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Auteur Sujet :

Topic unique: Philosophie :D

n°1424662
l'Antichri​st
Posté le 01-11-2003 à 12:20:36  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Citation :

Voila j'ai cette question : "Est ce qu'avoir conscience de soi c'est ce connaitre" (C'est un commentaire)  
 
Il me manque l'interet philosophique , que je vais donc couper en these et anti these. Pas de probleme pour l'anti these. Mais pour la these j'ai eu du mal a trouver et j'ai penser a sa :  
Conscience de soi => unite => 5 sens => connaissance de ces gouts etc , donc de soi  
Conscience de soi => unite => Facon de pensé => Connaissance de nous meme  
 
 
En faite pour cette question je pense non , et j'ai deja plein plein d'argument pour le non (l'anti -these) mais la these , je sais pas si la base que j'ai trouvé est bien

 
 
La conscience de soi est-elle connaissance ?
 
La " conscience de soi " est une relation immédiate à soi telle qu?elle enveloppe une " connaissance " d?elle-même. Cette " connaissance " n?est autre que le fait de s?apercevoir, " savoir " qu?on se représente quelque chose, " savoir " quelque chose et savoir qu?on le sait. En ce sens, la conscience de soi est la manière qu'a le sujet de s'appréhender lui-même comme sujet, comme " Je pense " (cogito), distinct des autres consciences et du monde. Mais d?une chose qui existe on doit normalement pouvoir dire ce qu?elle est, la caractériser comme ceci ou comme cela, car quelque chose existe toujours d?une certaine manière ou elle n?existe pas !  
 
Cependant, " prendre connaissance de... " implique un travail de l'intelligence. La connaissance s'acquiert par la médiation de concepts c'est-à-dire d'idées générales et objectives qui souvent s'opposent aux illusions de la conscience. Savoir qu?on existe ne signifie pas encore qu?on sache qui l?on est. C'est pourquoi, la connaissance de soi est l'une des finalités primitives assignées au philosophe. Mais la connaissance apporte au sujet conscient des déterminations qui le transforme en objet (étudiable), en un " moi " empirique et pluriel qui ne se confond jamais avec le " Je " transcendantal toujours identique à lui-même.
 
La question est donc de savoir d?une part si le " moi " peut faire l'objet d'une connaissance et si cette connaissance peut se résumer à la conscience de soi ou, du moins, consister dans un approfondissement de la conscience de soi ? Si la conscience est un fait, un point de départ, la condition de possibilité d'une réflexion critique sur soi et le monde d'où nous pouvons tirer une connaissance objective et juste, cette connaissance en tant que telle n?est-elle pas tout autre chose que la conscience ? Il est indispensable ici de décrire la conscience de soi, sa signification mais surtout ses limites et de la confronter aux exigences propres d?une connaissance véritable. Mais d?autre part peut-on confondre le moi empirique connaissable comme objet avec le " Je " transcendantal condition de toute connaissance ?
 
