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Auteur | Sujet : Philo @ HFR |
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neojousous | Reprise du message précédent : Message cité 1 fois Message édité par neojousous le 30-09-2007 à 15:26:31 |
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Baptiste R |
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sylvva |
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hephaestos Sanctis Recorda, Sanctis deus. |
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--------------- Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com |
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sylvva | L'impossibilité de connaître le réel en soi, postulat métaphysique de Kant,
Message cité 2 fois Message édité par sylvva le 01-10-2007 à 11:57:47 |
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Baptiste R |
Message édité par Baptiste R le 01-10-2007 à 12:33:42 |
foutre de |
je vais poser une question un peu simplette, mais en quoi l'entreprise quantienne est-elle une affirmation, une postulation métaphysique ? Il me semblait que les trois impossibilités de connaissance qu'il circonsrit (Dieu, le Monde, Moi) étaient établies après une enquête rationnelle reposant sur les outils fournis par l'entendement lui-même (quelles sont les limites de la raison telles que la raison elle-même nous permet de les connaître ? - question à forte exigence d'immanence). et donc, je croyais que justement on sortait de la métaphysique par cette méthodologie (et que Quant retombait dans la métaphysique avec les deux Critiques suivantes). quel sens donnes-tu alors à "métaphysique" ? Par ailleurs, tu dis que les travaux sur la mécanique Kantique permettent d'établir plutôt que d'affirmer. Quel est ce processus d'établissement ? Je veux dire : aucune donnée sensible ne nous permet d'accéder aux propositions kantiques, principalement des outils mathématiques extrêmement sophistiqués. Or je perçois difficilement les outils mathématiques nous permettre cet établissement, notamment après la démonstration d'effondrement que représente le Tractatus de Wittgenstein. En tant que suspendant tout accès empirique aux faits qu'il énonce, le travail kantique ne représente-t-il pas un extrême de la métaphysique à part entière ? je ne sais pas si je suis bien clair. Comme vous le voyez, je m'y mélange un peu... Message cité 3 fois Message édité par foutre de le 01-10-2007 à 13:05:00 --------------- « Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement » |
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foutre de | POurquoi Molière, FOutre de il aime pas : Le fond de ce que j'ai à dire est assez simple. Nous savons que la révolution de 1789 porte la bourgeoisie au pouvoir. C'est la thèse de Furet. mais un tel renversement des hiérarchies culturelles n'est possible que si un long et patient travail idéologique a été mené, sur plusieurs générations, à commencer un travail idéologique sur les élites, pour que ce qui est inenvisageable devienne possible. Molière, dans son théâtre, et dans la morale qui s'y impose (souvenons-nous du programme esthétique et éthique de Molière : "Castigare ridendo mores" - corriger les moeurs en riant) représente une des grandes percées idéologiques de la bourgoisie et de son mode d'appréhension du réel (j'ai dit : "elle prend sa sociologie pour une ontologie"... une sociologie arriviste, ,et qui arrive toujours par en dessous... le contraire de l'arrivisme monacal chrétien qui consiste à arriver toujours plus bas). Vous voulez connaître l'idéolgie véhiculée par Molière ? demandez-vous qui sort indemne de ses pièces ? Rousseau s'était déjà inquiété qu'on raillât le Misanthrope à gros renfort de bouffonerie sur le dos de la souffrance et du mal de vivre, max Jacob avait écrit une défense de tartuffe. On mesure mal aujourd'hui quelle influence ont eu les salons des précieuses dans l'acclimatation de l'idée que des femmes pouvaient être savantes, culturellement brillantes (ça commence au XVIeme s., au salon Des Roches, mais encore à l'Hôtel de Rambouillet). Molière crache là. et y fait son beurre. aujourd'hui j'entends le même rire chez Ruquier, dans les banlieues, dans les salles de classes : c'est un rire amoindrissant, qui catégorise l'humain et hiérarchise les moeurs. On le croit subversif et libérateur. Il l'est. mais ce qu'il libère ne me plaît pas. Scapin, c'est l'idéologue