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Auteur Sujet :

John Ronald Reuel Tolkien

n°4498950
Xavier_OM
Monarchiste régicide (fr quoi)
Posté le 28-12-2004 à 11:18:04  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Je mets mes biographies ici
 
 
 

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*BIOGRAPHIES DIVERSES*
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Beren et Luthien, ou le lai de Leithian.
Beren Erchamion, dit Camlost, "Le Manchot", seigneur des Edain de Dorthonion, fils de Barahir, né au IVème siècle du premier âge. Il fut l'unique survivant des hors-la-loi de Dorthonion, et la seule personne à jamais traverser les montagnes de la Terreur et à franchir le domaine des araignées géantes. Il parvint à pénétrer dans le royaume de Thingol malgré l'Anneau de Melian qui l'entourait. Perdu dans la forêt, il aperçut alors Lúthien, princesse elfe de Doriath, fille du roi des Sindar Thingol et de Melian la maia, née pendant les âges des étoiles, et qui passe pour être la plus belle jeune fille jamais née, toutes races confondues.
Tout deux tombèrent amoureux, en cette année 465 du premier âge du soleil.
Mais Thingol fut furieux qu'un mortel eut posé son regard sur Lúthien. Le roi ayant promis à sa fille de ne pas tuer Beren ni de le tenir captif, il lui proposa un marché impossible en pensant ainsi s'en débarrasser : la main de Lúthien contre un des Silmarils dans la main de Beren. Celui-ci accepta tout en se moquant de la valeur dérisoire qu'accordent les rois elfes à leurs enfants.
 
Beren quitta alors Doriath et se rendit d'abord à Nargohtrond pour demander de l'aide à Finrod, qui accepta de l'accompagner. Ils furent tous deux capturés par Sauron, qui tua Finrod. Mais Beren fut sauvé par Lúthien et Huan, le grand chien de Valinor. Tous deux vagabondèrent alors un temps puis Beren décida de repartir en quête du Silmaril. Il fut blessé par Curufin, un fils de Feanor, car ce dernier était lié par son terrible serment, mais Lúthien le sauva une nouvelle fois en le soignant. Après un long périple, ils finirent par arriver aux portes d'Angband. Ils pénétrèrent ensemble dans la forteresse de Morgoth et parce que Luthien avait jeté un sort de sommeil à Morgoth, Beren parvint à récupérer un Silmaril de la Couronne de Fer de l'Ennemi, et à le tenir dans sa main sans que sa chair ne soit brûlée. Mais tandis qu'ils s'enfuyaient d'Angband, Carcharoth le loup-gardien lui trancha la main avec sa gueule, et l'avala avec le silmaril. Il fut à nouveau soigné par Lúthien et rentra à Doriath.
Et Thingol dit :  
    << Et ta quête, et ton voeu ? >>
    << Il est accomplit, un silmaril est aujourd'hui dans ma main. >> répondit Beren.
    << Montre-le moi ! >> s'écria Thingol
Alors Beren leva sa main gauche, elle était vide. Puis il tendit son bras droit, et depuis cette heure il se nomma Camlost, "La Main Vide".
Il obtint l'accord de Thingol pour le mariage.
 
Beren participa ensuite à la chasse au loup Carcharoth, devenu fou de douleur car le silmaril de Feanor lui déchirait les entrailles, et fut mortellement blessé en protégeant Thingol. Il survécut juste assez longtemps pour lui remettre le joyau.
A la mort de Beren, son esprit attendit dans les cavernes de Mandos, ne souhaitant pas mourir sans avoir revu sa bien aimée. Luthien quant à elle perdit goût à la vie et mourrut de chagrin.
 
Dans les cavernes de Mandos, où règne Namo le seigneur des morts, Luthien s'agenouilla parmi ceux qui attendent dans l'ombre. Sa beauté était plus grande que leur beauté, et sa tristesse plus profonde que leur tristesse. Et elle chanta pour Mandos le plus beau chant que des mots aient jamais tissés, le plus triste que le monde entendra jamais. Impérissable, inchangé, c'est lui qu'on chante encore à Valinor sans que le reste du monde puisse l'entendre, et les Valar pleurent en l'écoutant. Car Luthien allia dans son chant la tristesse des Eldar et la souffrance des Humains, les Deux races d'Iluvatar. A genoux devant Mandos ses larmes coulaient sur les pieds du Valar comme la pluie sur les pierres, et lui qui jamais n'avait connu la pitié ni depuis ne l'a connue fut ému par son chant.
Et par Manwë et par delà lui Iluvatar, il accorda au couple une seconde vie mortelle.
 
Luthien retrouva Beren, et donna bientot naissance à Dior leur unique enfant. Les deux amants vécurent paisiblement à Ossiriand pendant quanrante ans, avec le silmaril qu'aucun fils n'osa réclamer avant leurs mort.
 
 
 
 
 
Hurin
, appelé Thalion, "L'inébranlable", "Le fort", fils de Galdor de Dor-lomin, époux de Morwen, père de Turin Turambar et de Nienor, seigneur de Dor-lomin, vassal de Fingon. Il se rendit dans la cité cachée de Gondolin avec son frère Huor, comme il est conté dans le Narn I Hin Hurin, et chevaucha parmi les grands vers Nirnaeth Arnoediad, la Bataille des Larmes Innombrables, la cinquième bataille, que les fils de Feanor entreprirent contre Morgoth lui-même, car ils avaient compris grace à Beren que l'ennemi n'était pas invulnérable. Pour sauver Turgon et la cité de Gondolin, Hurin et Huor, et avec eux les plus vaillant de Dor-lomin, tinrent son arrière-garde et combattirent contre toutes les cohortes d'Angband jusqu'à ce que l'ennemi put faire un pont de leurs cadavres sur le Rivil, et Huor tomba percé d'une flèche empoisonné. Hurin seul tua encore soixante-dix de ses ennemis avec sa seule hache, puis faillit face à Gothmog seigneur des Balrogs.
 
Morgoth le tortura pour connaitre l'emplacement de Gondolin, mais Hurin défia le mal absolu, lui tint tête jusqu'à le nommé Esclave évadé des Valar. Alors Morgoth frappa d'anathème Hurin et Morwen et leur descendance, disant :
    << Vois ! L'ombre de ma pensée pèsera sur eux partout où ils iront, et ma haine les poursuivra jusqu'aux confins du monde >>.  
Et Hurin fut enchainé sur le Thangorodrim durant 28 années, condamné à voir tout le mal que pouvait fair l'Ennemi, et durant ces 28 années il résista à Morgoth Bauglir le Vala, assistant à tous ses méfaits et aux malheurs de son fils et des peuples du Beleriand.
Puis il fut libéré, un an après la mort de son fils Turin, et mouru après avoir tué Mim le nain et rapporté le Nauglamir au roi Thingol.
 
 
 
 
 
Turin, fils de Hurin et de Morwen, appelé Neithan "Le dépossédé", Gorthol "Heaume de Terreur", Adanedhel "l'Homme-Elfe", Agarwaen "Le Sanglant", Mormegil "Le Noire-Epee", Turambar "Le Maitre du Destin".
Après Nirnaeth Arnoediad, il fut acceuilli par Thingol à Doriath. Après la mort de Saeros de sa main, il s'enfuit, bien que pardonné, et s'installa à Bar-en-Danwedh, "la Maison de la Rançon", demeure de Mim le Noegyth Nibin. Il fut retrouvé par Beleg Cuthalion, envoyé de Thingol, porteur d'Anglachel l'épee noire et de Belthronding le grand arc, apportant avec lui le Heaume du Dragon de Dor-lomin. Turin devient alors l'un des Deux Capitaines de Dor-Cuarthol, le pays de l'Arc et du Heaume, et chassa les serviteurs de l'Ennemi.
Trahi auprès des orcs par Mim, il fut capturé mais Beleg ne l'abandonna pas, et alors qu'au coeur de la nuit il tentait de le libérer, le destin les rattrapa, et croyant à une mise à mort Turin se saisit Anglachel et le tua. Ainsi mourru Beleg à l'Arc de Fer, le plus fidèle des amis, le plus grand chasseur de tous ceux qui parcoururent les forêts du Beleriand dans les Temps Anciens, mort de la main de celui qu'il aimait le plus.
 
Turin se rendit alors à Nargothrond, et Anglachel devint Gurthang "Acier de mort", et lui pris le nom de Mormegil, capitaine de l'armée de Nargothrond, et sa seule évocation plongeait les serviteurs de l'Ennemi dans la peur. La cité fut attaqué par les troupes de Morgoth, avec à leur tête Glaurung Uruloki le grand dragon.
 
Tombant sous le sortilège du grand ver, le fils de Hurin erra dès lors à la recherche de Morwen et Nienor, sa mère et sa soeur qu'il n'avait jamais vue, car Glaurung prétendait qu'elles étaient devenues esclaves à Dor-lomin. Mais Nienor avait reçu un sort de ténèbres et d'oubli de la part du dragon, et elle fut trouvée errante dans la forêt par Turin, et ce dernier la prit pour épouse 3 années après leur rencontre.
 
Lorsque vint le temps du duel entre Turin et Glaurung, l'invincible ver de Morgoth fut blessé à mort par la lame noire de Gurthang, mais Turin tomba comme mort sous le coup du poison du ver et sombra dans la nuit.
Nienor qui l'avait suivi, comme poussée par le destin, trouva son époux mort et Glaurun lui révéla la vérité :
    << Salut à toi Nienor, fille de Hurin ! Voici que nous nous rencontrons une fois encore avant le dénouement. J'applaudis ton bonheur, car tu as enfin retrouvé celui qui est ton frère. Et à présent tu le connaitras pour ce qu'il est : un meurtrier qui agit dans l'ombre, traitre envers ses ennemis, infidèle à ses amis, et une malédiction pour ceux de sa race, Turin fils de Hurin. Mais le plus noir de ses forfaits, tu l'éprouveras dans ton propre corps ! >> car Nienor attendait l'enfant de son frère, et comme fourdroyée elle se jeta dans la gouffre de Cabed-en-Aras.
A son réveil Turin comprit que la malédiction de Glaurung, et par lui celle de Morgoth, l'avait rattrapé. Il tira son épee et s'écrit :
    << Salut Gurthang ! Tu ne connais ni maitre ni loyauté, sauf la main qui te tient. Aucun sang ne te fais peur. Veux-tu prendre celui de Turin Turambar, veux-tu me tuer sans attendre ? >>
Et une voix froide lui répondit :
    << Oui je boirai ton sang avec joie pour oublier le sang de Beleg mon maitre et celui de Brandir tué injustement. Je te tuerai bien et dûment. >>
Turin posa la poignée sur le sol et se jeta sur la pointe, et Gurthang fut brisée.
 
Ainsi prend fin l'histoire de Turin Turambar Dagnir Glaurunga, "Le Tourmenteur de Glaurung".
 
 
L'histoire de Turin est contée dans le Narn I Hin Hurin, "La Geste des Enfants de Hurin", le plus long des lais composés au Beleriand, écrit par Dirhavel en langue elfique, un poête du peuple des Hommes qui vécut aux portes du Sirion sous le règne d'Earendil (pour la petite histoire il trouva la mort dans l'attaque lancée par les fils de Feanor contre les Portes du Sirion).
 
 
 
 
 
Beleg Cuthalion, du peuple des elfes, vécut à Doriath. Surnommé Beleg à l’Arc de Fer, il fut le chef des gardes de Thingol. Il fut compté parmis les plus grands Elfes de la Terre du Milieu, grand maître dans l’art de guérir et le plus habile des chasseurs. Après la défaite de Dagor Bragollach, il fut envoyé à Brethil pour aider Halmir à repousser les Orques. Il participa ensuite à la chasse au loup qui aboutit à la mort de Carcharoth le grand loup d'Angband et, seul de Doriath avec Mablung, s’en alla combattre au cours de Nirnaeth Arnoediad.
 
Il découvrit Túrin au moment où celui-ci tentait de pénétrer en Doriath et l’amèna devant Thingol. Il se lia d’amitié avec lui et, lorsque celui-ci s’enfuit de Doriath, il partit à sa recherche dans tout le Beleriand et le retrouva un an plus tard. Capturé par les proscrits compagnons de Túrin, il fut libéré par ce dernier et lui proposa de l’assister dans sa lutte contre les Orques à Dimbar. Mais Beleg s’en retourna seul.
 
Ayant reçu l’accord de Thingol pour aider Túrin, il prit pour épée Anglachel et chassa les Orques de Dimbar puis s’en alla retrouver Túrin pour rester avec lui. Tous deux prirent la tête de la résistance aux armées de Morgoth dans la région située autour d’Amon Rûdh où ils tinrent leur repère. Beleg fut laissé pour mort lorsque la cache des proscrits fut attaquée par les Orques, mais il parvint à se soigner et, rejoint par Gwindor, repartit à la recherche de Túrin devenu captif. Il retrouva Túrin, le détacha mais, dans la confusion du moment, fut tué par celui-là même qu’il était venu libérer. Il fut enterré avec son arc non loin de Taur-nu-Fuin.
 
 
 
 
 
Fëanor, prince des elfes d'Eldamar. Fëanor, "esprit du feu", que l'on appela Curufinwë à sa naissance, était le fils du grand roi Noldo Finwë et de la reine Miriel. A Eldamar, il épousa Nerdanel et eut d'elle sept fils. Le premier, il créa les joyaux elfiques, cristaux magiques emplis de lumière des étoiles. Il fabriqua aussi les palantiri, les "pierres de visions", ainsi que les runes fëanoriennes. Son travail le plus remarquable reste les Silmarils, qui forment la plus grandiose des œuvres jamais créées par un Enfant d’Ilúvatar. Mais ils devinrent une malédiction pour lui et les siens. Lorsque Melkor détruisit les arbres de lumière, il assassina Finwë, prit les silmarils et s'enfuit sur la Terre du Milieu.
Fëanor conduisit les Noldor sur la Terre du Milieu à la poursuite de Melkor, qu'il renomma Morgoth, le "noir ennemi". Quand les Noldor pénétrèrent en Beleriand, ils affrontèrent Morgoth lors de la Bataille-sous-les-étoiles, qui dura dix jours, et massacrèrent son immense armée d'orcs. Poursuivant les orcs, Fëanor chevaucha avec témérité en avant de son armée. Séparé de ses gardes du corps, il fut assailli par un groupe de Balrogs et tomba sous les coups de Gothmog, leur prince. Il est secouru par ses fils mais, sentant la mort venir, il maudit Morgoth une nouvelle fois et leur fait promettre de tenir leur Serment quoiqu’il en coûte. Enfin la mort le prit, et l’ardeur de l’esprit de Fëanor était telle que son corps se consuma et se dissipa dans un nuage de fumée.
 
