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Quels sont pour vous les trois livres de philo à lire pour un honnête homme ?


 
15.4 %
 273 votes
1.  "La république" de Platon
 
 
6.7 %
 119 votes
2.  "La métaphysique" d'Aristote
 
 
15.7 %
 279 votes
3.  "l'Ethique" de Spinoza
 
 
1.5 %
    27 votes
4.  "Essai de théodicée" de Leibniz
 
 
15.0 %
 266 votes
5.  "Critique de la raison pure" de Kant
 
 
17.8 %
 315 votes
6.  "Par delà le bien et le mal" de Nietzsche
 
 
5.9 %
 105 votes
7.  "L'évolution créatrice" de Bergson
 
 
6.4 %
 113 votes
8.  "Etre et temps" d'Heidegger
 
 
7.5 %
 133 votes
9.  "Qu'est-ce que la philosophie" de Gilles Deleuze
 
 
8.1 %
 144 votes
10.  "Moi, ma vie, mon oeuvre" de obiwan-kenobi
 

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Auteur Sujet :

Philo @ HFR

n°12836251
neojousous
Posté le 30-09-2007 à 15:26:07  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Il faut que je choisisse un texte pour un séminaire d'anglais. Quelqu'un à une idée (dans le champ de la philo des sciences plutôt) ? Pour l'instant j'ai sélectionné un texte au croisement de l'épistémologie de la physique et de la philosophie de l'esprit, qui discute des diverses approches quantique de la conscience. Si ça intéresse quelqu'un je pourrais en parler sur le topic, c'est un sujet hautement stimulant, remettant constamment sur la table des problèmes gnoséologiques et méthodologiques.
Au fait, un nombre important d'articles sont disponibles sur le site de la Stanford Encyclopedia : http://plato.stanford.edu/

Message cité 1 fois
Message édité par neojousous le 30-09-2007 à 15:26:31
mood
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Posté le 30-09-2007 à 15:26:07  profilanswer
 

n°12836331
Baptiste R
Posté le 30-09-2007 à 15:42:22  profilanswer
 

Citation :

des diverses approches quantique de la conscience


Genre Penrose ?
 
 

Citation :

Quelqu'un à une idée (dans le champ de la philo des sciences plutôt) ?


Machines, Logic and Quantum Physics (pdf)

n°12836428
neojousous
Posté le 30-09-2007 à 15:53:13  profilanswer
 

Oui, celle de Penrose et Hameroff est l'une des cinq examinées. Je me suis déjà fait une idée à son propos, mais les autres je connais pas, excepté Eccles vite fait. Merci pour l'article, ça m'a l'air intéressant, je vais me pencher dessus.


Message édité par neojousous le 30-09-2007 à 15:53:40
n°12841828
sylvva
Posté le 01-10-2007 à 01:13:57  profilanswer
 

neojousous a écrit :

Si ça intéresse quelqu'un je pourrais en parler sur le topic


 
enfin, quelque chose de sérieux
 
peux-tu résumer cet article qui semble intéressant :
 
 
http://plato.stanford.edu/entries/qt-consciousness/#B

n°12841872
sylvva
Posté le 01-10-2007 à 01:24:10  profilanswer
 


très curieuse de savoir ce qu'on va pouvoir dire contre Molière ! :heink:  
 
qu'il brosse le roi dans le sens du poil, probablement
 
mais n'est-ce le (triste) sort de l'Artiste, depuis toujours, d'ainsi gagner sa vie ?
 
ce n'est pas le peuple qui va lui donner à manger, le peuple veut du pain et du cirque

n°12842220
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 01-10-2007 à 07:57:31  profilanswer
 

La Critique de la Raison Pure, c'est de l'épistémologie ?

n°12842334
rahsaan
Posté le 01-10-2007 à 09:08:41  profilanswer
 

hephaestos a écrit :

La Critique de la Raison Pure, c'est de l'épistémologie ?


 
En partie, oui.  
Plus largement, c'est une recherche sur les limites de notre pouvoir de connaître et une interrogation sur l'unité des facultés humaines.


---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°12842563
neojousous
Posté le 01-10-2007 à 09:52:30  profilanswer
 

sylvva a écrit :


 
enfin, quelque chose de sérieux
 
peux-tu résumer cet article qui semble intéressant :
 
 
http://plato.stanford.edu/entries/qt-consciousness/#B


 
Oui, c'est l'article que je vais traiter. D'ici une à deux semaines je poste ça ici.

n°12842601
neojousous
Posté le 01-10-2007 à 09:57:46  profilanswer
 

hephaestos a écrit :

La Critique de la Raison Pure, c'est de l'épistémologie ?


 
Il ya globalement deux sens très différents au mot épistémologie :
1) Sens utilisé en france : philosophie de la connaissance (ou théorie de la connaissance, ou gnoséologie)
2) Sens anglo-saxon : philosophie de chaque science en particulier (épistémologie des maths, épistémologie de la sociologie, épistémologie de la biologie, etc..)
 