du fumisme, l'applatissement servil de tout, le gloussement moral de la volaille à qui tout échappe. C'est la leçon d'humilité roublarde : applatir tout pour mieux tirer les marrons du feu. Par ses pièces, et son influence culturelle vaste, Molière prépare avec une rare efficacité ce que Flaubert appellera l'ère du Muflisme, avec des coups de coude entendus, des gros rires étouffés et des messes basses. cette lecture paraîtra peut-être cruelle et injuste. elle repose sur un travail que j'ai mené sur le rôle du rire dans la transmission des valeurs. En particulier l'usage du rire préenregistré pour la diffusion de l'humour venant de l'étranger. Rien de tel que d'apprendre à un spectateur les moments où il faut rire : il accède ainsi progressivement au code d'évaluation collective d'où procède la moquerie ; apprenant ainsi ce qu'il ne faut pas aimer mais railler, il est préparé, quoiqu'encore négativement seulement, à recevoir les valeurs de substitution qui viendront remplacer adroitement celles qui ont été salies. Donc La subversion, evidemment, oui. Mais c'est comme la déconstruction : pour mettre quoi à la place. Pour savoir ce qui s'est substitué à ce que Molière a participé à sapper, je ne lui sait pas gré. L'humour satirique de Boileau me semble plus fréquentable déjà, l'humour shakespearien plus encore (probablement parce que l'humour shakespearien est un humour tragique, pas un humour qui appuie son fonctionnement sur le bon usage à faire du bouc émissaire...). Message cité 1 fois Message édité par foutre de le 01-10-2007 à 14:23:12 --------------- « Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement » |
neojousous | "comment le sujet se constitue-t-il dans le donné ?" problème fondamental de Hume selon Deleuze. La mécanique quantique (j'utilise pas votre terminologie kantienne quantienne, ça me brouille le cerveau, mais quelque chose de mignon), pourrait y donner un nouvel éclairage. Pourquoi je parle de ça ? parceque j'ai l'impression qu'on retombe dans la question du lien entre philo et sciences (question un peu récurente, donc bon faut trouver des trucs nouveaux à dire pour pas se lasser). C'est sûr que la MQ colle pas mal avec certaines philosophies, de la même manière que la physique cartésienne collait pas mal avec la philosophie de Democrite. Après faut pas oublier qu'on est sur des plans différents (les deleuziens comprendront, les autres aussi remarque).
Message cité 1 fois Message édité par neojousous le 01-10-2007 à 17:11:27 |
alcyon36 |
--------------- "la pensée de l'être est le souci porté à l'usage de la langue" Heidegger |
sylvva |
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Baptiste R |
Message cité 1 fois Message édité par Baptiste R le 22-10-2007 à 12:44:19 |
foutre de | baptiste r Message cité 2 fois Message édité par foutre de le 01-10-2007 à 22:03:21 --------------- « Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement » |
foutre de |
Message édité par foutre de le 01-10-2007 à 22:52:11 --------------- « Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement » |
Baptiste R |
Message cité 2 fois Message édité par Baptiste R le 01-10-2007 à 22:17:54 |
hephaestos Sanctis Recorda, Sanctis deus. |
Certes, mais on oublie au passage que Molière ce n'est pas Bigard, qu'il a sacrifié son confort pour faire rire les gens. S'il ne les a pas élevés, il ne vendait pas du temps de cerveau disponible. Lui. Et ça ça change quand même. Message édité par hephaestos le 01-10-2007 à 22:35:59 |
foutre de |
--------------- « Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement » |
hephaestos Sanctis Recorda, Sanctis deus. |
Ouais, c'est fait. J'en profite d'ailleurs pour m'inscrire en faux sur ces propos, même s'il m'en coute : je suis le dernier des charlots en ce qui concerne la mécanique quantique. Non, la physique que je connais un peu, c'est celle de Newton et consors, celle qui se résume à poser des trivialités (l'énergie, le moment, l'impulsion se conservent, l'accélération c'est la force divisée par la masse) et à mesurer sans trop se poser de questions sur la nature ontologique de la mesure. Mais du coup, je n'en suis que plus agacé quand j'entends les jeunes ignorants de cette physique là, qui a quelques siècles, s'extasier devant les mystères de la mécanique quantique : nous aussi, physiciens rigides et déterministes non quantiques, nous ne savons rien !!! Ceci est du à notre nature, quand on