Reprise du message précédent :
RanXerox

Merci, je connaissais pas

Putzain les dédicaces lô . Je suis jaloux .

J'adore les dédicaces.

Les cases d’Adreas lô  

Il a marqué J. Ferrandez dans le caniveau.

Ce topic devient ludique, j'aime.
 
Loro encore, qui égaye de petits monstres rigolos ce texte de Goscinny dont je causais plus haut. Paru en 1973, on se dit qu'il y a des choses qui changent mais que d'autres ne datent pas d'hier, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Ca remet en perspective.
 

 
 
Dans Charlie mensuel paraissait régulièrement la chronique de Cucullus dont l'en-tête avait été dessiné par Reiser. 50 ans plus tard, j'apprends enfin qui se cachait derrière ce pseudo : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Latt%C3%A8s . C'est formidable, le net.
 
Lisez aussi le texte, il vaut le jus.
 
 

ishar, j'y ai joué sous dos  

Je suis né trop tard, 'tain

C'est toujours mieux qu'être mort trop tôt, ce qui sera notre lot à tous. Pis si c'est pour Ishar et Eye of The Beholder, ne regrette rien, ça ressemblait à ça (taille réelle, 320x200) :
 

 

 
 

Et ben moi je jouais sur Mac en 90 avec ça, en noir et en blanc :
 

Ne dénigre pas mon enfance  

C'est plutôt cette ère des magazines papiers que je regrette

Qui était aussi celle des personnes efficaces derrière un bureau et des formulaires A4 administratifs  

Ah ça je comprends.
 
Fournée du soir, un ex-libris fourni aux libraires censés le donner à leur clients (mais le libraire se sert toujours en premier, non mais sans blague )
 

 
Idem, mais cette fois ouvertement publicitaires alors que le Sattouf au-dessus est une création.
 

 

 
 
Couverture de Télérama
 
 

 
 
Pages centrales d'un Métal Hurlant, maintenant l'une des images les plus connues de Crumb pour avoir été déclinée en poster et sans doute même en sérigraphie
 

Gibrat, illustration pour un article sur l'attente aux guichets des cartes de séjour. Je sais pas trop dans quel canard...
 
 

 
 
Gibrat encore, cette fois une série pour un article dans Sciences et avenir sur les habitudes alimentaires des Français. Horriblement mal imprimé, j'adorerais voir les originaux...    
 

 

 

 

 

 

 

 

Des couvertures de Pilote (Mâtin, quel journal !)
 

 

 

 

 

 

 

 

Les reliures de Pilote (qui permettaient d'écouler les invendus, tout bénèf, pratique courante avec les hebdos BD) comportaient souvent des couvertures inédites. En voici une :
 
 

 
 
Dos d'un numéro de la revue Lucky Luke
 
 

 
 
Deux textes de Goscinny, le deuxième illustré par son compère
 
 

 
 

Les détournements et parodies d'oeuvres d'art étaient courants dans Pilote. Cartry et Peter Glay :
 

 
 

 
 
Serre, dans Circus, la revue de Glénat disparue en 89.
 
 

 

 

La revue Ah ! Nana, démarra en 1976 avec pour but de montrer le travail des autrices de BD (il n'y avait qu'un mec en guest dans chaque numéro) et capota 2 ans plus tard avec une interdiction de vente aux mineurs : elles avaient osé faire un numéro sur l'homosexualité. Les belles années 70 de la censure d'Etat qui frappait tous azimuts la BD, les films, les humoristes, les photographes... mais chut ! Il paraît que c'est maintenant que l'on ne peut plus rien dire...
 
Couverture du n° 2 par Cestac :
 

 
Pub pour les Humanos par Chaland, ce génie :
 

 
 
Serge Clerc, la couverture d'un recueil d'illustrations de divers auteurs parues dans une série de port-folios :
 
 

 
 
Dans les années 80, A Suivre publiait des BD d'Altan, un auteur italien, et quelques-uns de ses dessins de presse caustiques sur la société italienne, assez populaires de l'autre côté des Alpes. Beaucoup d'entre eux sont toujours d'actualité 40 ans après, comme ces deux-là, ce qui est quelque peu désespérant :
 
 

 

Randy, dans je ne sais quelle revue (peut-être de cul) :
 
 

 
 
Dans Byte, le retour de Lara Croft :
 

 
 
Ex-libris de l'EO française de Frankenstein illustré par Wrigthson (si vous la voyez passer sur un site de vente, assurez-vous que l'ex-libris est bien fourni avec   )
 

 
 
That's all for today, folks!

J'ai du mal à me dire que Lara Croft figure au milieu de cette galerie d'illustrations d'un autre temps J'ai l'impression que la playstation, c'était hier.