La Cripure peut être qualifiée de théorie de la connaissance, et donc d'épistémologie au sens français du terme.

n°12843436
sylvva
Posté le 01-10-2007 à 11:55:03  profilanswer
 

L'impossibilité de connaître le réel en soi, postulat métaphysique de Kant,
est confirmée par les travaux de M. Mugur - Schächter basés sur la physique quantique.
 
MMS a aussi élaboré une méthode de construire des concepts scientifiques garants d'erreur.
 
"Aujourd'hui les penseurs admettent de manière quasi unanime que les modèles concernant des fragments de "réel" – et c’est cela, en dernière analyse, que sont, notamment, les "objets" de la pensée et des langages courants ainsi que de la logique et de la science classique, ou les "systèmes" des approches à la Herbert Simon – ne sont en fait que des produits de l'activité cognitive humaine qui, elle, consiste en un certain type d’interactions entre "le réel" et les consciences humaines. Or ces interactions sont telles qu’à jamais, d’une manière foncièrement insurmontable, elles éliminent toute possibilité d’accès à une "connaissance du réel tel qu’il est vraiment en lui-même en dehors de toute activité cognitive .
 
Cela, depuis le postulat kantien de l’impossibilité de connaître le réel-en-soi, est déjà admis par les philosophes, presque comme une trivialité. Mais Mioara Mugur-Schachter ne postule pas ce fait fondamental à partir d’une élaboration exclusivement métaphysique, elle le démontre par une construction rigoureuse qui est profondément ancrée dans la microphysique moderne. En outre, en fin de parcours, elle force à s’arrêter aussi sur le fait que la notion même de "connaissance du réel tel qu’il est vraiment en lui-même, en dehors de toute activité cognitive", est auto-contradictoire, qu’elle se détruit elle-même dès que, au lieu de se laisser porter à la surface des flaques de sens que suggèrent les sonorités des mots, on se donne le mal de véritablement établir et confronter leurs contenus.
 
Ainsi se trouve établie – pas affirmée mais établie – la conclusion que toute connaissance d’un fragment du réel est seulement un "construit" qui porte de façon indélébile les marques de l’activité cognitive qui y a conduit, tout autant que les marques d’un réel à jamais non-connaissable "en lui-même" mais dont tout pousse à postuler l’existence. L’existence seule, strictement non-qualifiée, donc non-connue.
 
Quant aux produits de l’activité cognitive de l’homme, on démontre qu'ils sont relatifs aux actions cognitives humaines. Ils ne sont pas absolus, ils ne sont jamais définitifs, ils mêlent inextricablement le constructeur et son œuvre. "
 
lire plus ici :
 
http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2006/74/mms.htm

Message cité 2 fois
Message édité par sylvva le 01-10-2007 à 11:57:47
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Posté le 01-10-2007 à 11:55:03  profilanswer
 

n°12843462
Baptiste R
Posté le 01-10-2007 à 11:58:04  profilanswer
 

hephaestos a écrit :

La Critique de la Raison Pure, c'est de l'épistémologie ?


Pour les néo-kantiens (Cohen, Nartop, Cassirer), c'est de l'épistémologie (Kant cherche à donner les conditions subjectives des sciences de son époque : "comment une physique pure est-elle possible ?". L'accent est ainsi mis sur l'analytique transcendentale). Pour Heidegger, c'est de l'ontologie (métamorphosée en esthétique transcendentale, c'est-à-dire non plus une philosophie de l'être en soi, mais de l'être en tant que phénomène soumis à l'intuition esthétique de l'espace et du temps).
Et pour l'indispensable anecdote, on assista au congrès de Davos a d'homériques engueulades entre Heidegger et Cassirer.
Reste à savoir si cette distinction polémico-historique n'est pas une opposition artificielle.


Message édité par Baptiste R le 01-10-2007 à 12:33:42
n°12843796
foutre de
Posté le 01-10-2007 à 13:03:34  profilanswer
 

sylvva a écrit :

L'impossibilité de connaître le réel en soi, postulat métaphysique de Kant,

 

....

 

Cela, depuis le postulat kantien de l’impossibilité de connaître le réel-en-soi, est déjà admis par les philosophes, presque comme une trivialité. Mais Mioara Mugur-Schachter ne postule pas ce fait fondamental à partir d’une élaboration exclusivement métaphysique,....

 

je vais poser une question un peu simplette, mais en quoi l'entreprise quantienne est-elle une affirmation, une postulation métaphysique ? Il me semblait que les trois impossibilités de connaissance qu'il circonsrit (Dieu, le Monde, Moi) étaient établies après une enquête rationnelle reposant sur les outils fournis par l'entendement lui-même (quelles sont les limites de la raison telles que la raison elle-même nous permet de les connaître ? - question à forte exigence d'immanence). et donc, je croyais que justement on sortait de la métaphysique par cette méthodologie (et que Quant retombait dans la métaphysique avec les deux Critiques suivantes).

 

quel sens donnes-tu alors à "métaphysique" ?