 
La conscience est d?abord présence à soi. En ce sens, j'ai conscience d'être conscient sinon ce serait la perte de toute conscience (je ferais des choses sans le savoir). Chacun fait l'expérience de cette coïncidence avec lui-même par laquelle il sait qu'il existe. Ainsi, je suis toujours ce que j'ai conscience d'être parce que l'existence est la première donnée de toute conscience : Je suis, j'existe tel que je m'apparais dans chacune de mes pensées (émotions, sentiments, souvenirs, réflexions, perceptions etc...). Le sujet conscient est le sujet qui dit " moi ". Le moi se pense sous une certaine forme parce qu'il est d'abord un esprit. Je suis mes pensées, mes pensées font ce que je suis. Qu?est-ce que le " soi " ? Il est bien possible que nous ne connaissions pas très bien notre moi personnel, mais nous en avons tous au moins une idée en partant de notre propre expérience. Nous vivons avec un sens de l?identité personnelle, dont nous cherchons constamment l?affirmation, qui est une appréhension de notre moi. Ainsi, il n?est pas difficile de questionner le sentiment du moi dans ses manifestations. Le moi est le sujet en tant qu?il s?affirme dans ce qui est mien, dans un sentiment d?appartenance. Moi, cela n?a de sens que par rapport à ce que je considère comme étant à moi. Je me mets au centre d?un monde, comme l?araignée au centre de sa toile. A chaque objet de mon monde est relié un fil qui constitue mon attachement à cet objet. Moi c?est donc aussi : ma maison, mes livres, ma femme et mon chien ! C?est aussi mes convictions, mes croyances, mes aspirations, mes regrets, mes souvenirs, en bref, tout ce que je considère comme étant à moi, ce qui m'est personnel, comme contribuant étroitement au sens très aigu que je puis avoir de mon identité particulière. Je suis moi lorsque je marque mon individualité en m'identifiant à une culture dont je suis fier, tout en m?opposant à d?autres (je suis " français " ). Je suis moi lorsque je m?identifie à mon rôle social (je suis " médecin ", " avocat ", " informaticien "...). Je suis aussi mon corps c?est-à-dire mon apparence, l?image valorisante ou dévalorisante que je construis de moi et qui rejaillit sur le sentiment que j?ai de moi-même. Je suis ma personnalité, mon caractère, toutes les différences psychologiques qui me distinguent des autres. Je suis une personne (non plus un individu comme somme de différence), c?est-à-dire un sujet moral qui possède une dignité et mérite le respect. Comme personne, je suis un être responsable capable de répondre devant les autres de ses actes : se savoir une personne c'est ainsi reconnaître la valeur universelle de l'identité qui est présente en chacun, et pas seulement une valeur particulière. Bref, le sujet conscient qui dit " moi " est capable par une approche introspective de préciser qui suis-je " moi " : avec mon histoire personnelle, avec la configuration de pensée qui m'est propre, avec mes opinions, l'image que j'ai de moi, ce que je porte dans mon intimité, ce que représente mon intériorité. Le sens du moi prend racine dans un passé et il tisse les souvenirs. L'idée que j'ai de moi n'est pas séparable de la mémoire.
 
Pourtant, tout cela n'est peut-être que préjugés ou généralités très éloignées de moi !
 
Ainsi, chez Descartes, l?épreuve du doute radical (qui écarte toutes les représentations empiriques qui ne sont que des préjugés que l'homme a sur lui-même) est la garantie de la vérité de mes représentations de moi-même. " Je suis, mais que suis-je ? ", demande Descartes. Et la réponse vient aussitôt : " à savoir, une chose qui pense ". L'essence, ou encore le fondement substantiel du " je " est ainsi descriptible sous forme d'un objet conceptualisable : une substance pensante, mieux, une res cogitans (chose pensante), dont le caractère de substance permet de déduire des caractères essentiels : unité, immortalité, mais aussi chose créée, dépendante d'un créateur infiniment parfait. Je suis essentiellement une âme, disposant d'une liberté infinie et d'un entendement fini, fécondée par les " germes de vérité " placés en elle par la bonté infinie de Dieu.  
 
