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Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
15.4 %
 273 votes
1.  "La république" de Platon
 
 
6.7 %
 119 votes
2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
15.7 %
 279 votes
3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
1.5 %
    27 votes
4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
15.0 %
 266 votes
5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
 315 votes
6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
5.9 %
 105 votes
7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
6.4 %
 113 votes
8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
7.5 %
 133 votes
9.  "Qu'est-ce que la philosophie" de Gilles Deleuze
 
 
8.1 %
 144 votes
10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

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Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°16813413
crackingod​01
Posté le 24-11-2008 à 14:26:19  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

Mine anti-personnel a écrit :


Surtout que les analytiques sont autant continentaux que les continentaux. Les pères fondateurs sont de culture et langue allemande: Frege, Carnap, Wittgenstein.
 


 
Russell et Moore aussi  :o  
Et Wittgenstein bien que de langue allemande etait a Cambridge

mood
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Posté le 24-11-2008 à 14:26:19  profilanswer
 

n°16817570
rahsaan
Posté le 24-11-2008 à 21:28:20  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

Sinon je m'émerveille, avec Rahsaan, du passage que semble avoit fait la philo analytique, des notions simples du genre "le nombre est l'exponent d'une opération" vers les expériences de téléportation. Il y a toujours du délire chez les anglais, c'est ça qui les sauve, un peu comme les chapeaux colorés de la reine d'Angleterre qui s'épanouissent parmi les stricts costumes passe-muraille et les chapeaux melon.


 
Oui, il y a un grain de folie dans ces expériences de pensée farfelues, qui ferait penser à de l'absurde typiquement anglo-saxon, style Monty-Python où au sein d'une logique parfaitement cohérente se glisse un petit détail qui fait tout déraper vers le nonsense.
 
Ceci dit, je ne prends pas ça pour un progrès, mais bien pour un défaut, celui de ne pas étudier la vie concrète, comme sait le faire la phénoménologie, ou la philosophie en général.
 
Quand on se pose la question de l'identité personnelle, j'aime mieux quand on se demande ce qui, en nous, demeure pareil à soi tout au long de la vie, plutôt que d'imaginer ce qui se passe si nos particules sont téléportées vers une autre planète.

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 24-11-2008 à 21:32:15

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°16819461
pascal75
Posté le 24-11-2008 à 23:33:15  profilanswer
 

rahsaan a écrit :


Ceci dit, je ne prends pas ça pour un progrès, mais bien pour un défaut, celui de ne pas étudier la vie concrète, comme sait le faire la phénoménologie, ou la philosophie en général.
 


Ce n'est sans doute pas un progrès (même par rapport aux Monty Python) mais c'est quand même moins grave que le discours de la raison quand il se retourne contre lui-même. On peut jouer à s'imaginer ce que serait devenu Wittgenstein s'il n'avait pas débarqué à Cambridge, sans doute le terroriste de la philo dont parle Deleuze. Mais là c'est marrant, quand le discours de la philo analytique commence à craquer, au lieu de chercher la vérité de ses fondements, il s'envoie en l'air en téléportant des particules  [:frag_facile]


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n°16819702
Mine anti-​personnel
Posté le 24-11-2008 à 23:56:06  profilanswer
 

En parlant de Wittgenstein, j'étais au dernier séminaire de Badiou (les cours du mercredi, une fois par mois). Il nous a annoncé la publication en janvier de 2 nouveaux ouvrages (de Badiou je veux dire) dont un sur la non-philosophie de Wittgenstein.
 
Prochaine séance en décembre: Zizek sera l'invité.

n°16819813
rahsaan
Posté le 25-11-2008 à 00:07:02  profilanswer
 

Un autre truc qui me bloque sur la philo analytique, mais peut-être que Neojousous pourra m'éclairer, c'est l'idée de prendre position dans des débats. Par exemple, être réaliste, ou idéaliste sur tel point (l'existence du temps etc.), ou bien être matérialiste etc.
 
Je veux dire que pour moi, cette manière d'adopter une position particulière en la défendant contre les théories concurrentes, c'est fini en philosophie depuis Hegel, qui a montré qu'une position unilatérale se soutenait toujours de son opposée, en sorte qu'on ne peut plus, après lui, se contenter de défendre telle ou telle théorie. Ce n'est plus possible de défendre telle ou telle théorie en -isme qui serait vraie exclusivement, tandis que son opposée serait fausse.  
 
Je considère la philosophie comme ayant l'intuition et la réflexion (ensemble) comme méthode, si on veut vraiment une méthode. Mais pour moi, il est impensable que la philosophie ait à procéder comme la science. Tout simplement parce que c'est une méprise sur la pratique philosophique.  
Pour moi, la philosophie, c'est un ensemble de questionnements (d'intuitions menant à des problèmes), en nombre fini pour chaque philosophe, que l'on creuse et que l'on améliore peu à peu.  
C'est pourquoi il y a peut-être moins une connaissance philosophique qu'une saisie de ce sur quoi on s'interroge. Le terme de connaissance est à réserver aux sciences, pas à la philosophie, qui n'a pas à proposer une "connaissance" du monde, mais à nous faire saisir des problèmes et le moyen de les résoudre. La philosophie n'a pas à importer d'ailleurs l'image de sa pensée, ni de la science ni d'ailleurs.
 
C'est comme ça. Pour moi, la philo analytique est assez largement écrite en langue étrangère ; sauf quand il m'arrive de la comprendre, de la saisir (justement) et dans ce cas, j'ai même du mal, au contraire, à voir sa spécificité. Dans ces cas, quand je saisis, elle ne se distingue plus d'une autre philosophie, pour autant qu'elle propose des réponses aux questions qu'elle se pose.  
 
Car quel philosophe ne s'est pas donné les moyens d'étudier minutieusement un problème précis et de donner des arguments pour défendre la position qu'il tient ? Qui n'a pas une telle démarche ?... Même Nietzsche, même Heidegger, même Bergson, même Deleuze, même Lyotard font cela.  
Les prendre pour des relativistes poétisants, ce n'est qu'une mauvaise caricature. C'est ne voir qu'un aspect spectaculaire de leur démarche, leur travail sur le langage (pour renouveler les formes d'expression philosophiques). Et encore ce travail n'est-il pas gratuit : s'il y a chez eux un renouvellement de la forme, cela obéit à une nécessité, celle de dire des choses, pas à un caprice.  
Peut-être qu'il y a chez ces penseurs des usages non-scientifiques de concepts scientifiques ; mais la philo analytique a bien ses exemples farfelus.
 
