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Auteur Sujet :

(ecriture d'un roman d'heroic-fantasy) Les Larmes du Spectre

n°5963515
deidril
French Geek Society Member
Posté le 28-06-2005 à 09:48:39  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
Ca me semble un marché honnête

mood
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Posté le 28-06-2005 à 09:48:39  profilanswer
 

n°5971134
docwario
Alea jacta est
Posté le 29-06-2005 à 00:04:13  profilanswer
 

Je vais m'essayé à la critique donc.
 

Citation :

  _ De la Légion de la Bête ? » demanda Yslain
 
   L’autre ne répondit pas, lui adressant un regard dédaigneux comme si la réponse était évidente.
 
   _ De la Légion de la Bête, donc, confirma Yslain.


 
Je sais pas pourquoi, mais ça dnne l'impression d'une répétition, amha, une autre tournure de phrase pourrait alléger le texte.
 

Citation :

Le nom de mon père leur cloua le bec.


Il ya comme un décalage de language, non ? Juste le sentiment  que cette expression collerait mieux avec un décor du début du siècle dernier plutôt que de l'héroïc-fantasy.
 

Citation :

Je fis de gros efforts pour ne pas paraître surprise, car je ne pensais pas que l’on pouvait ainsi voler les enchantements d’autrui.


Je trouve la seconde partie de la phrase un peu lourde, mais j'ai aucune suggestion à te proposer, ....
 

Citation :

_ De quel genre de services vous acquittez-vous donc ? »


Elle parle de son prédécent travail, alors doit-on mettre cela au passé ? ;)
 

Citation :

Aussi arrive-t-il que certains recrutent un humain, lequel sera à la fois leur garde du corps et leur amant.


La première fois que j'ai lu cette phrase, j'ai cru comprendre que tu parlais seigneurs sardryns hommes...jusqu'à ce que je comprenne que tu parlais des sardryns en général, et que les femmes sardryns les prenaient parfois comme amant, mais alors, ce sont leur mari qui leur prennent des gardes du corps sachant qu'ils deviendront les amants de leur femmes ?
 

Citation :

si toutefois Doolkhaan ne m’eut pas précédé.


 

Citation :

La reddition n’était sûrement pas une option.


 

Citation :

Ici vous ferez (-la) preuve de votre volonté,


 
Le 'la' est de trop, je trouve.
 
------
Voilà, j'espère t'avoir été utile, et j'attends avec impatience la suite !


Message édité par docwario le 29-06-2005 à 00:06:28
n°5973167
deidril
French Geek Society Member
Posté le 29-06-2005 à 10:13:51  profilanswer
 

Elle arrive, je vais essayer de refaire une passe dessus pour corriger quelques faiblesses ^^
 
En tout cas merci pour ces commentaires.

n°6002719
docwario
Alea jacta est
Posté le 02-07-2005 à 18:50:32  profilanswer
 

up !

n°6007572
deidril
French Geek Society Member
Posté le 03-07-2005 à 11:31:23  profilanswer
 

Je n'ai pas oublié :) Juste pas eu le temps d'effectuer les corrections nécéssaires.

n°6012794
deidril
French Geek Society Member
Posté le 04-07-2005 à 10:43:26  profilanswer
 

Voilà la suite !
 
              C H A P I T R E  VIII
 
   Je n’ai guère de souvenirs du combat qui s’en suivit, hormis que nous avons vaincu. Je me rappelle vaguement avoir embrasé mes ennemis avec ce feu noir que je tenais de Zaar. Peu m’importait que Doolkhan les ait engagés au corps à corps. Il mourut avec eux en poussant des hurlements auxquels je restai sourde. Je devais exprimer ma rage d’une manière ou d’une autre, et massacrer ceux-là me convenait très bien.
   Après la tragédie de Selystra, je venais à nouveau de perdre un être cher. Mais cette fois-ci, j’en étais l’assassin.
   Lorsque les corps furent complètement calcinés, ma colère s’envola, et elle emporta tout avec elle, mes cris de rage comme mes larmes, ma haine comme mon désespoir. Je ne ressentais plus rien. J’étais vidée de toute émotion, de toute vie.
   J’accompagnai docilement Yslain et Rayn vers la sortie, empruntant une sortie qui n’apparut dans le mur qu’une fois le carnage consommé. Le tunnel mena à un hall souterrain aux proportions titanesques bordé par les statues des Douze. Le lieu était remplit : Apprentis maintenant confirmés, maîtres attendant leurs élèves, nobles ou capitaines s’informant du succès d’un protégé.  
   A coté de l’effigie de Maligor, le père des vampires, je retrouvai Andrion. Son visage était le reflet du mien.  
   Avant même qu’il ne me l’avoue, j’avais compris qu’il avait également tué un des nôtres. Il avait tué Kymnar. Il me l’avoua en serrant les dents, tentant de contrôler cette haine démentielle qui maintenant le possédait, une haine non pas envers les Héritiers qui avaient organisés l’ordalie, non pas contre Zaar, mais contre lui même, pour être en vie à la place de Kymnar.
   Autour de nous, de jeunes recrues célébraient leur réussite, d’autres regrettaient un absent, évoquant sa mémoire, parfois avec tristesse, parfois avec méchanceté. Voir ces visages qui parlaient et qui riaient alors que mon frère gisait mort sur le sable d’une arène me fit tourner les sangs. Je ne dû qu’à la douleur de mes ongles dans ma chair de rester maître de moi.
Tyor nous rejoignit, tout sourire, tellement fier d’avoir triomphé de l’ordalie et d’avoir tué trois adversaires. Nos expressions chassèrent sa joie, et malgré ses questions nous n’eûmes pas le courage de lui avouer ce que nous avions fait.
   Zaar arriva ensuite. Il posa sa main sur mon épaule ainsi que sur Andrion.
 
   « _ Allons-nous en, » nous dit-il d’une voix contrôlée, masquant à grande peine une forte rage.
   « _ Et bien Zaar, il semblerait que deux de tes Apprentis n’aient pas survécu à ce petit exercice ? » fit la voix d’Alcibius derrière nous.
 
   Zaar, se retourna brusquement vers le mage, extrêmement mécontent. La foule qui nous séparait d’Alcibius disparu en un clin d’œil, personne ne tenant à se trouver entre mon père et sa cible.
 
   « _ Oui Zaar, continua Alcibius avec un grand sourire, j’ai effectivement participé à l’élaboration de l’ordalie, et c’est bien moi qui ai orchestré ces petits combats qui t’ont coûtés deux  Apprentis. Alors, qu’en dis-tu ? »
 
   Contre toute attente, alors que tout le monde, moi comprise, s’attendait à voir Alcibius réduit en cendre dans l’instant, Zaar retrouva son calme, et sourit également au magicien.
 
   « _ Je n’aurais pas fait mieux, dit Zaar. »
 
   Puis, Zaar se retourna vers nous et nous invita à le suivre. D’un regard plein de rage et de défi, Andrion refusa. Il luttait pour ne pas lancer toute sa Force d’Ame sur Alcibius, lequel se pavanait et racontait à qui voulait l’entendre comment il avait manigancé son sale tour. Zaar le pressa d’obtempérer par un regard soutenu.
 
   « _ En voilà un qui va devoir mettre rapidement ses affaires en ordre, commenta la voix traînante de Theocryss au regard des bravades d’Alcibius. »
 
   Le mort-vivant sur son trône lévitant flottait derrière la reine Deiraelle, laquelle venait à notre rencontre.
 
   « _ Zaar, dit-elle, je n’ai pas voulu ceci.
   _ Mais tu n’a rien pour l’en empêcher, répondit mon père.
   _ Une fois l’épreuve commencée, on ne peut intervenir. Cela fait partie de la magie de l’Ordalie.
   _ Oui, bien sûr, commenta Zaar d’un ton ironique.
   _ Désires-tu qu’Alcibius ai une mort déplaisante ? proposa la reine.
   _ Non, cela est mon affaire. »
 
   La reine hocha la tête, puis son regard se baissa sur moi.
 
   « _ Tu as là une Apprentie tout à fait intéressante. Son action n’est pas passé inaperçue. »
 
   Zaar ne répondit rien.
 
   « _ Je dois voir d’autres personnes,  s’excusa l’Héritière.
   _ Brave petite, commenta le mort-vivant tandis que son trône flottant passait à coté de nous. »
 
   Nous nous éloignâmes, quittant le hall à l’effigie des Douze pour un grand escalier de marbre noir. Celui-ci descendait, et malgré les lumières spectrales bleues ou vertes qui éclairaient sporadiquement celui-ci, je ne voyais pas où il menait.
 
   « _ Pourquoi la reine a-t-elle parlé de moi ? demandai-je enfin.
   _ Parce que tu as tué ton frère, répondit Zaar. La volonté et le courage dont tu as fait preuve n’a échappé à personne. Maintenant, beaucoup craignent que adulte, rien ne te fasse reculer. Ta maîtrise du Feu Obscur n’a pas échappé non plus aux spectateurs.
   _ Le Feu Obscur ?  
   _ Ainsi se nomme les flammes noires dont je m’entoure, et que vous avez également fait vôtre.
   _ Vous ? » relevai-je.
 
   Je tournai la tête vers Tyor, lequel était le plus susceptible d’utiliser ce pouvoir avec son Don du Sculpteur, mais Zaar hocha la tête en direction d’Andrion. Mon frère n’avait pas prononcé un mot depuis que nous étions partis. Je voyais combien il bouillonnait, combien ses émotions le tourmentaient. Il lui fallait toute sa concentration pour rester mettre de lui, et pour ne pas retourner dans le hall afin de se déchaîner sur Alcibius.
 
   « Finalement, nous allons rester quelque temps à Sombreden, dit Zaar. Il est temps de vous initier à la nécromancie et je viens de trouver un excellent sujet d’expérience. »
 
   Zaar esquissa un sourire du coin des lèvres, fixant quelque chose d’invisible devant lui avec une intense détermination. Connaissant mon père, j’ai presque eu pitié pour Alcibius.
   Au bas de l’escalier, nous sortîmes de la construction passant sous une série de lourdes herses en noiracier massif, et arrivâmes au cœur même de Sombreden.
 
   De noirs nuages masquaient le ciel. Dans le lointain, des éclairs rouge sang déchiraient l’horizon. Nous étions au pied d’une tour si titanesque qu’elle s’en allait se perdre dans le ciel. Elle s’élevait au centre d’une place assez grande pour accepter une petite ville. Douze grandes avenues bordées de flammes spectrales partaient d’ici même, séparant Sombreden en autant de quartiers pour aboutir à de lointaines constructions, mais cependant si massive qu’on parvenait à en appréhender l’improbable architecture, même à des kilomètres. Je déduisis que j’observai les ancestrales demeures des Douze.
   La grande place était quasiment déserte, en dehors de patrouilles de hyargs bardés de mailles et d’armes, et commandés par de sombres chevaliers en armure et montés sur des lézards gros comme une maison. Je remarquai aussi quelques allées et venus de nobles, toujours accompagné de maigres esclaves presque nus et surchargés de fardeaux, ainsi que de gardes du corps, sinistres spadassins la main sur la rapière.
   L’air sentait le souffre. Je reconnu l’odeur caractéristique d’un proche volcan. Je balayai l’horizon et j’en comptai trois dans le lointain, véritables montagnes déversant sans cesse des mers de lave sur leurs versants et crachant dans le ciel flammes, scories et fumées noires.
   Zaar s’engagea dans l’une des avenues. Un Mortelame commandant une troupe de hyargs arrêta la progression de sa patrouille pour nous laisser passer.  Tout au loin devant nous se dressait une formidable forteresse, une montagne noire fortifiée en remparts, tours et donjons. La construction n’était pas sans me rappeler la demeure de Zaar. Toutefois, celle que j’observai semblait être construite de toute pièce plutôt que d’être des versants et des falaises remodelés. De plus, celle-ci était le lieu d’une grande activité. Des colonnes de fumées montaient se joindre au plafond de nuages noirs, des soldats entraient et venaient.  
Au sommet de la plus haute tour se dressait la statue démesurée d’un homme maniant le feu de ses mains.  
 