Pourtant, il est impossible de passer d?une existence (première vérité) à une essence ; la conscience de soi n'est ni une intuition intellectuelle (renvoyant à une substance) ni une intuition sensible (déterminant un objet empirique). Selon Kant, en effet, l'ego cogito n'est qu'un sophisme (un raisonnement faux, un préjugé logique et grammatical) : Descartes tire une existence réelle du sujet en acte (qui se pense lui-même comme sujet) dont il vient de prendre conscience ; or, il ne faut pas confondre ce qui en-soi pense, ce qui objectivement et absolument est un être pensant, existant comme substance simple, personnelle, et ce qui se connaît comme être pensant, ce qui se considère comme sujet par rapport à l'unité de sa propre conscience. Dans le cogito, Descartes reste sujet c'est-à-dire pur pouvoir de synthèse et ne fait que penser son existence. Il est donc le sujet du jugement qui ne peut jamais devenir un objet (comme être subsistant par soi-même) faute d'un contenu. Autrement dit, le sujet du cogito n'est qu'une forme vide : il n'est pas un être, mais une simple faculté formelle de recevoir des intuitions empiriques (une réceptivité) et de les déterminer intellectuellement pour en faire des connaissances. Ce qui signifie que nous ne trouvons jamais la conscience de soi en dehors de la présence d'un contenu empirique : si le sujet est sujet de jugement, faculté organisatrice du donné empirique, il ne peut prendre conscience de lui-même qu'à travers son activité ; ce n'est que dans le miroir de ses actes que le moi peut se ressaisir comme unité de ses représentations. Si le sujet de l'acte est une forme vide il ne peut donc pas être un objet de connaissance pour lui-même, ni comme substance (Objekt), ni comme objet déterminable scientifiquement (Gegenstand) : la saisie immédiate de nous-mêmes au travers de nos actes ne peut nous livrer au mieux que le sentiment d'une existence qui est le contraire d'une connaissance objective. Ainsi, jamais le sujet ne peut être pleinement un objet pour lui-même : quand je me perçois j'ai pour objet quelque chose que je ne suis pas en tant que sujet, puisque je suis alors la faculté et l'acte de percevoir, non le contenu.
 
Voila, je m'arrête là (fin de la première partie). Bonne lecture en espérant qu'elle pourra t'aider !

Message cité 1 fois
Message édité par l'Antichrist le 01-11-2003 à 17:04:15
mood
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Posté le 01-11-2003 à 12:20:36  profilanswer
 

n°1424672
Lemminkain​en
Chantre de la lyre
Posté le 01-11-2003 à 12:23:49  profilanswer
 

C'est toi qui a ecri sa ? :o
 
Merci en tout cas :) et bravo parce qie c'est tres interessant


---------------
Que vois-tu quand tu fermes les yeux ?
n°1424698
l'Antichri​st
Posté le 01-11-2003 à 12:29:06  profilanswer
 

Non, c'est mon double satanique pendant que " moi " je fais du VTT sur mon Lapierre tout neuf !

n°1426206
le penseur​ fou
Posté le 01-11-2003 à 19:06:46  profilanswer
 

faust423 a écrit :


Donc on sait qu'elle existe mais on ne sait pas ce qu'elle est  

Et bien oui.
La raison qui a pour but d'apréhender les choses est semble-t-il limitée. D'ailleurs La plupart des philosophes ne pensaient pas que le cerveau humain puisse saisir le réel en soi.
Certains comme Platon pensaient qu'on ne saisissait que des copies trés imparfaites des idées, d'autres que les sens nous trompaient..
Toutefois , d'autres ont prétendu qu'il etait possible de saisir le réel, non pas avec la raison mais avec l'intuition qui seule est capable de saisir la chose immédiatement et dans sa totalité(
Chamanisme,Taoisme, Bouddhisme...).
Il me semble que C. G. Jung était assez proche de cette tendance avec sa théorie des archétypes et de l'inconscient collectif

n°5477836
neojousous
Posté le 05-05-2005 à 13:37:09  profilanswer
 

Bonjour.
Je m'intéresse à la philosophie systématique. Pourriez-vous m'indiquer des auteurs qui ont travaillé sur ce sujet?
Je m'intéresse déjà à Hegel. Est-ce qu'il y a eu d'autres systèmes regroupant toute la philosophie de proposés? Ou même des tentatives qui ont échoués ou rencontré des problèmes?
Merci

n°5481245
le penseur​ fou
Posté le 05-05-2005 à 21:47:51  profilanswer
 

storyde a écrit :