Après, on retombe, en France, sur les histoires de luttes d'influences universitaires, pour des postes, des chaires, des départements et des publications. Au fond, ce que Hegel appelle la lutte pour la reconnaissance.


Message édité par rahsaan le 25-11-2008 à 00:15:54

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n°16819841
rahsaan
Posté le 25-11-2008 à 00:10:02  profilanswer
 

Mine anti-personnel a écrit :

Prochaine séance en décembre: Zizek sera l'invité.


 
Où est-ce que ça se passe ? :o
Je viendrais bien pour Zizek, mais je déplore son attachement à Badiou, qui est un obstacle à sa bonne compréhension de Deleuze. :o
 
J'aime bien le Zizek kantien, schellingien, hégélien, marxiste, heideggerien, mais pas le lacanien ni le badiousien. Bref, j'aime en lui le matérialiste dialectique mais pas le psychanalyste. :o

Message cité 2 fois
Message édité par rahsaan le 25-11-2008 à 00:11:36

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n°16821483
Mine anti-​personnel
Posté le 25-11-2008 à 08:58:02  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Où est-ce que ça se passe ? :o


 
Mercredi 17 décembre à 20h00.
Ecole Normale Supérieure, salle Jules Ferry (29 rue d'Ulm, pas dans le bâtiment principal de normal sup mais un peu plus haut vers le Panthéon).
 
Je te conseille de venir un peu en avance parce que ça risque d'être bondé.

n°16821860
foutre de
Posté le 25-11-2008 à 10:09:12  profilanswer
 

rahsaan a écrit :


 
 Badiou, qui est un obstacle à sa bonne compréhension de Deleuze. :o
 


c'est partisan, ça. moi j'ai beaucoup aimé ce qu'il dit à propos de la relation à la mort qui les fait diverger
 
mais je crois qu'on a déjà parlé de ça ici :jap:


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16822270
rahsaan
Posté le 25-11-2008 à 10:53:16  profilanswer
 

Je ne m'en souviens plus. En quoi est-ce qu'ils diffèrent ?


Message édité par rahsaan le 25-11-2008 à 10:53:32

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n°16822471
foutre de
Posté le 25-11-2008 à 11:14:42  profilanswer
 

Badiou fait remarquer que leur disjonction fondamentale réside dans le fait que Deleuze considère la mort comme un évènement. ce que Badiou refuse.
Il faudrait fouiller dans "La clameur de l'être" pour retrouver le passage, mais je ne l'ai pas chez moi


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
mood
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Posté le 25-11-2008 à 11:14:42  profilanswer
 

n°16823052
pascal75
Posté le 25-11-2008 à 12:04:01  profilanswer
 

Deleuze considère la mort comme extérieure à la vie. Badiou je sais pas.


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n°16824031
foutre de
Posté le 25-11-2008 à 14:12:09  profilanswer
 

il fait une citation dans mille plateaux à partir d'un livre de Lawrence où il laisse entendre plus précisément que la vie doit commencer au-delà de la mort  
[:gordon shumway]
 
sacré Gilou
 
Edit : c'est p.232, extrait de "Kangourou" : "comme un homme prenant pied après la mort..."


Message édité par foutre de le 25-11-2008 à 14:41:03
n°16828463
foutre de
Posté le 25-11-2008 à 20:41:53  profilanswer
 

Travaillant comme un forcené sur les données de neurosciences, notamment en terme de sensibilité, de perception, de motricité, et par exemple sur les travaux de Sherrington (Sir Charles Scott), je n'en finis pas de méditer sur ce qu'on entend par savoirs objectifs (vous savez le phénoménologien borné que je suis).

 

Je propose à votre jugement la modification sémantique suivante : le savoir objectif étant défini par le caractère partageable et reproductif de l'expérience qu'on en a, je propose, puisque je n'ai jamais vu de Boson, ni de mitochondrie, que les mathématiques nécessaires manquent pour comprendre tout une partie de la physique, de définir désormais les savoirs scientifiques qui nous sont transmis, concernant la microphysique particulaire aussi bien que la physiologie intracellulaire, comme des "savoirs autoritaires" plutôt qu'objectifs, et cela pour la durée nécessaire à l'accessibilité généralisée aux accélérateurs de particules, aux microscopes électroniques. Tant qu'il me faudra être membre du CNRS pour valider une expérience et que cet accès sera limité pour la plupart du genre humain, je vois difficilement comment on pourrait parler de savoirs objectifs.
Je peux vérifier certains aspects de la géométrie, de la physique des corps chez moi, mais s'il me faut un calculateur géant ou un scanner à tube avec emploi de traceurs radioactifs inaccessibles à ma libre expérimentation, je considère que ces savoirs dépassent ce que je puis reconnaître comme objectifs.

 

pour exemple laissé à votre appéciation : la décharge d'un neurone sensible à l'odeur de vanille :
http://www.biomedicale.univ-paris5.fr/physcerv/C_Pouzat/Pictures_Antoine/psth.png

 

Y a pas à dire, c'est comme vous le constatez, vérifiable par tout un chacun...

Message cité 1 fois
Message édité par foutre de le 25-11-2008 à 20:43:25

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16829544
xantox
Posté le 25-11-2008 à 22:02:52  profilanswer
 

foutre de a écrit :

Je peux vérifier certains aspects de la géométrie, de la physique des corps chez moi, mais s'il me faut un calculateur géant ou un scanner à tube avec emploi de traceurs radioactifs inaccessibles à ma libre expérimentation, je considère que ces savoirs dépassent ce que je puis reconnaître comme objectifs.

 

Il est en général impossible de vérifier pleinement les conditions physiques de l'objectivité, car elles dépassent nécessairement ce qu'il est possible de re-connaître. On peut repousser cette limite par une souffrance, par une descente dans la complexité (et la complexité ne permet pas un accès aussi généralisé qu'un microscope électronique) mais même après cette descente, il est in fine nécessaire de faire confiance à la réalité. Cette confiance nécessaire ne doit pas s'assimiler à mon sens à un fait d'autorité, il s'agit d'une certitude qui provient plus généralement de l'universalité de notre expérience de la rationnalité du réel : si nous pensons, si la raison existe, si l'expérience existe, c'est qu'on doit assurément faire confiance à la réalité et d'autant plus pour nous apprendre ce qui est objectif. Si on accepte ce passage de témoin fondamental, on doit également accepter qu'il y ait d'autres intermédiaires.