   « Savius ? demandai-je ?  
   -   Non, répondit Zaar. Ogbar. Mon frère. »
 
   Nous cheminâmes le long de l’avenue, passant devant des magnifiques demeures bourgeoises de pierre massive entourées de jardins, des temples à la gloire d’Andragoras aux colonnes éclaboussées de sang, des forges d’armes et d’armures aux murs noircis par la fumée, puis un pitoyable marché d’esclaves rachitiques et crevards.  
  Le flot de personne qui arpentait également la rue devint vite d’une diversité étonnante. Des mort-vivants stupides animés par la plus noire des magies avançaient en tirant des chariots pleins de lourdes caisses. A leur tête, un homme si petit que je l’ai d’abord pris pour un enfant, les dirigeait en forçant chaque pas avec un geste de sa main, comme un chef d’orchestre imposant son rythme. Un groupe de vampires jouaient avec une pauvre esclave, la martyrisant et la menaçant. Au bord des larmes, la pauvre fille les suppliait de la laisser achever sa course, visiblement plus inquiète de la colère de son maître que du destin que les vampires pouvaient lui infliger. Un mage sardryn avançant d’un pas pressé nous croisa tandis qu’il se dirigeait vers la grande tour où arrivaient les Apprentis participant à l’ordalie. Une bande de hyargs sortit d’une taverne en braillant. Ils turent leurs fortes voix et leurs cris en remarquant Zaar.  
La plupart des gens que nous croisions se jetait à terre et baissait le regard, les autres s’inclinaient respectueusement devant Zaar, mais également devant moi. Je ne compris pourquoi qu’en arrivant à l’entrée de la forteresse et en constatant que le blason d’Ogbar était un crâne consumé par le Feu Obscur. Je réalisai que ma houppelande d’obscurité était toujours active, et que toutes ces personnes m’avais peut être identifié comme membre de sa maison à la vue de ma maîtrise du Feu Obscur.
   Une section de hyargs montait la garde à l’entrée de la forteresse quand  nous y sommes arrivés. Ceux-ci se jetèrent à terre à notre vue, terrorisés et poussant des grognements craintifs.
 
   « Même après trois générations, ces imbéciles ont toujours peur du Feu Obscur, » dit une voix.
 
   L’homme portait une toge de chambellan d’un rouge sang. Il était grand, maigre, ses joues étaient creusées et son crâne lisse de tout cheveu.  
 
   « Maître Zaar, vos appartements ont été préparés. J’ai pris également la liberté d’affecter du personnel aux quartiers de vos jeunes protégés. »
 
   Zaar passa devant lui sans dire un mot, le regard absent, sans doute songeant toujours à la perfidie d’Alcibius. Je m’arrêtais devant l’homme, leva la tête tandis que lui inclina la sienne pour me saluer.
 
   « Je suis Sorbotras, le chambellan de votre père, jeune maîtresse Lysandre. Considérez-moi comme également à votre service. »
 
   Sorbotras emboîta le pas à Zaar.
 
   « Le seigneur Jarugaar, votre neveu et Héritier d’Ogbar, vous prie de partager sa table et sa cour lorsque vous vous serez reposé. L’invitation s’étend bien sûr à vos Apprentis. »
 
   Je les suivis à mon tour, imité par Andrion, lequel brûlait toujours d’une rage évidente, et Tyor, fasciné par chaque détail du monde des Douze.
 
   Devant nous, un grand escalier gardé par une section de chevaliers en armure lourde montait à une massive et haute double porte de bois noir renforcée de métal. Au-dessus, flottait une série de bannières encadrant un grand drapeau orné du blason d’Ogbar.
Du bas de l’escalier la forteresse était impressionnante. Elle ressemblait à un mur noir et vertical qui s’élevait jusqu’aux cieux pour se fondre dans les ténébreux nuages qui dominaient perpétuellement la région. Des ponts joignaient les tours les unes aux autres, de grandes fenêtres pourvus de vitraux aux scènes sanglantes brillaient comme des feux dans la nuit. A une cinquantaine de mètre au-dessus de nous, sur un grand balcon, un homme nous observait. Je le remarquai immédiatement grâce à la formidable Force d’Ame qu’il dégageait. Il était vêtu du Feu Obscur comme seul vêtement. Celui-ci était modelé en une armure de guerrier tout autour de son corps. Ses cheveux étaient de feu et d’ombre, s’élevant et dansant comme des flammes. Ses yeux brillèrent un instant d’un éclat violet tandis qu’il nous salua d’un hochement de tête. Zaar s’arrêta et le fixa un instant avant de pénétrer dans l’immense construction.
Le hall d’entrée était tout simplement gigantesque. Un autre escalier grimpait vers les étages supérieurs, sous une mer d’oriflammes aux symboles lugubres. Des serviteurs en livrée frappée du symbole du Feu Obscur s’affairaient dans tous les sens. Chaque porte, chaque recoin, était gardé par un sinon quatre guerriers, leurs armes à la main.  
 
   « Conduisez-moi à Jarugaar, dit Zaar à Sorbotras, brisant le silence qu’il s’était imposé quand nous avions quitté la tour. Guidez mes Apprentis à leurs quartiers. »
 
   Sorbotras claqua des doigts et trois serviteurs qui attendaient le long d’un mur se précipitèrent vers nous, nous saluèrent en s’inclinant le plus bas possible, et nous invitèrent à les suivre.  
 
   J’emboîta le pas à une jeune fille de mon âge aux blonds cheveux soigneusement lavés et peignés. Elle me mena à travers le labyrinthe d’escaliers et de hall jusqu’à une double porte protégée par deux gardes en faction. La fillette tira une clef de noiracier de sous sa tunique et libéra avec peine la serrure. Puis elle poussa la porte de ses petites mains et m’invita à entrer.
   Mon esprit était toujours rivé sur le tragique destin de Kalith, aussi la suivis-je docilement et acquiesçai négligemment tandis qu’elle me fit visiter les dix-huit grandes pièces qui composaient ma suite. Salon de réception, bibliothèque personnelle, bureau de travail, salle d’entraînement à la magie, chambres d’invités, antichambre, boudoir, salle de bain pourvu d’un bassin chauffé, et finalement ma chambre personnelle, si grande que trois familles aurait pu y vivre, le tout somptueusement décoré dans un mélange rouge sang et noir.
   Je voyais toujours le visage de Kalith, figé par la mort, m’adressant comme adieu ce léger sourire bienveillant, tandis que la fillette dénattait mes cheveux et les peignait. Je la laissai me déshabiller et me passer une robe de nuit à la texture satinée. Elle me guida à ce gigantesque lit à baldaquin qui était maintenant mien, enleva le couvre-lit et défit les draps. Je me glissai alors sous les couvertures et fermai les yeux.
 
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Bonne lecture ! Et comme à l'habitude, commentaires et critiques sont les bienvenues.


Message édité par deidril le 04-07-2005 à 10:43:46
n°6029354
deidril
French Geek Society Member
Posté le 06-07-2005 à 10:51:54  profilanswer
 

Et voilà le chapitre suivant !
 
              C H A P I T R E   IX
 
 
   « _ La nécromancie est l’étude de la vie, de la mort, et de l’âme commença Zaar. C’est une science magique qui touche à la fois le domaine du physique et celui du spirituel. Le nécromant est un voyageur sur la route qui sépare notre monde de l’au-delà. Il passe de l’un à l’autre et exerce les pouvoirs d’un des cotés pour plier l’autre à ses objectifs. La nécromancie met le corps de son pratiquant à rude épreuve car nous ne sommes pas naturellement conçus pour manipuler ces forces étrangères à notre monde. Une bonne santé, un corps fort et un esprit sain sont les trois conditions pour persévérer sur cette voie, à moins que vous ne vouliez devenir comme Theocryss, prisonnier d’une carcasse putréfiée et contraint d’utiliser la majeure partie de son temps et de ses Dons à lutter contre l’appel de la mort pour demeurer en ce plan d’existence. Oubliez donc l’archétype du sorcier répugnant sur son trône d’ossement entouré de squelettes animés et de mort-vivants. Ceux-ci ne vous apporteront qu’une chose : de déplaisantes maladies. N’importe quel imbécile sait redonner un semblant de vie à un corps mort. Mais domestiquer l’âme d’un défunt et obtenir de lui des connaissances perdues, vieillir prématurément un ennemi jusqu’à le transformer en un cadavre rabougri, fortifier son âme et son corps pour s’immuniser à la mort, c’est une tout autre histoire. »
 
   Zaar marqua une pause dans son discours afin que nous prenions la mesure de ses paroles. Comme cadre pour notre première leçon de nécromancie, notre père nous avait conduit à la nécropole d’Asgarroth, la ville cimetière où la plupart des Douze et de leurs serviteurs reposaient, pas tout à fait morts selon les rumeurs.
 