 

Par ailleurs, tu dis que les travaux sur la mécanique Kantique permettent d'établir plutôt que d'affirmer. Quel est ce processus d'établissement ? Je veux dire : aucune donnée sensible ne nous permet d'accéder aux propositions kantiques, principalement des outils mathématiques extrêmement sophistiqués. Or je perçois difficilement les outils mathématiques nous permettre cet établissement, notamment après la démonstration d'effondrement que représente le Tractatus de Wittgenstein. En tant que suspendant tout accès empirique aux faits qu'il énonce, le travail kantique ne représente-t-il pas un extrême de la métaphysique à part entière ?

 

je ne sais pas si je suis bien clair. Comme vous le voyez, je m'y mélange un peu...

Message cité 3 fois
Message édité par foutre de le 01-10-2007 à 13:05:00

---------------
« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°12843840
rahsaan
Posté le 01-10-2007 à 13:10:31  profilanswer
 

sylvva a écrit :

En outre, en fin de parcours, elle force à s’arrêter aussi sur le fait que la notion même de "connaissance du réel tel qu’il est vraiment en lui-même, en dehors de toute activité cognitive", est auto-contradictoire, qu’elle se détruit elle-même dès que, au lieu de se laisser porter à la surface des flaques de sens que suggèrent les sonorités des mots, on se donne le mal de véritablement établir et confronter leurs contenus.
 
Ainsi se trouve établie – pas affirmée mais établie – la conclusion que toute connaissance d’un fragment du réel est seulement un "construit" qui porte de façon indélébile les marques de l’activité cognitive qui y a conduit, tout autant que les marques d’un réel à jamais non-connaissable "en lui-même" mais dont tout pousse à postuler l’existence. L’existence seule, strictement non-qualifiée, donc non-connue.
 
Quant aux produits de l’activité cognitive de l’homme, on démontre qu'ils sont relatifs aux actions cognitives humaines. Ils ne sont pas absolus, ils ne sont jamais définitifs, ils mêlent inextricablement le constructeur et son œuvre. "


 
Oui, c'est intéressant. C'est en somme la thèse constructiviste : "rien n'est donné, tout est construit". (Bachelard)
Position qui découle en fait de Kant, qui a mis en lumière l'activité ("la spontanéité" ) du sujet dans le processus de connaissance, sujet qui impose a priori ses cadres à l'expérience.
 
Métaphysiquement, le constructivisme peut aller jusqu'à dire qu'il n'existe pas du tout de réalité en soi, que tout est construit.  
Pédagogiquement, c'est une théorie très fructueuse, qui consiste à faire construire par l'élève son propre savoir, au lieu de le recevoir tout fait du professeur.  


---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°12843851
rahsaan
Posté le 01-10-2007 à 13:11:58  profilanswer
 

foutre de a écrit :


 
je vais poser une question un peu simplette, mais en quoi l'entreprise quantienne...


 
Le Quantique des Kantiens ? [:pascal75]
 
(jeu de mot soufflé par Pascal  :o )


---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°12843956
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 01-10-2007 à 13:26:32  profilanswer
 

foutre de a écrit :


Par ailleurs, tu dis que les travaux sur la mécanique Kantique permettent d'établir plutôt que d'affirmer.


 
A ce propos, je tiens à apporter ma modeste contribution, car c'est un sujet essentiel auquel je suis très attaché : l'impossibilité de la connaissance nous est donnée, du fait de notre finitude, et on ne peut pas la dépasser, que le monde soit newtonien ou kantique. L'impossibilité de la connaissance kantique telle qu'elle est établie depuis qu'on en connait les détails n'y apporte rien de fondamental ; c'est, au mieux, plus spectaculaire.

n°12844313
foutre de
Posté le 01-10-2007 à 14:12:29  profilanswer
 

POurquoi Molière, FOutre de il aime pas :

 

Le fond de ce que j'ai à dire est assez simple.

 

Nous savons que la révolution de 1789 porte la bourgeoisie au pouvoir. C'est la thèse de Furet. mais un tel renversement des hiérarchies culturelles n'est possible que si un long et patient travail idéologique a été mené, sur plusieurs générations, à commencer un travail idéologique sur les élites, pour que ce qui est inenvisageable devienne possible.
Biensûr, on pourra citer des problèmes structurels, de famines par exemple, qui précipitent les évènements ; des problèmes de notoriétés d'ordre sexuel et xénophobe (l'autrichienne, l'infécondité de Louis XVI...), des conséquences désastreuses du règne précédent (le horrible Louis XV ; "Quans il a néigé sous les pères, l'avalanche est pour les enfants" (Victor Hugo))
Mais en premier lieu, il y a passation de pouvoir. Non seulement le pouvoir financier des bourgeois explose au XVIIIeme s., mais le pouvoir politique de la noblesse diminue.
Une première cause : Louis XIV confie ses ministères à des bourgeois (Colbert, le plus célèbre) et les nobles se voient privés de leurs charges, dépendants désormais de leur présence à la cour pour recevoir de quoi tenir leur train de vie. Louis XIV assoit la monarchie absolue en ôtant des mains des nobles trop puissants un pouvoir qu'il confie aux bourgeois - qu'il perçoit comme plus docile (et pour cause : il n'a pas supporté la Fronde dans sa toute jeune jeunesse, et promet d'en juguler toute récidive en chatrant globalement la noblesse d'épée). Le dernier représentant de cette âme féodale dans la littérature, c'est Corneille (on voit dans le Cid, l'intervention autonome d'un noble sans passer par l'autorité militaire mais par sa seule influence sur ses réseaux de vassalité pour entreprendre un action militaire de grande envergure ; "nous partîmes cinq cents..." ). là-dessus, Morales du Grand Siècle de paul Bénichou et un excellent livre (et aussi sur molière ou le rôle du jansénisme chez racine...). Le dix-huitième siècle ne manquera pas de venir demander à la noblesse des comptes sur ses rentes qui ne sont plus justifiées par aucune charge