"Alors Fëanor fit un serment terrible. Ses sept fils sautèrent à ses côtés et firent ensemble la même promesse. Le reflet des torches ensanglanta leurs épées. Un serment que nul ne pourrait briser ou reprendre même au nom d'Ilúvatar, sans attirer sur sa tête les Ténèbres Eternelles. Ils prirent pour témoins Manwë et Varda et les hauteurs sacrées du Taniquetil et jurèrent de poursuivre de leur haine et de leur vengeance jusqu'aux confins du monde tout Vala, Démon, Elfe, tout Homme ou tout être encore à naître, toute créature grande ou petite, bonne ou mauvaise qui pourrait venir au monde jusqu'à la fin des temps et qui aurait un Silmaril en sa possession." Le Silmarillion
 
 
 
 
 
Eärendil : Demi-elfe, tueur de dragons. Eärendil le Marin était le fils de Tuor, seigneur des Edains, et de la dame elfe Idril de Gondolin. Né en l'an 504 du premier âge, il grandit dans le refuge elfique d'Arvernien. Il devient seigneur d'Arvernien et épousa Elwing, fille elfe du roi Dior et héritière du silmaril. Ils eurent deux fils : Elrond et Elros.
Pour Eärendil, l'"amoureux de la mer", Cirdan construisit un navire miraculeux : Vingilot. Tandis qu'il était en mer, Arvernien fut attaqué. Elwing, forcée de s'enfuir, se jeta dans la mer avec le silmaril. Ulmo, le seigneur des océans, la sauva en la transformant en oiseau de mer, lui permettant de voler jusqu'à Eärendil. Le couple utilisa le pouvoir et la lumière du silmaril pour trouver son chemin jusqu'aux Terres Immortelles afin de demander leur aide aux Valar. L'armée des Valar des Maiar, ainsi que des elfes d'Eldamar, quittèrent alors les Terres Immortelles et partirent pour la guerre de la Colère, qui s'acheva par la Grande Bataille. A bord de son navire volant, Eärendil, le silmaril attaché sur son front, tua Ancalagon le Noir, le plus grand dragon que le monde eût jamais connu. Après la fin du premier âge, il conduisit les Edain survivants dans le nouveau royaume insulaire de Numenore.
Par la suite son destin consista à naviguer éternellement à travers le firmament à bord de Vingilot. Le silmaril au front, la "flamme de l'ouest", l'"étoile du soir" brille à jamais dans le ciel nocturne.
 
 
 
 
 
Finrod Felagund  (par tailindil)  : Finrod le Loyal fut le fils ainé de Finarfin, lui meme Prince des Noldor.  Comme tous les enfants de Finarfin, ils aimaient leurs cousins de Fingolfin comme leurs propres frères.  
Durant les années de la Grande Prospérité, il tomba amoureux de Amarië des Vanyar, mais elle ne le suivit pas dans l'Exil. Il lui resta fidèle en pensée et en chair jusqu'à sa mort.
Ainsi, lorcequ'il advint que Curufinwë, que l'on appellait Fëanor, prononça son discours devant les Noldor de Tuna, les exhortant à quitter Valinor, il ne se retrouva que peu, à l'instar de son père, dans les paroles si violentes de leur oncle. Il suivit donc la grande majorité des Noldor dans leur marche hors du continent dans la suite des gens de la Maison de Finarfin, avec une réluctance profonde.
Au massacre d'Aqualonquë, alors que les gens de Fëanor, ainsi que Finrod qui accourait, massacrèrent leurs cousins Teleris, comme tous les gens de Finarfin, il ne participa pas. Sur les blancs bâteaux il montat, et manqua de mourir dans les tempêtes qu'infligea Uinen. Lors de la Malédiction de Mandos, tandis que son père rebroussait chemin, allant chercher le Pardon de Manwë, lui, comme les fils de Finarfin, continua la marche, comme son frère Orodreth, pour surveiller les fils de Fëanor et amener la raison comme parole dans les rangs des Noldor. Il passa l'Helcaraxë avec la rage au ventre comme toute la suite de Fingolfin.
Il rejoint avec ses gens le lac de Mithrin, et accepta la réconciliation entre les deux maisons pronomcée par Fingon. Vingt ans plus tard il était présent aux festivités célébrant la naissance d'Aran, Mereth Aderthad.
Quand trente années furent écoulées, un des fils de Fingolfin, Turgon, quitta Nevrast où il vivait, et passa prendre son ami Finrod sur l'île de Tol Sirion. Ensemble ils descendirent le fleuve, non sans surveiller au début les Montagnes du Nord, et la nuit les surprit au lac du Crépuscule, sur les berges du fleuve où ils s'endormirent à la clarté d'un ciel d'été. Mais Ulmo, qui remontait le courant, jeta sur eux un profond sommeil troublé de rêves pesants, et ils en gardèrent de l'inquiétude après leur réveil sans en parler ni l'un ni l'autre car ils n'en avaient pas un souvenir clair, chacun croyant qu'Ulmo s'était adressé à lui seul. Désormais le malaise ne les quitta plus, comme un pressentiment de ce qui allait venir : ils s'aventurèrent souvent dans les régions inexplorées pour chercher des endroits propres à être fortifiés, comme s'ils pensaient avoir à se préparer pour des jours funestes et à se garantir
Lorsque, plus tard, Finrod avec sa soeur Galadriel, fût l'hôte de Thingol à Menegroth, il fut emerveillé des merveilles de la Capitale de Doriath, et son coeur souhaita de posséder un jour une citadelle aussi glorieuse et majestueuse.
Il ouvrit son coeur à Thingol, lui raconta son rêve, et le Roi lui parla de la rivière Narog, de ses gorges encaissées et des cavernes qui donnaient sur la rive ouest, très escarpée. Quand Finrod partit, le Roi lui donna des guides pour le conduire à cet endroit encore presque ignoré. Alors, Finrod se rendit aux Cavernes de Narog et y fit construire des salles et des arsenaux à la manière de Menegroth, et il appela cette place forte Nargothrond. Les Nains des Montagnes Bleues aidèrent aux travaux et en furent largement récompensés, car Finrod avait apporté de Tirion plus de trésors qu'aucun autre prince des Noldor. Et ils firent aussi pour lui le Nauglamír, le Collier des Nains, la plus célèbre des oeuvres qu'ils accomplirent jadis. Un collier d'or, où étaient serties d'innombrables pierres de Valinor, qui avait le pouvoir de reposer sur celui qui le portait aussi légèrement qu'un fil de lin et de garder la même élégance et la même grâce sur tout le monde.
Alors Finrod alla habiter à Nargothrond avec sa longue suite, et les Naugrims l'appellèrent Felagund, Celui qui creuse les Cavernes.
Le siège du Thangorodrim était établi alors, et au milieu de la passe du Sirion, entre Dorthonion et les Montagnes de l'Ombre, Finrod édifia une tour de garde sur Tol Sirion. Il l'appella Minas Tirith, et quand il alla habiter Nargothrond, il en confia la garde à son frère Orodreth.
Le royaume de Nargothrond allait aussi à l'ouest du Narog jusqu'au fleuve Nenning qui se jette dans la mer à Eglarest, et Finrod devint le suzerain de tous les Elfes de Beleriand depuis la mer jusqu'au Sirion, sauf ceux de Falas. C'est là que vivaient les Sindar qui aimaient encore parcourir l'océan et leur Prince Círdan, le constructeur de navires. Finrod et Círdan étaient des amis et des alliés, et les ports de Brithombar et d'Eglarest furent reconstruits grâce à l'aide des Noldor. Leurs grands murs cachaient de belles cités et des ports avec des quais et des jetées de pierre. Sur le cap qui prolongeait Eglarest vers l'ouest, Finrod édifia la tour de Barad Nimras pour surveiller les mers occidentales, mais l'avenir prouva son inutilité, car jamais Morgoth n'essaya de construire des navires ni de porter la guerre sur l'océan.
Pendant les années de paix relative gagnées par le siège d'Angband, Il alla souvent à Ossiriand, car il aimait énormément voyager, et il gagna l'amitié des Elfes Verts.  
Et un jour qu'il était à Menegroth, Thingol, apprenant l'histoire de l'Exil, se fendit de colère contre lui. Mais alors son frère Angrod, dont le coeur brûlait de ressentiment envers les fils de Fëanor, racontat à quel point les fils de Finarfin avaient été manipulés par Fëanor.
Alors Thingol leur dit qu'il ne leur fermerait pas sa porte, car il comprenait comment ils avaient été bernés. Mais à partir de ce moment, Thingol interdit que l'on parla la Langue des Noldor à Doriath, et depuis ce jour, on appelle le Quenya la Langue Interdite.
Quand il se fut écoulé trois cents ans et plus depuis la venue des Noldor à Beleriand, au temps de la Longue Paix, Finrod Felagund, Seigneur de Nargothrond, se trouvait à séjourner à l'est du Sirion quand il alla chasser avec Maglor et Maedhros, les fils de Fëanor. Puis il se lassa de la chasse et partit tout seul vers les montagnes d'Ered Lindon qu'il voyait briller au loin. II reprit la route des Nains et passa le Gelion au gué de Sarn Athrad avant d'aller au sud en remontant le cours de l'Ascar et d'atteindre le nord d'Ossiriand.  
Dans une vallée au pied des montagnes, en dessous des sources du Thalos, il aperçut un soir des lumières et entendit au loin comme des voix qui chantaient. II s'étonna grandement, car les Elfes Verts de ce pays n'employaient pas le feu, non plus qu'ils ne chantaient la nuit. Il craignit d'abord que des Orcs eussent fait une descente depuis le Nord mais comprit qu'il n'en était rien dès qu'il se fut rapproché, car les chanteurs employaient un langage qu'il n'avait jamais entendu, ni chez les Nains ni chez les Orcs. Et Felagund, se tenant sans bruit à l'ombre des arbres, plongea ses regards dans le campement et put contempler un peuple étrange. C'était là une partie des parents et des suivants de Bëor l'Ancien, comme on l'appela plus tard, un chef parmi les Humains. Après avoir erré pendant des éternités dans l'Est, il avait enfin conduit les siens au-delà des Montagnes Bleues, les premiers hommes à entrer dans le pays de Beleriand, et ils chantaient parce qu'ils étaient heureux, qu'ils croyaient avoir échappé à tous les dangers et avoir trouvé une terre où la peur était inconnue. Le Seigneur Felagund les regardait et sentait son coeur frémir d'amour pour eux, mais il resta caché dans les arbres jusqu'à ce qu'ils fussent tous endormis. Alors il passa au milieu des êtres saisis par le sommeil et s'assit près de leur feu mourant que personne ne gardait. Il s'empara d'une harpe grossière que Bëor avait laissé tomber et joua sur elle une musique telle que des oreilles humaines n'en avaient jamais entendu, car nul encore ne leur avait appris cet art, sauf les Elfes Noirs des terres sauvages.  
Les hommes s'éveillèrent, ils écoutèrent Felagund chanter et jouer de la harpe et chacun crut qu'il était dans quelque rêve enchanté avant de voir que tous ses compagnons écoutaient aussi, mais aucun ne bougea ni ne parla tant que Felagund n'eut pas terminé, tant la musique était belle et telle était la magie de ce chant. Les paroles du roi des Elfes étaient empreintes de sagesse et ceux qui l'écoutaient en devenaient plus sages, car ce que son chant disait, la création d'Arda, le bonheur d'Aman avant les ombres de la mer, s'offrait à leurs yeux avec la clarté d'une vision et la langue des Elfes se faisait entendre à chacun suivant ce que son esprit pouvait en comprendre.  
C'est ainsi que les Humains appelèrent le roi Felagund, celui des Eldar qu'ils rencontrèrent en premier : Nóm, c'est-à-dire Sagesse dans le langage de ce peuple, et qu'ils nommèrent son peuple d'après lui, les Nómin, les Sages. En vérité ils crurent d'abord que Felagund était un de ces Valar dont ils avaient entendu dire qu'ils vivaient loin à l'ouest, et certains disent que c'était même le but de leur voyage. Mais Felagund resta parmi eux pour leur enseigner le vrai savoir, ils l'aimèrent et le prirent pour leur seigneur et restèrent ensuite toujours fidèles à la maison de Finarfin.
A la bataille de la Flamme subite, à la fin du Siège d'Angband, Felagund serait tombé si ce n'était pour le brave Barahir qui vint lui frayer un chemin au coût de nombreux de ses guerriers.
Plus tard, lorsque Beren vint demander son aide, alors que les fils de Fëanor avaient trouvé refuge à Nargothrond, il prit la défense du  descendant de Barahir.
Un soir d'automne, Felagund et Beren quittèrent Nargothrond avec leurs dix compagnons et remontèrent le Narog jusqu'à sa source aux Chutes d'Ivrin. Près des Montagnes de l'Ombre ils rencontrèrent une troupe d'Orcs qu'ils tuèrent jusqu'au dernier en attaquant leur campement de nuit et ils prirent leurs armes et leur équipement. Felagund usa de son art pour que leurs corps et leurs visages prennent la semblance des Orcs et c'est sous ce déguisement qu'ils continuèrent vers le nord et arrivèrent au Passage de l'Ouest, entre Ered Wethrin et les hauteurs de Taur-nu-Fuin. Sauron les vit du haut de sa tour et il fut pris d'un doute car ils se hâtaient sans même s'arrêter pour raconter ce qu'ils avaient fait, comme devaient le faire tous les serviteurs de Morgoth qui passaient par là. Alors il leur tendit une embuscade et les fit amener devant lui.  
 Ainsi commença l'épreuve célèbre qui opposa Sauron à Felagund. Car Felagund fit assaut de chants magiques avec Sauron et le pouvoir du Roi était grand, mais Sauron eut le dessus, comme il est dit dans le Lai de Leithian  [...]. Sauron les dépouilla de leurs masques et ils se tinrent nus devant lui, effrayés. Mais s'il avait dévoilé leur vraie nature, Sauron ne put découvrir leurs noms ni leur but. Alors il les jeta au fond d'un puits noir et muet comme un gouffre et les menaça de les mettre à mort avec les plus grandes cruautés si l'un d'entre eux ne lui avouait la vérité. De temps en temps ils voyaient deux yeux briller dans la nuit et un loup-garou venait dévorer un des leurs, mais aucun ne trahit son seigneur.  
[...]
Beren et Felagund étaient au fond de la prison de Sauron. Tous leurs compagnons étaient morts et Sauron ne voulait prendre Felagund qu'en dernier. Il avait compris que c'était un Noldo très sage et très puissant et qu'il était la clef de voûte de leur expédition. Mais quand le loup vint chercher Beren, le Roi rassembla toutes ses forces, fit sauter ses liens et se jeta sur la bête. II put la tuer avec ses mains et ses dents mais fut lui-même blessé à mort, et il adressa ses derniers mots à Beren :  
" Je vais maintenant trouver un long repos dans les cavernes hors du temps qui sont au-delà de la mer et des Montagnes d'Aman. Il faudra si longtemps avant qu'on ne me revoie parmi les Noldor que j'ignore si le sort nous mettra de nouveau face à face dans la vie ou dans la mort, car nos peuples n'ont pas le même destin. Adieu ! "
Ainsi mourut Finrod Felagund, le Loyal, fils aîné de Finarfin.
Ils enterrèrent le corps de Felagund sur le point le plus haut de son île (Tol Sirion) , enfin débarrassée du mal, et sa tombe verdoyante, celle du fils de Finarfin, le plus juste des princes des Elfes, resta inviolée jusqu'à ce que la terre elle-même fût brisée, transformée, submergée sous l'invasion de la mer.