Ce qui m'amuse, outre le fait de porter visiblement le même prénom que Bora, c'est que je détiens pas mal de ces trucs en chair et en os en train de moisir dans la cave. Le style, l'humour, ce sont bien des marqueurs d'époque !

Ces séries de qualité  

Les textes de Goscinny j'ai trouvé ça d'un chiant

 
J'en ai lu 2 (les bobo et le racisme), c'est très plat et convenu. Son texte sur le racisme est bizarre, venant de lui je m'attendais à quelque chose de plus pertinent. Puis il dénonce les clichés en disant que c'est raciste, mais Asterix est blindé de clichés racistes. J'ai plus l'impression qu'il utilise le texte pour dénoncer l'anti-sémitisme que le racisme ordinaire et globale ou alors je suis passé à côté du texte.

Peut-être que ce finalement ce serait con de faire des études de textes ici. Ou pas, j'en sais rien.

Zut j'ai pas l'ex-libris de Wrightson dans mon exemplaire.

J'avais lu il y a une dizaine d'années dans l'Officiel des prénoms que Michel était encore le prénom le plus répandu en France, hors prénoms déclinables en prénoms composés (Jean et Pierre passent alors devant, d'ailleurs mon frère s'appelait Jean-Pierre   ).
 

Clairement. On voit bien aussi à quel point les revues ont favorisé une explosion de styles et d'artistes qui bénéficiaient de la même exposition que les locomotives. Aujourd'hui on bat chaque année le record du nombre d'albums parus mais la plupart ne seront lus que par une poignée de lecteurs. A l'époque où Métal hurlant vendait 80 000 exemplaires chaque mois, A Suivre 50 000 (je n'ai pas trouvé de chiffres pour Pilote Hebdo mais ce devait être phénoménal), les auteurs, connus ou inconnus pouvaient se lâcher sans se demander si ça pouvait former un album de 48 pages et à combien il se vendrait.
 
On voit bien aussi avec la chronologie que les revues s'effondrent dans la 2ème moitié des années 80, qui marque l'institutionnalisation culturelle de la BD en France, définitivement reconnue comme un art. Explosion des tirages de tête, des prints et objets para-BD de luxe (sérigraphies, lithographies, statuettes, figurines...), des librairies spécialisée, des premières expos dans des musées nationaux, d'Angoulême qui devient un évènement national couvert par tous les médias (en 85, première visite d'un Président, en l'occurrence Mitterrand). C'est aussi la demi-décennie où la pub s'arrache les auteurs de BD, où les mags généralistes, d'info et autres, invitent les auteurs de BD à illustrer leurs couvertures et articles etc.
 
Et c'est aussi l'explosion des collectionneurs de nouveautés, ce qu'on n'avait jamais vu jusqu'alors. Tout album qui vient de sortir est soudainement auréolé du nom magique d'EO, qu'il faudra bien choisir dans la pile puis soigneusement conserver dans son état "comme neuf" et dont la possession comblera le collectionneur qui surveillera l'évolution de la cote dans le BDM. Du coup, les revues : pouah, plus la peine. Si ce n'est pas publié en album, ça n'a pas d'intérêt. Il y aurait un parallèle à faire en musique avec le single et ses déclinaisons en compiles vs l'album.

Je les trouve plats aussi aujourd'hui mais c'est que 50 ans ont passé. Son texte sur les capitalistes pseudo-rebelles met le doigt sur ce que l'on veut encore ignorer aujourd'hui à propos du post-soixante-huitardisme : que les bouleversements étaient sociétaux mais ni politiques ni économiques. Tout le monde s'accorde à attribuer la déconfiture actuelle du PS à ce que la gauche n'a pas changé le système, juste été préoccupée par des avancées sociétales qui ne concernent qu'une petite partie de la population. mais on ne remonte qu'à Jospin, au mieux, et le plus souvent attribue cette tache volontairement aveugle à Hollande.
 
A l'époque où il écrit ce texte, la presse de gauche annonce le Grand soir (quand ce sera qu'une petite soirée, de 81 à 83) tandis que la presse de droite fulmine sur les cheveux longs, l'union libre et la décadence des valeurs qui ont fait la grandeur de la France. Ils sont peu à voir que ces changements de moeurs n'ont aucune incidence sur le capitalisme, qui rebaptisé libéralisme dans les années 80 va prospérer dans des proportions jamais vues grâce à la fraction entreprenante de cette génération. Là, comme ça, au débotté, je ne vois que J.-P. Manchette dans les lucides, parmi ce que je lisais régulièrement à l'époque.
 

Oui, ça saute aux yeux.
 
Edit : non, Astérix n'est pas "blindé" de clichés racistes. On en trouve quelques-uns dans certains albums, oui, mais "blindé" est une grossière exagération.