Phrase du jour: La plus intelligente est celle qui sait qu'elle ne sait pas Socrate  :bounce:


Toi t'es une fille !  :sol:  
remarque , il y en a qui ne savent rien et qui ne cherchent pas a savoir .

n°5481637
neojousous
Posté le 05-05-2005 à 22:42:42  profilanswer
 

Et ils sont heureux comme ça. Ou au moins autant que nous qui nous posons tant de questions farfelues.

n°5481906
le penseur​ fou
Posté le 05-05-2005 à 23:16:16  profilanswer
 

neojousous a écrit :

Et ils sont heureux comme ça. Ou au moins autant que nous qui nous posons tant de questions farfelues.


Suffit donc de se detruire les neurones pour etre heureux !?

n°5482188
neojousous
Posté le 05-05-2005 à 23:40:51  profilanswer
 

??? Comment ça?
Se poser des questions philosophies et se détruire les neurones, c'est opposé pour toi?

n°9098633
Velk
Posté le 02-08-2006 à 03:25:38  profilanswer
 

UP, ce topic le mérite. :bounce:

mood
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Posté le 02-08-2006 à 03:25:38  profilanswer
 

n°9098663
Profil sup​primé
Posté le 02-08-2006 à 03:38:45  answer
 

Citation :


Les hommes ne sont impuissants que losrqu'ils admetent qu'ils le sont.
J.P. Sartre


n°9098706
Profil sup​primé
Posté le 02-08-2006 à 04:13:51  answer
 

Citation :


Notre expérience est d'abord expérience des autres  


 [:hide]  
Notre experience est notre experience. Elle est l'experience de la vie est personne n'a encore trouvé son sens, c'est d'ailleur pour ça que l'on appelle ça une experience.

Citation :


Pourtant, autrui est un moi que je ne suis pas, un moi qui n'est pas moi.


 [:hide]  
La il faudrait savoir si t'es toi ou si t'es une instance de la vie, model de la conscience, commun à chacun.

Citation :


Si autrui est inconnaissable est-il pour autant inaccessible ? Si toute conscience est solitaire, secrète est-il possible de connaître autrui à partir de nous-mêmes


je croyais que notre expérience est d'abord expérience des autres. Bref, oui bien sûr si tu est une instance de de la conscience commune à chacun, non, si non !
 


Il va sens dire que ton travail est certainement louable ... cependant, je trouve qui manque de rigueur ... en autres
C'est un beau programme neuro-linguistique, mais j'en suis certain, que tu n'a pas materialisé par une structuration de ton reseau de neuronne, je veut dire par la, qu'avec les pavé que tu ecrit pour dire "je suis donc je pense" ça doit pas etre bien claire pour toi.

 
Ne prend pas ça pour une attaque mais plutot pour un stimulus.
 
 
Comme ça m'interresse, je poursuis ma lecture ...


Message édité par Profil supprimé le 02-08-2006 à 04:26:45
n°9098712
Profil sup​primé
Posté le 02-08-2006 à 04:18:22  answer
 

l'Antichrist a écrit :


La conscience de soi est-elle connaissance ?


 
Oui, mais la conscience de soi est "la conscience d'ètre la conscience de ce que l'on sait", et non pas de "savoir que l'on à apprit".
 
edit j'y vais un peut fort dans mes racourci quand même ...  :whistle:


Message édité par Profil supprimé le 02-08-2006 à 04:53:38
n°9098776
Profil sup​primé
Posté le 02-08-2006 à 05:26:15  answer
 

Je crois que j'aurais mieu fait de m'abstenir de semet le doute ...  
je retente une description de ce qu'est la conscience de soi
etre conscien de soi c'est tout simplement repondre à la question "suis-je ?"
c'est con à dire mais le chemin parcouru pour arriver à la question, la comprendre et y repondre est l'essence de la structuration du moi
Je disait dans mon plus jeune age, "je suis et c'est tout ce qu'il me faut etre". en répondant, et c'est toujours vrai.
 