 
 
 
 
Et maintenant je vais parler pour l'ennemi, car je vais évoquer Gothmog, seigneur des Balrogs, ainsi qu'Echtelion et Glorfindel. Bref, les Balrogs et les tueurs de Balrogs...
 
Ce qu'on sait sur Gothmog : Balrog d'Angband; seigneurs des Balrogs, le plus puissant des lieutenants de Morgoth, à l'orgine un esprit maia du feu. Comme d'autres balrogs il se revolta avec Morgoth contre les Valar et leur fit la guerre, ainsi qu'aux elfes. A la demande de son maître il tua le grand Fëanor devant les portes d'Angband. Pendant toutes les guerres du Beleriand il causa de terribles ravages avec ses fouets de feu et sa hache noire. Durant la Bataille des Larmes Innombrables il tue Fingon, et captura Hurin. En l'an 511 du premier âge il conduisit victorieusement les forces de Morgoth contre Gondolin. Dirigeant l'armée des Balrogs, les légions d'orcs, les dragons, et entouré de trolls, ses gardes du corps, il écrasa les défenseurs du dernier royaume des Noldor. Pendant le sac de la cité, lui et Echtelion, le grand capitaine de Gondolin, s'entretuèrent
 
Ce qu'on sait sur Echtelion de la Source : Seigneur des Fontaines, c'est un noble Noldo de Gondolin. Il apparaît la première fois en 473 du Premier Age lors de Nirnaeth Arnoediad, la bataille des Larmes Innombrables. Il gardait alors un flanc de l'armée alors que Glorfindel s'occupait de l'autre et que leurs arrières étaient protégés par les Hommes de Dor-lómin. Il était aussi Capitaine de la Septième Porte de la Cité Cachée, la Grande Porte, et c'est lui-même qui laissa entrer Tuor après avoir vu la livrée laissée par Turgon à Vinyamar. Mais son principal acte de gloire fut de tuer Gothmog, le Seigneur des Balrogs, lors du sac de Gondolin en 511 du premier âge. Malheureusement, il périt lui aussi sous les coups de son ennemi. Cet exploit est resté dans les plus grandes légendes des Temps Anciens, au même titre que la défense de la Tour par Turgon ou du combat entre Glorfindel et un Balrog sur un pic rocheux de l'Echoriath.
 
Ce qu'on sait sur Glorfindel de Gondolin : c'était un commandant de l'armée du roi Turgon, qui combattit à la bataille des Larmes Innombrables et se couvrit de gloire après la chute de Gondolin, en 511 du premier âge ; pris dans une embuscade tendue par les forces de Morgoth il affronta lui-même un balrog et tomba avec lui du haut d'une falaise. Tout deux moururent.


Message édité par Xavier_OM le 15-01-2005 à 21:06:36

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Il y a autant d'atomes d'oxygène dans une molécule d'eau que d'étoiles dans le système solaire.
mood
Publicité
Posté le 28-12-2004 à 11:18:04  profilanswer
 

n°4498973
Profil sup​primé
Posté le 28-12-2004 à 11:22:42  answer
 

Steu topic d'ayatollah ! [:mlc]

n°4499009
Xavier_OM
Monarchiste régicide (fr quoi)
Posté le 28-12-2004 à 11:28:35  profilanswer
 

Et on continue à dispatcher :(
 
 
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*Extraits et présentation des œuvres*
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Spécialiste de la philologie qui fait autorité dans le monde entier, John Ronald Reuel Tolkien va imaginer pour ses enfants un monde peupler de magiciens et de Hobbits.
Il écrira Bilbo le hobbit, un classique de la littérature fantastique moderne, mais son oeuvre la plus célèbre reste Le Seigneur des anneaux, à laquelle il travailla quatorze ans. Jamais il n'imagina ce qu'il va suivre : 35 millions d'exemplaires vendus à ce jour, des traductions dans 25 langues et toute une génération qui se reconnaît dans ses livres. Le Seigneur des anneaux regroupe 6 livres en généralement trois volumes : La Communauté de l'anneau, Les Deux Tours et Le Retour du Roi.
De la Terre du Milieu il racontera les mythes dans le silmarillion, histoire des Premiers Jours du Monde publiée après sa mort.
Ce sont là ses oeuvres les plus connues...
 
NB : Présentation à venir : Bilbo le hobbit, Contes et Légendes inachevées 1 & 2, History of Middle-Earth 1 à 12 (???)
 
 
http://img139.exs.cx/img139/6907/fotr9jo.jpg
La communauté de l'anneau
Oyez, bonnes gens, oyez la très véridique histoire de l'Anneau de Puissance forgé naguère par Sauron le Grand. Un homme eut le courage de lui arracher le talisman et put ainsi le chasser hors du monde. Le Maître Anneau se perdit. Qui sait ? Peut-être a-t-il fait le malheur de ceux qui l'ont pris ? Mais la Terre du Milieu s'enfonce dans la nuit, Les créatures mauvaises se multiplient et, dans les Monts Brumeux, les Orques traquent les Nains. L'Ennemi est de retour ! Avec l'Anneau Unique, il aurait le moyen d'abattre toute résistance. Par chance, j'ai compris le premier qu'il est ici. Mais Sauron le fait chercher partout. Déjà ses Cavaliers Noirs galopent sur la terre des Hobbits. L'Anneau lui-même désire revenir à son maître. Ta seule chance, c'est que tu ne l'as pas mis au doigt. Mais le temps presse. Bientôt il le trouvera et il recouvrira toutes les terres de ténèbres. Il faut détruire cet Anneau, petit Frodon! Il le faut!
 
Extrait : Où la Communauté se fait prendre au piège dans les grottes de la Moria
- Aie! Aie! gémit Legolas. Un Balrog Un Balrog est arrivé !
Gimli écarquilla les yeux :
- Le Fléau de Durin s'écria-t-il, et laissant tomber sa hache il se couvrit le visage.
- Un Balrog, murmura Gandalf. Je comprends, maintenant
Chancelant, il s'appuya lourdement sur son bâton
- Quelle mauvaise fortune! Et je suis déjà fatigué.
 
La sombre forme, ruisselante de feu se précipita vers eux. Les orques hurlérent en se déversant par les passerelles de pierre. Boromir éleva alors son cor et sonna. Le défi retentit, puissant, et rugit comme le cri de nombreuses gorges sous la voûte caverneuse. Pendant un moment, les orques hésitèrent, et l'ombre ardente s'arrêta. Puis les échos moururent aussi soudainement qu'une flamme soufflé par un sombre vent, et l'ennemi s'avança de nouveau.
- Par le Pont! cria Gandalf, rassemblant ses forces. Fuyez ! C'est là un ennemi qui dépasse vos pouvoirs à tous. Il me faut tenir la voie étroite. Fuyez!
 
Aragorn et Boromir sans observer cet ordre. tinrent pied, côte à côte derrière Gandalf à l'autre extrémité du pont. Les autres s'arrêtèrent juste dans 1a porte au bout de la salle et se retournèrent, incapables de laisser leur conducteur faire seul face à l'ennemi.
 
Le Balrog atteignit le pont. Gandalf se tenait au milieu de la travée, appuyé sur le bâton qu'il tenait de la main gauche tandis que dans l'autre Glamdring luisait, froide et blanche. Son ennemi s'arrêta de nouveau face à lui, et l'ombre qui l'entourait sétendait comme deux vastes ailes. Il leva le fouet, et les lanières gémirent et claquèrent. Le feu sortait de ses narines. Mais Gandalf demeura ferme.
- Vous ne pouvez passer, dit-il.
Les orques, restèrent immobiles, et un silence de mort tomba.
- Je suis un serviteur du Feu Secret, qui détient la flamme d'Anor. Vous ne pouvez passer. Le feu sombre ne vous servira de rien, flamme d'Urûn. Retournez à l'Ombre. Vous ne pouvez passer.
 
Le Balrog ne répondit rien. Le feu parut s'éteindre en lui, mais l'obscurité grandit. La forme s'avança lentement sur le pont; elle se redressa soudain jusqu'à une grande stature, et ses ailes s'étendirent d'un mur à l'autre; mais Gandalf était toujours visible jetant une faible lueur dans les ténèbres; il semblait petit et totalement seul : gris et courbé comme un arbre desséché devant l'assaut d'un orage.
De l'ombre, une épée rouge sortit, flamboyante.
Glamdring répondit par un éclair blanc.
Il y eut un cliquetis retentissant et une estocade de feu blanc. Le Balrog tomba à la renverse, et son épée jaillit en fragment fondus. Le magicien vacilla sur le pont, recula d'un pas, puis se tint de nouveau immobile.
- Vous ne pouvez passer! dit-il.
D'un bond. le Balrog sauta au milieu du pont. Son fouet, tournoya en sifflant.
 
- Il ne peut résister seul! cria soudain Aragorn qui revint en courant sur le pont :
- Elendil ! cria-t-il. Je suis avec vous Gandalf.
- Gondor! cria Boromir s'élançant derrière lui.
 
A ce moment, Gandalf leva son bâton et criant d'une voix forte, il frappa le pont devant lui. Le bâton se brisa en deux et tomba de sa main. Un aveuglant rideau de flamme blanche jaillit. Le pont craqua. Il se rompit juste au pied du Balrog et la pierre sur laquelle il se tenait s'écroula dans le gouffre, tandis que le reste demeurait en un équilibre frémissant comme une langue de rocher projetée dans le vide.
Le Balrog tomba en avant avec un cri terrible; son ombre plongea et disparut.

 
 
 
http://img139.exs.cx/img139/240/ttt7rl.jpg
Les Deux Tours
Malheur, malheur, malheur à tant de héros intrépides ! Et quelle misère de voir une si belle histoire tourner aussi mal ! Au départ, les neuf compagnons s'étaient fixé une mission claire: transporter l'Anneau de Puissance au Mont du Destin, en plein pays ennemi, et le jeter dans le feu souterrain. Un voyage semé d'embûches, mais nécessaire pour anéantir le joyau maléfique et mettre en échec le Seigneur Ténébreux. Mais les Gens Libres ont été durement éprouvés : Gandalf a disparu, Boromir a voulu s'emparer de l'Anneau pour l'utiliser comme arme dans la guerre qui s'annonce et Frodon le Hobbit, porteur du talisman, s'est échappé, décidé à poursuivre son voyage désespéré jusqu'à l'Ennemi, La Communauté s'est dissoute; l'ombre s'étend toujours; qui peut encore dissiper sa puissance malfaisante?
 
Extrait :  Où Sam Sagace tente de sauver son compagnon des pattes d'Arachne
Un grand oeil s'enténébra.
 
Le malheureux se trouvait alors juste sous elle, hors de portée de ses piqûres et de ses griffes. Sa vaste panse le dominait, avec sa lueur putride, et la puanteur l'abattait presque. La furie de Sam tint pourtant assez pour lui faire porter encore un coup, et, avant qu'elle ne pût se laisser tomber sur lui et l'étouffer lui et son impudent petit courage il la sabre de sa brillante lame elfique avec une force désespérée.
 
Mais Arachne n'était pas semblable aux dragons : elle n'avait d'autre point sensible que ses yeux. Sa peau séculaire était pleine des creux et des bosses de la corruption, mais elle était épaissie des multiples couches d'une mauvaise croissance. La lame l'érafla d'un terrible coup, mais ces plis hideux ne pouvaient être percés par aucune force humaine, quand bien même des Elfes on des Nains auraient forgé l'acier, ou la main de Satan ou de Turïn l'aurait manié. La bête fléchit sous le coup, puis elle souleva le gros sac de son ventre haut au-dessus de la tête de Sam. Le poison sortit, moussant et bouillonnant de la blessure. Alors, écartant ses pattes, elle amena de nouveau sur lui son énorme masse. Trop tôt. Car Sam était toujours debout ; laissant tomber sa propre épée, il tint des deux mains la lame elfique pointe en l'air, parant la descente de cet horrible plafond ; et ainsi Arachne se jeta sur la pointe implacable avec toute la force motrice de sa propre volonté cruelle, avec une vigueur plus grande que celle d'aucune main de guerrier. La pointe pénétra de plus en plus profondément à mesure que Sam était lentement écrasé contre le sol.
 
Arachne n'avait jamais connu ni imaginé connaître pareille douleur dans toute sa longue carrière de perversité. Jamais le plus veillant soldat de l'ancien Gondor, ni le plus sauvage Orque piégé, ne l'avait ainsi supportée ou n'avait porté le fer contre sa chair bien-aimée. Un frisson la percourut. Se soulevant de nouveau pour s'arracher à la douleur, elle courba sous elle ses membres crispés et fit un bond convulsif en arrière.

 
 
 
http://img139.exs.cx/img139/5739/rotk0si.jpg
Le Retour du Roi
Hélas, pauvres amis, hélas, trois fois hélas ! Saroumane, le Mage Blanc, Gollum, la créature des Monts Brumeux, pourquoi sont-ils en proie à la soif du pouvoir? Pourquoi cherchent-ils tous l'Anneau Unique? Frodon, le petit Hobbit, voudrait bien détruire l'objet infernal, mais il n'a pu franchir la Porte Noire. Comment atteindre le Mont du Destin ? Peut-être est-il trop tard : déjà Boromir est mort et la Terre du Milieu se prépare à la Guerre de l'Anneau. Une grande obscurité, issue du Mordor, commence à recouvrir le continent ; le Seigneur Ténébreux mobilise. Les Rohirrim n'ont plus le temps d'en finir avec le traître assiégé dans l'impressionante tour d'Orthanc, ils doivent se rassembler pour faire face à l'Ennemi. Frodon tente sa chance une fois de plus, passant par le Haut Col ; et là Gollum, à sa vilenie, le livre à l'abominable va-t-il mourir? Et que peut faire un simple hobbit contre le maître du Pays Noir?
 
Extrait : Où Eowyn se dresse contre le seigneur des Nazgûl pour sauver Merry.

Va-t'en. immonde dwimmerlaik. seigneur de la charogne! Laisse les morts en paix !
 
Une voix froide lui répondit: -Ne t'interpose pas entre le Nazgûl et sa proie! ou il ne te tuera pas à ton tour. Il t'emportera vers les maisons de lamentation, au-delà de toutes ténèbres, où ta chair sera dévorée et ton esprit desséché laissé nu à l'oeil Vigilant.
Une épée résonna comme on la tirait du fourreau.
- Faites ce que vous voulez mais je l'empêcherai dans la mesure où je le pourrai.
- M'empêcher, moi ? Pauvre fou. Aucun homme vivant ,ne le peut !
 