Message édité par xantox le 25-11-2008 à 22:08:47

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-- Parcours Etranges : Physique, Calcul, Philosophie
n°16830365
foutre de
Posté le 25-11-2008 à 23:09:38  profilanswer
 

le souci m'est justement le passage par témoin interposé, qui en matière de médecine aussi bien que de chimie moléculaire expérimentale, est en état de dépendance industrielle.
Le caractère prescriptif des données scientifiques transmises dans l'enseignement (aussi bien en agronomie : on est sous dépendance ministérielle, et donc : mécanisation et usage d'intran sont au programme, en amont) me rend tout cela très suspect.

 

Mais la réalité, pas de souci, j'ai confiance... le réel peut bien venir me prendre par derrière.
La question porte sur la transmission : je lis Nietzsche, ce qu'il énonce sur les valeurs, je puis l'expérimenter dès la lecture ; si je lis Luminet sur les trous noirs, à part son autorité, qu'est-ce que la transmission a de différent par rapport au texte biblique : je n'expérimente rien, j'emmagasine du récit.

 

mais je suis content de vos quelques lignes, même s'il m'a fallu avancer des sottises pour vous faire apparaître...

 

je vais pouvoir dormir satisfait :jap: ( c'est bien cette histoire de catabase dans la complexité, je vais en nourrir mes minutes suivantes avec délectation)

Message cité 1 fois
Message édité par foutre de le 25-11-2008 à 23:12:01

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16834534
neojousous
Posté le 26-11-2008 à 13:12:24  profilanswer
 

foutre de :
J'essayerai de te communiquer de temps en temps ce qui fait briller mes yeux ;)
Pour l'europanalyse, je pense pas pouvoir m'y mettre à fond, mais essayer de comprendre un peu, si bien sûr. Je trouve la phénoménologie de Husserl intéressante, après ça m'intéresse moins. Mais j'avais trouvé ce que j'avais compris de la non-philosophie intéressant, alors pourquoi pas l'europanalyse ?
 
rahsaan : je crois que le dialogue est difficilement possible entre nous à ce niveau métaphilosophique, je remarque que tu ne prends pas acte de ce que j'explique, et que tu ne remet pas en cause ta perspective hegelienne (comment peux-tu avoir du mal avec l'idée de se positionner dans un débat, alors que tu adoptes des présupposés hegeliens massifs sans les remettre en cause ?). Je trouve vos railleries sur la téléportation largement stupides et non argumentés. Notamment, je remarque qu'après avoir expliqué que les expériences de pensée ne sont pas un trait essentiel de la philo analytique, je lis de multiples "les anglais délirent" etc... Enfin, au moins je ne parle pas dans le vide, ça vous donne un objet de rigolade. Et je vous en veux pas, c'est une pratique que je connais : on vient de bastonner un continental qui s'est aventuré seul devant la fac tout à l'heure (jambes cassées, et on lui a piqué son casse-croûte). Je blague, cela va sans dire (mais cela va mieux en le disant). ;)
Enfin bon, ça m'empêchera pas de vous faire remarquer certains trucs de temps en temps, histoire de filer quelques grilles de lectures originales à foutre de (peut-être faire briller un jour tes yeux, qui sait?), et à mieux armer rahsaan dans ses critiques (incroyablement remplies de préjugés) sur la philo analytique (qui a quand même la rare prétention de s'intéresser à ce qu'elle est, ce qui n'est pas le cas de tous les continentaux). Comme le dit Bourdieu, les structures nous laisse une toute petite marge de manœuvre, à nous de l'utiliser pour faire ce qu'on croit juste. (à ce propos je viens de lire Sur la télévision, vraiment génial comme petit bouquin).

n°16834615
rahsaan
Posté le 26-11-2008 à 13:19:42  profilanswer
 

Je ne cherche surtout pas a te décourager d intervenir ; au contraire, tout ce que tu écris sur des analyses de philo analytique m intéressent et je les lis de près. ;)
 
EDIT
Saleté de clavier, les apostrophes ne marchent plus. :o


Message édité par rahsaan le 26-11-2008 à 13:20:18

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n°16834915
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 26-11-2008 à 13:51:26  profilanswer
 

foutre de a écrit :

Badiou fait remarquer que leur disjonction fondamentale réside dans le fait que Deleuze considère la mort comme un évènement. ce que Badiou refuse.
Il faudrait fouiller dans "La clameur de l'être" pour retrouver le passage, mais je ne l'ai pas chez moi


 
   "Il en résulte que cette philosophie de la vie est essentiellement, tout comme le stoïcisme [...], une philosophie de la mort. Car si l'événement de pensée est le pouvoir ascétique de me laisser choisir ( c'est la forme deleuzienne du destin) et d'être porté, en tant qu'automate purifié, là où l'exige l'hybris; si donc la pensée existe comme fracture de mon actualité, dissipation de ma limite; mais si en même temps cette actualité et cette limite sont dans leur être de même étoffe que ce qui les fracture ou les outrepasse (puisque, en définitive, il n'y a que l'Un-tout); si donc la puissante vie inorganique est le fond aussi bien de ce qui me dispose dans ma limite que de ce qui me convoque, pour autant que j'en ai conquis le pouvoir, à l'outrepasser; alors l'événement de pensée a pour métaphore le mourir, comme moment immanent de la vie. Car la mort est par excellence ce qui est à la fois dans le rapport le plus intime avec l'individu qu'elle affecte, et dans une totale impersonnalité ou extériorité par rapport à lui. En ce sens, elle est la pensée, puisque penser est justement venir ascétiquement au point où l'individu est transi par l'extériorité impersonnelle, qui est aussi bien son être authentique.  
 
   Cette identité du penser et du mourir se dit dans un véritable cantique à la mort, où Deleuze se glisse sans effort dans la trace de Blanchçot. Il exalte "le point [...] où l'impersonnalité du mourir ne marque plus seulement le moment où je me perds hors de moi, mais le moment où la mort se perd en elle-même, et la figure que prend la vie la plus singulière pour se substituer à moi" (L.S. , 179)." (A. Badiou, Deleuze "le clameur de l'Etre", Hachette, 1997)
 
 
C'est tout ce que j'ai trouvé concernant la mort chez Deleuze.


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A pédant, pédant et demi. Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec ; je l'extermine.
n°16834973
rahsaan
Posté le 26-11-2008 à 13:56:25  profilanswer
 

Salut  :hello: Ça faisait un bail. :)
 
...
 