Voila j'espère que cette foie c'est assé simple.

n°9098778
Profil sup​primé
Posté le 02-08-2006 à 05:29:34  answer
 

Peut-etre puis-je rajouter que au-dela du suis-je ? il y a le que suis-je ? le devenir .. l'individuation.

n°9116020
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 03-08-2006 à 18:50:24  profilanswer
 

neojousous a écrit :

Bonjour.
Je m'intéresse à la philosophie systématique. Pourriez-vous m'indiquer des auteurs qui ont travaillé sur ce sujet?
Je m'intéresse déjà à Hegel. Est-ce qu'il y a eu d'autres systèmes regroupant toute la philosophie de proposés? Ou même des tentatives qui ont échoués ou rencontré des problèmes?
Merci


 
 
Je crois que tu voulais parler de philosophie à système. Oui, c'est simple, ce sont les plus grands : Platon, Aristote, Descartes, Spinoza, Leibniz, Kant, de manière générale les philosophes idealistes allemands du 19 ème, Bergson, ensuite, il n'y en a presque plus, Husserl à la rigueur

n°9116143
neojousous
Posté le 03-08-2006 à 19:02:07  profilanswer
 

Ouhla, tu déterres un très vieu post... J'ai bien évolué depuis, et plus vraiment les mêmes préoccupations philosophiques. Mais je te remercie :)
Dans ta liste j'aime beaucoup Aristote, Spinoza (que je suis en train de lire) et Kant. Leibniz je ne le connais pas vraiment en tant que philosophe (plus dans le cadre "histoire des sciences" ). Platon et Descartes j'apprécie leur rigueur, mais pas du tout leurs idées.
Ces grands auteurs ont forgé leur propre système, là je travaille à forger ma propre vision, peut-être moins cohérente que les leurs, mais personnelle. :)


Message édité par neojousous le 03-08-2006 à 19:02:40
n°9223417
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 16-08-2006 à 13:09:42  profilanswer
 

Je suis en train de lire les pavés de l'Antichrist. Je vais pouvoir construire un mur :d

n°9223733
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 16-08-2006 à 13:50:20  profilanswer
 

double clic a écrit :

au lycée on nous a toujours dit de ne jamais utiliser la première personne et de ne jamais parler de son plan etc... je suppose que c'était une connerie de plus qu'on nous apprend au lycée ? :o


 
 
Dans une disserte de philo, le "je" tout phénoménologique est souvent de mise.

n°9224435
neojousous
Posté le 16-08-2006 à 14:58:50  profilanswer
 

Oué c'est ce que je me disais aussi. Pourquoi interdire le "je" alors que la mode est à la valorisation de la subjectivité ? Il aurait fait comment Descartes si on lui avait interdit de dire "je" ?
Encore une consigne à la con pour faire la petite dissertation parfaite du lycéen modele qui avance à rien.

n°10872475
crackingod​01
Posté le 09-03-2007 à 22:47:56  profilanswer
 

Bon je pensais upper ce topic car je suis grand fan de philo, j'espere qu'il y en a d'autres sur le forum.
 
Si ca interesse quelqu'un, vous prefereriez traiter d'un theme a la foi, ou d'un auteur ou de juste laisser aller le topic au hasard?

n°10872517
Profil sup​primé
Posté le 09-03-2007 à 22:54:16  answer
 

[:jovalise]  
 
 
moi je veux bien un "theme" à la fois
 
Bref

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 09-03-2007 à 23:00:09
n°10872534
Profil sup​primé
Posté le 09-03-2007 à 22:56:05  answer
 


Je... quelque chose... un terme ? Un thème ? Les thermes ? Tout ça a la fois ? [:autobot]


Message édité par Profil supprimé le 09-03-2007 à 22:56:32
n°10872542
crackingod​01
Posté le 09-03-2007 à 22:57:10  profilanswer
 

Ouai je pense que c'est pas mal. J'hesitai a lancer avec un des sujets de "probleme de philosophie" de russel, mais on peut lancer avec autres chose.
 