Merry entendit alors de tous les sons à cette heure le plus étrange. Il semblait que Dernhelm riait, et la voix clair était comme le tintement de l'acier. « Mais je ne suis pas un homme vivant! C'est une femme que tu vois. Je suis Eowyn, la fille d'Eomund. Tu te tiens entre moi et mon seigneur et parent. Va-t'en si tu n'es pas immortel ! Car, vivant ou sombre non-mort, je te frapperai si tu le touches.
 
La créature ailée lança contre elle des cris aigus, mais l'Esprit Servant de l'Anneau ne répondit rien, et elle resta silencieuse, comme prise d'un doute soudain. Une stupéfaction complète domina un moment la peur de Merry. Il ouvrit les yeux, et les ténèbres en furent retirée. Là, à quelques pas de lui, se trouvait la grande bête; tout semblait sombre autour d'elle, et au-dessus, apparaissait le Seigneur des Nazgûl telle une ombre du désespoir. Un peu à gauche, leur faisant face, se dressait celle qu'il avait appelée Dernhelm. Mais le heaume de son secret était tombé, et ses brillants cheveux, relâchés de leur lien, luisaient comme de l'or pâle sur ses épaules. Ses yeux d'un gris de mer étaient durs et féroces, et pourtant les larmes coulaient sur ses joues. Elle avait une épée à la main, et elle levait son bouclier pour s'abriter de l'horreur des yeux de son ennemi.
C'était Eowyn et aussi Dernhelm. Car, en un éclair, se présenta à l'esprit de Merry, le souvenir du visage qu'il avait vu au départ de Dunharnow : celui de quelqu'un qui cherche la mort, ayant perdu tout espoir. Il eut le coeur empli de pitié et d'un grand étonnement, et soudain le courage de sa race, lentement ranimé, s'enflamma. Il serra le poing. Elle ne mourrait pas, si belle, si désespérée ! Du moins ne mourrait-elle pas seule, sans aide.
 
La face de leur ennemi nétait pas tournée de son côté, mais il osait à peine bouger, redoutant que les yeux mortels ne tombassent sur lui. Lentement, lentement, il commença de s'écarter en rampant, mais le Capitaine Noir, tout doute et malice envers la femme qu'il avait devant lui, ne lui prêtait pas plus d'attention qu'à un ver dans la boue.
Soudain. la grande bête battit de ses hideuses ailes, et le vent en était nauséabond. Elle s'éleva de nouveau d'un bond, puis se laissa vivement tomber sur Eowyn, poussant des cris aigus et frappant du bec et des serre.
 
Elle ne sourcilla toujours pas : vierge des Rohirrim, fille de roi, mince mais telle une lame d'acier, belle mais terrible. Elle porta un coup rapide, habile et mortel. Elle fendit le cou tendu, et la tête tranchée tomba comme une pierre. Elle fit un saut en arrière tandis que l'immense forme s'écrasait, ses vastes ailes étendues, pour se recroqueviller sur le sol; et avec sa chute, l'ombre disparut. Une lumière tomba sur Eowyn, et ses cheveux brillèrent dans le soleil levant.
 
Du naufrage s'éleva le Cavalier Noir, grand et menaçant, la dominant de haut. Avec un cri de haine qui mordait les oreilles comme un venin il abattit sa masse d'armes. Le bouclier d'Eowyn vola en éclats, et son bras fut brisé; elle tomba à genou. Il se pencha sur elle comme un nuage et ses yeux étincelèrent; il leva sa masse pour tuer.
Mais soudain lui aussi tomba en avant avec un cri douleur aiguë, et son coup s'égara s'enfonçant dans le sol.
L'épée de Merry avait frappé par derrière; elle avait fendu le manteau noir et, remontant sous le haubert, avait percé le tendon derrière son puissant genou.

 
 
 
 
D'autres extraits que j'aime beaucoup :
 
L'arrivée de Gandalf au matin, en Helm :
 
"Là, sur une crète, apparut soudain un cavalier, vétu de blanc, resplendissant dans le soleil levant. Les cors sonnaient par-dessus les collines basses. Dérrière lui, un millier d'hommes de pied descendaient en hâte les longues pentes, l'épée à la main. Au milieu d'eux marchait à grandes enjambées un homme de haute et forte stature. Son bouclier était rouge. En arrivant au bord de la vallée, il porta à ses lèvres un grand cor noir et lança une sonnerie retentissante.
 
    << Erkenbrand! crièrent les Cavaliers. Erkenbrand! >>
    << Voilà le Cavalier Blanc! cria Aragorn. Gandalf est revenu! >>
    << Mithrandir, Mithrandir! dit Legolas. C'est assurément de la magie! Allons! Je voudrais observer cette forêt avant que le sortilège ne change. >>
 
Les armées de l'Isengard rugirent, oscillant d'un côté et d'un autre, passant d'une peur à une autre. De nouveau, le cor sonna de la tour. Par la brèche du Fossée, la compagnie du roi descendit à la charge. Du haut des collines bondit Erkenbrand, seigneur de l'Ouestfolde. S'élança aussi Gripoil, tel le daim courant d'un pied sûr dans les montagnes. Le Cavalier Blanc était sur les ennemis, et la terreur de cette venue répandit sur eux la folie. Les hommes sauvages tombèrent face contre terre. Les Orques chancelèrent, hurlèrent, et jetèrent épée et lance. Telle une fumée noire poussée par un vent montant, ils s'enfuirent. Ils passèrent en gémissant dans l'ombre des arbres en attente ; et de cette ombre, nul ne ressortit plus."
 
 
Théoden chargeant aux Champs du Pelennor :
 
"La cité était maintenant proche. Il y avait dans l'air une odeur d'incendie et une véritable ombre de mort. Les chevaux étaient inquiets. Mais le roi se tenait sur Nivacrin, immobile, contemplant l'agonie de Minas Tirith, comme soudain frappé d'angoisse ou de peur. Il semblait se recroqueviller, accouardi par l'âge. Merry lui-même avait l'impression d'un grand poids d'horreur et de doute. Son coeur battait à coups lents. Le temps paraissait suspendu dans l'incertitude. Ils étaient arrivés trop tard! Trop tard était pire que jamais! Peut-être Théoden allait-il fléchir, courber sa vieille tête, se retourner et partir furtivement se cacher dans les collines.
 
Puis soudain Merry le sentit enfin, sans aucun doute : un changement. Le vent soufflait sur son visage! La lumière entreluisait. Loin, très loin dans le Sud, des nuages se voyaient faiblement, formes grises reculées qui s'élevaient en volutes et dérivaient : le matin s'étendait au-delà.
Mais au même moment, il y eut un éclair, comme si la foudre avait jailli de la terre sous la Cité. Durant une seconde fracassante, elle se dressa aveuglante au loin en noir et blanc, avec sa plus haute tour semblable à une aiguille scintillante ; puis, come l'obscurité se refermait, vint, roulant par-dessus les champs, un grand grondement.
A ce bruit, la forme courbée du roi se redressa brusquement comme par l'effet d'un ressort. Il parut de nouveau grand et fier ; et, debout sur ses étriers, il cria d'une voix forte, si claire qu'aucun de ceux qui étaient là n'en avait jamais entendu de pareille chez un mortel :
 
   Debout, debout, Cavaliers de Théoden!
    Des événements terribles s'annoncent : feux et massacres!
    La lance sera secouée, le bouclier volera en éclat,
    une journée de l'épée, une journée rouge, avant que le soleil ne se lève!
    Au galop maintenant, au galop! A Gondor!

 
Là-dessus, il saisit un grand cor des mains de Guthalf, son porte-étendard, et il lança une telle sonnerie que le cor se rompit. Et aussitôt tous les cors de l'armée furent élevés à l'unisson et la sonnerie des cors de Rohan en cette heure fut comme une tempête sur la plaine et le tonnerre dans les montagnes.
 
   Au galop maintenant, au galop! A Gondor!
 
Le roi cria soudain un ordre à Nivacrin, et le cheval bondit en avant. Derrière Théoden, son étendard flottait au vent : un cheval blanc sur champ vert ; mais il le distançait. Derrière lui, les chevaliers de sa maison galopaient dans un bruit de tonnerre, mais il était toujours en avant. Eomer chevauchait là, la queue de cheval de son casque flottant avec la vitesse, et le front de la première éored mugissait comme les flots déferlant sur la grève; mais Théoden ne pouvait être gagné de vitesse. Il paraissait emporté par la folie, ou la fureur de bataille de ses pères courait comme un nouveau feu dans ses veines, et il était porté par Nivacrin comme un dieu de jadis, voire même comme Oromë le Grand à la bataille des Valar, quand le monde était jeune. Son bouclier d'or, découvert, brillait telle une image du Soleil, et l'herbe flamboyait de vert autour des pieds blancs de son coursier. Car le matin se levait, le matin et un vent venu de la mer ; les ténèbres se dispersèrent ; les hommes de Mordor gémirent, et la terreur s'empara d'eux ; ils s'enfuirent, et moururent, et les sabots de la colère passèrent sur eux. Alors toute l'armée de Rohan éclata en chants ; les hommes chantaient tout en massacrant, car la joie de la bataille était en eux, et le son de leur chant, qui était beau et terrible, parvint jusqu'à la Cité."
 
 
 
La rencontre d'Aragorn et d'Eomer sur les Champs du Pelennor :
 
Ce fut au moment où le combat commençait ainsi à tourner au désavantage du Gondor et où l'espoir chancelait qu'un nouveau cri monta de la Cité : c'était le milieu de la matinée ; un grand vent soufflait, la pluie était chassée vers le nord et le soleil brillait. Dans cet air clair, les guetteurs des murs eurent au loin une nouvelle vision de terreur, et leur dernier espoir les quitta.
Car l'Anduin coulait de telle façon depuis la boucle du Harlond que les hommes pouvaient de la Cité en suivre le cours de quelques lieues; et ceux qui avaient la vue longue pouvaient apercevoir tous les navires qui approchaient. Et regardant par là, ils poussèrent des cris de consternation ; car ils voyaient, se détachant en noir sur l'eau scintillante, une flotte poussée par le vent : des dromons et des navires à grand tirant d'eau avec de nombreuses rames et des voiles noires gonfléés par la brise.
 
    << Les Pirates d'Umbar! crièrent les hommes. Les Pirates d'Umbar! Regardez! Les Pirates d'Umbar arrivent! Ainsi le Belfalas est pris, et l'Ethir, et le Lebennin est parti. Les Pirates sont sur nous! C'est le dernier coup du destin! >>
 
Et certains, sans ordre car il ne se trouvait personne dans la Cité pour les commander, coururent aux cloches et sonnèrent l'alarme ; et d'autres sonnèrent la retraite à la trompette. << Revenez aux murs! criaient-ils. Revenez aux murs! Revenez à la Cité! avant que tous ne soient submergés! >> Mais le vent qui activait les navires emportait toute leur clameur.
Les Rohirrim n'avaient assurément aucun besoin d'information ou d'alarme. Ils ne voyaient que trop bien eux-mêmes les voiles noires. Car Eomer ne se trouvait plus à  présent qu'à un mille au plus du Harlond, et une grande presse de ses premiers ennemis le séparait de ce havre, alors que de nouveaux ennemis venaient en tournoyant par-derrière, le coupant du Prince. Il regarda alors vers le Fleuve et il maudit le vent qu'il avait auparavant béni. Mais les armées du Mordor furent toutes ragaillardies ; et, emplies d'une nouvelle soif et d'une nouvelle furie, elles se précipitèrent à l'attaque en hurlant.
La disposition d'Eomer s'était à présent durcie et sa pensée était redevenue claire. Il fit sonner les cors pour rallier à sa bannière les hommes qui pouvaient y parvenir ; car il pensait faire pour finir un grand mur de boucliers, tenir, combattre là à pied jusqu'au dernier homme et accomplir dans les champs du Pelennor des exploits dignes d'être chantés, bien que nul ne dût rester dans l'Ouest pour se souvenir du dernier Roi de la Marche. Il gagna donc à cheval une butte verte, où il planta sa bannière, et le Cheval Blanc flotta dans le vent.
 
   Sorti du doute, sorti des ténèbres au lever du jour,
    Je vins chantant au soleil et tirant le glaive.
    Vers la fin de l'espoir, je chevauchai, et vers le déchirement du coeur :
    Place maintenant à la colère, place à la ruine et à un rouge crépuscule!

 
Il prononça ces vers, mais, ce faisant, il riait. Car il était encore possédé de l'ardeur de la bataille ; il était toujours indemne, il était jeune et il était roi ; seigneur d'un peuple féroce. Et, se riant du désespoir, il regarde de nouveau les navires noirs et il brandit son épée en signe de défi.
Mais alors l'étonnement le saisit, en même temps qu'une grande joie ; il jeta son épée dans la clarté du soleil et chanta en la rattrapant. Et tous les yeux suivirent son regard, et voilà que sur le navire de tête un grand étendard se déployait, et le vent le fit flotter, tandis que le navire se tournait vers le Harlond. Dessus fleurissait un Arbre Blanc, et cela, c'était pour le Gondor ; mais il était entouré de Sept Etoiles et surmonté d'une haute couronne, marque d'Elendil que nul seigneur n'avait porté depuis des années sans nombre. Et les étoiles flamboyaient, car elles avaient été ouvrées en gemmes par Arwen fille d'Elrond ; et la couronne brillait dans le matin, car elle était faite de mithril et d'or.
Ainsi vint Aragorn, fils d'Arathorn, Elessar, héritier d'Isildur, des Chemins des Morts, porté par un vent de la Mer au royaume de Gondor ; et la joie des Rohirrim éclata en un torrent de rires et de grands éclairs d'épées ; et l'allégresse et l'étonnement de la Cité se manifestèrent en fanfares de trompettes et en sonneries de cloches. Mais les armées de Mordor furent abasourdies : ce leur semblait une grande sorcellerie que leurs propres navires fussent remplis de leurs ennemis ; une peur noire les envahit, sachant que la marée du destin s'était renversée et que leur ruine était proche.
 
Les Chevaliers de Dol Amroth se dirigèrent vers l'est, poussant l'ennemi devant eux : trolls, variags et orques qui avaient horreur de la lumière du soleil. Eomer alla vers le sud, et ceux qui fuyaient devant sa face furent pris entre le marteau et l'enclume. Car maintenant des hommes sautaient des navires sur les quais du Harlond, et ils se précipitaient en tempête vers le nord. Là, venaient Legolas, Gimli jouand de la hache, Halbarad portant l'étendard, Elladan et Elrohir avec des étoiles au front, et les Dunedains obstinés, Rôdeurs du Nord, menant une grande et valeureuse force de gens du Lebennin, du Lamedon et des fiefs du Sud. Mais devant tous allait Aragorn avec la Flamme de l'Ouest, Anduril, tel un nouveau feu allumé, Narsil reforgée aussi mortelle que jadis ; et sur son front était l'Etoile d'Elendil.
 