Merci pour les précisions, et désolé pour l'exagération. En effet, c'est plutôt blindé de clichés, mais pas forcément racistes. Même si je suis convaincu que derrière un cliché, il y aura forcément quelqu'un pour dénoncer du racisme.
 
En tout cas, je trouve ça intéressant de recontextualiser cette période que je n'ai pas connu. Je suis des années 80, donc effectivement, le mag BD me semblait archaïque et sans intérêt vu qu'on avait pas l'histoire complète d'un album. J'étais abonné à Spirou, et je ne lisais jamais les planches d'albums, seulement les histoires "complètes" que quelques pages. Ils avaient d'ailleurs fait une sorte de sceau, un tampon au début de chaque histoire pour indiquer si elle était complète.

Du genre... toi ?
 
Et surtout le mot que tu cherches depuis le début est "caricature". Astérix est "blindé" de caricatures. C'est même souvent pour ça que c'est drôle.

Goscinny pratiquait le cliché avec le recul d'un observateur arrivé en France adulte. Il en utilisait certains dans un sens positif mais tout aussi souvent pour s'en moquer. Le Français résistant est un cliché (quoiqu'il ne se prive pas non plus de planter des collabos). Le petit village breton est à l'image de celui où Uderzo ado se réfugia avec son frère pendant l'occupation, et qui était de fait rempli de résistants. Mais les clichés les plus nombreux sont des moqueries, tout simplement.
 
Edit : en fait, l'énonciateur de clichés qui prend le plus dans Astérix, c'est celui que Cabu nommera plus tard "mon beauf" et qui deviendra rapidement une antonomase. Du touriste en Espagne au beauf (justement ) de Panoramix, ça pullule dans tous les albums. Goscinny n'est pas seulement un juif émigré mais il s'est aussi formé aux meilleurs humoristes anglo-saxons dont le talent était de dénicher le ridicule dans le quotidien.

Maintenant, il est temps de dénoncer un COMPLOT ourdi par les éditions Dupuis et resté honteusement CACHE jusqu'à nos jours. Dès l'annonce de la MORT de Franquin, Dupuis avait déjà l'intention de continuer Gaston et fit faire un essai à un artiste au patronyme ISRAELITE dont la jeunesse et le manque total de talent, d'humour et d'imagination auraient RUINE l'héritage du maître. PIRE encore, ils envisageaient même de lui confier Spirou, achevant ainsi de DETRUIRE un patrimoine culturel que le monde entier envie aux Belges, ne leur laissant que Tintin et les FRITES à la graisse de boeuf.
 
Au risque d'être OSTRACISE (un mot dont les lecteurs pas encore LOBOTOMISES par la bienpensance ne manqueront pas de remarquer qu'il contient RACISE), je déchire le voile et révèle au monde entier cette INFAMIE.
 

 
 

 
Je ne considère pas Astérix comme raciste, en tout cas, ca ne m'a pas sauté aux yeux à la lecture dans ma jeunesse. Par contre, j'ai souvent entendu ce genre de remarque concernant la représentation de certains peuples.
 

 
Effectivement, le terme "caricature" est plus approprié pour Astérix. Le terme "cliché" étant à connotation négative, il correspond mieux à son texte vu plus haut sur le racisme.
 
 

Oh p'tin !
Où tu as trouvé ces planches ?

Je sais plus trop. Au vu du verso, je pense pas que ça vienne de Fluide, et les deux viennent de mags différents. J'ai d'autres fausses couvertures de Spirou (Boucq, Loisel...), même origine que celle de Goossens, ça devait être un numéro spécial d'un mag.

Petite interview de Trondheim pour la sortie de Lapinot/asterix https://www.telerama.fr/livre/lewis [...] 011110.php
 
En gros, il était pas serein, il a consulté un avocat qui a relu l'album pour voir s'il risquait des problèmes. Il pense également que ca va ouvrir la voix à d'autres auteurs pour faire ce genre de projet.

 
Je l'ai la page Gaston. Ca vient d'un album spécial de Gaston numéro 5 (quand il n'y en avait pas) avec des gags réalisés par plein d'auteurs.

Petite série musique. Serge Clerc d'abord avec une case d'une petite BD sur Blondie (mais Deborah Harry est encore brune à ce point de l'histoire) et une pub de 1977 pour Rock & Folk (année où l'on pouvait répertorier en France 127 personnes qui écoutaient du punk).
 

 

 
Pochette d'un 45 tours de Bill Baxter par Ted Benoit (je n'ai jamais écouté le disque )
 

 
 
Et deux détournements dans Pilote par Peter Glay
 

 

 
 

Bientôt Lapinot à Moulinsart.