Sinon philo politique ca interesse quelqu'un? (C'est ce que je fait principalement)

n°10872554
Profil sup​primé
Posté le 09-03-2007 à 22:59:13  answer
 

crackingod01 a écrit :

Sinon philo politique ca interesse quelqu'un? (C'est ce que je fait principalement)


http://www.tolor.net/Smileys/Emotifun/aaa.gif
 

n°10872622
Profil sup​primé
Posté le 09-03-2007 à 23:06:16  answer
 

Moi, ça me fais deja à lire  [:gvidal]

n°10872675
crackingod​01
Posté le 09-03-2007 à 23:11:50  profilanswer
 


 
Bon...  :D  
 
Je sait pas, un sujet en particulier qui interesse?

n°10872683
Profil sup​primé
Posté le 09-03-2007 à 23:12:56  answer
 

le probleme de philosophie de russel, ça m'irra très bien, quel est le problème ?

n°10872698
rahsaan
Posté le 09-03-2007 à 23:14:59  profilanswer
 

crackingod01 a écrit :

Bon je pensais upper ce topic car je suis grand fan de philo, j'espere qu'il y en a d'autres sur le forum.
 
Si ca interesse quelqu'un, vous prefereriez traiter d'un theme a la foi, ou d'un auteur ou de juste laisser aller le topic au hasard?


 
Il y a le topic des livres de philo. :)


---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°10872791
crackingod​01
Posté le 09-03-2007 à 23:24:45  profilanswer
 

C'est 'les problemes de philosophie', c'est un bouquin tres court qu'il a ecrit sur certains problemes majeurs de la philosophie.
 
Le premier chapitre est: Apparence et Realite
 
et la premiere question est: Existe-t-il au monde une connaissance dont la certitude soit telle qu’aucun homme raisonnable ne puisse la mettre en doute?  
 
On part la dessus?

n°10872841
Profil sup​primé
Posté le 09-03-2007 à 23:28:19  answer
 

crackingod01 a écrit :


On part la dessus?


Je suis plutot bien inspiré pour le moment oui, mais j'analyse encore la question.

n°10872921
rahsaan
Posté le 09-03-2007 à 23:36:58  profilanswer
 

Descartes (cf. Meditations métaphysiques I et II) dirait que la certitude absolue, il faut la chercher en doutant de tout ce dont on est pas absolument sûr.  
Tâchons de révoquer en doute tout ce qui peut être mis en doute. Et disons que tout ce qui n'échappe pas au doute n'existera pas. N'existera certainement que ce qui pourra échapper à tout doute posible.  
Et en pratiquant ce doute hyperbolique, Descartes parvient à douter de l'existence de tout, sauf du fait qu'il y a quelque chose qui doute. C'est le "je pense". Je peux douter de tout mais pas que je doute. Et plus je doute, plus je suis certain que j'existe, au moins par cet acte de douter.  
Donc tant que je doute, je suis. Je suis sûr de perséverer dans l'existence parce que je suis en train de douter.  
S'il n'y avait pas un sujet qui doute, je ne pourrais pas révoquer en doute tout autre chose.  
 
Seulement, ce "je" n'est qu'une forme vide. C'est le pur acte de douter. Je pense et je suis, c'est une certitude, mais une certitude vide. Mon existence ne repose que sur mon doute. Je ne suis certain que je suis que parce que je suis certain de douter. Mais ce "je pense" est parfaitement indéterminé.
 