Ce texte de Badiou met bien en lumière de nombreux contre-sens qu’il commet sur Deleuze :o (l’être ? l’Un-Tout ? le destin ? l’automate purifié ?? la mort comme métaphore de la pensée ???...)
 
Rien que le titre du livre est un contre-sens complet : chez Deleuze, il n’y a ni clameur ni Être. Il y a bien plutôt l’imperceptibilité comme limite extrême du devenir : le devenir-imperceptible.


Message édité par rahsaan le 26-11-2008 à 14:11:34

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n°16835023
pascal75
Posté le 26-11-2008 à 14:02:07  profilanswer
 

daniel_levrai a écrit :


 
 
 
C'est tout ce que j'ai trouvé concernant la mort chez Deleuze.


Je trouve assez contournée cette explication de Badiou. Ce que j'en sais de mon côté, et que tu dois savoir aussi, c'est qu'en ce qui concerne la mort, Deleuze est spinoziste. Il considère que la mort est toujours le résultat d'une rencontre extrinsèque qui décompose les rapports du corps. Ca veut dire extériorité radicale de la mort et de la vie.  


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n°16835654
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 26-11-2008 à 14:56:44  profilanswer
 

Oui, ça fait un bail. Salut à tous. L'interrogation de Foutre de a suscité l'envie  chez moi de lire ce livre de Badiou. Je crois qu'il ne faut pas prendre la vision de Badiou sur Deleuze avec dédain. Il a fait un travail interessant d'histoire de la philosophie en explicitant la manière qu'a Deleuze de reprendre à son compte des philosophes (Spinoza,Hume, Nietzsche), des écrivains ( Proust, Sacher Masoch), des artistes (Bacon) ou d'un intellectuel contemporain (Foucault). C'est précieux. Ce livre de Badiou tente de recadrer dans un cours de métaphysique la place que pourrait y occuper Deleuze. Philosophie de l'Un ? Identité de l'Etre et de la Pensée ? Hasard et nécessité ?  
 
J'ai trouvé plutôt surprenante l'intervention de foutre de concernant la bonne foi inhérente à la diffusion du savoir scientifique. Désolé d'arriver avec des considérations psychologisantes mais n'y a-t-il pas derrière cette critique une agressivité larvée en réaction de la position désobligeante à laquelle nous sommes assignée dès lors que nous n'avons pas droit de participer directement à l'acte de la découverte scientifique ? Je mets très volontier mon esprit critique entre parenthèse lorsqu'il s'agit d'accepter l'autorité du CERN - j'ai récemment lu le contenu du site internet donnant quelques sympathiques mais pratiquement incompréhensibles explications sur le fonctionnement du nouvel accélérateur de particules. Il s'agit, sans doute, du problème plus général de l'autorité. Qu'est ce qui fait autorité ? Qui doit-on suivre ? Puis-je, pour suivre l'injonction de Kant, constamment appliquer la devise sapere aude dans le contexte scientifique actuel ? (question subsidiaire : Y a-t-il un antichrist dans la salle pour terminer la dissertation ?)

Message cité 1 fois
Message édité par daniel_levrai le 26-11-2008 à 14:58:21

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A pédant, pédant et demi. Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec ; je l'extermine.
n°16835810
xantox
Posté le 26-11-2008 à 15:12:09  profilanswer
 

foutre de a écrit :

le souci m'est justement le passage par témoin interposé, qui en matière de médecine aussi bien que de chimie moléculaire expérimentale, est en état de dépendance industrielle. Le caractère prescriptif des données scientifiques transmises dans l'enseignement (aussi bien en agronomie : on est sous dépendance ministérielle, et donc : mécanisation et usage d'intran sont au programme, en amont) me rend tout cela très suspect. [..] La question porte sur la transmission : je lis Nietzsche, ce qu'il énonce sur les valeurs, je puis l'expérimenter dès la lecture ; si je lis Luminet sur les trous noirs, à part son autorité, qu'est-ce que la transmission a de différent par rapport au texte biblique : je n'expérimente rien, j'emmagasine du récit.

 

Oui, il y a plusieurs trappes difficilement évitables. La vulgarisation des sciences est effectivement un récit voire une mythologie. C'est utile quand c'est bien fait (mieux vaut Luminet que Hollywood), car ça fait appel à l'imagination, sans être une pratique scientifique. La pédagogie des sciences est effectivement souvent catastrophique, il faudrait mettre le feu à un grand nombre de textes - pour ne parler que de textes, qui ne facilitent pas cette possibilité de reparcourir soi même tout le raisonnement qui a conduit aux conclusions principales de la théorie. Mais au délà de ces trappes la pratique des sciences est précisement fondée par le rejet de toute autorité - y compris celle de sa propre intuition. C'est en ne faisant confiance qu'aux faits et au raisonnement mathématique sur les faits à vérifier par d'autres faits qu'on voit émerger des concepts plus étonnants que ceux d'un bestiaire du moyen age.


Message édité par xantox le 26-11-2008 à 15:17:50

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-- Parcours Etranges : Physique, Calcul, Philosophie
n°16836300
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 26-11-2008 à 16:04:47  profilanswer
 

Je pense que la vulgarisation scientifique a son public et qu'il s'agit d'une activité journalistique plutôt sympathique. Il ne s'agit pas tant d'exalter le caractère imprécis et par conséquent faux de la tentative non scientifique d'expliquer la science ou de se river aux faits, réputés totalement incontournables et intouchables, d'une manière trop scolaire mais de poser la question de l'accès à la connaissance par ses propres moyens.


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A pédant, pédant et demi. Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec ; je l'extermine.
n°16836654
foutre de
Posté le 26-11-2008 à 16:41:04  profilanswer
 

oulah il s'est passé beaucoup de choses !