   Construite au beau milieu des plaines de rocailles et de cendres qui composent le paysage de Sombreden, la nécropole d’Asgarroth était une véritable ville fantôme, une mer de stèles parsemée de magnifiques manoirs funéraires qui hébergeaient la caste dominante du temps des Douze. Le cimetière était une gigantesque et morbide collection d’œuvres d’arts et d’architectures. Les défunts reposaient dans de massifs tombeaux de pierre au couvercle sculpté à leur effigie, puis disposés dans les sections réservées à chacune des légions. Les redoutés chevaliers mortelames de la première légion occupaient le centre du cimetière, chacun reposant dans sa crypte personnelle, petits édifices recouverts de roses sanguines et rehaussés d’anges déchus et de gargouilles démoniaques.
   Tout au centre, un jardin lugubre de ronces et de fleurs noires, soigneusement entretenu cependant, entourait le mausolée construit à l’attention de Kalaan Dar Athor, le plus puissant des Douze. Personne en ce monde n’ignorait cependant  que celui-ci ne reposait pas avec ses frères, mais avait disparu dans l’apocalyptique et ultime bataille de la Porte d’Andrahyr. Kalaan avait tué Albior, lequel s’était interposé afin de permettre à Asrielle de sceller le portail, cela tout le monde le savait. Par contre, ce qu’il était advenu du chef des Douze restait un mystère.  
   Les cimetières des autres légions entouraient celui des mortelames comme les quartiers d’une ville, chacun avec son architecture et ses traditions mortuaires. J’apercevais la petite et massive forteresse construite pour accueillir Ogbar. Sans entrée apparente ni aucune fenêtre, sa silhouette élancée dominait le champ de pierres. A son opposé, une construction pyramidale brillait de milles feux, chacune de ses pierres de taille étant gravée d’un idéogramme magique et lumineux de l’Ansalor. Une traduction rapide me permis de comprendre qu’il s’agissait de la tombe de Savius.  
   Des serviteurs en robe noire s’attelaient à entretenir inlassablement Asgarroth, balayant les couches de poussières que jetaient sur elle les pluies de cendres et de braises, résultantes de la présence de tant de volcans en activité. Je remarquai de petites équipes de sculpteurs remplaçant des statues brisées ou rehaussant la tombe d’un défunt dont la famille descendante avait récemment gagné en influence. Il y avait également des jardiniers s’activant sous les ordres d’un sardryn (sans doute un ancien druide déchu). Ils employaient à modeler des buissons épineux en des guerriers tout de plaques et de pointes vêtus, en de longilignes sardryns assassins ou encore en des chefs hyargs légendairement brutaux.  
   C’est dans le jardin mortuaire de Kalaan que Zaar nous donna notre première leçon de nécromancie appliquée. Nous étions assis en tailleur à même le sol, au pied d’une des multiples statues du chef des Douze. Celle-ci, en bronze, le dépeignait comme un jeune homme musclé à la mâchoire carrée et à la courte coupe, un magnifique guerrier dont la stature et le charisme n’était pas sans me rappeler Yslain.  
   «_ La première étape de votre apprentissage de la nécromancie, reprit Zaar, consiste à vous éveiller à une nouvelle perception. Superposé à notre univers se trouve le plan astral,  un monde spirituel situé entre la vie et la mort, entre ici et après. Là bas errent les fantômes de ceux qui sont morts plein de regrets, sans avoir accomplit leur destin et qui, pour ces raisons, sont incapable de se détacher de notre monde pour glisser dans l’autre. Pour cela vous devez utiliser la Vision, non pas ainsi que vous procédez habituellement, mais en délaissant complètement l’aspect physique de la réalité et en vous concentrant uniquement sur la perception de la Force d’Ame. Maintenant, concentrez-vous. »
   Obéissant à l’injonction, je fermai les yeux et appelai ma Force d’Ame. En rouvrant les paupières, la Vision s’était superposée à ma vue de mortelle. Je voyais les Forces d’Ames de mes frères, brillante, rouge, et flamboyante de colère pour Andrion, bleue claire, froide, et rigide pour Tyor, ainsi que la mienne, d’un carmin confus oscillant entre la révolte et la résignation. Il m’était par contre impossible de déceler la moindre once de celle de Zaar. Malgré le chemin parcourut depuis notre première leçon, notre père restait invisible à toute tentative de détection par la Vision. Je percevais également les milliers de sortilèges dont était investit Asgarroth. Des idéogrammes ansaloriens apparaissaient sur les pierres, renforçant la structure et la dureté des matériaux. D’autres flottaient littéralement dans l’air, délimitant des arches qui étaient les véritables portes du jardin. Quiconque s’y aventurait sans passer par elles essuierait la fureur d’une impressionnante série de maléfices.
   L’Asgarroth sombre et froide devenait une ville de lumière et de vie tant elle était bardée de magie. Dans le lointain, les trois grands volcans qui entouraient Sombreden m’apparaissaient comme trois soleils dans la nuit. La cité, elle, se manifestait comme une aurore d’orange et de rouge.
   «_ Maintenant que vous êtes concentré, continua Zaar, rejetez de votre Vision tout ce qui n’est pas l’incarnation d’un être vivant. Oubliez la pierre et le jardin, ignorez la magie, et gardez uniquement les manifestations spirituelles d’êtres vivants. »
   Selon les instructions de Zaar, je fis disparaître le monde de ma Vision, ne gardant que ce qui était la Force d’Ame de mes frères. Je distinguai alors celles des serviteurs et des jardiniers, lesquelles étaient jusqu’alors dissimulées par l’incroyable énergie que dégageaient la magie du site.  
   «_ Concentre-toi davantage Andrion. »
   Je me tournais vers mon frère. L’exercice m’avait semblé complètement naturel, mais Andrion semblait peiner à parvenir au même résultat. Son visage était tendu et exprimait une concentration et un effort manifeste.
   «_ Comme tu es de la Radiance, reprit Zaar, cette leçon te sera particulièrement difficile car ton Don, complètement instinctif, ne répond pas facilement à un affinement dès lors qu’il ne t’est pas naturel. Par contre, Lysandre, je suis sûr que tu as d’emblée réussit, n’est ce pas ? »
   Je hochai la tête.
   « _ Je comprends, s’exclama Tyor, je dois ériger des filtres afin d’ignorer certains aspects de la vision et d’en préciser d’autres.  
   _ Oui, répondit Zaar, en employant le Don du Façonneur c’est la manière la plus directe d’arriver au but, bien qu’il en existe d’autres, plus subtiles et moins coûteuses en Force d’Ame. Mais tu auras le temps de peaufiner ta technique par la suite. »
   Plusieurs heures passèrent.  
   Andrion peinait pour parvenir au résultat que demandait Zaar. Finalement, il redressa la tête et fixa Zaar avec concentration, attendant la suite des instructions et signifiant ainsi qu’il était parvenu à accomplir l’exercice.
   « _ Parfait, commenta Zaar. En utilisant ainsi la Vision vous pourrez percevoir la présence d’un ennemi à travers un mur, ou par-delà une barrière magique triviale. Rompez votre concentration et recommencez jusqu’à ce que vous puissiez invoquer cette Vision particulière en moins d’un battement de coeur. C’est la condition nécessaire pour pouvoir l’utiliser efficacement en combat. »
   Il ne me fallut que quelques instants pour maîtriser complètement cette utilisation de la Vision. Tyor y arriva également très vite. Quant à Andrion, ce n’est que le lendemain qu’il parvint à un résultat qui satisfit Zaar. Pour conclure cette première leçon, Zaar nous ordonna de traverser les places peuplées de Sombreden les yeux fermés et à reculons, ne devant qu’à la Vision de ne pas heurter un passant. Nous réussîmes le test haut la main. Le jour suivant, Zaar nous emmena de nouveau dans le jardin mortuaire de Kalaan.
   « _ Pour la suite, vous allez devoir concentrer l’intégralité de votre Force d’Ame dans votre Vision. Vous devez élever votre niveau de perception à son paroxysme. »
   Je m’exécutai et concentrai toute mon énergie à percevoir la présence d’autrui. Je n’avais jamais tentée pareille expérience avant. J’eu alors l’impression que des milliers de personnes se trouvaient à coté de moi. Je sentais la moindre fluctuation des auras de mes frères, mais aussi toute la vie reptilienne des plaines de cendres entourant Asgarroth, jusqu’à la lointaine Sombreden et à ses habitants. J’entendais les discussions des gardes sur les remparts, l’un commentant à l’autre sa soirée avec une catin. Je surpris un esclave à poignarder son maître dans son bain. Je parvenais même à entendre les pensées superficielles des esprits les plus faibles. Toutes ces paroles se mêlaient dans mon esprit en une cacophonie insupportable qui ne me permettait même plus d’entendre mes propres pensées, aussi cessai-je la concentration immédiatement.
   Il me fallut quelques instants avant d’être capable de penser clairement, ma tête résonnant de centaines de voix et de pensées qui ne m’appartenaient pas. Par contre, l’exercice fut des plus naturels pour Tyor, et celui-ci n’eu aucun problème à compartimenter ce qui était lui et ce qui ne l’était pas, lui permettant de soutenir l’effort demandé par Zaar indéfiniment.
   « _ C’est ainsi qu’il faut procéder, commenta le magicien. Ne laissez pas les pensées étrangères se mêler aux vôtres. Prenez le recul suffisant pour pouvoir distinguer ce que vous percevez par la Vision de ce que vous pensez. »
   Andrion hocha la tête, signalant qu’il était parvenu à ce résultat. Mon frère semblait très concentré, bougeant sans cesse la tête d’une direction à une autre au fur et à mesure qu’il détectait des paroles susceptibles de l’intéresser. Quand à moi, ce fut seulement après plusieurs heures et au prix de violents maux de tête que je parvins à ce que Zaar escomptait.  
   « _ Ce sera tout pour aujourd’hui, fit-il. Nous reprendrons demain.
   _ Je peux aisément continuer, dit Tyor avec assurance. »
   _ Je sais cela, mais vous avez à vous préparer pour ce soir. »
   Je dépliai mes jambes et me relevai, marchant un peu pour chasser plusieurs heures de maintien en position de méditation.  
   « _ Que se passe-t-il ce soir ? demandai-je.  
   _ Nous rendons visite à une vieille connaissance. »
 
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
 
Allez ! prenez vos clavier et n'hésitez pas à ajouter votre avis !

n°6029396
Sebmtp
Posté le 06-07-2005 à 10:57:31  profilanswer
 

Salut Deidril,
 
Pas eu le temps encore mais bien noté que le robinet de la suite s'était rouvert. Je remets le nez dedans dès que je peux.

n°6032023
deidril
French Geek Society Member
Posté le 06-07-2005 à 14:51:38  profilanswer
 

Sebmtp a écrit :

Salut Deidril,
Pas eu le temps encore mais bien noté que le robinet de la suite s'était rouvert. Je remets le nez dedans dès que je peux.


 
Tout pareil que Grenouille Bleue en fait !
 

n°6035049
Astaria
z'ai pas tout compris...
Posté le 06-07-2005 à 20:06:40  profilanswer
 

Coucou Deidril :)  
C'est juste pour te dire que je trouve ton histoire géniale et que j'attends avec impatience la suite :)


Message édité par Astaria le 06-07-2005 à 20:07:05
mood
Publicité
Posté le 06-07-2005 à 20:06:40  profilanswer
 

n°6042336
deidril
French Geek Society Member
Posté le 07-07-2005 à 14:56:22  profilanswer
 

Alors n'hésite pas à poser un petit commentaire des derniers passages postés, Astaria.

n°6051016
Sebmtp
Posté le 08-07-2005 à 15:02:48  profilanswer
 

Salut,
 
Bon, finalement, j'ai pas pu résister  :)  
 
C'est un plaisir de retrouver l'histoire et le style.
Toujours quelques broutilles qui trainent au niveau de la forme, mais rien qui n'empêche de rester pris par le récit.
 
Par contre, cette fois, j'ai une petite sensation de manque au niveau de la structure.
Il me semble que le combat dans l'arène gagnerait à être un peu plus détaillé. Ils gagnent, mais on ne sait pas trop comment, et moi j'aimerais bien le savoir. Comment les compagnons de circonstances de Lysandre se battent et utilisent leur don, quelle opposition leur est proposée dans l'arène et comment cela les fait-il réagir ?  
En fait, tu nous présentes le groupe qui accompagne Kalith de façon très alléchante, et on se dit que ça va donner, et puis au final, on ne les voie pas évoluer.
C'est dommage  :)  
 
Ensuite, il me semble aussi qu'un petit quelque chose sur les intentions de Zaar serait opportun entre le chapitre 8 et le 9. Pourquoi décide t-il subitement de rester à Sombreden ? La simple envie de régler son compte à Alcibius semble être insuffisante au vu du détachement de l'individu et puis l'initiation à la nécromancie, elle doit pouvoir se faire ailleurs.
Peut-être plus important, dans quoi remet-il les pieds ? Quelle est l'actu de la cour au moment où il arrive ? Est-ce le train-train ou se passe t-il quelque chose ?
Même si tu veux rester sur la perception de la situation par Lysandre , ça peut passer par ses propres questionnements ou par des bribes de conversations entendues entre nobles voire servants.
Ca permettrait peut-être également de dire quelques mots supplémentaires sur la façon dont Lysandre vit le fait d'avoir tué son frère. La faire passer de cet acte ignoble à un nouvel entraînement sans avoir eu plus de détails sur ses émotions me paraît un peu abrupt. Pareil pour les deux autres "enfants" de Zaar.
 
Le rythme passait bien dans les premiers chapitres quand tu décrivais les premiers temps de Lysandre avec Zaar, au fil des mois. Mais là, on s'arrête sur une courte période depuis 4 chapitres sans que que le texte se densifie.
Ca me gêne.
 
En fait, j'étais complètement sous le charme du souffle épique du début des Larmes du Spectre, et j'ai du mal à le retrouver dans le début de l'histoire de Lysandre. J'avoue que ça me laisse sur ma faim.
 
Mais peut-être souhaites tu rester dans ce shéma pour des raisons précises ?

n°6052541
deidril
French Geek Society Member
Posté le 08-07-2005 à 18:24:33  profilanswer
 

Déjà, merci pour ces commentaires, ils sont le moteur qui me fait avancer
 
Je pense pouvoir corriger les quelques imperfections que tu as relevé dans la structure du récit. Le rythme se ralentit car l'histoire se dirige vers un évènement très important. Elle reviendra ensuite à un rythme plus léger afin de faire écouler les siècles.
 
Question importante : A quoi attribues-tu le charme épique de la premiere histoire qui te semble absent dans la seconde ?
 

n°6052887
Sebmtp
Posté le 08-07-2005 à 19:23:13  profilanswer
 

deidril a écrit :

Déjà, merci pour ces commentaires, ils sont le moteur qui me fait avancer
 
Je pense pouvoir corriger les quelques imperfections que tu as relevé dans la structure du récit. Le rythme se ralentit car l'histoire se dirige vers un évènement très important. Elle reviendra ensuite à un rythme plus léger afin de faire écouler les siècles.
 