Saint-Augustin dirait même que plus j'étudie ce "je pense", plus je tâche de me connaître, moins je me connais. Autrement dit, je suis certain que j'existe (ceci on peut l'accorder à Descartes) mais toute connaissance de ce "je pense" se paye d'une ignorance encore plus grande. "Je suis devenu à moi-même une grande énigme" dit Saint-Augustin dans les Confessions.
Dès lors, cette connaissance qui me paraît la plus certaine, la connaissance de moi-même, est la plus fragile et ne peut que me plonger dans une ignorance encore plus grande.  
 
Est-il raisonnable de chercher une connaissance qui excluerait par avance tout doute possible ?...

Message cité 2 fois
Message édité par rahsaan le 09-03-2007 à 23:39:54

---------------
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n°10872990
Profil sup​primé
Posté le 09-03-2007 à 23:42:34  answer
 

crackingod01 a écrit :

Existe-t-il au monde une connaissance dont la certitude soit telle qu’aucun homme raisonnable ne puisse la mettre en doute?  


 
je doit dire oui, on ne peut nier l'existance du substrat de la quetion, si tu répond, tu accepte ça connaissance, ce que l'observateur ne peut nier.

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 09-03-2007 à 23:44:09
n°10873047
crackingod​01
Posté le 09-03-2007 à 23:47:46  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Descartes (cf. Meditations métaphysiques I et II) dirait que la certitude absolue, il faut la chercher en doutant de tout ce dont on est pas absolument sûr.  
Tâchons de révoquer en doute tout ce qui peut être mis en doute. Et disons que tout ce qui n'échappe pas au doute n'existera pas. N'existera certainement que ce qui pourra échapper à tout doute posible.  
Et en pratiquant ce doute hyperbolique, Descartes parvient à douter de l'existence de tout, sauf du fait qu'il y a quelque chose qui doute. C'est le "je pense". Je peux douter de tout mais pas que je doute. Et plus je doute, plus je suis certain que j'existe, au moins par cet acte de douter.  
Donc tant que je doute, je suis. Je suis sûr de perséverer dans l'existence parce que je suis en train de douter.  
S'il n'y avait pas un sujet qui doute, je ne pourrais pas révoquer en doute tout autre chose.  
 
Seulement, ce "je" n'est qu'une forme vide. C'est le pur acte de douter. Je pense et je suis, c'est une certitude, mais une certitude vide. Mon existence ne repose que sur mon doute. Je ne suis certain que je suis que parce que je suis certain de douter. Mais ce "je pense" est parfaitement indéterminé.
 
Saint-Augustin dirait même que plus j'étudie ce "je pense", plus je tâche de me connaître, moins je me connais. Autrement dit, je suis certain que j'existe (ceci on peut l'accorder à Descartes) mais toute connaissance de ce "je pense" se paye d'une ignorance encore plus grande. "Je suis devenu à moi-même une grande énigme" dit Saint-Augustin dans les Confessions.
Dès lors, cette connaissance qui me paraît la plus certaine, la connaissance de moi-même, est la plus fragile et ne peut que me plonger dans une ignorance encore plus grande.  
 
Est-il raisonnable de chercher une connaissance qui excluerait par avance tout doute possible ?...


 
Cela voudrait-il donc dire que les seules choses dont on peut avoir la certitude qu'elles existent sont celles de l'esprit et non de la matiere?

n°10873053
Profil sup​primé
Posté le 09-03-2007 à 23:48:31  answer
 


Non, mais la connaisance et le doute n'on jamais fait bon ménage,
Douter de ce que l'on sait c'est paumer des neurones .... sans blagues

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 09-03-2007 à 23:49:04
n°10873072
crackingod​01
Posté le 09-03-2007 à 23:49:37  profilanswer
 


Je trouve ton argument tres interessant et j'y appliquerais donc la meme question que pour celui de Descartes, est-ce que cela veut dire que la realite n'existe pas dans la matiere mais que dans l'esprit?

n°10873146
rahsaan
Posté le 09-03-2007 à 23:57:12  profilanswer
 

crackingod01 a écrit :

Cela voudrait-il donc dire que les seules choses dont on peut avoir la certitude qu'elles existent sont celles de l'esprit et non de la matiere?