 

déjà merci pour ce texte de Badiou. C'est un peu abrupt à digérer sans échauffement et ce n'est pas valorisant par rapport à ce qu'on donne à lire ici d'habitude ; je me sens rouiller à côté de tant d'intensité d'un coup.
Je crois en effet que la tentative de Badiou est largement intéressante, très précise sur bien des aspects et pour le coup, je trouve Rahsaan trop rapide : il y a bien de l'être chez Deleuze et il est pensée dans son univocité à partir de Duns Scott ; je crois qu'on s'attache un peu trop à des étapes partielles du vocabulaire de deleuze (le devenir imperceptible, c'est Mille Plateaux il me semble, pas tout Deleuze) et que ce que Deleuze redit de Spinoza ne suffit pas à se garantir de ce qu'il pensait : Il y a dans Différence et répétition des passages notables sur la mort et l'apprentissage, sur la mort comme pulsion intrinsèque à la vie (qui devient par la suite la figure du corps sans organe) et il me semble un peu simple de renvoyer à l'extérieur simple la mort chez un penseur de la différence ; quant à l'Un-tout, Deleuze y a recours à la fin de sa carrière dans ses échanges avec Laruelle, et depuis l'univocité de l'être et le problème de l'expression chez Spinoza, Cet Un -tout est un concept opératoire régulièrement sollicité.
Je crois que s'arrêter aux mots "clameur" et "être" pour écarter une lecture, c'est un peu rapide et s'en tenir trop strictement à la période pop guattarisée de l'oeuvre et à la terminologie en usage pendant cette séquence du développement de sa pensée. J'avancerais que ce que j'ai pu lire sur Deleuze à ce jour est rarement de très haute qualité : si j'écarte Laruelle, qui est plutôt un prolongateur qu'un commentateur, alliez et badiou me semblent avec Véronique Bergen les seules personnes dont la lecture m'ait apportée quelque chose qui ne soit pas de la soupe.

 

En tout cas merci beaucoup pour cette citation précise Daniel ; je ne pouvais pas rêver mieux. On devrait d'ailleurs citer beaucoup plus sur ce topic, ça nous ferait le plus grand bien [:coockie_jr]

 


Par ailleurs, daniel, pardon d'avoir donné l'impression d'avoir des humeurs psychologisantes concernant ma mise à l'écart de la science. C'est moins un chagrin d'orgueil qu'un souci politique (et ça ne va pas sans un peu de réclamation de quelques comptes de mauvaise humeur). ça n'a rien à voir avec du mépris pour la vulgarisation, je suis le premier à adorer hawking, reeves, luminet, Gleick... C'est une dubitation sincère devant l'objectivité invoquée des savoirs, qui me semblent non seulement être des savoirs de caste qui ont confisqué les argumentaires rationalistes d'autres époques (un peu comme la théologie médiévale a confisquer l'expérience chrétienne), mais en plus qui, à voir ce qu'il en résulte dans l'intelligence des étudiants qui y sont formés, aboutit à du suivisme et certainement pas à de la réflexion. Mais la science est devenue surtout fonctionnaire de l'industrie, ce qui explique la petite amertume dont j'ai témoignée (c'était juste un baillement d'ennui devant le spectacle de l'époque ; et je sais quand je baille, on voit souvent mes dents... [:warpcoil] )

 

et puis y a pas, dans un classement personnelle, l'épistémologie me semble bien loin derrière l'éthique, l'ontologie, l'esthétique... là encore je me demande si la philo n'y devient pas fonctionnaire de la science elle-même fonctionnaire de l'industrie elle-même l'outil du capitalisme lui-même le visage qu'a pris le pouvoir au tournant du 18eme... etc. [:hephaestos]

Message cité 2 fois
Message édité par foutre de le 26-11-2008 à 16:42:32

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16836798
rahsaan
Posté le 26-11-2008 à 16:59:31  profilanswer
 

foutre de a écrit :

J'avancerais que ce que j'ai pu lire sur Deleuze à ce jour est rarement de très haute qualité : si j'écarte Laruelle, qui est plutôt un prolongateur qu'un commentateur, alliez et badiou me semblent avec Véronique Bergen les seules personnes dont la lecture m'ait apportée quelque chose qui ne soit pas de la soupe.


 
Alors va vite lire Zourabichvili ! :D
 


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°16836886
pascal75
Posté le 26-11-2008 à 17:10:11  profilanswer
 

foutre de a écrit :

Il y a dans Différence et répétition des passages notables sur la mort et l'apprentissage, sur la mort comme pulsion intrinsèque à la vie (qui devient par la suite la figure du corps sans organe)  


 
Tu peux dire à quel endroit ? Je serais quand même étonné qu'il puisse, en tant que spinozien, penser un truc pareil. Dire par ailleurs que ça devient la figure du CSO, alors là, je te suis pas du tout. Mais je pars au boulot :p


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GAFA  We are stardust Billion year old carbon We are golden
n°16836934
foutre de
Posté le 26-11-2008 à 17:15:53  profilanswer
 

rahsaan a écrit :


 
Alors va vite lire Zourabichvili ! :D
 


je l'ai entendu en conférence, ça ne m'a pas donné envie du tout : que du déjà lu, vu, su. rien de neuf pour moi, juste un synthèse de choses sans perspectives nouvelles ni problématiques de fond. Je sais que je dois aller feuilleter depuis que tu en parles, mais j'ai du mal à être convaincu.
SI TU AS QUELQUES BEAUX PASSAGES A NOUS CITER :ange:


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16837017
rahsaan
Posté le 26-11-2008 à 17:25:44  profilanswer
 

J'ai pas son Vocabulaire de Deleuze sous la main.  
Mais ce qu'il dit est toujours clair, précis, intelligent. Il rend Deleuze plus facile d'accès et il donne envie d'aller le lire, en saisissant bien ses lignes de questionnement les plus essentielles. Il ne trahit pas le sens du texte parce qu'il n'y plaque pas de significations et des concepts étrangers. Il rend juste les livres de Deleuze plus facilement lisibles parce qu'il sait les prendre littéralement et en ainsi restitue la force.  
 
Je ne sais pas bien comment dire !  
Mais sa conférence sur la littéralité dans l'Anti-Oedipe montre vraiment quel esprit brillant il a été, trop peu de temps hélas.