Question importante : A quoi attribues-tu le charme épique de la premiere histoire qui te semble absent dans la seconde ?


 
De rien pour les commentaires, c'est un plaisir.
Je n'ai pas été d'une grande utilité jusque là  :)
 
A y repenser, je crois tout simplement qu'il en manque un peu quantitativement pour mieux coller à ce ralentissement du rythme du récit.
J'ai l'impression qu'après la période sans écrire, tu es en train de t'échauffer mais que tu n'as pas encore retrouvé le rythme  :)  
 
Le charme épique de la première histoire, c'est le nombre de personnages importants, le suivi de plusieurs histoires parallèles, de plusieurs espèces, avec des mouvements de fond historiques, présents et passés, avec des enjeux qui concernent des mondes entiers.
Le tout servi par des descriptions des différents lieux, personnages, coutumes, etc... qui lient super bien l'histoire et qui font voyager le sourire aux lèvres.
En fait, ta mise en place sur Les Larmes du Spectre, c'est carrément la totale. On peut difficilement avoir plus d'ambition quand on commence à raconter une histoire.
 
Là, on ne suit qu'un personnage et sa vision du contexte historique est limitée. C'est normal pour le début, mais maintenant, il me semble qu'il est intéressant de situer un peu mieux l'ensemble.
Vu Les Larmes du Spectre, je ne doute nullement ni de tes capacités à le faire, ni de ton intention d'en dire plus  ;)  
Il m'a semblé utile de te faire remarquer que, puisque Zaar décide de rester à Sombreden et que la période des derniers chapitres couvre plusieurs jours, il était peut-être bien d'y penser dès maintenant.
Du côté du lecteur, cette cour maléfique et ce qui se passe en son sein, c'est très intrigant.
Si tes héros viennent passer leur test et repartent dans la foulée, on peut en rester là.
Mais comme ils restent, on a vachement envie d'en savoir plus. Au niveau de la construction, ça me semble bien d'envisager d'en parler avant qu'ils ne reprennent l'entraînement, à moins que tu n'aies prévu autre chose, évidemment.
Et puis le traumatisme qui doit résulter de la mort du frère de Lysandre semble quand même être un moment très important de sa vie. C'est la première fois qu'elle tue je crois, non ? Et en plus, celui qu'elle tue est comme un frère. Ca doit être Mururoa dans sa tête. On sent bien qu'elle est secouée, à chaud, mais à froid, ses pensées doivent être très intéressantes et certainement fondatrices de sa future personnalité.
Ou alors, elle arrive à passer l'éponge rapidement. Mais à ce moment là, il faudrait nous expliquer pourquoi.
 
Enfin, c'est comme ça que je le perçois. Petit manque de densité depuis le ralentissement du rythme du récit.
 
D'autres avis peut-être ?

n°6069237
deidril
French Geek Society Member
Posté le 11-07-2005 à 11:43:09  profilanswer
 

Commentaire très intéressant, merci Seb !!
 
Pour ma part j'aurais voulu insérer un chapitre 'la vie à sombreden' mais pour l'instant choux blanc pour ce qui est de l'inspiration. J'avais écrit un chapitre uniquement sur les pensées de lysandre, mais j'ai préféré insérer celui de l'entrainement avant. Je vais voir si je ne peux pas mixer les deux en fait.
 
Je pense que je vais reprendre les chapitres postés cette semaine et voir ce que je peux corriger, et aller de plus en plus en détail dans les choses jusqu'au point culminant.  
 
Au passage, je voudrais bien savoir ce que pense les autres lecteurs des problèmes soulevés par seb, si cet avis est partagé.

n°6093582
Sebmtp
Posté le 14-07-2005 à 10:28:51  profilanswer
 

Salut Deidril,
 
Désolé pour le délai de réponse, mais je suis à moitié en vacances.
Ca doit être le cas d'autres personnes.
Moi aussi, j'aimerais bien savoir si mes impressions sont partagées... ou pas.
Affaire à suivre.
A bientôt
Seb


Message édité par Sebmtp le 14-07-2005 à 10:29:16
n°6377493
deidril
French Geek Society Member
Posté le 23-08-2005 à 16:24:03  profilanswer
 

Hop, voilà une version grandement modifiée du chapitre 8. Suivant les commentaires, j'ai recentré le récit sur un combat, les émotions de lysandre et les projets de Zaar. J'ai modifié quelque peu la destinée d'Alcibius car il n'est qu'un petit pion dans les évènements à venir.
 