mesure la vitesse d'une voiture on ne peut pas regarder la couleur du ciel. Je suis à la fois honoré et vexé que Néojousous qualifie ce paradoxe de "discret". C'est pourtant bien Heisenberg énoncé par Socrate (La seule chose que je sais etc.), du moins la partie qui fascine les foules chez Heisenberg (il y a aussi une partie technique, utile dans le principe d'Heisenberg qui n'est qu'une loi parmi d'autres). Et c'est bien de la même incapacité que l'on parle : pourquoi ne peut-on pas mesurer à la fois une vitesse et une position ? parce que la mesure est une action, qu'elle implique une interaction avec un second corps. Il y a quelque chose de paradoxal dans cette idée de mesure, on veut savoir ce qu'est un corps qu'on considère isolé, et pour ce faire on interagit avec lui. Alors, nécessairement, on met de nous dans lui et on brouille la mesure, c'est une image de l'objet qu'on mesure. Une image qui a ceci de rigolo que, plus elle est précise sur la position, moins elle l'est sur la vitesse. Mais de toutes façons, on savait déjà qu'une image ne pouvait décrire qu'un aspect d'un objet, sauf que quand on voit une image on se figure que le photographe aurait pu tourner autour de l'objet pour prendre en photo les autres angles, du coup on est moins fasciné par notre incapacité de tous les jours à connaitre tout. Quoi qu'on fasse, le seul moyen de savoir quelque chose, quelle que soit cette chose, même dans le monde du plus naïf des physiciens que je suis, c'est de voir TOUT, et pour ce faire il faut être tout. Notre condition d'êtres finis embarqués dans notre monde n'est pas dépassable, et une fois de plus je n'invente rien. Message édité par hephaestos le 02-10-2007 à 07:42:04 |
neojousous | Quand je disais discret, par rapport au spectaculaire quantique, j'avais en tête l'objectivité, la philo s'y était intéressé, peut-être pas discretement, mais la MQ nous a fait prendre ce mur d'objectivité dans la gueule.
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foutre de | il y aurait bcp à dire sur la finitude. notamment en matière d'immanence. je veux dire qu'il est spécifique de s'approcher en interne de ce qui dépasse.
Message édité par foutre de le 02-10-2007 à 12:11:05 --------------- « Une force presque nulle est une force presque infinie dès lors qu'elle est rigoureusement étrangère au système qu'elle met en mouvement » |
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Baptiste R | Qu'est-ce qu'un mode fini a qu'un mode infini n'a pas ?
Message édité par Baptiste R le 02-10-2007 à 14:27:36 |
daniel_levrai Semper eadem sed aliter | Tiens, vous me faites penser à Feynman parlant de la physique quantique ("La nature des lois physiques" LP++). Rejettant d'emblée la possibilité de tenir un discours épistémologique sur la physique quantique, eu égard de notre connaissance dans le domaine, il pensait que la meilleur façon d'expliquer la nature ondulatoire de la matière était "l'expérience des deux trous". Il s'agit en fait de l'expérience de Law prouvant la nature ondulatoire de la lumière appliquée à un faisceau d'électrons. Voilà, dit Feynman, la physique quantique c'est ça. On s'attendait à trouver de l'autre côté des trous quelque chose comme deux tas de billes, mais en fait on a une composante d'ondes. Et le physicien est incapable de dire pourquoi. Message cité 1 fois Message édité par daniel_levrai le 02-10-2007 à 17:12:16 --------------- A pédant, pédant et demi. Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec ; je l'extermine. |
daniel_levrai Semper eadem sed aliter | foutre de, je ne t'oublie pas pour Racamier, Deleuze et l'immanence... --------------- A pédant, pédant et demi. Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec ; je l'extermine. |
Baptiste R |
Message cité 1 fois Message édité par Baptiste R le 02-10-2007 à 17:38:02 |
daniel_levrai Semper eadem sed aliter | Effectivement, beaucoup de boulot, et dans le genre lapsus, on fait difficilement mieux Message édité par daniel_levrai le 02-10-2007 à 17:49:36 --------------- A pédant, pédant et demi. Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec ; je l'extermine. |
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Message cité 2 fois Message édité par daniel_levrai le 02-10-2007 à 17:58:07 --------------- A pédant, pédant et demi. Qu'il s'avise de parler latin, j'y suis grec ; je l'extermine. |
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