Message cité 1 fois
Message édité par rahsaan le 26-11-2008 à 17:32:20

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n°16837037
foutre de
Posté le 26-11-2008 à 17:27:43  profilanswer
 

pascal75 a écrit :

 

Tu peux dire à quel endroit ? Je serais quand même étonné qu'il puisse, en tant que spinozien, penser un truc pareil. Dire par ailleurs que ça devient la figure du CSO, alors là, je te suis pas du tout. Mais je pars au boulot :p


Désolé, je suis très mauvais à retrouver les passages et comme je bivouaque, ma bibliothèque est partiellement en cartons : C'est le cas de Différép.
Mais comme il convoque Freud et sa théorie de la pulsion de mort (et que par définition une pulsion est interne et est une manifestation vitale...) je ne vois rien de surprenant à cela. Quant à cette expression : "en tant que spinozien", je la trouve pas très... :sweat:
pour le passage de la pulsion de mort au corps sans organe, il me semble que j'ai entendu Zourabichvili lui-même l'évoquer. Il me semble que c'est une façon de convoquer le fond a-thétique, a-représentationnel sur lequel s'organise la distribution des forces.
Mais, bon me suivre là dessus, c'est pas fort utile ; très peu de gens s'intéressent à la continuité entre L'Anti oedipe et ce qui l'a précédé, je comprends que ça passe pour des détails

 

J'ai au moins une citation en réserve :

Citation :

Le mouvement du nageur ne ressemble pas au mouvement de la vague ; et précisément, les mouvements du maître-nageur que nous reproduisons sur le sable ne sont rien par rapport aux mouvements de la vague que nous n’apprenons à parer qu’en les saisissant pratiquement comme des signes. C’est pourquoi il est si difficile de dire comment quelqu’un apprend : il y a une familiarité pratique, innée ou acquise, avec les signes, qui fait de toute éducation quelque chose d’amoureux, mais aussi de mortel. Nous n’apprenons rien avec celui qui nous dit fais comme moi. Nos seuls maîtres sont ceux qui nous disent « fais avec moi », et qui, au lieu de proposer des gestes à reproduire, surent émettre des signes à développer dans l’hétérogène. En d’autres termes, il n’y a pas d’idéo-motricité, mais seulement de la sensorio-motricité. Quand le corps conjugue de ses points remarquables avec ceux de la vague, il noue le principe de la répétition qui n’est pas celle du Même, mais qui comprends l’Autre, qui comprend la différence, d’une vague et d’un geste à l’autre, et qui transporte cette différence dans l’espace répétitif ainsi constitué. Apprendre, c’est bien constituer cet espace de la rencontre avec des signes, où les points remarquables se reprennent les uns les autres, et où la répétition se forme en même temps qu’elle se déguise. Et il y a toujours des images de mort dans l’apprentissage, à la faveur de l’hétérogénéité qu’il développe, aux limites de l’espace qu’il crée. Perdu dans le lointain, le signe est mortel ; et aussi quand il nous frappe de plein fouet. Œdipe reçoit le signe une fois de trop loin, une fois de trop près ; et entre les deux, se tisse une terrible répétition du crime.

 


10 fées rances errent et pètent ici, on ?


Message édité par foutre de le 26-11-2008 à 17:30:00

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16837080
foutre de
Posté le 26-11-2008 à 17:32:31  profilanswer
 

et puis comme j'ai dit qu'il serait bon qu'on citât de ce côté-ci du monde, j'en ai aussi une jolie de Roland :

 

« Parler d’une œuvre expose en effet à verser dans une parole nulle, soit bavardage, soit silence, ou dans une parole réifiante qui immobilise sous une lettre ultime le signifié qu’elle croit avoir trouvé. En critique, la parole juste n’est possible que si la responsabilité de « l’interprète » envers l’œuvre s’identifie à la responsabilité du critique envers sa propre parole. »

 

Roland Barthes, Critique et vérité, 1966.

Message cité 1 fois
Message édité par foutre de le 26-11-2008 à 17:47:10

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16837116
rahsaan
Posté le 26-11-2008 à 17:35:31  profilanswer
 

C'est vraiment bien comme livre, Critique et vérité.
Barthes passe un grand coup de balai dans la critique littéraire. C'est même un peu le nettoyage des écuries d'Augias, mais c'est salutaire.


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n°16837190
foutre de
Posté le 26-11-2008 à 17:45:39  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

Il ne trahit pas le sens du texte parce qu'il n'y plaque pas de significations et des concepts étrangers.

mouai, non seulement je trouve que c'est un peu xénophobe comme position, mais en plus le rapport de Deleuze à la trahison laisserait attendre plus de délicatesse, non ?
enfin, je vais réécouter cette conférence pour voir si mon impression a changé mais je doute que ça aille plus loin qu'un résumé de lecture ; c'est ce que c'était dans mon souvenir


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16837237
rahsaan
Posté le 26-11-2008 à 17:51:24  profilanswer
 

Sur le passage de l'apprentissage et de la vague : j'ai l'impression que cela confirme une extériorité profonde de la vie et de la mort, la mort comme limite de la vie : non pas seulement la fin biologique qui nous attend, mais la mort qui peut toujours me surprendre.  
Foucault a montré la portée philosophique de Bichat : si la vie est l'ensemble des forces qui résistent à la mort, cela signifie qu'il n'y a pas que la mort comme cessation de la vie, mais des morts partielles, qui adviennent au cours de la vie, et contre lesquelles il faut vivre. Bichat désubstantialise la mort.  
 
C'est la ligne de mort, concept qui, dans Mille Plateaux, se substitue à celui de pulsion de mort (qui était convoquée dans D&F comme motif de répétition -la pulsion étant pour Deleuze et Guattari étant encore trop anthropomorphique et subjectiviste ; Deleuze dit même que c'est une notion ridicule, et il le dit en un sens spinoziste : il veut dire que la vie ne tend pas à la mort, mais peut la rencontrer ; d'où la prudence à inventer quand on s'engage dans un devenir. Or, nous sommes tous pris dans des devenirs ("c'est quoi tes devenirs ?" )  
La page Wikipedia sur le CsO essaie de faire le point sur les différentes facettes de cette notion : http://fr.wikipedia.org/wiki/Corps-sans-organes
 
Ce qui est sûr, c'est que le CsO s'oppose moins aux organes qu'à l'organisation du corps. Mais une expérimentation vitale ne va jamais sans risque et peut mal tourner (le processus schizo qui s'effondre et produit un schizophrène).  
 
Deleuze dit, dans Spinoza, philosophie pratique (je crois) que la mort est aussi bien extérieure à la vie mais qu'elle en monte de l'intérieur. En fait, il faudrait voir comment il reprend la position de ce problème à partir de Sartre (la mort fait-elle partie de mon être ? est-elle accidentelle, contingente ou bien est-elle inhérente à l'existence ? C'est la question de l'être-pour-la-mort).  
La réponde deleuzienne semble quand même inspirée de Spinoza : la méditation du philosophie est méditation de la vie, non de la mort. Le philosophie ne nous apprend pas comment subir le déchirement, le pouvoir du négatif, l'aliénation à soi pour atteindre une unité supérieure (la dialectique comme suicide intérieur). Le philosophe nous aide à produire une vie plus haute, à vivre plus intensément, et il ne faut pas en ignorer les dangers.
 
C'est cela que Badiou ne dit pas, pour dire autre chose, qui est peut-être du Badiou, mais pas du Deleuze.