 
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
 
                               VIII. Sombreden
 
 
Le temps s’arrêta, chacun des combattants constatant combien la première de mes attaques avait été efficace. Ignorant des liens qui me liaient à Kalith, ils n’avaient vus que le coup mortel au lieu de ce que je considérais comme un suicide.
Les alliés de Kalith me considéraient, stupéfaits.
Doolkhan en profita pour agir.  
Il poussa un cri de guerre emplit de rage, et fonça tête baissée sur le groupe adverse. Le hyarg lui renvoya son hurlement et courut à sa rencontre. Yslain, le vampire et l’incube se jetèrent également dans la mêlée. Rayn avait disparu ainsi que l’ombremage.  
Comme dans un rêve au ralenti,  le corps de mon frère tomba en arrière pendant que les combattants se jetaient les uns contre les autres. Hypnotisé par la chute de Kalith au sol, je ne vis pas l’incube dévier de sa course pour se précipiter vers moi.  
Mon nom retentit plusieurs fois dans l’arène. Je relevai la tête. L’homme démon arrivait sur moi, prêt à abattre sa grande épée dentelée sur moi. Derrière lui, Yslain courait au plus vite en hurlant mon nom, l’arme à la main, mais trop loin pour le frapper avant qu’il ne m’atteigne.
C’est là que quelque chose s’est déclenchée en moi.
Mon frère était mort et j’en étais l’assassin.
Ce monde me dégoûtait. Quoi qu’il advienne, quoique je fasse, tous ceux qui comptaient pour moi succombaient à un destin violent et injuste. Je détestais cette vie. Non, je la haïssais. Mais c’était envers moi-même que ma haine brûlait le plus. Je voulais souffrir dans ma chair, je voulais me punir d’avoir tué Kalith, d’avoir assassiné mon frère.
L’incube abattit sa lame sur moi en poussant un cri de démence.
En un clin d’œil la houppelande d’obscurité m’enveloppa, plus vivace et plus flamboyante qu’elle ne l’avait jamais été. Nourrie par ma haine, elle me recouvrait et brûlait comme un immense brasier de noirceur.
L’épée de l’incube se brisa en deux au contact de ma Force d’Ame. Le fragment qui resta dans les mains de l’incube fondit à vue d’œil. Le feu noir rongeait l’arme comme un acide, aussi le démon lâcha-t-il brusquement son épée avant que la contamination n’atteigne ses mains. C’est à ce moment qu’Yslain arriva et enfonça sa lame à travers la gorge de l’incube. Celle-ci ressortit juste devant moi avec un écœurant bruit de succion. De ses deux mains, l’incube tenta de la retirer, mais privé de toutes forces, elles glissèrent sur le sang et le noiracier sans la déloger. Pétrifié par l’agonie, l’incube ne put qu’observer, impuissant, ma main, imprégnée des flammes du feu obscur, s’approcher de son thorax.  
La chair grésilla et fondit au contact de ma Force d’Ame. Un sang noir sortit par saccade de sa bouche et de la blessure d’Yslain. J’enfonçais mon bras à travers la poitrine de ma victime avec une lenteur calculée, tandis que des gargouillements de douleur sortaient de ce qui restait de gorge. Les os de sa cage thoracique se réduisirent en cendre dès que le feu obscur la toucha. J’empoignai son cœur et le pressai. Il explosa comme un fruit trop mur. L’incube eu un ultime soubresaut avant que sa tête ne se sépara de son torse, maintenant presque réduit en cendre, et tomba sur le sol.  
Mais je n’en avais pas assez.  
Je fixai Yslain.
Celui-ci dut comprendre dans état d’esprit je me trouvai car il s’écarta vivement. Au milieu de l’arène, Doolkhan affrontait le vampire et le hyarg. Le barbare poussait des rugissements assourdissants à chaque frappe, heurtant le sol à l’en fracasser, envoyant bouler ses ennemis à plusieurs mètres quand bien même ils avaient parés son assaut.
Je concentrai ma Force d’Ame jusqu’à son paroxysme.  
Doolkhan, lequel s’apprêtait à lancer un nouvel assaut, se retourna subitement vers moi. Son regard emplit de la rage meurtrière se métamorphosa en surprise devant l’intensité de l’attaque que je préparais. Sur le visage de ses deux assaillants, le même masque de surprise apparut.  
Une haine démentielle me submergeait. Je voulais faire mal, je voulais tuer mes ennemis. En cet instant, peu m’importait qu’un de mes alliés les ait engagés au corps à corps.  
Je libérai toute ma Force d’Ame en une seule fois. Une marée de flammes obscures déferla sur l’arène. Doolkhan fut vaporisé avant d’avoir put bouger d’un pouce. Le vampire se concentra et ferma les yeux lorsque la vague arriva sur lui. Quand au hyarg, il s’empressa de courir hors de la trajectoire, mais il fut soufflé avant d’avoir terminé un deuxième pas et disparut dans l’obscurité avec un long cri d’agonie.
Vidée de toute force, je tombais à genoux au sol.  
Lorsque mon attaque heurta le mur opposé de l’arène, je sentis s’activer des protections destinées à limiter le combat à cette zone. Des sections de mur d’un bleu transparent apparurent un instant tandis que mon feu obscur luttait pour percer cette barrière. Mon attaque mourut juste avant que les protections de l’arène ne cèdent.
Au centre, le vampire était toujours là, intact.
« _ Le feu obscur n’atteint pas les mort vivants, » commenta Yslain avant de se remettre en garde, épée et bouclier en avant.
J’étais trop fatiguée pour m’enquérir de précisions. Je regardai Yslain avancer tranquillement vers son adversaire, lequel l’attendait de pied ferme, en garde, sa rapière au poing. Mon attaque ne semblait pas l’avoir affecté le moins du monde.
Soudainement, une ombre près de moi se matérialisa en un homme en robe noire, une dague serpentine à la main. Il n’eu pas le temps d’esquisser un geste dans ma direction que Rayn apparut à son tour dans son dos et l’égorgea rapidement. Un flot de sang jaillit de la blessure et aspergea mon visage. Rayn retint le cadavre de l’ombremage pour ne qu’il s’écroule pas sur moi, et le fit tomber négligemment sur le coté.  
Yslain, qui venait de surprendre la scène du coin de l’œil s’arrêta, attendant que Rayn disparaisse dans l’air afin de prendre le dernier adversaire à deux contre un. Le vampire se mit sur ses gardes, plus alerte, tentant de percevoir où se cachait le sardryn.  
Yslain avança lentement, avec patience. Le vampire roula alors sur le coté, esquivant le coup meurtrier que Rayn, lequel apparut subitement dans un angle mort, lui destinait. Le spadassin se releva et se fendit pour toucher le sardryn, mais celui-ci esquiva avec grâce le coup en exécutant une pirouette vers l’arrière.  
Yslain chargea à cet instant. La Vision me permit de voir qu’il avait chargé son arme d’une considérable quantité de Force d’Ame. Le vampire se retourna pour parer le coup .C’était ce qu’Yslain attendait, évidemment. Le vampire ne s’en aperçut qu’au dernier moment. Il tenta de soustraire sa rapière à la frappe d’Yslain, mais trop tardivement. Le mortelame la brisa d’un seul coup.  
Dépité, le vampire regarda Yslain. Comprenant que le combat était maintenant terminé, il jeta les restes de son arme au loin et attendit, prêt à mourir. Rayn bondit sur lui et enfonça sa dague dans la tête du vampire par le dessous du menton. Aussi prestement qu’il avait attaqué, il retira son arme. Le vampire tomba d’abord à genoux. Les veines violacées qui parcouraient sa peau devinrent noires. Son corps se craquela et tomba en cendre avant même de heurter le sol. C’était, je le savais, la punition des dieux pour toutes les créatures dont l’essence était contraire à la nature.  
 Lorsque le dernier des ennemi ne fut plus que cendres, ma colère s’envola, et elle emporta tout avec elle, mes cris de rage comme mes larmes, ma haine comme mon désespoir. Je ne ressentais plus rien. J’étais vidée de toute émotion, de toute vie.
 J’accompagnai docilement Yslain et Rayn vers la sortie, empruntant une sortie qui n’apparut dans le mur qu’une fois le carnage consommé. Le tunnel menait à un hall souterrain aux proportions titanesques bordé par les statues des Douze. Le lieu était remplit : Apprentis maintenant confirmés, maîtres attendant leurs élèves, nobles ou capitaines s’informant du succès d’un protégé.  
A coté de l’effigie de Maligor, le père des vampires, je retrouvai Andrion. Son visage était le reflet du mien.  
 Avant même qu’il ne me l’avoue, j’avais compris qu’il avait également tué un des nôtres. Il avait tué Kymnar. Il me l’avoua en serrant les dents, tentant de contrôler cette haine démentielle qui maintenant le possédait, une haine non pas envers les Héritiers qui avaient organisés l’ordalie, non pas contre Zaar, mais contre lui même, pour être en vie à la place de Kymnar.
 Autours de nous, de jeunes recrues célébraient leur réussite, d’autres regrettaient un absent, évoquant sa mémoire, parfois avec tristesse, parfois avec méchanceté. Voir ces visages qui parlaient et qui riaient alors que mon frère gisait mort sur le sable d’une arène me fit tourner les sangs. Je ne dû qu’à la douleur de mes ongles dans ma chair de rester maître de moi.
Tyor nous rejoignit, tout sourire, tellement fier d’avoir triomphé de l’ordalie et d’avoir tué trois adversaires. Nos expressions chassèrent sa joie, et malgré ses questions nous n’eûmes pas le courage de lui avouer ce que nous avions fait.
 Zaar arriva ensuite. Il posa sa main sur mon épaule ainsi que sur Andrion.
 « _ Nous partons, nous dit-il simplement.
 _ Et bien Zaar, il semblerait que deux de tes Apprentis n’aient pas survécu à ce petit exercice ? » fit la voix d’Alcibius derrière nous.
 Zaar se retourna lentement vers le mage. La foule qui nous séparait d’Alcibius disparu en un clin d’œil, personne ne tenant à se trouver entre mon père et sa cible.
 « _ Oui Zaar, continua Alcibius avec un grand sourire, j’ai effectivement participé à l’élaboration de l’ordalie, et c’est bien moi qui ai orchestré ces petits combats qui t’ont coûtés deux  Apprentis. Alors, qu’en dis-tu ? »
 Contre toute attente, alors que tout le monde, moi comprise, s’attendait à voir Alcibius réduit en cendre dans l’instant, Zaar se contenta d’adresser un sourire au magicien.
 « _ Je n’aurais pas fait mieux, dit Zaar. Félicitations, tu as obtenu ce que tu voulais.  
 _ Quoi donc, demanda Alcibius, ne comprenant pas ce dont Zaar parlait.
 _ Mon attention. »
 Mon père esquissa un simple geste et des flammes noires consumèrent Alcibius. Celui-ci hurla de toutes ses forces. Mon père aurait pu le détruire instantanément, mais le brasier noir qu’il avait déclenché consumait le corps d’Alcibius petit à petit. Le magicien tenta de chasser le feu qui le recouvrait mais ses mains se disloquèrent et ses bras s’effritèrent. Il tenta vainement de s’enfuir vainement mais ses jambes se dérobèrent et se brisèrent en multiples fragments carbonisés. Les cris devinrent plus faibles tandis que le feu obscur terminait son œuvre. Zaar s’approcha de ce qu’il restait d’Alcibius, et sortit une gemme rouge de sa poche.
 « _ Alcibius, ne crois pas que tu vas t’en sortir aussi simplement, » dit mon père au corps qui terminait de se consumer.
 Zaar tendis le bras pour que la pierre soit au dessus des restes, puis incanta un sortilège. Je vis alors la silhouette verte éméraude d’Alcibius être aspiré hors des os fumants dans la gemme.
 « _ Alcibius, maintenant tu vas comprendre le sens du mot éternité, » dit mon père tandis que le visage torturé d’Alcibius apparaissait au centre de la pierre.
 « _ Je suppose que personne ne trouvera à redire à cette incartade aux règles de l’ordalie, » commenta la voix traînante de Theocryss.
 Le mort-vivant sur son trône lévitant flottait derrière la reine Deiraelle, laquelle venait à notre rencontre.
 « _ Zaar, dit-elle, je n’ai pas voulu ceci.
 _ Mais tu n’a rien pour l’en empêcher, répondit mon père.
 _ Une fois l’épreuve commencée, on ne peut intervenir. Cela fait partie de la magie de l’Ordalie.
 _ Oui, bien sûr, » commenta Zaar d’un ton ironique.
 La reine hocha la tête, puis son regard se baissa sur moi.
 « _ Tu as là une Apprentie tout à fait intéressante. Son action n’est pas passé inaperçue. »
 Zaar ne répondit rien.
 « _ Je dois voir d’autres personnes,  s’excusa l’Héritière.
 _ Brave petite, commenta le mort-vivant tandis que son trône flottant passait à coté de nous. »
 Nous nous éloignâmes, quittant le hall à l’effigie des Douze pour un grand escalier de marbre noir. Celui-ci descendait, et malgré les lumières spectrales bleues ou vertes qui éclairaient sporadiquement celui-ci, je ne voyais pas où il menait.
 « _ Pourquoi la reine a-t-elle parlé de moi ? demandai-je enfin.
 _ Parce que tu as tué ton frère, répondit Zaar. La volonté et le courage dont tu as fait preuve n’a échappé à personne. Maintenant, beaucoup craignent que adulte, rien ne te fasse reculer. Ta maîtrise du Feu Obscur n’a pas échappé non plus aux spectateurs.
 _ Le Feu Obscur ?  
 _ Ainsi se nomme les flammes noires dont je m’entoure, et que vous avez également fait vôtre.
 _ Vous ? » relevai-je.
 Je tournai la tête vers Tyor, lequel était le plus susceptible d’utiliser ce pouvoir avec son Don du Sculpteur, mais Zaar hocha la tête en direction d’Andrion. Mon frère n’avait pas prononcé un mot depuis que nous étions partis. Je voyais combien il bouillonnait, combien ses émotions le tourmentaient. Il lui fallait toute sa concentration pour rester maître de lui.
 « Finalement, nous allons rester quelque temps à Sombreden, dit Zaar. Il est temps de vous initier à la nécromancie, d’autant plus que nous avons quelque chose de très important à y faire.»
 Zaar esquissa un sourire du coin des lèvres, fixant quelque chose d’invisible devant lui avec une intense détermination.
 « _ Quoi donc, demandais-je ?
 _  Si Sombreden retrouvait sa grandeur d’antan, cela pourrait bouleverser quelque peu certains de mes projets. »
 C’était la réponse à ma question. Mon père voulait donc briser la reconstruction de la civilisation des Douze. Le discours de Deiraelle sur la volonté des héritiers à rebâtir un nouvel empire ne lui avait pas échappé. La reine d’ombre n’avait vu dans la participation de Zaar que le souhait de tester ses Apprentis. Dans l’euphorie de ses paroles, elle l’avait laissé entrevoir les plans des Héritiers.  
 Pour mon père, ce monde ne pouvait avoir plusieurs maîtres. En cet instant, je haïssais cette ville car elle représentait la perte des jumeaux. L’idée de la détruire me fit jubiler. L’émotion me fit perdre un instant le contrôle de ma Force d’Ame. De petites flammèches noires s’échappèrent de ma houppelande d’obscurité et parcoururent mon corps, m’extirpant quelques frissons.
 Si à cet instant, en descendant les marches de ce grand escalier, j’avais croisé un quelconque être vivant, je l’aurais sans doute embrasé avec le plus malsain des plaisirs.


Message édité par deidril le 23-08-2005 à 16:25:29
n°6395845
Sebmtp
Posté le 25-08-2005 à 18:18:20  profilanswer
 

Hello,
 
Ca me parle plus comme ça  :)
Plus dense, plus rythmé, plus d'émotions, plus d'infos.
A mon goût, c'est plus efficace.
Et puis évidemment, l'évocation des plans de Zaar me semble redonner du souffle et enrichir le suspense de fond.
Jusque là, l'intérêt principal était de suivre l'éducation de Lysandre. Maintenant, comment Zaar va  s'opposer au renouveau de Sombreden et quels sont ces fameux plans qui pourraient être contrariés deviennent des questions brulantes. Quel rôle Lysandre va jouer s'y ajoute naturellement. On retrouve de la perspective.
On commence à bien rentrer dans l'histoire.
Cool  :)  
 
Toujours quelques broutilles qui trainent.
 
J'ai relevé deux points de détail.
 
Petit doublon oublié dans la mort d'Alcibius.
"Il tenta vainement de s’enfuir vainement mais ses jambes..."
 
Et l'emploi de "bouleverser quelque peu" pour les plans de Zaar.
"Contrarier quelque peu" me parait plus opportun, ou alors "bouleverser" tout seul.
 
A Bientôt
 :hello:

n°6396104
deidril
French Geek Society Member
Posté le 25-08-2005 à 19:07:57  profilanswer
 

Je trouve aussi que c'est plus 'efficace', plus vivant, en comparaison de sa précédente version, où Lysandre se trainait et regardait. Merci pour les broutilles relevées :)
 
S'il y a d'autres personnes souhaitant faire des commentaires... :)
 

n°7109739
deidril
French Geek Society Member
Posté le 30-11-2005 à 14:03:30  profilanswer
 

Parce que ca fait longtemps .... :)
 