 

Molière, dans son théâtre, et dans la morale qui s'y impose (souvenons-nous du programme esthétique et éthique de Molière : "Castigare ridendo mores" - corriger les moeurs en riant) représente une des grandes percées idéologiques de la bourgoisie et de son mode d'appréhension du réel (j'ai dit : "elle prend sa sociologie pour une ontologie"... une sociologie arriviste, ,et qui arrive toujours par en dessous... le contraire de l'arrivisme monacal chrétien qui consiste à arriver toujours plus bas).
L'idéologie principale qu'il véhicule, à la pointe des moeurs de son époque, c'est celle de l'honnête Homme, une sorte de version de masse de l'Humaniste, principalement entré en succès dans cette époque par le livre de Castiglione sur le Courtisan, livre d'une très grande importance ; et pour cause : tout va se jouer à la cour désormais.
Cet honnête homme, c'est celui qui n'est ni un fâcheux ni un pédant, il ne connaît aucun excès, n'est partisan de rien, il est l'homme de bonne compagnie, l'homme de civilité, l'homme de conversation sans heurt : la plante idéal pour les salons. à une autre époque, on appelait cela être un "juste milieu" (ainsi désignait-on les partisans de la monarchie bourgeoise de Louis Philippe, contre les "Ultras", partisans du règne de charles X - (+/-)1830)
Si vous lisez attentivement le Bourgeois gentilhomme, vous verrez que le personnage dont la "sagesse" ressort et finit par triompher, c'est l'épouse bourgeoise pragmatique, avec sa morale de pas de porte.
Molière utilise une arme fascinante : la moquerie. Il salit tout ce qu'il touche (les arts, les sciences, les fois, les naïvetés, les souffrances sociales), il jette le soupçon sur tout ce qui n'est pas de son côté. Et il faut être de son côté, parce que c'est le côté où l'on montre du doigt, le côté où on se réclame de "n'en être pas" - jeux de complicités grégaires bien sûr.

 

Vous voulez connaître l'idéolgie véhiculée par Molière ? demandez-vous qui sort indemne de ses pièces ?

 

Rousseau s'était déjà inquiété qu'on raillât le Misanthrope à gros renfort de bouffonerie sur le dos de la souffrance et du mal de vivre, max Jacob avait écrit une défense de tartuffe. On mesure mal aujourd'hui quelle influence ont eu les salons des précieuses dans l'acclimatation de l'idée que des femmes pouvaient être savantes, culturellement brillantes (ça commence au XVIeme s., au salon Des Roches, mais encore à l'Hôtel de Rambouillet). Molière crache là. et y fait son beurre.
et pas n'importe où : il part faire carrière dans le sud, là où il peut moquer la capitale et trouver un public tout acquis à ses humiliations. on appelle ça de la démagogie.

 

aujourd'hui j'entends le même rire chez Ruquier, dans les banlieues, dans les salles de classes : c'est un rire amoindrissant, qui catégorise l'humain et hiérarchise les moeurs. On le croit subversif et libérateur. Il l'est. mais ce qu'il libère ne me plaît pas. Scapin, c'est l'idéologue du fumisme, l'applatissement servil de tout, le gloussement moral de la volaille à qui tout échappe. C'est la leçon d'humilité roublarde : applatir tout pour mieux tirer les marrons du feu.

 

Par ses pièces, et son influence culturelle vaste, Molière prépare avec une rare efficacité ce que Flaubert appellera l'ère du Muflisme, avec des coups de coude entendus, des gros rires étouffés et des messes basses.
savonarol vociférait du haut de sa chaire. Molière installe l'air de rien le fanatisme du miasme.