Message édité par rahsaan le 26-11-2008 à 18:04:47

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n°16837247
rahsaan
Posté le 26-11-2008 à 17:52:49  profilanswer
 

foutre de a écrit :

mouai, non seulement je trouve que c'est un peu xénophobe comme position


 
J'ai dit des concepts et des idées étrangères au texte !  
 
Cela veut juste dire qu'il est inutile d'ajouter au texte de Deleuze, ou d'un auteur en général, des entités qui n'y sont pas.


Message édité par rahsaan le 26-11-2008 à 17:54:49

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n°16837400
foutre de
Posté le 26-11-2008 à 18:08:53  profilanswer
 

Pour le CsO, c'est bien ça je pense : une anti-production, "la déliaison comme puissance paradoxale de lien". C'est cette fonction inévitable dans le désir que Deleuze pense à partir de Freud dans sa première période. C'est une époque où il est moins dans un processus d'insulte et de provocation ; c'est sa thèse, il est encore poli avec ses prédécesseurs, il essaie de penser avec le matériel qui lui est fourni sans tout bazarder parce qu'il doit se construire avant de détruire les autres (généalogie de la machine de guerre)
 
Quant à savoir s'il est inutile de faire dialoguer les concepts deleuziens avec d'autres pour générer une compréhension qui vaille... en tout cas c'est bien de xénophobie conceptuelle que je parlais, nous nous sommes bien compris, petit puriste, va [:kleia]


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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16837437
rahsaan
Posté le 26-11-2008 à 18:14:37  profilanswer
 

Non mais, Deleuze est bien le premier à parler des rencontres et à vouloir les provoquer. Pour autant, toutes les rencontres ne se valent pas, et les termes qu'emploient Badiou ne sont pas les bons, à mon avis. Ils sont une régression en-deça de ce que Deleuze voulait atteindre.


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n°16837769
foutre de
Posté le 26-11-2008 à 19:05:30  profilanswer
 

Je viens de retrouver « Différence des répétitions » dans un tiroir ; j'y retrouve souligné ceci :

  

« Éros et Thanatos se distinguent en ceci qu'Éros doit être répété, ne peut-être vécu que dans la répétition, mais que Thanatos (comme principe transcendantal) est ce qui donne la répétition à Éros, ce qui soumet éros à la répétition. Seul un tel point de vue est capable de nous faire avancer dans les problèmes obscurs de l'origine du refoulement, de sa nature, de ses causes et des termes exacts sur lesquels il porte. »
Page 29

 


Je passe quelques pages.

 

Le temps vide hors de ses gonds, avec son ordre formel et statique rigoureux, son ensemble écrasant, sa série irréversible, est exactement l'instinct de mort. L'instinct de mort n'entre pas dans un cycle avec Eros, il n'en est nullement complémentaire ou antagoniste, il n'en est symétrique en aucune façon, mais témoigne d'une tout autre synthèse. À la corrélation d'Éros et de Mnémosyne, se substitue celle d'un moi narcissique sans mémoire, grand amnésique, et d'un instinct de mort sans amour, désexualisé. Le moi narcissique n'a plus qu'un corps mort, il a perdu le corps en même temps que les objets. C'est à travers l'instinct de mort qu'il se réfléchit dans le moi idéal, et pressent sa fin dans le surmoi, comme en deux morceaux du Je fêlé.  [...]»
page 147

 


« Mais en vérité la structure de l'inconscient n'est pas conflictuelle, oppositionnelle ou de contradiction, elle est questionnante et problématisante. La répétition n'est pas davantage puissance brute et nue, par-delà des déguisements qui viendraient l'affecter secondairement comme autant de variantes ; elle se tisse au contraire dans le déguisement, dans le déplacement comme éléments constitutifs auxquels elle ne pré-existe pas. La mort n'apparaît pas dans le modèle objectif d'une matière indifférente inanimée, à laquelle le vivant « reviendrait » ;
elle est présente dans le vivant, comme expérience subjective et différenciée pourvue d'un prototype. Elle ne répond pas à un état de matière, elle correspond au contraire à une pure forme ayant abjuré toute matière -- la forme vide du temps. [...] C'est que la mort ne se réduit pas à la négation, ni au négatif d'opposition ni au négatif de limitation. Ce n'est ni la limitation de la vie mortelle par la matière, ni l'opposition d'une vie immortelle avec la matière, qui donnent à la mort son prototype. La mort est plutôt la forme dernière du problématique, la source des problèmes et des questions, la marque de leur permanence par-dessus toute réponse, le Où et Quand ?  qui désigne ce (non)-être ou tout affirmation s'alimente.»

 

Suivent des considérations sur la lecture de Blanchot. Nous sommes à la page 148.

 

« Nous ne voyons donc aucune raison pour poser un instinct de mort qui se distinguerait d'Éros, soit par une différence de nature entre deux forces, soit par une différence de rythme ou d'amplitude entre deux mouvements. Dans les deux cas, la différence serait déjà donnée, et Thanatos indépendant. Il nous semble, au contraire, que Thanatos se confond entièrement avec la désexualisation d'Éros, avec la formation de cette énergie neutre et déplaçable dont parle Freud.»
page 149

 


«C'est à ces trois synthèses qu'il faut revenir, comme constitutives de l'inconscient. Elles correspondent aux figures de la répétition, telles qu'elles apparaissent dans l'oeuvre d'un grand romancier : le lien, la cordelette toujours renouvelée ; la tache sur le mur, toujours déplacée ; la gomme, toujours effacée. La répétition-lien, la répétition-tache, la répétition-gomme : les trois au-delà du principe de plaisir. La première synthèse exprime la fondation du temps sur le présent vivant, fondation qui donne au plaisir sa valeur de principe empirique en général, auquel est soumis le contenu de la vie psychique dans le Ça. La seconde synthèse exprime le fondement du temps par un passé pur, fondement qui conditionne l'application du principe de plaisir au contenu du Moi. Mais la troisième synthèse désigne le sans-fond, où le fondement lui-même nous précipite : Thanatos est bien découvert en troisième comme ce sans-fond par-delà le fondement d'Éros et la fondation d'Habitus.
page 151

 

Suivent des considérations sur Simondon qui amènent Deleuze à formuler le concept de "Dispars".

 

Je n'ai relevé que des passages que j'avais soulignés il y a quelques années, il y a fort à parier que ceux qui se donneraient la peine d'aller y relire trouveraient d'autres occurrences de propos approchants.