Chapitre IX
 
 Nous émergeâmes finalement à l’air libre par un long et titanesque tunnel aux murs sculptés en des scènes de massacres et de rituels obscènes. Nous nous retrouvâmes au pied d’un mont de roc noir au sommet duquel, une centaine de mètre au dessus de nous, s’élevait la plus titanesque des constructions que j’eusse jamais vu, une tour si immense qu’elle s’en allait se perdre dans le ciel, s’enfonçant littéralement dans le plafond nuageux. Elle était composée d’énormes blocs de roc noir aux formes très inégales. Les pierres semblaient avoir été posé les unes sur les autres sans équarrissage ni mortier. L’escalader aurait pu être un jeu d’enfant n’eu été que les angles me semblaient tranchant comme le fil d’une épée, et que les surfaces étaient polies et glissantes comme celle d’un miroir. Aucune fenêtre, aucun balcon n’était visible. Pour autant que je pu le constater, le tunnel qui s’enfonçait sous sa base était l’unique accès. L’archaïsme de la tour allié à son titanisme  la rendait effrayante, tout à fait à l’image du dieu noir qui la créa.
 Des éclairs rouge sang zébraient le ciel, frappant le lointain. D’autres s’abattaient sur la tour. Celle-ci était si massive et solide que le tonnerre avait beau se déchaîner et redoubler d’intensité, il ne parvenait pas à la marquer de la moindre égratignure.  
 « _ Le Mont de la Malemort et le Donjon d’Andragoras, nomma Tyor. L’ultime bastion des ténèbres sur ce monde, le lieu où les Douze rencontraient leur divinité et recevaient leurs ordres. Il est dit qu’à l’endroit le plus haut, il existe une salle très spéciale, une pièce pourvu d’un trône plus grand qu’une maison où…  
 _ Ne comprends-tu pas que nous n’en avons que faire pour l’instant ? » l’interrompis-je d’un ton cinglant.
Zaar ne dit rien et s’engagea sur la voie pavée qui, passant entre deux parois de roc aux arêtes tranchantes, descendait vers la capitale des Douze, Sombreden.  
La cité s’étendait autour du Mont de la Malemort. Le chemin que nous suivions menait à un carrefour entre une grande avenue et une autre route, laquelle effectuait le tour de la montagne. Nous passâmes sous une arche gardée par une garnison de guerriers de forte stature, harnaché de plate et de maille, et armés jusqu’aux dents. Un officier montait un lézard gros comme une maison et hérissé d’épines tranchantes comme des épées. Un squelette gisait encore empalé sur l’une d’elle. Chacun des soldats, l’officier comprit, portait sur son armure de noiracier un tabard blasonné par la silhouette de la tour et le symbole des mortelames, une rune ansalorienne évoquant vaguement un crâne.
La garnison s’écarta pour nous laisser passer, et nous déboulâmes au cœur même de Sombreden. Devant moi, une caravane de chariots en fer avançait lentement, tirés par des bêtes à écailles gigantesques et incroyablement dociles. Elles étaient dirigées par des hommes au teint sombre et au crâne rasé. Une patrouille d’une trentaine de hyargs commandé par un humain encadrait un carrosse d’ébène tiré par quatre magnifiques palefrois noirs et dirigé par un jeune soldat qui, par sa beauté, me rappela Yslain. Sur les portes de la voiture et sur les tabards des hommes je remarquai une flamme noire, parfaitement identique à celles que je pouvais créer avec ce pouvoir qui m’avait valut d’être remarqué durant l’ordalie.  
 « _ Le Feu Obscur ? m’enquéris-je.
 _ Oui, acquiesça Zaar, le symbole d’Ogbar.  
 _ Je me souviens, continuais-je. Ogbar, Roi du Feu Obscur et commandant de la Légion de la Destruction.
 _ Oui, me confirma de nouveau Zaar. Mon frère. »
 L’aveu me fit réagir. Zaar était donc le frère de l’un des Douze ? Des hypothèses et des conclusions se mélangeaient dans ma tête. Mon père avait combattu les Douze durant la Grande Guerre car, je le croyais, il convoitait ce monde tout autant qu’Andragoras. Mais ce lien du sang qu’il partageait avec l’un de ces maîtres des ténèbres entrait-il en compte ? De quels secrets sur les Douze et leur dieu mon père était-il dépositaire ?
 Je n’eu pas le temps de méditer davantage sur ce sujet. La porte du carrosse s’ouvrit et un homme en descendit pour s’avancer directement vers nous. L’individu était de haute stature, et très mince. Son crâne parfaitement lisse était ornementé de tatouages, des symboles ansaloriens qui signifiaient La Main Droite Du Feu Obscur. Il portait une épaisse toge rouge sombre fermée par une ceinture de tissu pailletée d’or. Des gants de satin noirs recouvraient ses mains.  
 Il avança donc droit vers Zaar et effectua une gracieuse révérence à notre égard.  
« Maître Zaar, je suis fort aise de vous revoir sur les terres ancestrales. Votre dernière visite remonte à si longtemps, dit-il avec politesse. Vos appartements ont été rénovés et préparés. J’ai pris également la liberté d’affecter des quartiers et du personnel à vos jeunes Apprentis. »
 Il releva la tête et son regard capta l’incompréhension que mes frères et moi affichions.
 « _ Pardonnez mon impolitesse, jeunes maîtres. Je suis Sorbotras, le grand chambellan de sa seigneurie, le roi Jaruggar, grand commandeur de la Légion de la Destruction. »
 Le dénommé Sorbotras effectua une nouvelle révérence.
 « _ Si vous le voulez bien, ce carrosse nous mènera à la Citadelle de Gorogaar. »
 Et il ajouta à mon attention et celle de mes frères.
 « _ Le bastion du roi Jarugaar, jeunes maîtres. Où vous demeurerez le temps de votre séjour à Sombreden. »
 Il se courba de nouveau et nous invita par un geste de la main à monter dans le carrosse.
 Zaar considéra un instant Sorbotras, puis, toujours sans un mot, passa devant lui et monta dans la voiture. Mes frères et moi lui emboitèrent le pas. Sorbotras ferma la porte du carrosse et monta à coté du conducteur.
 « _ Qu’avons nous à faire à cette citadelle ? » demandai-je d’un ton hargneux.  
 J’avais trop soif du sang de Sombreden pour me prêter au jeu des courbettes et des faux-semblants.  
Zaar me fixa dans les yeux longuement. Je compris qu’il m’ordonnait de me taire. Pourquoi donc ? Je soutins son regard. D’un haussement de la tête il indiqua l’avant du carrosse. Sorbotras s’y trouvait, me souvins-je, et ses oreilles auraient pu saisir des informations à notre sujet. Je me murai donc dans le silence, et reportai mon attention sur Sombreden qui défilait par delà les fenêtres de la voiture.  
 Nous nous engageâmes dans une longue avenue, nous éloignant rapidement du Mont de la Malemort. La voie filait à toute allure sous les roues du carrosse. Elle était pavée de grosses pierres noires lissées par des siècles de passages, et menait en ligne droite à une citadelle située dans le lointain. Celle-ci ne m’était vraiment visible que lorsque l’un de ces éclairs rouge sang la frappait. La silhouette du château apparaissait alors à l’horizon, nimbée d’écarlate. Bien que modeste comparé au Mont de la Malemort, la construction que j’observais était une véritable montagne fortifiée tout en tours et en remparts. Je me penchai un peu vers la fenêtre et balayai l’horizon lointain. Je distinguai d’autres citadelles, et celles-ci semblaient former un cercle autour de Sombreden. J’en déduisis que j’observais les forteresses ancestrales des Douze.
 Sur les cotés défilaient des auberges de luxe aux façades sculptées. Des adolescents en livrée attendaient aux portes pour accueillir les clients. Je remarquais également de grandes échoppes, d’abord un bijoutier spécialisé dont la vitrine proposait moult ornements en argent, gemmes et or, puis un armurier à la devanture pleine d’armes de facture effrayante. Mes yeux dérivèrent ensuite sur un bureau d’une guilde de mercenaire. Sa façade rustique était recouverte d’affichettes et de parchemins proposant contrats, primes et embauches.  
Les commerces de luxes se succédaient les uns au autres le long de l’avenue. Celle-ci paraissait sans fin et la forteresse au loin ne semblait pas se rapprocher. Une vision de Kalith, empalé sur mon épieu, me ramena à ma haine. Mon attention se  reporta sur ceux qui allaient et venaient. Le flot de personne qui arpentait l’avenue était d’une étonnante diversité. Des mort-vivants stupides animés par la plus noire des magies avançaient en tirant des chariots pleins de lourdes caisses. A leur tête, un homme si petit que je l’ai d’abord pris pour un enfant, les dirigeait en forçant chaque pas avec un geste de sa main, comme un chef d’orchestre imposant son rythme. Un groupe de vampires jouaient avec une pauvre esclave, la martyrisant et la menaçant. Au bord des larmes, la pauvre fille les suppliait de la laisser achever sa course, visiblement plus inquiète de la colère de son maître que du destin que les vampires pouvaient lui infliger.  
Une explosion assourdissante dans le lointain me tira de mon expectative. J’en cherchai l’origine. Dans l’obscurité qui s’étendait au-delà de la ville était apparut une montagne, un volcan qui venait de se réveiller subitement, déversant des marées de lave sur ses versants, et crachant dans le ciel flammes et scories incandescentes. Le phénomène ne suscita même pas un regard des badauds que le carrosse croisait, comme si cela était d’un commun affligeant. Les souvenirs d’un flot de magma engloutissant ce qui avait été Selystra me revinrent, et la haine en moi continua de grandir.
Je n’avais plus la patience d’attendre. Il me fallait verser du sang,  briser des corps, provoquer des cris de souffrances.
Tout à coup, Andrion se jeta sur moi et m’enlaça de ses deux bras, nous entourant tout les deux de sa Force d’Ame.  
L’instant d’après, le carrosse fut balayé par une explosion.
 
Je ne voyais plus qu’un blanc aveuglant, qu’une masse d’énergie qui se pressait pour pénétrer le bouclier qu’Andrion avait érigé autour de nous. Mon frère fermait les yeux et se cramponnait à moi, poussant ses forces à leurs limites pour repousser la magie qui nous assaillait. Les défenses de mon frère ne faillirent pas, et la force qui nous attaquait finit par mourir.
Nous étions toujours dans l’avenue, mais l’explosion l’avait défigurée. Les maisons sur les cotés étaient la proie des flammes, quand elles ne s’étaient pas écroulées. Les restes carbonisés de ce qui avaient dû être notre escorte de soldats jonchaient les environs avec les débris de notre voiture.  
Mes yeux rencontrèrent Sorbotras qui époussetait les cendres sur sa toge. Zaar était à coté de lui, sans une seule égratignure évidemment. Je remarquai alors qu’il tenait dans ses bras un corps carbonisé et difforme.  
Je criai de rage et de douleur quand je compris qu’il s’agissait de Tyor.
 
Je concentrai ma Force d’Ame et cherchais le responsable. Je balayai les alentours des yeux tout en me concentrant pour saisir la présence des Forces d’Ame importantes. Andrion fit de même, serrant des poings, prêt à faire exploser une rage égale sur notre assaillant.
Mais nous ne trouvâmes personne.
Zaar nous interpella alors.
« _ Mes enfants, votre frère vit ses derniers instants. »
Je me précipitai vers lui.
« _ Ne pouvez-vous le sauvez ? Avec votre magie, cela doit bien être possible ?  
_ Ses blessures sont au-delà de toute guérison possible.
_ Il n’y a donc aucun moyen ? »
Je soupirais de désespoir. Deux de mes frères étaient mort aujourd’hui, et voici que Tyor allait les rejoindre.
Je pris la résolution de tout faire pour qu’il n’y en ait pas de troisième, dus-je devoir supplier la personne que je détestais le plus au monde.
« _ Je vous en prie… Père. Il doit bien y avoir un moyen ?
_ Ce moyen là, je suis sûr que Tyor lui préférerait la mort. Lui plus que tout autre.
_ Je ne pourrais pas accepter de perdre un troisième frère. »
Zaar demeurait résolu. Je sentis la Force d’Ame de Tyor décliner jusqu’à presque disparaître. Le cœur de mon frère effectuait ses derniers battements.
« _ Faites-le, ordonnai-je. Sauvez-le ! »
Zaar me regarda avec surprise.
« _ Nous ne sommes plus que deux Apprentis, et de toute évidence, quelqu’un à Sombreden cherche à vous éliminer. Ou plus exactement, à vous affaiblir en tuant vos Apprentis, puisqu’il n’y avait aucune chance qu’une telle attaque puisse vous blesser. Sauvez Tyor, quelque en soit le prix ! Mes frères et moi ne sommes pas que des pions à sacrifier dans votre jeu ! Vous nous appelez fille et fils, alors si nous sommes vraiment vos enfants, si nous sommes réellement frères et sœur, laissez-nous faire nos choix les uns pour les autres ainsi qu’un père le devrait, et respectez les ! »
Zaar ne répondit pas. Il me regardait comme s’il me voyait pour la première fois, m’examinant et me dévisageant.  
Finalement, il se reprit pour rendre son verdict.
 « _ Ainsi soit-il ma fille. Le destin de ton frère t’appartient. Mais puisque c’est de toi que vient la décision, c’est de toi que viendra la Force d’Ame. Je ne serais que l’instrument de ton choix. »
Il plaqua alors sa main gauche sur ma tête, et la droite sur le corps calciné de mon frère à l’instant même ou il rendait l’âme. Je sentis toutes mes forces s’échapper et un voile noir couvrit mes yeux.
 