 
L'esprit n'a besoin que de lui-même pour se prouver son existence (c'est ce que montre Descartes). Mais Saint-Augustin montre que même la connaissance de cet "esprit" (de moi-même en fait) est très douteuse.  
La matière est-elle plus sure que l'esprit ?
Non, car la matière change, se transforme. Ce qui est aujourd'hui aura disparu demain. Il n'y a pas un grain de matière qui soit éternel.  
Il faut donc dire que rien de ce qui change n'est éternel, donc rien, ni l'esprit ni la matière ne peut faire l'objet d'une connaissance certaine, valide de tout temps.  
Alors, avec Bergson (cf. La pensée et le mouvant), disons que ce qui est le plus certain, ce n'est pas ce qui est statique, figé, immobile : c'est au contraire le changement, le mouvement, les transformations.  
C'est le devenir qui est le plus substantiel.  
S'il y a une chose dont on peut être certain, c'est que l'avenir est changement.
Mais dans ce cas, il faut accepter qu'on ne puisse pas avoir de connaissance de l'avenir. Car si l'avenir est changement, il apportera de la nouveauté. Or, par définition, on ne peut pas connaître le nouveau avant qu'il n'arrive -sinon ce n'est pas du nouveau.  
 
On demandait à Bergson : que pensez-vous que sera la littérature de demain ? Il répondait qu'il l'ignorait et que s'il le savait, il l'écrirait.  
On peut être certain que l'avenir nous surprendra, donc on ne peut le connaître à l'avance. En revanche, rien ne nous assure que ce que nous connaissons sera valable de tous temps, donc on ne peut être certain absolument de ce qu'on connaît.  
Certitude ou connaissance, il faut choisir. :D


Message édité par rahsaan le 09-03-2007 à 23:58:14

---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°10873176
rahsaan
Posté le 09-03-2007 à 23:59:35  profilanswer
 


 
Si bien sûr, car on n'apprend à connaître qu'en commençant par douter. :o
Ce qui est connu sans qu'on en ait jamais douté n'est pas bien connu. Ce n'est que préjugé.  
 
En revanche, oui, on a besoin de certitudes dans la vie. Mais c'est un besoin pratique, pas du tout la bonne voie vers la connaissance.


Message édité par rahsaan le 10-03-2007 à 00:02:14

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n°10873206
Profil sup​primé
Posté le 10-03-2007 à 00:03:32  answer
 

crackingod01 a écrit :

Je trouve ton argument tres interessant et j'y appliquerais donc la meme question que pour celui de Descartes, est-ce que cela veut dire que la realite n'existe pas dans la matiere mais que dans l'esprit?


est-ce que cela veut dire que la realite n'existe pas dans la matiere mais distinctement dans l'esprit?
 
Non  
Je ne distingue pas l'esprit de la matière en fait.

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 10-03-2007 à 00:05:39
n°10873226
rahsaan
Posté le 10-03-2007 à 00:05:27  profilanswer
 


 
C'est un peu la différence entre un chien enragé dans la rue et la notion de Chien.  
Le premier peut te mordre, c'est la matière. Le second est une conception de la pensée, c'est l'esprit.  
La matière est étendue, pas l'esprit.


---------------
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n°10873268
Profil sup​primé
Posté le 10-03-2007 à 00:11:35  answer
 

rahsaan a écrit :

C'est un peu la différence entre un chien enragé dans la rue et la notion de Chien.  
Le premier peut te mordre, c'est la matière. Le second est une conception de la pensée, c'est l'esprit.  
La matière est étendue, pas l'esprit.


S'il est vrai que le chien spirituel ne me mordra pas, il l'est tout autant que pour "concevoir" cette esprit il t'a falu le matiérialiser.  
 
concevoir => materialiser

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