 

cette lecture paraîtra peut-être cruelle et injuste. elle repose sur un travail que j'ai mené sur le rôle du rire dans la transmission des valeurs. En particulier l'usage du rire préenregistré pour la diffusion de l'humour venant de l'étranger. Rien de tel que d'apprendre à un spectateur les moments où il faut rire : il accède ainsi progressivement au code d'évaluation collective d'où procède la moquerie ; apprenant ainsi ce qu'il ne faut pas aimer mais railler, il est préparé, quoiqu'encore négativement seulement, à recevoir les valeurs de substitution qui viendront remplacer adroitement celles qui ont été salies.
Bergson nous en apprend déjà beaucoup sur le rire, ajoutez-y un peu d'interdit freudien et de grégarité nietzschéenne, et vous verrez quel cocktail détonnant vous obtiendrez.
il y aurait une longue étude à faire sur la conquête culturelle qu'a menée canal+, via un certain humour (celui du détournement, les Nuls en tête, mais aussi les guignols), pour conquérir la consommation de toute une génération : celle qui avait vécu Mai 68 comme sa victoire. On verrait comment des armes prises directement à Debord par exemple servent un programme de vente massive de bien culturels (un abonnement pour faire caste complice, la pointe du tendance en matière musicale et cinématographique, un zeste de trangression par la pornographie bien industrielle - le kitch de marc Dorcell, ... etc). sachons bien qu'au concours de la vidange de cerveau pour faire de la place à Coca cola, il n'y a pas que TF1 qui rivalise avec M6 (M6 qui a fait 50% de son marché et de la fidélisation de son public par l'usage de séries humoristiques américaines plus ou moins recyclées sans fin - Madame est servie, Cosby show etc...)

 

Donc La subversion, evidemment, oui. Mais c'est comme la déconstruction : pour mettre quoi à la place. Pour savoir ce qui s'est substitué à ce que Molière a participé à sapper, je ne lui sait pas gré. L'humour satirique de Boileau me semble plus fréquentable déjà, l'humour shakespearien plus encore (probablement parce que l'humour shakespearien est un humour tragique, pas un humour qui appuie son fonctionnement sur le bon usage à faire du bouc émissaire...).

Message cité 1 fois
Message édité par foutre de le 01-10-2007 à 14:23:12

---------------
« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°12846097
neojousous
Posté le 01-10-2007 à 17:10:02  profilanswer
 

"comment le sujet se constitue-t-il dans le donné ?" problème fondamental de Hume selon Deleuze. La mécanique quantique (j'utilise pas votre terminologie kantienne quantienne, ça me brouille le cerveau, mais quelque chose de mignon), pourrait y donner un nouvel éclairage. Pourquoi je parle de ça ? parceque j'ai l'impression qu'on retombe dans la question du lien entre philo et sciences (question un peu récurente, donc bon faut trouver des trucs nouveaux à dire pour pas se lasser). C'est sûr que la MQ colle pas mal avec certaines philosophies, de la même manière que la physique cartésienne collait pas mal avec la philosophie de Democrite. Après faut pas oublier qu'on est sur des plans différents (les deleuziens comprendront, les autres aussi remarque).
En tout cas, attention les philosophes quand vous voulez faire mumuse avec la MQ, faut être sacrément callé pour en parler sans dire de conneries. On a vite fait de se bruler les doigts, perso j'ai toujours une tite crainte de dire des anneries quand je parle de ça. Hephaestos est probablement le seul ici qui pourrait faire de l'épistémologie de la MQ, car ayant une pratique de cette science, donc ses paroles sont à méditer quand il parle d'une dimension spectaculaire dans la MQ de quelque chose qui se faisait déjà sentir auparavant, mais de manière plus discrete.

Message cité 1 fois
Message édité par neojousous le 01-10-2007 à 17:11:27
n°12846973
alcyon36
Posté le 01-10-2007 à 18:32:59  profilanswer
 

rahsaan a écrit :


 
Oui, c'est intéressant. C'est en somme la thèse constructiviste : "rien n'est donné, tout est construit". (Bachelard)
Position qui découle en fait de Kant, qui a mis en lumière l'activité ("la spontanéité" ) du sujet dans le processus de connaissance, sujet qui impose a priori ses cadres à l'expérience.
 
Métaphysiquement, le constructivisme peut aller jusqu'à dire qu'il n'existe pas du tout de réalité en soi, que tout est construit.  
Pédagogiquement, c'est une théorie très fructueuse, qui consiste à faire construire par l'élève son propre savoir, au lieu de le recevoir tout fait du professeur.  


 et en sociologie, avec le developpement du scheme critique de l'ideologie, ca a donné le constructivisme sociale(voir luckman et berger "la construction  sociale de la realité" ). Sur cette question de la construction sociale de la realité, voir "la construction sociale de quoi?" de Hacking, et puis aussi le bouquin de Searle "la construction de la realite sociale" (qui n'est justement pas un constructivisme sociale)


---------------
"la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger
n°12848143
sylvva
Posté le 01-10-2007 à 20:53:04  profilanswer
 


et voilà Molière en bouc émissaire, bon à payer tous les maux du capitalisme triomphant
 
cette analyse pêche par anachronisme, amalgame et partialité
 

n°12848560
foutre de
Posté le 01-10-2007 à 21:26:22  profilanswer
 

je vois mal l'anachronisme à évaluer l'influence de molière en fonction des conséquences quelques années plus tard. juger un moraliste sur les valeurs qu'il véhicule, je vois mal le problème.
Nietzsche faisait d'ailleurs le même genre de chose à propos de la judiciarisation du théâtre avec euripide. alors, anachronique comme nietzsche, ma foi, ça me va bien...