Je me réveillai dans un grand lit à baldaquin, dans une chambre de la taille d’une salle du trône. La pièce était plongée dans une relative obscurité, hormis les éclats que projetaient les flammes du feu qui brûlait dans la cheminée. Malgré sa taille, la pièce était copieusement fournit en armoires, bureau de travail, bibliothèque, divans, table et chaises. Le sol était entièrement recouvert par des fourrures noires. Je me glissai hors du lit et le contact avec les chaudes peaux d’ours ne me fit pas regretter la chambre gelée de la citadelle de Zaar.
Je traversai la pièce et poussai la lourde porte d’entrée. Au-delà, j’y trouvai un vestibule au moins aussi grand que la chambre, et tout aussi majestueusement meublé. Près d’un autre feu, lui aussi puissamment brûlant, une jeune fille raccommodait ma robe d’Apprentie. L’adolescente avait de court cheveux blond soigneusement peignés, mais ce qui m’interpella fut le symbole qu’elle portait sur ses vêtements, le même que celui qui ornait mon médaillon d’Apprentie.  
Je compris qu’elle était la servante que l’on m’avait donnée.
« _ Conduit moi à mon frère, Tyor » ordonnai-je.
La voix la fit sursauter car elle ne m’avait pas entendu entrer. Elle se leva et se courba pour me saluer
« _ Conduit moi à mon frère, répétai-je, insensible et impatiente.
_ Excusez-moi maîtresse. Par ici maîtresse, » dit-elle maladroitement.
Je la suivis à travers mes appartements. Une bibliothèque personnelle, un salon de réception, et sur les cotés un bureau de travail, une salle d’entraînement à la magie, trois chambres d’invités, une antichambre, un boudoir. Ma servante me précisa que je trouverais aussi une salle de bain pourvue d’un bassin chauffé. Le tout était somptueusement décoré dans un mélange rouge sang et noir, et j’avoue que cela me plaisait.  
L’adolescente me guida ensuite dans un grand hall partagé par plusieurs suites. Elle m’indiqua la porte de l’une d’entre elle.  
J’y frappai.
Comme je n’eu aucune réponse, je poussai la porte de mon chef et pénétrai dans une antichambre semblable à la mienne, mais sur des teintes noir et bleu saphir. Je traversai les pièces jusqu’à la chambre.  
Mais je n’y vis pas Tyor.
« _ Laisse moi ! »
Il était pourtant là, recroquevillé sur lui-même dans l’obscurité d’un coin. Il se leva et s’avança dans la lumière de l’âtre.  
« _ Regarde ce que tu as fais de moi, en tendant des bras monstrueux à la peau blanchâtre et aux veines saillantes, noires et violacées. Regarde le monstre que je suis devenu, comme si ce que j’étais avant ne suffisait pas ! »
J’aurais voulu détourner le regard de ce corps abominable, de ce tas de chairs mortes, par endroit pâles et inertes, par d’autres violacées et putréfiées, mais pour beaucoup noires et carbonisées. Son pied bot était maintenant un moignon sanguinolent, son visage hier hideux était devenu un masque de charbon et de muscles mis à vifs. Son nez avait disparu, ce qui lui donnait l’apparence d’un crâne décharné, et son œil droit avait fondu.  
« _ Tyor, implorais-je.
_ Tyor ? releva-t-il avec rage. Tyor est mort dans ce carrosse, ma chère sœur. Tyor le faible, Tyor l’utopiste qui voulait simplement être humain, celui là a disparu pour toujours. Celui qui te parle a désormais un tout autre nom, un nom que l’on respectera, que l’on craindra. Un nom qui inspirera la terreur. Un nom que l’on osera, au mieux, que murmurer. Un nom qui sera connu de tous et qui sera associé à la plus terrible des magies ! »
Je regardais Tyor avec stupéfaction car je ne lui connaissais pas ce ton ni cette colère.
« _ Et toi chère sœur, continua-t-il, tu vas m’aider à réaliser tout cela ! »
 
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En espérant que cela suscitera quelques commentaires :)
 
 

n°7110007
deidril
French Geek Society Member
Posté le 30-11-2005 à 14:36:53  profilanswer
 

J'ai modifié le tout premier post pour y insérer des liens directs vers les chapitres afin que tous puisse trouver facilement les textes , et dans l'ordre ou je suggère leur lecture...

n°7114988
docwario
Alea jacta est
Posté le 01-12-2005 à 01:52:34  profilanswer
 

un commentaire ?
 
...euh...la suite ? ;)
 
ps : bien la modif du précédent chapître, c'était bien, mais now, c'est encore mieux.

n°7123154
deidril
French Geek Society Member
Posté le 02-12-2005 à 13:31:12  profilanswer
 

Le récit de Lysandre se termine ici, sur un bon vieux cliffhanger.
 
La page suivante n'a que la phrase 'Quelque mille ans plus tard...'  
 
puis sur une autre page blanche : Korigwene.
 
Puis ca enchaine sur les chapitres consacrés à Korigwene, dont les premieres versions ont déjà été postées ici :
 
http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] m#t3097507
 
http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] m#t3189335
 
http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] m#t3278216
 
http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] m#t3345443
 
jusqu'au moment ou Thibault commence à raconter son passé.
 
La, le roman adopte un troisième type de narration sur la forme d'un récit par Thibault. L'histoire est commentée au fur et a mesure par Korigwene qui y ajoute ses connaissances historiques pour remplir les blanc ou pour expliquer que l'histoire tel que ses professeurs l'enseigne diffère des souvenirs ou des déductions de Thibault.
 
Le roman alterne ces trois types de narration selon que le personnage principal en est lysandre, thibault ou korigwene.
 
Celui de lysandre est très personnel et met en avant l'émotion du personnage. Celui de korygwene est plus descriptif et met en avant la narration du moment présent. Celui de thibault est un mélange des deux. Thibault raconte les évènements et évoque ce qu'il en a ressentit , korigwene y ajoute les éléments historiques ou lui demande les détails descriptifs.
 
DocWarior: Le récit de Lysandre reprend plus tard, au moment ou l'histoire de korigwene recoupe celle de lysandre...
 
 
D'ailleurs que pensez vous de cette construction ?


Message édité par deidril le 02-12-2005 à 13:32:32
n°7149885
docwario
Alea jacta est
Posté le 05-12-2005 à 23:35:55  profilanswer
 

Toi, mais toi, si j'avais le temps je te mettrai le smiley qui fou des baffes !
 
C'est juste la 3 fois, que tu interromps ton récit, juste au moment, où on a bien accroché, qu'on veut la suite, et tu nous sort, bah dsl, ya po de suite, ou alors la suite dans 235443 chapitres.
 

Citation :

D'ailleurs que pensez vous de cette construction ?


Que c'est extremement frustrant.
 
Autant pour l'histoire d'Aldérick, on sent bien la pause, ya po de souci, celle de Soliana, tu nous jette en patûre un nouveau perso (limite dont on se fout à se moment là), mais dès que tu nous y fait nous y intéresser, tu passes à autre chose...bon c'est la première fois...
 
Thibault ... tu nous le présente jusqu'à sa rencontre ave Lyssandre, tu devrais faire de même avec Lyssandre...pour ne pas qu'on sente des coupures aussi..."donneuse envie de plus lire".
 
A moins que j'embrouille entre les dates de lecture des chapîtres et l'ordre que tu leur as finalement donné.
 
Comment peux-tu nous laisser sur notre fin, juste au moment vas faire la peau à ceux qui on attacké son frère, et qu'elle va l'aider à devenir un gros méchant ?
 
Bon j'espère que tu nous fourniras quelque chose d'intéressant à lire.

n°7150458
Grenouille​ Bleue
Batracien Azuré
Posté le 06-12-2005 à 00:35:43  profilanswer
 
n°7151278
deidril
French Geek Society Member
Posté le 06-12-2005 à 09:59:56  profilanswer
 

Doc, tu penses sérieusement que la coupure est mal adaptée et qu'elle donne plus envie d'arreter que de continuer la lecture ?


Message édité par deidril le 06-12-2005 à 14:44:15
n°7153755
docwario
Alea jacta est
Posté le 06-12-2005 à 16:49:27  profilanswer
 

Disons que c'est plutôt ... agaçant d'avoir des coupures quand tu commences à t'intéresser à un personnage ...
 
En fait, je viens de, non pas de relire tout tes écrits, mais de réassimilé tout l'ordre des chapitres de tes différentes histoires.  
 
Les Larmes du spectre : Il n'y a plus que Aldérick et Soliana, la coupure se passe "en douceur" dans la mesure où l'histoire d'aldérick se calme et s'ouvre sur un autre chemin, seul chose embêtante, c'est qu'on a pas la suite (que ce soit celle d'aldérick ou de solania).
 
La fille du nécromant : Maintenant j'ai compris que, on commence avec la jeunesse de lyssandre, qui s'arrête au cliffhanger quelques posts plus haut, puis, on arrive sur korig..ene, qui va rencontrer thibault.
Maintenant dans cet ordre là, d'accord, c'est cool.
 
Il s'est passé que comme tu nous fait lire tes chapitres dans le désordre, j'ai eu un peu mal à m'y retrouver (au fait, mets à jour ton premier post pour mettre les chapitres de korig..machin à la suite de lyssandre).
 
Faudra peut-être faire une relecture dans le nouvel ordre pour voir si les présentation de lyssandre et thibault ne font pas bizarres avec la jeunesse de lyssandre.
 
Maintenant, ça serait possible d'avoir une suite ? :)

n°9343015
TiTi786
Posté le 29-08-2006 à 02:12:12  profilanswer
 

Deux syllabes: Chan-Mé!!!!
Et beh,déjà avec les oeuvres du Batrace Azurée j'etait sur le séant mais là..
Scalp bas sieur Deidril!!
Je doit avouer que c'est partit dans tous les sens mais quel beau detour!!
Dommage de laissait tous ça en suspend!!
Cependant:Bravo encore une fois!!!

n°9343894
deidril
French Geek Society Member
Posté le 29-08-2006 à 09:23:29  profilanswer
 

Hop, un petit chapitre alors pour feter ce soubresaut du thread :)
La numérotation des chapitres précédent est à revoir d'ailleurs :)
 
                                                   Chapitre X
 
« _ La nécromancie est l’étude de la vie, de la mort, et de l’âme commença Zaar. C’est une science magique qui touche à la fois le domaine du physique et celui du spirituel. Le nécromant est un voyageur sur la route qui sépare notre monde de l’au-delà. Il passe de l’un à l’autre et exerce les pouvoirs d’un des cotés pour plier l’autre à ses objectifs. La nécromancie met le corps de son pratiquant à rude épreuve car nous ne sommes pas naturellement conçus pour manipuler ces forces étrangères à notre monde. Une bonne santé, un corps fort et un esprit sain sont les trois conditions pour persévérer sur cette voie. A moins que vous ne vouliez devenir comme Theocryss, prisonnier d’une carcasse putréfiée et contraint d’utiliser la majeure partie de son temps et de ses Dons à lutter contre l’appel de la mort pour demeurer en ce plan d’existence. Oubliez donc l’archétype du sorcier répugnant sur son trône d’ossement entouré de squelettes animés et de mort-vivants. Ceux-ci ne vous apporteront qu’une chose : de déplaisantes maladies. N’importe quel imbécile sait redonner un semblant de vie à un corps mort. Mais domestiquer l’âme d’un défunt et obtenir de lui des connaissances perdues, vieillir prématurément un ennemi jusqu’à le transformer en un cadavre rabougri, fortifier son âme et son corps pour s’immuniser à la mort, c’est une tout autre histoire. »
 
Zaar marqua une pause dans son discours afin que nous prenions la mesure de ses paroles. Comme cadre pour notre première leçon de nécromancie, notre père nous avait conduits à la nécropole d’Asgarroth, la ville cimetière où la plupart des Douze et de leurs serviteurs reposaient, pas tout à fait morts selon les rumeurs.
Construite au beau milieu des plaines de rocailles et de cendres qui composent le paysage de Sombreden, la nécropole d’Asgarroth était une véritable ville fantôme, une mer de stèles parsemée de magnifiques manoirs funéraires qui hébergeaient la caste dominante du temps des Douze. Le cimetière était une gigantesque et morbide collection d’œuvres d’arts et d’architectures. Les défunts reposaient dans de massifs tombeaux de pierre au couvercle sculpté à leur effigie, puis disposés dans les sections réservées à chacune des légions. Les redoutés chevaliers mortelames de la première légion occupaient le centre du cimetière, chacun reposant dans sa crypte personnelle, petits édifices recouverts de roses sanguines et rehaussés d’anges déchus et de gargouilles démoniaques.
 