Et ainsi finalement Eomer et Aragorn se rencontrèrent au milieu de la bataille ; et, s'appuyant sur leurs épées, ils se regardèrent, et ils furent heureux.
    << Voilà donc que nous nous retrouvons en dépit de toutes les armées de Mordor qui s'étendaient entre nous, dit Aragorn. Ne l'avais-je pas annoncé à Fort le Cor ? >>
    << Oui, vous le dîtes, répondit Eomer ; mais l'espoir est souvent trompeur, et je ne savais pas alors que vous étiez un voyant. Mais doublement bénie est une aide inattendue, et jamais rencontre d'amis ne fut plus joyeuse. >> Là-dessus, ils s'étreignirent les mains. << Ni plus opportune, dit Eomer. Vous arrivez juste à temps, ami. Nous avons subi de grandes pertes, et beaucoup d'afflictions. >>
    << Vengeons-les donc avant d'en parler ! >> dit Aragorn ; et ils retournèrent ensemble au combat."
 
 
 
http://img139.exs.cx/img139/4348/silmarillion1es.jpg
Le Silmarillion
Il y eut en premier Eru. Il créa d'abord les Ainur, les Bénis, qu'il engendra de sa pensée. Il leur proposa ensuite un thème musical, et tous chantèrent devant lui. De cette symphonie fut nommer la Grande Musique et créa le monde. Mais Melkor, le plus puissant et le plus doué des Ainurs se prit à ajouter son propre thème et ainsi semer le chaos dans la mélodie d'Eru.
Ce dernier du créer un troisième thème pour contrer Melkor et ce fut de cette façon que les trois Age advinrent.
Ce ne fut que pendant le troisième age que naquirent les Premiers-Nés, à savoir les Elfes, appelés aussi les enfants d'Eru. De l'Art de Fëanor, l'un des leurs, les trois Silmaris furent façonnés. Celui-ci, craignant de voir la lumières des Arbres Valinor s'éteindre à tout jamais devant la lutte de Melkor contre ses frères Ainur, leurs conféra leurs attributs.
Melkor, dans une rage destructrice, s'empara des Silmaris et s'établi en Terres du Milieu, provoquant ainsi une scission chez les Elf donc certains n'eurent de repos que lorsque les Silmaris leurs furent restitués.

 
Extrait : La lutte de Melkor et des Valar lors de la création de la Terre.

Les Valar firent venir à eux de nombreux compagnons, de même rang qu'eux ou de moindre stature, et ensemble ils oeuvrèrent à ordonner la terre et à calmer ses agitations. Alors Melkor vit ce qui avait été fait : les Valar parcouraient la Terre comme des puissances visibles, vêtues du vêtements du Monde, aimables à voir, et resplendissantes, et bienheureuses. Il vit que la Terre devenait le jardin de leurs plaisirs, car ses tempêtes étaient désormais apaisées. Son envie n'en fut que plus forte, et lui aussi prit une apparence visible, mais son humeur et la malveillance qui le dévorait étaient telles que cette forme était sombre et terrible. Il descendit sur Arda, plus fort et plus majestueux qu'aucun autre Valar, telle une montagne qui s'élève sur l'océan pour dresser sa tête au-dessus des nuages, couverte de glace et couronnée de flammes et de nuées, et dans les yeux de Melkor il y avait comme une flamme dont la chaleur foudroie, dont le froid est mortel.
 
Ainsi commença la première bataille entre Melkor et les Valar pour la domination d'Arda. De ces tumultes les Elfes n'eurent guère à en connaître. Ce qui en est raconté ici vient des Valar eux-même, avec qui les Eldalië conversèrent au pays de Valinor, et qui en furent instruits, mais les Valar ne dirent jamais que peu de choses sur les guerres d'avant la venue du Elfes. Pourtant on raconte parmi les Eldar que les Valar continuèrent, malgré 1a présence de Melkor, à gouverner la Terre et à 1a préparer pour la venue des Premiers-Nés. Ils édifiaient des terres et Melkor les détruisait, ils creusaient des vallées et MeIkor les comblait, ils élevaient des montagnes et Melkor les abattait, ils faisaient le lit des océans et Melkor les dispersait. Rien ne pouvait trouver la paix ni croître dans la durée car aussi sûrement que les Valar entreprenaient une tâche Melkor venait la détruire ou la corrompre. Pourtant leurs travaux ne furent pas vains : si aucun endroit, aucune œuvre ne vit s'accomplir entièrement leurs intentions ou leur volonté, si tout prit des formes et des couleurs autre, que celles que les Valar avaient d'abord imaginées, la Terre néanmoins prit forme et consistance. Or donc, la demeure des Enfants d'Ilùvatar fut enfin établie dans les Abîmes du Temps, parmi les étoiles innombrables.

 
Extrait : Où Fëanor entreprend la création des Silmarils.

A cette époque les Elfes achevèrent les travaux qui firent plus tard leur célébrité. Quand Fëanor eut donné toute sa mesure il fut saisi d'une pensée nouvelle, à moins que ne l'ait affleuré l'ombre d'un pressentiment sur la catastrophe qui s'annonçait. Il se demanda comment conserver à jamais la lumière des Arbres, la gloire du bien heureux Royaume. Alors il entreprit secrètement une longue recherche où il mit tout son savoir, toutes ses forces et toute son habileté, et il créa les Silmarils.
 
Ils avaient l'apparence de trois énormes joyaux. Mais nul ne saura jusqu'à la fin des temps, quand reviendra Fëanor, lui qui périt avant la venue du Soleil et demeure maintenant dans les Cavernes de l'Attente sans jamais revoir ses frères, nul avant que le Soleil ne meure et que la Lune ne disparaisse, ne saura quelle est leur substance. Ils avaient l'apparence du cristal mais étaient plus durs que le diamant, et nulle force du Royaume d'Arda ne pouvait les briser ni même les ternir. Ce cristal était aux Silmarils ce que le corps est aux Enfants d'Ilùvatar, l'enveloppe d'une flamme intérieure contenue dans le cristal, part de sa substance, sa vie même. Fëanor donna à cette flamme les lumières confondues des deux Arbres de Valinor et elle brûle encore en eux, bien que les Arbres soient éteints et disparus depuis longtemps. Même au fond de la nuit des trésors cachés les Silmarils brillent comme les étoiles de Varda, et pourtant, comme les êtres vivants qu'ils étaient vraiment, ils se plaisaient à la lumière, à la recevoir et à la rendre avec des couleurs encore plus merveilleuses.

 
 
 
 
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Contes Perdus I
« Le Livre des Contes Perdus fut la première œuvre majeure d'imagination entreprise par J. R. R. Tolkien. Il entama ce travail en 1916-1917 à l'âge de 25 ans et l'abandonna de nombreuses années plus tard alors qu'il était encore inachevé. Cette couvre expose la toute première conception des Terres du Milieu et de Valinor puisque les Contes Perdus constituent la première forme de ce qui devait plus tard être nommé le Silmarillion.
 
Implantés dans les légendes anglaises et présentant une très forte association avec l'Angleterre, ces Contes sont placés dans le cadre narratif d'un vaste voyage vers l'Ouest qu'entreprend un marin du nom d'Eriol (ou Aelfwine) jusqu'à Toi Eressëa, l'Ile Solitaire, où demeurent les Elfes ; d'eux, il apprend leur véritable histoire, les Contes perdus d'Elfinesse. L'on trouve ainsi dans ces Contes les premiers récits et les idées originales des Dieux et des Elfes, des Nains, des Balrogs et des Orcs ; des Silmarils et des Deux Arbres de Valinor; de Nargothrond et de Gondolin ; de la géographie et de la cosmographie du monde inventé.
 
Le Livre des Contes Perdus sera publié en deux parties ; cette première partie renferme les Contes de Valinor, la deuxième inclura Beren et Lùthien, Tùrin et le Dragon, ainsi que les seuls récits complets existants du Collier des Nains et de la Chute de Gondolin. Chaque conte est suivi d'un bref commentaire sous la forme d'un essai, groupé avec des textes de poèmes associés, et chaque tome contient des informations extensives sur les noms et le vocabulaire des toutes premières moutures des langues elfiques.

 
 
Extrait :
Tuor voulut se hâter sur l'heure, vers le gué, mais Voronwë le retint, disant : « Nous ne pouvons franchir le Brithiach au grand jour tant que demeure l'ombre d'une possibilité de poursuite. »
 
« Alors resterons-nous ici à pourrir? dit Tuor. Car une telle possibilité persistera assurément tant que durera le royaume de Morgoth. Viens! Sous le couvert du manteau d'Ulmo nous devons poursuivre hardiment. »
 
Voronwë hésitait encore, et il regardait en arrière, du côté de l'occident; mais la voie derrière eux était déserte et les alentours paisibles sinon pour la rumeur des eaux. Il leva les yeux, et le ciel était gris et vide, car n'y croisait pas un seul oiseau. Et soudain son visage s'éclaira de joie, et il s'écria à voix haute : « Tout va bien ! Le Brithiach est encore gardé par les ennemis de l'Ennemi. Les Ores ne nous traqueront pas jusqu'ici ; et sous le manteau nous pouvons passer à présent, sans plus attendre. »
 
« Quelle est cette chose nouvelle que tu as aperçue ? » dit Tuor.
« Courte est la vue des Mortels! dit Voronwë. J'aperçois les Aigles des Crissaegrim et ils viennent à nous; vois donc! »
 
Alors Tuor s'immobilisa et regarda, et bientôt très haut dans les airs, il entrevit trois formes qui, depuis les lointaines cimes que la brume regagnait, faisaient force d'aile vers eux. Lentement descendirent les aigles en décrivant de larges Cercles et soudain ils fondirent sur les voyageurs; mais avant que Voronwë ait pu les héler, ils se détournèrent et d'un puissant coup d'aile, s'envolèrent vers le nord, en suivant le tracé de la rivière.
 
« Partons maintenant, dit Voronwë, s'il y a un Orc dans les parages, il sera plaqué au sol, terrorisé, jusqu'à ce que les aigles aient disparu. »
 
En toute hâte, ils dévalèrent une longue pente et franchirent le Brithiach, marchant souvent à pied sec sur des bancs de galets ou pataugeant dans les laisses avec de l'eau à peine aux genoux. Très froide et claire était l'eau, et il y avait de la glace dans les flaques, là où les torrents aventureux s'étaient égarés dans la pierraille ; car jamais, même lors du Rude Hiver de la chute de Nargothrond, le souffle implacable du Septentrion a pu geler le cours principal du Sirion 23.
 
Sur l'autre rive du gué ils trouvèrent une ravine, sans doute le lit d'un ancien torrent où ne coulait plus le moindre filet d'eau; et pourtant il avait été un temps, semble-t-il, où, jailli du nord et se chassant des flancs de l'Echoriath, le torrent avait foré son chenal encaissé, charriant toutes les pierres du Brithiach dans le Sirion.
 
« Contre tout espoir, enfin nous le trouvons ! s'écria Voronwë. Voici l'embouchure de la Rivière-à-Sec et voici le chemin qu'il nous faut prendre 24. » Alors ils s'engagèrent dans la ravine, et comme elle obliquait vers le nord et que le relief du pays s'accusait, ses rives se firent abruptes de part et d'autre, et Tuor trébucha dans la pénombre, parmi les pierres qui jonchaient son lit. « Si c'est là un chemin, dit-il, c'en est un mauvais pour celui qui est fourbu. »
 
« C'est pourtant le chemin vers Turgon », dit Voronwë.
 
« Alors je m'étonne d'autant, dit Tuor, que son accès demeure ouvert et non gardé. Je pensais trouver un grand portail et une garde nombreuse! »

 
 
 
 
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Contes perdus II
Cette deuxième partie du livre des Contes perdus inclut le conte de Beren et Tinùviel (où Tinùviel ne s'appelle pas encore Lùthien, et où Beren est un Elfe!), la saga tragique de Tùrin et du Dragon, ainsi que les seuls récits complets du Collier des Nains et de la Chute de Gondolin. Le livre s'attache aussi au développement de l'histoire du navigateur des mers et des cieux, Eärendel, et à l'évolution du personnage-lien entre notre monde et celui des Terres-du-Milieu, Eriol, Aelfwine d'Angleterre.
 
Chaque conte est suivi par un commentaire sous forme d'essai, proposant des renseignements étendus sur les noms et le vocabulaire des langues elfiques, ainsi que les textes de poèmes associés.
 
Il s'agit de la traduction du second volume de l'Histoire des Terres-du-milieu, entamée il y a maintenant près de vingt ans par Christopher Tolkien, fils et exécuteur littéraire de l'auteur, et réunissant treize volumes en anglais, peut-être le premier historique et le premier commentaire textuel aussi détaillé de l'œuvre d'un auteur du xxe siècle.

 
Extrait :
Et vers cette époque, Aldarion s'éloigna de son père et la mésentente s'installa entre eux, et il cessa de parier au Roi de ses grands desseins et de ses espoirs; mais la Reine Almarian soutenait son fils dans tout ce qu'il faisait, et Meneldur se voyait contraint de laisser les choses aller leur train. Car les Aventureux gagnaient en nombre et dans l'estime des gens, et on les appelait les Uinendil, les amants d'Uinen; et il devenait d'autant moins aisé de restreindre ou de critiquer l'action de leur Capitaine. Et ils construisaient des navires toujours plus grands et de plus fort tonnage, en vue d'entreprendre des voyages au long cours avec de nombreux hommes à bord et d'importantes cargaisons ; et Aldarion était fréquemment absent de Nùmenor pour des durées prolongées.
 
Tar-Meneldur s'obstinait à contrer, tant qu'il le pouvait, les projets de son fils; et il fixa les limites à l'abattage du bois d'œuvre dans les forêts de Nùmenor, destiné aux constructions navales; et Aldarion vint alors à songer qu'il pourrait trouver du bois de charpente en la Terre du Milieu, et chercher là-bas un havre pour la réfection et le radoub de ses vaisseaux. Et naviguant le long des côtes vers le sud, il s'émerveilla à la vue des forêts de haute futaie ; et à l'embouchure de la rivière que les Nùmenoréens avaient surnommée Gwathir, la Rivière de l'Ombre, il fonda Vinyalondë, le Nouveau Port 9.
 