 

Rousseau aussi alors est anachronique. et max Jacob encore plus. en fait ne pas aimer un auteur encensé c'est être anchronique, si je vous suis bien...
D'ailleurs je n'ai pas parlé une seconde du capitalisme...
anachronisme ou hors sujet ?


Message édité par foutre de le 01-10-2007 à 21:26:31

---------------
« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°12848901
Baptiste R
Posté le 01-10-2007 à 21:50:44  profilanswer
 

sylvva a écrit :


et voilà Molière en bouc émissaire, bon à payer tous les maux du capitalisme triomphant
 
cette analyse pêche par anachronisme, amalgame et partialité


Poil au nez. Je n'ai hélas jamais lu une ligne de Molière mais/donc j'ai trouvé ce message très intéressant (bien que ce soit Marc Dorcel). J'y lis un portrait du ricaneur qui rit de parce qu'il ne sait pas rire avec, qui abrase tout (et surtout les autres) de son éternel second degré. Moquerie des plus sournoises, parce que sous couvert de franchise et cordialité, elle empêche toute tentative sincère et personnelle (c'est-à-dire fragile), toute élevation (parce que "prise de tête", sérieuse, triste), toute pensée différente qui pourrait menacer son confort en brisant la pax mediocritas.

Message cité 1 fois
Message édité par Baptiste R le 22-10-2007 à 12:44:19
n°12849047
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 01-10-2007 à 21:58:08  profilanswer
 

Marc Dorcel?
 
Vous me faites penser à Deleuze dans ses moments chiants parlant des critiques français plein de mauvaise conscience.


---------------
A pédant, pédant et demi. Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec ; je l'extermine.
n°12849127
foutre de
Posté le 01-10-2007 à 22:01:40  profilanswer
 

baptiste r
barf tu es dur. tu vas voir que Rhasaan va pondre un post dont molière va ressortir rutilant.
mais certhainement là encore sylvva ne sera pas contente

Message cité 2 fois
Message édité par foutre de le 01-10-2007 à 22:03:21

---------------
« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°12849148
foutre de
Posté le 01-10-2007 à 22:02:47  profilanswer
 

daniel_levrai a écrit :

Marc Dorcel?

 

Vous me faites penser à Deleuze dans ses moments chiants parlant des critiques français plein de mauvaise conscience.


je vois pas le rapport mais je ne connais pas la référence... tu sais développer ?


Message édité par foutre de le 01-10-2007 à 22:52:11

---------------
« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°12849415
Baptiste R
Posté le 01-10-2007 à 22:17:29  profilanswer
 

Citation :

En tout cas, attention les philosophes quand vous voulez faire mumuse avec la MQ, faut être sacrément callé pour en parler sans dire de conneries. On a vite fait de se bruler les doigts, perso j'ai toujours une tite crainte de dire des anneries quand je parle de ça. Hephaestos est probablement le seul ici qui pourrait faire de l'épistémologie de la MQ, car ayant une pratique de cette science,


Arrête tu vas le faire rougir.
 

Citation :

Métaphysiquement, le constructivisme peut aller jusqu'à dire qu'il n'existe pas du tout de réalité en soi, que tout est construit.  


Un bon constructivisme dirait que la réalité, en soi, est construction. On peut le comprendre à la Spinoza : la substance c'est le seul truc qu'on puisse se donner, le seul fondement premier et butoir, parce que c'est nous qu'elle se donne en elle (ho purée  :heink: ). L'ontologie productiviste de Bruno est pas mal aussi (époque oblige, c'est très "devenir devenir" ). Tout est machine de machine, koa.
(Ceci est de la physique. Si si, plissez les yeux, inclinez légèrement la tête, et voilà*)
 
*En français dans le texte
 
 
 

Citation :

Marc Dorcel?


Foutreudeu avait écrit Dorcell - mais c'est chiant d'expliquer ses blagues.

Message cité 2 fois
Message édité par Baptiste R le 01-10-2007 à 22:17:54
n°12849819
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 01-10-2007 à 22:35:33  profilanswer
 

Baptiste R a écrit :


Poil au nez. Je n'ai hélas jamais lu une ligne de Molière mais/donc j'ai trouvé ce message très intéressant (bien que ce soit Marc Dorcel). J'y lis un portrait du ricaneur qui rit de parce qu'il ne sait pas rire avec, qui abrase tout (et surtout les autres) de son éternel second degré. Moquerie des plus sournoises, parce que sous couvert de franchise et cordialité des plus sournoise, elle empêche toute tentative sincère et personnelle (c'est-à-dire fragile), toute élevation (parce que "prise de tête", sérieuse, triste), toute pensée différente qui pourrait menacer son confort en brisant la pax mediocritas.

