa famille maternelle d'imprimeurs/rédacteurs qui l'influencera le plus dans sa future vocation. C'est aussi celle-ci qui sera en grande partie assassinée à Auschwitz, après l'aryanisation de l'imprimerie familiale en 1941.
 
Je savais déjà pas mal de choses sur ses années de vaches maigres à New York où il devient pote avec Kurztman et les autres jeunes artistes qui allaient créer Mad, le modèle du futur Pilote. Pote aussi avec ce qui va devenir l'école de Marcinelle puisque c'est à New York qu'il rencontre Jijé, Morris et sans doute Franquin que Jijé avait embarqué pour une virée au Mexique. Assez dingue de penser que c'est dans ces années, au même endroit, que se concentraient une bonne partie des futurs acteurs de la révolution de la BD.
 
Une page intéressante sur le Charles William Harvey Studio : https://kurtzman.typepad.com/photos [...] ter-1.html Où sont passés Goscinny, Jack Davis, Will Elder, John Severin, Jules Feiffer (qui devait sortir tout juste du studio d'Eisner) etc.  
 
J'adore ce souvenir de Kurtzman, raconté en 87 au Comics Journal :
 

 
Il y a un petit aperçu du catalogue sur cette page : https://www.francetvinfo.fr/culture [...] 46745.html
 
Trivia et /mylife : quand est sorti en 2004 "Histoires inédites du petit Nicolas", en fait pas inédites mais simplement jamais recueillies en livre, ça faisait facile 15/20 ans que je me demandais qui était assez con pour ne pas publier le reste des pages du petit Nicolas depuis toutes ces années. Il y avait eu 5 petits recueils au début des années 60, et depuis rien. Alors je râlais "merde, c'est Goscinny, ça se vendrait, quand même", et je traquais ces inédits en livre dans de vieux Pilote à pas cher dans des vide-greniers (mention spéciale à la braderie de Lille où j'en avais trouvé pas mal).
 
Donc 2004, enfin un autre recueil, 40 ans après le précédent, je sors du boulot et fonce chez le libraire/presse à côté de la boîte où je bossais. Réponse : "j'en ai plus". "Mais il est sorti aujourd'hui !" "Ben oui mais j'en ai plus". J'ai fait 2 autres libraires en rentrant chez moi, pareil. Le lendemain, les médias parlaient du phénomène d'édition de l'année : les 15 000 exemplaires du 1er tirage étaient partis dans la journée. 6 mois plus tard, ils en avaient vendu 750 000 exemplaires. S'ils m'avaient écouté plus tôt.

Tu m'avais déjà fortement hypé la dernière fois, je l'ai donc acheté Il a rejoint ma PAL qui ne te remercie plus depuis longtemps

La citation de Kurtzman  
 
Merci pour le compte-rendu ! J'ai un très bon souvenir de cette exposition.

Le malheur des PALs fait mon bonheur.  

Il me semblait bien me souvenir que tu y étais allée. Tu avais vue celle sur Gotlib aussi, non ? Le catalogue est ma prochaine lecture après le bouquin assez chiant sur Astérix que j'ai lu en parallèle du catalogue Goscinny. Madame l'a lu avant moi (le catalogue Gotlib, pas le livre un peu chiant) et je l'entendais se marrer de l'autre bout de l'appart'.