Mais quand près de huit cents ans se furent écoulés à compter de l'avènement du Second Âge, Tar-Meneldur ordonna à son fils de demeurer en l'île de Nùmenor, et de cesser un temps ses voyages vers l'est ; car il désirait proclamer Aldarion l'Héritier du Roi, comme avaient fait les Rois qui l'avaient précédé, à l'âge qu'avait atteint l'Héritier. Et pour lors Meneldur et son fils se réconcilièrent, et la paix régna entre eux; et dans la liesse et les fêtes, on proclama Aldarion Héritier, en la centième année de son âge, et son père lui décerna le titre et les pouvoirs de Seigneur des Navires et des Ports de Nùmenor. Or voilà que se rendit à Armenelos, pour assister au banquet, un certain Beregar qui vivait dans le pays de l'Ouest, et vint avec lui sa fille, Erendis. Et la Reine ne manqua pas de remarquer sa beauté singulière, telle qu'on en voyait rarement à Nùmenor; car Beregar venait de la maison de Bëor et il était de souche ancienne, encore qu'il n'appartînt pas à la lignée royale d'Elros, et Erendis avait les cheveux noirs et la grâce déliée et les clairs yeux gris de ceux de sa race'(). Mais Erendis n'eut d'yeux, quant à elle, que pour Aldarion lorsqu'il passa devant elle à cheval, et pour sa beauté et sa noble prestance. De ce jour, Erendis fit partie de la maison de la Reine, et elle gagna la faveur du Roi, mais elle ne vit pas grand-chose d'Aldarion, qui s'occupait de l'aménagement des forêts, soucieux que dans les temps à venir le bois d'œuvre ne vienne pas à manquer sur l'Ile. Et bientôt les navigateurs de la Guilde des Aventureux commencèrent à murmurer, car ils étaient mécontents de ne partir que pour des expéditions plus espacées et plus courtes, et sous le commandement de capitaines de bien moindre renom -, et lorsque six ans se furent écoulés depuis la proclamation de l'Héritier du Roi, Aldarion décida de reprendre la mer pour rallier la Terre du Milieu. Le Roi lui donna à contrecœur son congé, car Aldarion avait refusé de se rendre aux prières de son père qui l'incitait à rester à Nùmenor pour se chercher une épouse ; et il appareilla au printemps de l'année. Mais comme il venait faire ses adieux à sa mère, il aperçut Erendis parmi les filles de la Reine ; et contemplant sa beauté, il pressentit la force qu'elle recelait en elle.
 
Almarian lui dit alors : « Dois-tu donc t'éloigner à nouveau, Aldarion, mon fils? N'y a-t-il rien qui puisse te retenir dans le plus beau des pays mortels? »
 
« Pas encore, répondit-il. Mais en la cité d'Armenelos, il y a des beautés telles qu'un homme ne puisse espérer en trouver ailleurs, même au pays des Eldar. Cependant les navigateurs sont gens déchirés, toujours en guerre avec eux-mêmes; et le languir de la Mer me tient encore. »
 
 
 
 
 
 Longtemps après, comme le monde des Elfes était, en ce Troisième Age, à son déclin, et qu'approchait la Guerre de l'Anneau, on révéla au Conseil d'Elrond que l'Anneau avait été découvert dans la vase, en bordure des Champs d'Iris, tout près de la berge occidentale ; cependant il ne fut jamais trouvé trace du corps d'Isildur. Alors ils se rendirent compte que Saruman avait fouillé lui aussi secrètement la même région, et bien qu'il n'eût pas trouvé l'Anneau (qui avait été emporté longtemps auparavant), ils ignoraient quelle autre chose il avait bien pu déterrer.
 
 Mais le Roi Élessar, qui avait été couronné au Gondor, entreprit la réorganisation de son royaume, et l'une de ses premières tâches fut de restaurer l'Orthanc où il se proposait d'installer à nouveau le palantir, repris des mains de Saruman. Alors on fouilla la tour dans ses moindres recoins. Et on trouva bien des objets de valeur, bijoux et joyaux ayant appartenu à Éorl, dérobés à Édoras par l'entremise de Wormtongue, durant le déclin du Roi Théoden, et d'autres choses encore, plus anciennes et plus belles, arrachées aux tertres et aux tombes, ici et là. Car en son avilissement, il semble que Saruman ait cessé de se conduire en dragon, pour se faire pie voleuse! Enfin derrière une porte fermée, qu'Élessar n'eût pu ni découvrir ni ouvrir si cela n'avait été avec l'aide de Gimli le Nain, apparut une armoire de fer. Et peut-être cette armoire était-elle destinée à abriter l'Anneau; mais on la trouva quasiment vide. Une cassette, sur une planche du haut, renfermait deux choses : et la première était un petit sachet d'or attaché à une chaîne fine ; et le sachet était vide et ne portait ni lettre ni inscription d'aucune sorte ; mais sans nul doute possible, le sachet avait contenu, un jour, l'Anneau suspendu au cou d'Isildur. A côté, gisait un trésor sans prix, longtemps pleuré car on le croyait perdu à jamais : I'Elendilmir lui-même, la blanche étoile des Elfes, l'étoile de cristal sertie dans un fin réseau de mithril , hérité de Silmarien elle-même qui l'avait transmis à Élendil, et que celui-ci avait choisi comme gage de la souveraineté dans le Royaume du Nord . Depuis lors, chaque Roi et chaque chef suprême, à son accession en Arnor, avait porté l'Elendilmir, et jusqu'à Élessar lui-même; mais bien que ce fût un joyau de grande beauté, fabriqué par les forgerons-Elfes d'Imladris, pour Valandil, fils d'Isildur, il n'avait point l'ancienneté ni les pouvoirs de celui qui fut perdu lorsque Isildur prit la fuite dans les ténèbres pour ne plus jamais revenir.
 
Élessar s'en chargea avec révérence, et lorsqu'il retourna au pays du Nord, et assuma de nouveau la pleine souveraineté sur l'Arnor, Arwen le lui noua au front, et les hommes firent silence, éblouis par sa splendeur. Mais Élessar se garda de le placer de nouveau en péril et ne s'en ceignit que les jours d'apparat, au royaume du Nord. Et lorsqu'il portait garbe royale en d'autres occasions, il se parait de l'Élendilmir qu'il avait eu par héritage. « Et cela même, disait-il, est plus que e ne mérite : quarante fronts l'ont porté avant moi »

 
 
 
 
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Roverandom
Voici un conte inédit. Roverandom a été écrit en 1925 pour consoler d'un « gros chagrin » le jeune Michael Tolkien qui, en jouant sur la plage, avait perdu son jouet, un petit chien. A partir de cet épisode assez banal, son père a imaginé l'histoire d'un chien réel qui connaît d'extraordinaires aventures pour s'être montré insolent envers un magicien.
 
Ces aventures canines sur les deux faces de la lune puis au fond de la mer, en compagnie d'un goéland, de deux autres chiens et d'une baleine, d'une sirène et d'un serpent (de mer), sans compter deux autres magiciens pas ordinaires du tout et... Michael Tolkien; sont un enchantement pour l'esprit des enfants et aussi de ceux qui ne sont plus des enfants mais trouveront plaisir à se baigner dans l'inspiration si fraîche d'un auteur consacré.

 
Extrait :
Chaque fois que les chiens regagnent la tour et volent jusqu'à la fenêtre, ils trouvent leur dîner tout prêt, comme s'ils avaient fixé l'heure ; mais il est rare qu'ils voient le bonhomme ou l'entendent car il a un atelier en bas, dans les caves, et l'on voit couramment une vapeur blanche et une brume grisâtre grimper l'escalier et s'échapper par les fenêtres supérieures.
 
« Que peut-il bien faire, toute la journée ? demande Roverandom à Rover.
 
- Faire ? Oh, il est toujours assez occupé. Depuis ton arrivée, il me semble même l'être plus que je ne l'ai vu depuis longtemps. Il doit fabriquer des rêves...
 
- Et dans quel but, fabriquer des rêves ?
 
- Oh Pour l'autre face de la lune ; sur celle-ci personne ne rêve ; les rêveurs sont tous sur la face cachée... »
 
Roverandom s'assied et gratte le sol. Il ne trouve pas que cette explication soit explicative, mais le lunechien ne lui en dit pas plus et, si vous voulez mon avis, c'est parce qu'il n'en sait pas plus.
 
Peu importe, car bientôt survient un événement qui chasse ces questions de l'esprit de Roverandom pour un moment. Nos deux chiens, lors d'une promenade, courent une aventure très excitante, beaucoup trop à vrai dire, mais par leur faute. Ils s'en vont pour plusieurs jours, et bien plus loin que jamais depuis l'arrivée de Roverandom ; sans se soucier d'ailleurs de savoir où ils vont. Et voilà qu'ils se perdent! Se trompant de route ils s'éloignent toujours plus de la tour alors qu'ils croient s'en rapprocher.

 
 
 
 
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Faërie
Recueil regroupant les nouvelles suivantes:
- Le fermier Gilles de Ham
- Smith de Grand Wootton
- Feuille, de Niggle
- Du conte de Fées

 
Extrait :
- Qu'est-ce que tout ce bruit ? demanda-t-il. Dites aux gens de rentrer chez eux et de se lamenter décemment ! Cela ressemble plutôt à la foire aux oies.
 
- Le dragon est revenu, seigneur, répondit-on.
 
- Comment ! s'écria le Roi. Mandez mes chevaliers, ou ce qu'il en reste !
 
- Il n'en est point besoin, seigneur, répondit-on. Avec Maître Aegidius derrière lui, le dragon est aussi domestiqué qu'il est possible. Du moins est-ce ce que l'on nous a dit. La nouvelle en est venue il y a peu, et les informations sont contradictoires.
 
- Par exemple ! s'écria le Roi, l'air grandement soulagé. Et dire que nous avons ordonné pour après-demain le chant d'un hymne funèbre à la mémoire de ce garçon ! Que l'on annule cela ! Y a-t-il quelque signe de notre trésor ?
 
- D'après les informations reçues, il y en a une véritable montagne, seigneur, répondit-on.
 
- A quand l'arrivée ? demanda le Roi avec avidité. Un brave homme cet Aegidius - qu'on nous l'envoie dès sa venue !
 
Il y eut une certaine hésitation dans la réponse. Enfin, quelqu'un, prenant courage, dit - " je vous demande pardon, seigneur ; il paraît que le fermier a fait un détour par sa propre demeure. Mais sans doute se hâtera-t-il de venir en arroi convenable à la première occasion. "
 
- Sans doute, dit le Roi. Mais au diable son arroi ! Il n'avait pas à rentrer chez lui sans rendre compte. Nous sommes très mécontent.
 
La première occasion se présenta et passa, ainsi que de nombreuses autres par la suite. En fait, le Fermier Gilles était revenu depuis une bonne semaine ou davantage, et aucun message ni nouvelle de lui n'étaient encore parvesus à la cour.
 
Au bout de dix jours, la fureur du Roi explosa.
 
- Faites chercher ce garçon ! s'écria-t-il.
 
Ce qui fut fait. Ham était à une journée de dure chevauchée, à l'aller et au retour.
 
- Il ne veut pas venir, seigneur ! dit le surlendemain un messager tremblant.
 
- Tonnerre de Dieu ! s'écria le Roi. Ordonnez-lui de venir mardi prochain, sans quoi il sera jeté en prison pour le restant de ses jours !
 
- Que votre Majesté me pardonne, mais il ne veut toujours pas venir, -dit un messager très malheureux, qui revenait seul le mardi.
 
- Dix mille tonnerres ! s'écria le Roi. Qu'on emmène cet idiot en prison à sa place 1 Et maintenant qu'on envoie des hommes ramener ce manant dans les chaînes ! hurla-t-il à ceux qui l'entouraient.
 
- Combien d'hommes ? demanda-t-on d'une voix tremblante. Il y a un dragon, et... Mordqueues, et...
 
- Et les manches à balai, et des sornettes ! répliqua le Roi.
 
Puis il fit harnacher son cheval blanc, convoqua ses chevaliers (ou ce qu'il en restait) et une compagnie d'hommes d'armes, et partit en ardent courroux. Toute la population, saisie d'étonnement, courut dehors.
 
Mais le Fermier Gilles était devenu plus que le Héros de la Région : il était le Bien-aimé du Pays ; et les gens n'acclamèrent point les chevaliers et les hommes d'armes au passage, bien qu'ils tirassent encore leur chapeau devant le Roi.


Message édité par Xavier_OM le 28-12-2004 à 15:54:58

---------------
Il y a autant d'atomes d'oxygène dans une molécule d'eau que d'étoiles dans le système solaire.
n°4499015
Xavier_OM
Monarchiste régicide (fr quoi)
Posté le 28-12-2004 à 11:29:49  profilanswer
 

michounette a écrit :

Steu topic d'ayatollah ! [:mlc]


 
 [:t-w] Je prends ca pour un compliment  [:t-w]


---------------
Il y a autant d'atomes d'oxygène dans une molécule d'eau que d'étoiles dans le système solaire.
n°4500885
zdarus
No RulZz !
Posté le 28-12-2004 à 15:39:08  profilanswer
 

Elessar777 a écrit :


ceci dit, j'en profite pour conseiller la Roue du Temps de Robert Jordan aux amateurs d'heroic fantasy et de tolkien...
c'est une oeuvre grandiose :)


Heu désolé à tous de débarquer soudainement :) . Je cherche un livre sympa à lire et j'entends dire que la Roue du temps est terrible mais très long , auriez vous d'autres suggestions de livre de fantasy ?  
Merci d'avance pour vos conceils ;)

n°4505375
top_barde
Ca dépend ça dépasse
Posté le 29-12-2004 à 10:53:49  profilanswer
 

Xavier_OM a écrit :

Et on continue à dispatcher :(
 
 
[g]PavéS


 
Y aurait il un fan dans la salle ?  [:burtonsnowboard]  
 
Faudrait il pas mieux que tu nous refasses un topic en lockant les premiers reply pour tout nous mettre sur une seule page pour plus de lisibilité ?

n°4505405
Xavier_OM
Monarchiste régicide (fr quoi)
Posté le 29-12-2004 à 11:01:39  profilanswer
 

oué pourquoi pas, mais bon ce topic a de l'ancienneté mine de rien  :(


---------------
Il y a autant d'atomes d'oxygène dans une molécule d'eau que d'étoiles dans le système solaire.
n°4508379
lokilefour​be
Posté le 29-12-2004 à 19:17:54  profilanswer
 

L'univers créé par tolkien est fantastique, de complexité, de détails, d'imagination etc..
Mais ya toujours (çà fait un bail) un truc qui m'a chiffoné, c'est l'immobilisme technologique et social.
En plusieurs milliers d'années d'histoire les civilisations ne connaissent AUCUN changement, mais alors rien de rien.
Pourtant les premières grandes constructions (humaines) comme minas tirith, nécessitent des connaissances en archi, math, physique etc.. Les armes, les armures sophistiquées une maitrise de la métallurgie et d'autres choses encore.
Mais non, tout semble figé pendant des milliers d'années.
Comme si nous, 4000 ou 5000 ans après ont en soit encore au temps des pharaons ou de la chine ancienne.
Cà m'a toujours fait tiquer ce truc.
Et aucune raison développée par tolkien (à ma connaissance), comme par exemple un controle divin, bloquant les vivants à un certain stade, parce que les grandes batailles c'est mieux sans bombes H  :D .

n°4508859
Xavier_OM
Monarchiste régicide (fr quoi)
Posté le 29-12-2004 à 21:06:10  profilanswer
 

Disons que le summum des techniques en arts, poésie, architecture et forges se trouve dans la connaissance des Valars (ie les dieux), qui les ont enseignés aux Elfes.
 