 

Certes, mais on oublie au passage que Molière ce n'est pas Bigard, qu'il a sacrifié son confort pour faire rire les gens. S'il ne les a pas élevés, il ne vendait pas du temps de cerveau disponible. Lui. Et ça ça change quand même.


Message édité par hephaestos le 01-10-2007 à 22:35:59
n°12849945
Baptiste R
Posté le 01-10-2007 à 22:43:26  profilanswer
 

Citation :

baptiste rtu vas voir que Rhasaan va pondre un post dont molière va ressortir rutilant.


J'espère bien.
 

Citation :

mais certhainement là encore sylvva ne sera pas contente


Si sylvva était contente, elle ne serait plus grand chose.

n°12850218
foutre de
Posté le 01-10-2007 à 22:59:17  profilanswer
 

Baptiste R a écrit :


Si sylvva était contente, elle ne serait plus grand chose.


tu es cruel
 

Baptiste R a écrit :

et butoir, parce que c'est nous qu'elle se donne en elle (ho purée  :heink: ).


tu es shooté au Michel henry


---------------
« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°12850290
hephaestos
Sanctis Recorda, Sanctis deus.
Posté le 01-10-2007 à 23:04:07  profilanswer
 

Baptiste R a écrit :


Arrête tu vas le faire rougir.

 

Ouais, c'est fait. J'en profite d'ailleurs pour m'inscrire en faux sur ces propos, même s'il m'en coute : je suis le dernier des charlots en ce qui concerne la mécanique quantique.

 

Non, la physique que je connais un peu, c'est celle de Newton et consors, celle qui se résume à poser des trivialités (l'énergie, le moment, l'impulsion se conservent, l'accélération c'est la force divisée par la masse) et à mesurer sans trop se poser de questions sur la nature ontologique de la mesure.

 

Mais du coup, je n'en suis que plus agacé quand j'entends les jeunes ignorants de cette physique là, qui a quelques siècles, s'extasier devant les mystères de la mécanique quantique : nous aussi, physiciens rigides et déterministes non quantiques, nous ne savons rien !!! Ceci est du à notre nature, quand on mesure la vitesse d'une voiture on ne peut pas regarder la couleur du ciel. Je suis à la fois honoré et vexé que Néojousous qualifie ce paradoxe de "discret". C'est pourtant bien Heisenberg énoncé par Socrate (La seule chose que je sais etc.), du moins la partie qui fascine les foules chez Heisenberg (il y a aussi une partie technique, utile dans le principe d'Heisenberg qui n'est qu'une loi parmi d'autres).

 

Et c'est bien de la même incapacité que l'on parle : pourquoi ne peut-on pas mesurer à la fois une vitesse et une position ? parce que la mesure est une action, qu'elle implique une interaction avec un second corps. Il y a quelque chose de paradoxal dans cette idée de mesure, on veut savoir ce qu'est un corps qu'on considère isolé, et pour ce faire on interagit avec lui. Alors, nécessairement, on met de nous dans lui et on brouille la mesure, c'est une image de l'objet qu'on mesure. Une image qui a ceci de rigolo que, plus elle est précise sur la position, moins elle l'est sur la vitesse. Mais de toutes façons, on savait déjà qu'une image ne pouvait décrire qu'un aspect d'un objet, sauf que quand on voit une image on se figure que le photographe aurait pu tourner autour de l'objet pour prendre en photo les autres angles, du coup on est moins fasciné par notre incapacité de tous les jours à connaitre tout.

 

Quoi qu'on fasse, le seul moyen de savoir quelque chose, quelle que soit cette chose, même dans le monde du plus naïf des physiciens que je suis, c'est de voir TOUT, et pour ce faire il faut être tout. Notre condition d'êtres finis embarqués dans notre monde n'est pas dépassable, et une fois de plus je n'invente rien.


Message édité par hephaestos le 02-10-2007 à 07:42:04
n°12850480
neojousous
Posté le 01-10-2007 à 23:19:44  profilanswer
 

Quand je disais discret, par rapport au spectaculaire quantique, j'avais en tête l'objectivité, la philo s'y était intéressé, peut-être pas discretement, mais la MQ nous a fait prendre ce mur d'objectivité dans la gueule.
 
Mais je serai pas aussi sceptique que toi "nous ne savons rien" c'est un peu fort à mon avis.

n°12851786
foutre de
Posté le 02-10-2007 à 07:31:11  profilanswer
 

il y aurait bcp à dire sur la finitude. notamment en matière d'immanence. je veux dire qu'il est spécifique de s'approcher en interne de ce qui dépasse.
pour moi, c'est en premier lieu la mort.
 
mais la finitude pourrait bien exprimer l'absolu, au sens qu'exprimer prend quand un mode exprime la substance... on me suit ?


Message édité par foutre de le 02-10-2007 à 12:11:05

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« Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement »
n°12852558
sylvva
Posté le 02-10-2007 à 10:55:16  profilanswer
 

foutre de a écrit :


tu es cruel
 


 
bah...on ne traduit pas en justice l'âne qui vous donne un coup de sabot, dixit Socrate   ;)  

n°12853172
rahsaan
Posté le 02-10-2007 à 12:09:16  profilanswer
 

foutre de a écrit :

baptiste r
tu vas voir que Rhasaan va pondre un post dont molière va ressortir rutilant.