 

On trouve donc dans le texte de Deleuze les éléments qu'évoque Badiou, qui n'importe rien de particulier et travaille en effet sur la relation qu'entretiennent la mort et la pensée chez Deleuze, notamment en tant que pensée de l'inconscient et de la répétition.
On trouve également l'énoncé littéral de la mort qui ne s'oppose pas à la vie et qui n'en est pas l'extériorité, en dépit de profession de foi Spinozienne affirmée dès cette époque dans sa thèse secondaire.

 

Les deleuziens du topic  nous ferons donc grâce de nous demander les références de l'Un-tout, et se feront la violence de bien vouloir croire que quelqu'un comme Badiou, avec les positions duquel bien sûr personne n'est obligé de se sentir en affinité, a au moins l'envergure de ne pas fantasmer le texte deleuzien mais de le connaître en détail et d'y relever des choses tout à fait précises et articulées à des problématiques spécifiques.

 

Articuler des problématiques n'est justement pas de la même nature que faire un commentaire de texte, ce que se contente de faire Zourabichvili dans la conférence que je viens de réécouter, sans aucune imagination, sans envergure, avec un art consommé de la périphrase et du psittacisme qui n'apporte rien de nouveau à la compréhension des enjeux du travail deleuzien mais se contente simplement d'en répéter les formulations (pas même les possibilités) ; bref rien de brillant, si tant est que « brillant» pour moi s'applique plus à quelqu'un comme Roland Barthes qu'à un exposé digne au mieux d'une classe de prépa.
Badiou, lui, ne parle peut-être pas que de Deleuze, parle peut-être un peu trop de lui-même, mais au moins, en coordonnant ce qui les distingue, voire ce qui les oppose, nous donne au moins à penser Deleuze sous un angle que nous ne connaissions pas déjà.
Et donner à penser Deleuze, ça vaut bien le rendre "plus facilement lisible"


Message édité par foutre de le 26-11-2008 à 19:32:37

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16838189
foutre de
Posté le 26-11-2008 à 19:57:21  profilanswer
 

comme je ne suis pas (qu')un mécréant, je vous envoie quand même lire Véronique bergen qui répond de Deleuze face à Badiou dans un article où elle a la courtoisie de ne pas ignorer laruelle :

 

http://books.google.fr/books?id=Vx [...] t#PPA21,M1

 

et aussi, comble pour votre bonheur : une conférence à écouter, par la même Madame

Message cité 2 fois
Message édité par foutre de le 26-11-2008 à 21:19:41

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°16838298
rahsaan
Posté le 26-11-2008 à 20:11:24  profilanswer
 

Les passages que tu cites de D&F correspondent en effet bien à ce que Badiou évoque dans l'extrait de la Clameur de l'Être que Daniel_Levrai citait plus haut.  
Seulement, je crois que cela met encore mieux en valeur la façon biaisée, à mon avis fausse, selon laquelle Badiou aborde Deleuze, qui paraît rendre partiellement compte de ses propos sur la mort, mais avec un vocabulaire (j'ai l'impression) heideggerien (être transi, l'être authentique, se choisir, le destin etc.) qui est de trop -d'une part, et -d'autre part, qui a des formulations ambiguës ("une philosophie de la vie [qui est aussi] une philosophie de la mort" ) ; de sorte qu'il faut y lire non Deleuze, mais bien la philosophie badiousienne, inspirée de Heidegger, avec cette opposition du cours ordinaire des choses, par opposition à l'évènement de Vérité (Zizek reprend cette idée de l'Evènement auquel il faut être fidèle).  
B. réintroduit de la métaphysique ("heideggerienne" ) là où Deleuze l'avait chassée. C'est juste, à mon sens, que Deleuze en dit moins que ce que ne lui en fait dire Badiou, comme le montre les extraits que Daniel nous propose.  
 
J'insisterais surtout sur cette proposition : "mais si en même temps cette actualité et cette limite sont dans leur être de même étoffe que ce qui les fracture ou les outrepasse (puisque, en définitive, il n'y a que l'Un-tout)".
La notion d'Un-Tout est de trop ici. Je comprends qu'elle séduise, laruelliennement parlant, mais elle est de trop dans la lecture de Deleuze. Puisque l'actualité et la limite ne sont pas, justement, de la "même étoffe" que ce qui les fracture ou les outrepasse, du fait même qu'il n'y a pas d'Un-Tout pour Deleuze.  
Aussi Deleuze n'a-t-il pas besoin de parler d'un être authentique que nous serions, tel le Dasein résolu de Heidegger, parce que nous ne répondons à aucun appel, nous ne sommes pas transis par un Être qui se révélerait soudain à nous. L'usage de la pulsion de mort a justement pour fonction de faire éclater un tel schéma "ontologique".  
 
D. suggère d'ailleurs poliment dans Qu'est-ce que la philosophie ? que Badiou en est revenu à une philosophie de la transcendance de l'Etre.  
L'extrait de la Clameur de l'Etre le confirme, de même que la suite de sa philosophie.

Message cité 2 fois
Message édité par rahsaan le 26-11-2008 à 20:36:33

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n°16838327
rahsaan
Posté le 26-11-2008 à 20:14:32  profilanswer
 

foutre de a écrit :

comme je ne suis pas (qu')un mécréant, je vous envoie quand même lire Véronique bergem qui répond de Deleuze face à Badiou dans un article où elle a la courtoisie de ne pas ignorer laruelle :
 
http://books.google.fr/books?id=Vx [...] t#PPA21,M1
 
et aussi, comble pour votre bonheur : une conférence à écouter, par la même Madame


 
Je me réserve de lire ça demain. Au moins, cela m'obligera à me mettre les idées au clair sur ces trois synthèses du temps sur lesquelles j'étais vite passé.  
Merci pour ces liens. ;)


Message édité par rahsaan le 26-11-2008 à 20:14:45

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n°16838666
foutre de
Posté le 26-11-2008 à 20:49:51  profilanswer
 

rahsaan a écrit :

La notion d'Un-Tout est de trop ici. Je comprends qu'elle séduise, laruelliennement parlant, mais elle est de trop dans la lecture de Deleuze.


 
soyons clair puisque tu sembles confondre malgré des propos répétés de Alcyon36 : c'est Deleuze qui parle d'Un-tout, notamment à propos de Spinoza, et Laruelle qui lui répond qu'il n'a rien compris et que l'Un-tout n'a rien à voir avec ce dont parle la non-philosophie


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