 
Considérant que les Valars incarnent ce "maximum", je pense que toutes les constructions humaines ou elfiques sont "moins biens", et qu'en général le monde va vers son déclin (l'âge d'Or est celui des Valar, et il est révolu).
(NB : pour Tolkien Arda est notre terre à une époque oubliée, le quatrième âge marque le début de la domination des hommes et en l'an 2004 nous sommes au septième âge)
 
 
Il est curieux de constater que la connaissance de la poudre n'ait pas influencée la technologie militaire en Terre du Milieu. En effet, bien que l'utilisation de la poudre a des fins ludiques soit mentionnée (cf Bilbo : chap 1, p 13 ; chap 4, p 85,  -Livre de poche 1980, et aussi : le SdA : tome 1, chap 1, p 42/43, -PressesPocket 1986), je ne me souviens pas qu'il soit fait mention d'une quelconque utilisation d'arme a feu lors des nombreux conflits en Terre du Milieu avant la guerre de l'Anneau.
Il paraîtrait curieux qu'aucun peuple n'ait souhaité poursuivre une recherche qui pouvait lui fournir un avantage militaire décisif ! Si on peut comprendre les motivations "humanistes" des Elfes (encore que...!) ou des Hobbits, compte-tenu des structures sociales (pour les Elfes) ou technologiques (pour les Hobbits), ça devient incompréhensible pour les Humains, voire pour les Nains. Et que dire de Sauron ?!
 
 
 
La technologie militaire semble s'être figée a ce qui pourrait vaguement s'apparenter a notre 12e siècle...pourquoi?
 
L'absence d'armure de plate (la cavalerie lourde Rohirim est équipée de hauberts et de lourds boucliers, la tactique rohirim fait énormément penser à celle de la cavalerie des milites Normands à l'époque de la conquête de l'Angleterre : un extrait de la lettre 211 (14 octobre 1958) où Tolkien répond à Rhona Beare sur les vêtements des peuples de la Terre du Milieu : “ The Rohirrim were not 'mediaeval', in our sense. The styles of the Bayeux Tapestry (made in England) fit them well enough, if one remembers that the kind of tennis-nets [the] soldiers seem to have on are only a clumsy conventional sign for chain-mail of small rings” donc les images de la Tapisserie de Bayeux pourraient assez bien décrire les Rohirrim), l'absence des armures de plate disais-je (armures de plates = XIIIeme siecle) nous montre que le Seigneur des Anneaux prend racine dans l'époque qu'on qualifie "d'Ages Sombres" (VII au XIème siècle)....
 
Tolkien y fait allusion lorsqu'il écrit dans les Tables Royales qu'après l'extinction de la lignée des rois du sud et la prise en main du royaume par les intendants, le Gondor sombra dans une période de régression, une sorte de Moyen-Âge, au cours duquel les arts et techniques ont peu à peu périclité. D'autres allusions sont faites dans tout le livre, notament lorsque Gimli se promène dans Minas Tirith avec Legolas et fait des réflexions sur la qualité des constructions ("il y a de la belle maçonnerie, ici, mais il y en a aussi de la moins bonne, et les rues auraient pu être mieux dessinées" ) et Legolas qui lui fait remarquer que la belle maçonnerie et les plus grandes réalisations datent du début du royaume ; une sorte d'âge d'or en quelque sorte, comme l'Empire romain avant les royaumes barbares d'Europe occidentale au début du Moyen Âge.  
 
 
 
Il existe un passage où je pense que les orques utilisent la poudre, bien que cela ne soit pas très clair :
"Il y eut un grondement et un éclair de feu. La voûte de la porte au-dessus de laquelle il [Aragorn] se tenait un instant auparavant s'écroula au milieu de la fumée et de la poussière. La barricade fut dispersée comme par un coup de foudre." ("Les deux tours", ed. Presses Pocket, Ch. VII, p.190)
 
C'est le seul passage que j'ai trouvé où la poudre (si c'est bien le cas) est utilisée à des fins militaires. D'ailleurs ce sont des ourouk-haï de Saroumane qui l'utilisent et non des Orques de Sauron. Peut-être que la poudre était une connaissance exclusive des Magiciens, et plus particulièrement de Gandalf et Saroumane. Ce dernier aurait appris à ses ourouk-hai à s'en servir, bien que leurs
recherches sur la poudre étaient encore à un stade peu avancé et qu'ils préféraient encore s'en remettre aux armes traditionnelles. Et puis, je pense que la poudre devait faire encore plus de dégats du côté des orques que chez leurs adversaires.
 
 
 
NB : les chinois ont découvert la poudre et l'ont d'abord utilisée... pour les feux d'artifices :D
 
 
 
 
 
 
 

Tolkien voulait recréer une atmosphère similaire à celle de la chute de l'Empire Romain. Il y a plusieurs indices à cela :
D'abord, historiquement, les Romains s'étaient dotés de technologies qui ne disparurent pas mais qui périclitèrent dans des régions ou des lieux très circonscrits (cas le plus connu du ciment) comme la civilisation (écriture) d'une façon générale. Si les technologies disparurent momentanément de l'environnement du plus grands nombre, leurs témoignages perdurèrent sous diverses formes (ruines, récits…)
De plus, la plupart des textes étudiés par Tolkien prennent racines dans ces fameux âges sombres qui ne sont ni plus ni moins que ceux qui succèdent à la chute de l'Empire Romain dont celui de Charlemagne n'est qu'une sorte de réminiscence bien éloignée cependant de l'original. Mais les récits de la gloire passé de Rome et de ses armées restent encrés dans la culture collective de l'Europe.
Je pense que c'est ce genre d'atmosphère que Tolkien voulait recréer, mais le sujet est vaste et demanderai une véritable étude poussée.
 
Tolkien fait un parallèle entre Gondor et Byzance mais seulement je crois pour qualifier sa situation sans pour autant vouloir s'en inspirer ni la faire revivre dans son oeuvre.
Lettre n° 131 (encore elle), traduction de Michaël Devaux :
« In the south Gondor rises to a peak of power, almost reflecting Númenor, and then fades slowly to decayed Middle Age, a kind of proud, venerable, but increasingly impotent Byzantium. »
(« Au Sud, le Gondor connaît l’apogée de son pouvoir, reflétant presque Númenor, et sombre alors doucement dans un moyen âge décadent, sorte de Byzance, fière, vénérable, mais de plus en plus impuissante. »)
 
En effet, quand je parle de l'Empire Romain j'y inclus également Byzance. La distinction entre les deux n'est que le reflet de l'historiographie occidentale qui ne supporte guère que la partie hellénisée (orientale) de l'Empire ait survécu bien plus longtemps à la partie occidentale. Ainsi la chute de l'Empire Romain a ceci de particulier qu'on y retrouve la chute de la partie septentrionale et occidentale quelques siècles avant celle de sa partie méridionale et orientale. La première se désagrégea sous la pression des barbares (1) tandis que la seconde fut submergée beaucoup plus tard par les hordes successives venues de l'Est (Bulgaro-turco-mongol) et du Sud (arabo-persans). Cela ne vous rappel t'il pas quelque chose ?
Mais au delà de cette coïncidence qui n'est d'ailleurs pas à prendre comme preuve, j'ai retrouvé la trace de Byzance dans un élément apparemment anodin de l'organisation militaire d'Arda au troisième Age. En effet, l'un des éléments les plus interloquant est la présence d'archers à cheval dans l'armée du Rohan. Or, historiquement parlant, les armées employant une cavalerie lourde et agressive comme celle du Rohan, n'ont jamais employé d'archers à cheval (pour des raisons de compatibilité de tactiques militaires) à l'exception notable, vous l'aurez deviné, de Byzance.


 
 
Un essai sur les armes en Terre du Milieu : http://members.aol.com/gijchar/aame.htm


Message édité par Xavier_OM le 29-12-2004 à 21:09:18

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Il y a autant d'atomes d'oxygène dans une molécule d'eau que d'étoiles dans le système solaire.
n°4509457
Xavier_OM
Monarchiste régicide (fr quoi)
Posté le 29-12-2004 à 23:14:28  profilanswer
 

pis de toute façon c'est une mythologie, on fait pas un âge mythologique avec des armes actuelles :D (passées ou futures à la starwars c possible)


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Il y a autant d'atomes d'oxygène dans une molécule d'eau que d'étoiles dans le système solaire.
mood
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Posté le 29-12-2004 à 23:14:28  profilanswer
 

n°4510194
lokilefour​be
Posté le 30-12-2004 à 01:05:13  profilanswer
 

Ouais enfin bon, un moyen age ou un déclin culturel de plusieurs milliers d'années çà tient pas trop la route.
Je pense plûtot que tolkien est resté scotché dans l'univers qu'il aimait.
Que les elfes où les hobbits végètent 'un peu' à la rigueur (quoique) mais bon les nains et les humains c'est pas le genre.
Et les orques et gob même limités intellectuellement, à force ils auraient du évoluer.
Même cro magnon à progressé, donc un orque le peut aussi...
C'est à mon sens l'incohérence flagrante de cet univers ultra complet et détaillé.
L'échelle de temps devrait être divisée par 10 voire 100 par momments.
Quand au moyen age dans sa vision péjorative, tout n'y était pas moyen loin de là.

n°4559801
Xavier_OM
Monarchiste régicide (fr quoi)
Posté le 06-01-2005 à 20:52:13  profilanswer
 

"Humphrey Carpenter died today (4 January) at age 58. He had spent several years with Parkinson's Disease. An obituary is on the _Daily Telegraph_ website, at www.telegraph.co.uk: it mentions Carpenter's biography of Tolkien and his book on the Inklings among many other accomplishments."
 
Humphrey Carpenter était un des plus grands spécialistes de Tolkien; il était l´auteur ("coauteur" - pour faire simple - dans le cas des Letters) des livres A biography et The Letters of JRR Tolkien.... sans doute les plus lus après les livres de Tolkien lui-même
 
:(


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Il y a autant d'atomes d'oxygène dans une molécule d'eau que d'étoiles dans le système solaire.
n°4624984
tailindil
Blood, Toil, Tears and Sweat.
Posté le 15-01-2005 à 16:17:37  profilanswer
 

lokilefourbe a écrit :

L'univers créé par tolkien est fantastique, de complexité, de détails, d'imagination etc..
Mais ya toujours (çà fait un bail) un truc qui m'a chiffoné, c'est l'immobilisme technologique et social.
En plusieurs milliers d'années d'histoire les civilisations ne connaissent AUCUN changement, mais alors rien de rien.
Pourtant les premières grandes constructions (humaines) comme minas tirith, nécessitent des connaissances en archi, math, physique etc.. Les armes, les armures sophistiquées une maitrise de la métallurgie et d'autres choses encore.
Mais non, tout semble figé pendant des milliers d'années.
Comme si nous, 4000 ou 5000 ans après ont en soit encore au temps des pharaons ou de la chine ancienne.
Cà m'a toujours fait tiquer ce truc.
Et aucune raison développée par tolkien (à ma connaissance), comme par exemple un controle divin, bloquant les vivants à un certain stade, parce que les grandes batailles c'est mieux sans bombes H  :D .


ce qu'a répondu Xavier est intéressant et me rappelle un essai qu'il me semble avoir lu y'a un petit moment... j'essayerai de retrouver.
 
Sinon, Xavier, tu ne veux pas ajouter la Biographie que j'ai fait de Felagund, dans ton tas? (trouvable ici)


Message édité par tailindil le 15-01-2005 à 16:24:58
n°4625351
Xavier_OM
Monarchiste régicide (fr quoi)
Posté le 15-01-2005 à 17:25:59  profilanswer
 

tailindil a écrit :

ce qu'a répondu Xavier est intéressant et me rappelle un essai qu'il me semble avoir lu y'a un petit moment... j'essayerai de retrouver.
 
Sinon, Xavier, tu ne veux pas ajouter la Biographie que j'ai fait de Felagund, dans ton tas? (trouvable ici)


 
ca roule (promis ce soir je la lis :D)


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Il y a autant d'atomes d'oxygène dans une molécule d'eau que d'étoiles dans le système solaire.
n°4627747
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 15-01-2005 à 23:18:31  profilanswer
 

Dans la biblio de Tolkien il y a aussi ça que je n'ai jamais lu et dont presque personne ne parle  
http://images-eu.amazon.com/images/P/226607086X.08.LZZZZZZZ.jpg  http://images-eu.amazon.com/images/P/2267016974.08.LZZZZZZZ.jpg
 
Avant de les lire (et de les acheter) j'aimerais des avis (sachant que j'aime autant Tolkien pour les SDA que pour ses récits plus enfantins, comme The Hobbit)


Message édité par Koko90 le 15-01-2005 à 23:26:49
n°4627825
tailindil
Blood, Toil, Tears and Sweat.
Posté le 15-01-2005 à 23:28:03  profilanswer
 


tiens je ne connaissais pas cette édition  :o

n°4629417
Xavier_OM
Monarchiste régicide (fr quoi)
Posté le 16-01-2005 à 08:19:40  profilanswer
 

koko90 a écrit :

Dans la biblio de Tolkien il y a aussi ça que je n'ai jamais lu et dont presque personne ne parle  
http://images-eu.amazon.com/images [...] ZZZZZZ.jpg  http://images-eu.amazon.com/images [...] ZZZZZZ.jpg
 
Avant de les lire (et de les acheter) j'aimerais des avis (sachant que j'aime autant Tolkien pour les SDA que pour ses récits plus enfantins, comme The Hobbit)


 
Pour son univers de contes de fées tu peux sans problème choisir les Lettres du Père Noël, ainsi que Faërie (qui regroupe 3 contes) ou Roverandom.
Par contre les aventures de Tom Bombadil c'est un recueil de 16 chansons (si ma mémoire est bonne), et donc c'est déjà plus difficile à lire.


Message édité par Xavier_OM le 16-01-2005 à 08:20:40

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Il y a autant d'atomes d'oxygène dans une molécule d'eau que d'étoiles dans le système solaire.
n°4629550
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 16-01-2005 à 10:56:46  profilanswer
 

Ok, merci beaucoup.

n°4629590
tailindil
Blood, Toil, Tears and Sweat.
Posté le 16-01-2005 à 11:10:58  profilanswer
 

Xavier_OM a écrit :

Pour son univers de contes de fées tu peux sans problème choisir les Lettres du Père Noël, ainsi que Faërie (qui regroupe 3 contes) ou Roverandom.
Par contre les aventures de Tom Bombadil c'est un recueil de 16 chansons (si ma mémoire est bonne), et donc c'est déjà plus difficile à lire.


d'autant que la traduction n'ammène pas le côté lyrique de la chose (raison pour laquelle toutes les éditions que j'ai vu jusqu'à présent donnent la version anglaise en page gauche)

n°4850766
Cirdan Sin​dar
Mon enfance est à vendre
Posté le 14-02-2005 à 19:28:21  profilanswer
 

Ma chérie :love:  :love:  m'a offert pour la Saint Valentin The Hobbit et The Lord of Rings, l'édition HarperCollins dans des coffrets. Coffret vert pour le premier et bordeau pour le second ( c'est l'édition du 50 ième anniversaire ).
 