 
Tout à fait, tout à fait...  :D


---------------
Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
n°12854169
Baptiste R
Posté le 02-10-2007 à 14:24:45  profilanswer
 

Qu'est-ce qu'un mode fini a qu'un mode infini n'a pas ?
 

Spoiler :

Il est fini


 
Dans cette veine positivante j'aurais du mal à faire de notre finitude un fardeau, une bride ou une borne métaphysiquement fixe. C'est plutôt la limite de notre puissance. L'invention du microscope a sacrément repoussé la finitude de nos yeux.


Message édité par Baptiste R le 02-10-2007 à 14:27:36
n°12855892
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 02-10-2007 à 17:12:02  profilanswer
 

Tiens, vous me faites penser à Feynman parlant de la physique quantique ("La nature des lois physiques" LP++). Rejettant d'emblée la possibilité de tenir un discours épistémologique sur la physique quantique, eu égard de notre connaissance dans le domaine, il pensait que la meilleur façon d'expliquer la nature ondulatoire de la matière était "l'expérience des deux trous". Il s'agit en fait de l'expérience de Law prouvant la nature ondulatoire de la lumière appliquée à un faisceau d'électrons. Voilà, dit Feynman, la physique quantique c'est ça. On s'attendait à trouver de l'autre côté des trous quelque chose comme deux tas de billes, mais en fait on a une composante d'ondes. Et le physicien est incapable de dire pourquoi.  
 
 Héphasitos, tu peux m'expliquer le côté technique de Heisenberg? Schrodinger, j'avais réussi la forme canonique qui me semblait limpide (savoir la présence dans un volume d'une particule), mais j'ai buté sur le calcul matriciel compliqué de H.

Message cité 1 fois
Message édité par daniel_levrai le 02-10-2007 à 17:12:16

---------------
A pédant, pédant et demi. Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec ; je l'extermine.
n°12855904
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 02-10-2007 à 17:13:21  profilanswer
 

foutre de, je ne t'oublie pas pour Racamier, Deleuze et l'immanence...


---------------
A pédant, pédant et demi. Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec ; je l'extermine.
n°12856082
Baptiste R
Posté le 02-10-2007 à 17:34:59  profilanswer
 

Citation :

"l'expérience des deux trous". Il s'agit en fait de l'expérience de Law [...]


Je suppose qu'il s'agit de Young. Une fente et un trou c'est quand même pas pareil.
 
 
P.S. :  Hephaestos Hephaestos Hephaestos Hephaestos Hephaestos Hephaestos Hephaestos Hephaestos Hephaestos Hephaestos Hephaestos.

Message cité 1 fois
Message édité par Baptiste R le 02-10-2007 à 17:38:02
n°12856139
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 02-10-2007 à 17:41:37  profilanswer
 

Effectivement, beaucoup de boulot, et dans le genre lapsus, on fait difficilement mieux  :lol:  
 
Merci d'avoir rectifié, cet article sur wikipedia parle précisément de ce que Feynman voulait dire.  


Message édité par daniel_levrai le 02-10-2007 à 17:49:36

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A pédant, pédant et demi. Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec ; je l'extermine.
n°12856229
daniel_lev​rai
Semper eadem sed aliter
Posté le 02-10-2007 à 17:52:45  profilanswer
 

Baptiste R a écrit :

[quote]  Une fente et un trou c'est quand même pas pareil.


 
que tu fasses une fente ou un trou, le résultat est le même. Quelqu'un a lu l'article de young au dix neuvième siècle pour confirmer si c'est bien fente et pas trou qu'on dit? (j'ai horreur de ce genre de chipotage, je reviens d'ailleurs de la poste)
 
Ah non, ce sont des "slits" et le résultat n'est pas le même. Bref, j'ai lu ce truc il y a tellement longtemps.  

Message cité 2 fois
Message édité par daniel_levrai le 02-10-2007 à 17:58:07

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A pédant, pédant et demi. Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec ; je l'extermine.
n°12856273
Baptiste R
Posté le 02-10-2007 à 17:59:47  profilanswer
 

daniel_levrai a écrit :


 
que tu fasses une fente ou un trou, le résultat est le même. Quelqu'un a lu l'article de young au dix neuvième siècle pour confirmer si c'est bien fente et pas trou qu'on dit? (j'ai horreur de ce genre de chipotage, je reviens d'ailleurs de la poste)


Wikipédia précise "deux petits trous (ou fentes)". Mais je n'ai pas pu résister à l'ambiance vaseuse des deux termes ainsi liés.

n°12856281
Baptiste R
Posté le 02-10-2007 à 18:01:28  profilanswer
 

Citation :

Ah non, ce sont des "slits"


Mais aussi des "pinholes".  :o (j'arrête, j'arrête)

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