 :love:  :love:  VIVE LA SAINT VALENTIN   :love:  :love:
 
Edit: :love:  :love:  VIVE MA CHERIE :love:  :love:

Message cité 1 fois
Message édité par Cirdan Sindar le 18-02-2005 à 20:13:58

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⠨⠍⠄⠑⠝⠋⠊⠝
n°4851359
Xavier_OM
Monarchiste régicide (fr quoi)
Posté le 14-02-2005 à 20:54:17  profilanswer
 

Superbe cadeau, ces deux éditions sont très belles et hélas assez chères  :jap: (notemment le sda rouge "50th", plus rare que le blue car collector je crois)
 
 
koko90 t'as acheté un truc pour finir ?
 
 
Sinon pour Faerie / Aventures de Tom Bombadil / Autres, je conseille fortement la dernière édition chez Christian Bourgois :
1-ya tout de chez tout (même Mythopeia et Beornoth)
2-Les Aventures de Tom Bambadil ont vu leur traduction révisée pour être plus conforme au Sda.
Dans la version de 1975 dont la couverture est citée plus haut (de John Howe d'ailleurs, sisi :D), on parle par exemple d'un "être du tombeau" ou du "père Asticot", alors que dans la nouvelle on parle de l'être des Galgals ou du père Maggotte ;)
 
A+


Message édité par Xavier_OM le 14-02-2005 à 20:54:57

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Il y a autant d'atomes d'oxygène dans une molécule d'eau que d'étoiles dans le système solaire.
n°5014008
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 07-03-2005 à 18:59:09  profilanswer
 

Citation :

koko90 t'as acheté un truc pour finir ?


Oui, ça :
http://images-eu.amazon.com/images/P/226607086X.08.LZZZZZZZ.jpg
 
C'est cool comme édition. Sur la page de droite la traduction en français, sur la page de gauche la VO. C'est pratique quand on lis des vers...
 


---------------
Découvrez l'anthologie des posts de Mikhail. Je suis le cinéphile déviant.
n°5015160
Xavier_OM
Monarchiste régicide (fr quoi)
Posté le 07-03-2005 à 21:33:29  profilanswer
 

Koko90 a écrit :

Citation :

koko90 t'as acheté un truc pour finir ?


Oui, ça :
http://images-eu.amazon.com/images [...] ZZZZZZ.jpg
 
C'est cool comme édition. Sur la page de droite la traduction en français, sur la page de gauche la VO. C'est pratique quand on lis des vers...


 
Tas quelle traduction ? Celle de 1975 (traduction d'Hedayat) ou la récente (traduction de Céline jesaispluski) ?


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Il y a autant d'atomes d'oxygène dans une molécule d'eau que d'étoiles dans le système solaire.
n°5015373
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 07-03-2005 à 22:03:18  profilanswer
 

Celle de 1975 (Hedayat). Mais bon, je lis aussi le texte en anglais donc la qualité de la traduction n'est pas primordiale.
 
Je vais me le faire à petite doses...


Message édité par Koko90 le 07-03-2005 à 22:03:35

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Découvrez l'anthologie des posts de Mikhail. Je suis le cinéphile déviant.
n°5015441
Xavier_OM
Monarchiste régicide (fr quoi)
Posté le 07-03-2005 à 22:12:35  profilanswer
 

Koko90 a écrit :

Celle de 1975 (Hedayat). Mais bon, je lis aussi le texte en anglais donc la qualité de la traduction n'est pas primordiale.
 
Je vais me le faire à petite doses...


 
Bon Voyage chez Tolkien ;)


Message édité par Xavier_OM le 07-03-2005 à 22:13:10

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Il y a autant d'atomes d'oxygène dans une molécule d'eau que d'étoiles dans le système solaire.
n°5165843
Meganne
Féministe Ardant
Posté le 28-03-2005 à 07:13:24  profilanswer
 

Yop !
Ou pourrais-je trouver un petit résumé des différentes éditions de l'oeuvre de Tolkien, celles qui sont disponibles à l'achat évidemment vo et vf ? (y compris le dico des langues elfiques)
Et sinon un petit site avec toutes les cartes disponibles serait grandement apprécié aussi.(Atlas des terres du milieu mais pas seulement)
Je pourrais chercher sur google mais je préfère demander d'abord ici histoire de n'aller que sur les sites incontournables, pis ça fait un up. [:vague nocturne]  
 
Merci.

n°5165909
Xavier_OM
Monarchiste régicide (fr quoi)
Posté le 28-03-2005 à 09:46:56  profilanswer
 

Meganne a écrit :

Yop !
Ou pourrais-je trouver un petit résumé des différentes éditions de l'oeuvre de Tolkien, celles qui sont disponibles à l'achat évidemment vo et vf ? (y compris le dico des langues elfiques)
Et sinon un petit site avec toutes les cartes disponibles serait grandement apprécié aussi.(Atlas des terres du milieu mais pas seulement)
Je pourrais chercher sur google mais je préfère demander d'abord ici histoire de n'aller que sur les sites incontournables, pis ça fait un up. [:vague nocturne]  
 
Merci.


 
Euh ca dépend, si c'est juste les éditions du seigneur des anneaux jdois pouvoir te faire un résumé moi-même :D
 
Sinon sur cette page ca résume plutôt bien :
http://www.tolkiendil.com/homme/hombiblio.php
 
et pour la vf la page de l'éditeur est intéressante pour s'y retrouver entre les différentes éditions :  
http://www.christianbourgois-edite [...] /index.asp
 
 
Pour les dictionnaires des langues elfiques, naines ou autres, Tolkien n'a jamais rien publié officiellement. Ce sont donc uniquement des travaux de fans, pas forcément fidèles d'ailleurs. On peut noter trois écoles :
-ceux qui, partant de ce qui existe, vont tenter d'inventer de nouveaux mots, pour obtenir un elfique utilisable plus couramment
-ceux qui, partant de ce qui existe, vont rajouter quelques mots en les déduisants de ce qui existe (par exemple si on a deux verbes dont un entièrement conjugué, on va conjecturer la conjugaison du deuxième)
-ceux qui se contente de l'état de l'Art et ne rajoute rien
 
Pour moi seuls les derniers sont légitimes, il reste environ 3000 pages de Tolkien non publiées sur les langues, et à mon avis la plupart des bouquins seront à brûler si un jour elles paraissent.
Edouard Klozcko reste assez fidèle à Tolkien, aussi son Dictionnaire des Langues Elfiques (épuisé) et celui des langues hobbits, naines, orques, des valar et du rohan (encore dispo) sont bien pour moi ;)


Message édité par Xavier_OM le 28-03-2005 à 23:55:46

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Il y a autant d'atomes d'oxygène dans une molécule d'eau que d'étoiles dans le système solaire.
n°5168544
tailindil
Blood, Toil, Tears and Sweat.
Posté le 28-03-2005 à 19:22:16  profilanswer
 

Xavier_OM a écrit :

Euh ca dépend, si c'est juste les éditions du seigneur des anneaux jdois pouvoir te faire un résumé moi-même :D
 
Sinon sur cette page ca résume plutôt bien :
http://www.tolkiendil.com/homme/hombiblio.php
 
et pour la vf la page de l'éditeur est intéressante pour s'y retrouver entre les différentes éditions :  
http://www.christianbourgois-edite [...] /index.asp
 
 
Pour les dictionnaires des langues elfiques, naines ou autres, Tolkien n'a jamais rien publié officiellement. Ce sont donc uniquement des travaux de fans, pas forcément fidèles d'ailleurs. On peut noter trois écoles :
-ceux qui, partant de ce qui existe, vont tenter d'inventer de nouveaux mots, pour obtenir un elfique utilisable plus couramment
-ceux qui, partant de ce qui existe, vont rajouter quelques mots en les déduisants de ce qui existe (par exemple si on a deux verbes dont un entièrement conjugué, on va conjecturer la conjugaison du deuxième)
-ceux qui se contente de l'état de l'Art et ne rajoute rien
 
Pour moi seuls les derrniers sont légitimes, il reste environ 3000 pages de Tolkien non publiées sur les langues, et à mon avis la plupart des bouquins seront à brûler si un jour elles paraissent.
Edouard Klozcko reste assez fidèle à Tolkien, aussi son Dictionnaire des Langues Elfiques (épuisé) et celui des langues hobbits, naines, orques, des valar et du rohan (encore dispo) sont bien pour moi ;)


Xavier, que ferions nous sans toi? [:prosterne2]
 
Non, je n'ai rien à ajouter si ce n'est Amen, et que l'ouvrage de Klozcko est assez génial et appartient à la deuxième école.

n°5168904
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 28-03-2005 à 20:14:15  profilanswer
 

A quand une intégrale des oeuvres de Tolkien (correspondace incluse) ?


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Découvrez l'anthologie des posts de Mikhail. Je suis le cinéphile déviant.
n°5171944
Meganne
Féministe Ardant
Posté le 29-03-2005 à 03:45:16  profilanswer
 

Merci pour toutes ces infos.[:japnoel]

n°5172268
Xavier_OM
Monarchiste régicide (fr quoi)
Posté le 29-03-2005 à 07:36:22  profilanswer
 

Meganne a écrit :

Merci pour toutes ces infos.[:japnoel]


 
de rien [:japnoel] (comme il tue ce smiley  :ouch: )


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Il y a autant d'atomes d'oxygène dans une molécule d'eau que d'étoiles dans le système solaire.
n°5185179
jeje333
Posté le 30-03-2005 à 22:44:04  profilanswer
 

Raaaaah j'suis trop fan de Tolkien, parfois délicat à lire, mais tellement génial de part ses langues, mondes, personnages, Histoire ( avec un grand H )
 
 :love:  
 [:skyx@v]


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Topics: [BBD] refroidissement home-made© GPU !!
n°5387285
Cirdan Sin​dar
Mon enfance est à vendre
Posté le 24-04-2005 à 22:45:32  profilanswer
 

Est-ce que l'un d'entre vous (Xavier-OM) aurai lu les livres de Christopher Tolkien ( sur les histoires de J.R.R. ) ??
 
PS: Je crois qu'il en est paru une douzaine aux éditions Harper-Collins.
PPS: Je voulais savoir ce que ça racontait et comment.
 
Merci d'avance.

n°5387560
Xavier_OM
Monarchiste régicide (fr quoi)
Posté le 24-04-2005 à 23:09:16  profilanswer
 

Cirdan Sindar a écrit :

Est-ce que l'un d'entre vous (Xavier-OM) aurai lu les livres de Christopher Tolkien ( sur les histoires de J.R.R. ) ??
 
PS: Je crois qu'il en est paru une douzaine aux éditions Harper-Collins.
PPS: Je voulais savoir ce que ça racontait et comment.
 
Merci d'avance.


 
Tu parles sans doute des History of Middle Earth ? C'est - en 12 volumes (cf début de la page 3, les 3 bouquins noirs les plus épais) - la quasi-totalité des notes de JRR Tolkien. On retrouve ainsi plusieurs versions du Silmarillion, plusieurs cartes de différentes époques avec leurs évolutions... c'est très "dense" à lire, et seul le début peut être trouvé en français.
Ce ne sont pas du tout des histoires, c'est un énorme condensé de notes, de petites histoires, et c'est très décousu, mais en les parcourant on peut extraire un grand nombre d'informations précieuses. Ainsi on retrouve toutes les variantes du lai de Beren et Luthien, et on peut également retracer les évolutions des versions du Seigneur des Anneaux.
 
Soyons clair : c'est très difficile à lire, il faut surtout voir cela comme un accès aux notes de JRR Tolkien.
 
Pour te donner une idée, le Silmarillion, qui fait un peu décousu, est en fait la réunion de certains passages à la fois très importants et presque totalement rédigés de l'histoire : c'est l'Akalabeth + l'histoire de Feanor et des silmarils + l'histoire de Beren et Luthien + l'histoire de Numenorë... On peut donc dire que c'est le moins décousu de ce qu'on pourrait trouver dans les History of Middle Earth
 
 
 
 
http://www.tolkiendil.com/homme/homhome.php
 
 
PS : par contre tu peux tenter le Silmarillion si tu ne l'as pas lu, c'est très dense mais si tu aimes l'univers de Tolkien ca ira


Message édité par Xavier_OM le 24-04-2005 à 23:13:11

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Il y a autant d'atomes d'oxygène dans une molécule d'eau que d'étoiles dans le système solaire.
n°5391844
Cirdan Sin​dar
Mon enfance est à vendre
Posté le 25-04-2005 à 15:02:50  profilanswer
 

Merci Xavier_OM.
Je suis en train de lire le Silmarillion ( c'est vraiment "dense" ).

n°5509330
Koko90
L'éternité plus 10%
Posté le 09-05-2005 à 16:55:46  profilanswer
 

Je viens d'acheter d'occasion le seigneur des anneaux illustré par Alan Lee (en un gros volume). (j'avais juste l'édition pocket)
 
Les illustrations sont vraiment belles (dommage que le livre soit un peu abimé, mais à 6 euros je vais pas faire la fine bouche).
 
Le problème c'est que j'avais déja vu toutes les illustrations sur internet :(
 
PS : ca reste plus joli sur papier


Message édité par Koko90 le 20-06-2005 à 10:03:23
n°5888544
tailindil
Blood, Toil, Tears and Sweat.
Posté le 19-06-2005 à 20:36:31  profilanswer
 

Ihih, je viens de faire une folie.
 
J'ai acheté un poster sérigraphié d'un dessin de John Howe, celui où Glorfindel se bat contre le Balrog sur une crête des montagnes, lors de la chute de Gondolin.
c'est le numéro 34 sur 250, Signé de la main de Jown Howe...
 
 
 :pt1cable:  :pt1cable:


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La raison de vivre de la la Philosophie est de nuire à la bêtise [Nietzsche]
n°5889656
Xavier_OM
Monarchiste régicide (fr quoi)
Posté le 19-06-2005 à 21:57:41  profilanswer
 

tailindil a écrit :

Ihih, je viens de faire une folie.
 
J'ai acheté un poster sérigraphié d'un dessin de John Howe, celui où Glorfindel se bat contre le Balrog sur une crête des montagnes, lors de la chute de Gondolin.
c'est le numéro 34 sur 250, Signé de la main de Jown Howe...
 
 
 :pt1cable:  :pt1cable:


 
 :love: John Howe  :love:  
Raconte un peu, t'as eu ça comment ? :D


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Il y a autant d'atomes d'oxygène dans une molécule d'eau que d'étoiles dans le système solaire.
n°5890133
tailindil
Blood, Toil, Tears and Sweat.
Posté le 19-06-2005 à 22:37:53  profilanswer
 

Xavier_OM a écrit :

:love: John Howe  :love:  
Raconte un peu, t'as eu ça comment ? :D


dans un BD fugue café, 72roros.  :love:


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La raison de vivre de la la Philosophie est de nuire à la bêtise [Nietzsche]
n°5895562
Cirdan Sin​dar
Mon enfance est à vendre
Posté le 20-06-2005 à 15:28:04  profilanswer
 

Quelqu'un sur le forum possède des Sideshow du SDA (le film ) ??

n°5895857
rogerlelap​in
Roger il est vraiment trop con
Posté le 20-06-2005 à 15:59:17  profilanswer
 

c'est quoi les valars?

mood
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Posté le   profilanswer
 

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