Tout au centre, un jardin lugubre de ronces et de fleurs noires, soigneusement entretenu cependant, entourait le mausolée construit à l’attention de Kalaan Dar Athor, le plus puissant des Douze. Personne en ce monde n’ignorait cependant  que celui-ci ne reposait pas avec ses frères, mais avait disparu dans l’apocalyptique et ultime bataille de la Porte d’Andrahyr. Kalaan avait tué Albior, lequel s’était interposé afin de permettre à Astrielle de sceller le portail. Cela tout le monde le savait. Par contre, ce qu’il était advenu du chef des Douze restait un mystère.  
 
Les cimetières des autres légions entouraient celui des mortelames comme les quartiers d’une ville, chacun avec son architecture et ses traditions mortuaires. J’apercevais la petite et massive forteresse construite pour accueillir Ogbar. Sans entrée apparente ni aucune fenêtre, sa silhouette élancée dominait le champ de pierres. A son opposé, une construction pyramidale brillait de milles feux, chacune de ses pierres de taille étant gravée d’un idéogramme magique et lumineux de l’Ansalor. Une traduction rapide me permis de comprendre qu’il s’agissait de la tombe de Savius.  
 
Des serviteurs en robe noire s’attelaient à entretenir inlassablement Asgarroth, balayant les couches de poussières que jetaient sur elle les pluies de cendres et de braises, résultantes de la présence de nombreux volcans en activité. Je remarquai de petites équipes de sculpteurs remplaçant des statues brisées ou rehaussant la tombe d’un défunt dont la famille descendante avait récemment gagné en influence. Il y avait également des jardiniers s’activant sous les ordres d’un sardryn (sans doute un ancien druide déchu). Ils s’employaient à modeler des buissons épineux en des guerriers tout de plaques et de pointes vêtus, en de longilignes sardryns assassins ou encore en des chefs hyargs légendairement brutaux.  
 
C’est dans le jardin mortuaire de Kalaan que Zaar nous donna notre première leçon de nécromancie appliquée. Nous étions assis en tailleur à même le sol, au pied d’une des multiples statues du chef des Douze. Celle-ci, en bronze noir, le dépeignait comme un jeune homme musclé à la mâchoire carrée et à la courte coupe, un magnifique guerrier dont la stature et le charisme n’était pas sans me rappeler Yslain.  
 
« _ La première étape de votre apprentissage de la nécromancie, reprit Zaar, consiste à vous éveiller à une nouvelle perception. Superposé à notre univers se trouve le plan astral,  un monde spirituel situé entre la vie et la mort, entre ici et après. Là bas errent les fantômes de ceux qui sont morts plein de regrets, sans avoir accomplit leur destin et qui, pour ces raisons, sont incapable de se détacher de notre monde pour glisser dans l’autre. Pour cela vous devez utiliser la Vision, non pas ainsi que vous procédez habituellement, mais en délaissant complètement l’aspect physique de la réalité et en vous concentrant uniquement sur la perception de la Force d’Ame. Maintenant, concentrez-vous. »
 
Obéissant à l’injonction, je fermai les yeux et appelai ma Force d’Ame. En rouvrant les paupières, la Vision s’était superposée à ma vue de mortelle. Je voyais les Forces d’Ames de mes frères, brillante, rouge, et flamboyante de colère pour Andrion, bleue claire, froide, et rigide pour Tyor, ainsi que la mienne, d’un carmin confus oscillant entre la révolte et la résignation. Il m’était par contre impossible de déceler la moindre once de celle de Zaar. Malgré le chemin parcourut depuis notre première leçon, notre père restait invisible à toute tentative de détection par la Vision. Je percevais également les milliers de sortilèges dont était investit Asgarroth. Des idéogrammes ansaloriens apparaissaient sur les pierres, renforçant la structure et la dureté des matériaux. D’autres flottaient littéralement dans l’air, délimitant des arches qui étaient les véritables portes du jardin. Quiconque s’y aventurait sans passer par elles essuierait la fureur d’une impressionnante série de maléfices.
 
L’Asgarroth sombre et froide devenait une ville de lumière et de vie tant elle était bardée de magie. Dans le lointain, les trois grands volcans qui entouraient Sombreden m’apparaissaient comme trois soleils dans la nuit. La cité, elle, se manifestait comme une aurore d’orange et de rouge.
 
« _ Maintenant que vous êtes concentré, continua Zaar, rejetez de votre Vision tout ce qui n’est pas l’incarnation d’un être vivant. Oubliez la pierre et le jardin, ignorez la magie, et gardez uniquement les manifestations spirituelles d’êtres vivants. »
 
Selon les instructions de Zaar, je fis disparaître le monde de ma Vision, ne gardant que ce qui était la Force d’Ame de mes frères. Je distinguai alors celles des serviteurs et des jardiniers, lesquelles étaient jusqu’alors dissimulées par l’incroyable énergie que dégageaient la magie du site.  
 
« _ Concentre-toi davantage Andrion. »
 
Je me tournais vers mon frère. L’exercice m’avait semblé complètement naturel, mais Andrion semblait peiner à parvenir au même résultat. Son visage était tendu et exprimait une concentration et un effort manifeste.
 
« _ Comme tu es de la Radiance, reprit Zaar, cette leçon te sera particulièrement difficile car ton Don, complètement instinctif, ne répond pas facilement à un affinement dès lors qu’il ne t’est pas naturel. Par contre, Lysandre, je suis sûr que tu as d’emblée réussit, n’est ce pas ? »
 
Je hochai la tête.
 
« _ Je comprends, s’exclama Tyor, je dois ériger des filtres afin d’ignorer certains aspects de la vision et d’en préciser d’autres.  
_ Oui, répondit Zaar, en employant le Don du Façonneur c’est la manière la plus directe d’arriver au but, bien qu’il en existe d’autres, plus subtiles et moins coûteuses en Force d’Ame. Mais tu auras le temps de peaufiner ta technique par la suite. »
Plusieurs heures passèrent.  
 
Andrion peinait pour parvenir au résultat que demandait Zaar. Finalement, il redressa la tête et fixa Zaar avec concentration, attendant la suite des instructions et signifiant ainsi qu’il était parvenu à accomplir l’exercice.
 
« _ Parfait, commenta Zaar. En utilisant ainsi la Vision vous pourrez percevoir la présence d’un ennemi à travers un mur, ou par-delà une barrière magique triviale. Rompez votre concentration et recommencez jusqu’à ce que vous puissiez invoquer cette Vision particulière en moins d’un battement de cœur. C’est la condition nécessaire pour pouvoir l’utiliser efficacement en combat. »
 
Il ne me fallut que quelques instants pour maîtriser complètement cette utilisation de la Vision. Tyor y arriva également très vite. Quant à Andrion, ce n’est que le lendemain qu’il parvint à un résultat qui satisfit Zaar. Pour conclure cette première leçon, Zaar nous ordonna de traverser les places peuplées de Sombreden les yeux fermés et à reculons, ne devant qu’à la Vision de ne pas heurter un passant. Nous réussîmes le test haut la main. Le jour suivant, Zaar nous emmena de nouveau dans le jardin mortuaire de Kalaan.
 
« _ Pour la suite, vous allez devoir concentrer l’intégralité de votre Force d’Ame dans votre Vision. Vous devez élever votre niveau de perception à son paroxysme. »
 
Je m’exécutai et concentrai toute mon énergie à percevoir la présence d’autrui. Je n’avais jamais tentée pareille expérience avant. J’eu alors l’impression que des milliers de personnes se trouvaient à coté de moi. Je sentais la moindre fluctuation des auras de mes frères, mais aussi toute la vie reptilienne des plaines de cendres entourant Asgarroth, jusqu’à la lointaine Sombreden et à ses habitants. J’entendais les discussions des gardes sur les remparts, l’un commentant à l’autre sa soirée avec une catin. Je surpris un esclave à poignarder son maître dans son bain. Je parvenais même à entendre les pensées superficielles des esprits les plus faibles. Toutes ces paroles se mêlaient dans mon esprit en une cacophonie insupportable qui ne me permettait même plus d’entendre mes propres pensées, aussi cessai-je la concentration immédiatement.
 
Il me fallut quelques instants avant d’être capable de penser clairement, ma tête résonnant de centaines de voix et de pensées qui ne m’appartenaient pas. Par contre, l’exercice fut des plus naturels pour Tyor, et celui-ci n’eu aucun problème à compartimenter ce qui était lui et ce qui ne l’était pas, lui permettant de soutenir l’effort demandé par Zaar indéfiniment.
 
« _ C’est ainsi qu’il faut procéder, commenta le magicien. Ne laissez pas les pensées étrangères se mêler aux vôtres. Prenez le recul suffisant pour pouvoir distinguer ce que vous percevez par la Vision de ce que vous pensez. »
 
Andrion hocha la tête, signalant qu’il était parvenu à ce résultat. Mon frère semblait très concentré, bougeant sans cesse la tête d’une direction à une autre au fur et à mesure qu’il détectait des paroles susceptibles de l’intéresser. Quand à moi, ce fut seulement après plusieurs heures et au prix de violents maux de tête que je parvins à ce que Zaar escomptait.  
 
« _ Ce sera tout pour aujourd’hui, fit-il. Nous reprendrons demain.
_ Je peux aisément continuer, dit Tyor avec assurance. »
_ Apprend à connaître tes limites, Nefarius !» lui répondit Zaar.
 
C’était fait.
Jusqu’à cet instant j’avais espéré que le projet fou de mon frère resterait une colère qui passerait avec le temps. Mais, en l’interpellant par le nom qu’il s’était choisit, Zaar lui signifiait qu’il acceptait ses choix.  
 
« _ Ton objectif est néanmoins intéressant, continua Zaar. Je ne pense pas qu’en l’état actuel de tes connaissances et de tes pouvoirs tu puisses le mener à bien, mais j’avoue que je suis curieux de voir ce que tu vas réussir à faire. »
 
Non seulement Zaar était d’accord avec la monstruosité que préparait Tyor, mais il était, de toute évidence, impatient d’en contempler les résultats.
Tyor, ou plus exactement Nefarius, ne répondit rien.
J’ignorai si mon frère avait mentionné ses projets à Zaar, ou si ce dernier avait lu en lui comme il lisait en moi, mais notre père savait.  
Comme je l’ai appris douloureusement au cours de ma vie, Zaar savait toujours.
Alors que nous attendions que Zaar nous renvoie à la forteresse de Gorogaar, celui-ci me prit soudainement à partie.  
 
« _ Jarugaar veut une entrevue. Tu vas m’y accompagner. Habilles-toi comme il convient. »
 
 

n°9346886
TiTi786
Posté le 29-08-2006 à 14:52:02  profilanswer
 

Ouf..Un instant j'ai eu peur!! :sweat:  
J'avais lu la premiere version de ce chapitre avant que Tyor ne se fasse carboniser,
et vu la tournure que ça avait pris je m'etonnais de voir qu'il suivait gentiment le cours de Necromancie!!! :heink:  
Mais la fin rassure..enfin çela depend pour qui!héhéhé!! :D  
Sa va chier!!!
 
P.S: L'emploi de la Force d'Ame est de plus en plus clair dans mon esprit!!
Comme systeme de magie c'est vachement etudier et je felicite le detail avec lequel  
cela nous est expliqué!!Encore une fois: Bravo!! :sol:


Message édité par TiTi786 le 29-08-2006 à 15:01:23
n°9370450
deidril
French Geek Society Member
Posté le 31-08-2006 à 14:37:06  profilanswer
 

Je ne me rappelais plus que j'avais déjà posté la version pré correction.
 
Allez, voici un chapitre encore non posté ( la suite donc ).
 
            CHAPITRE XI
 
La forteresse de Gorogaar …
 
Deux siècles plus tôt, ce lieu avait été le quartier général de la Légion de la Destruction, la plus vaste des troupes d’Andragoras, un grand rassemblement de ce que comptait ce monde de bestial et de stupide. Elle regroupait ainsi l’ensemble des tribus hyargs, ces humanoïdes brutaux pour qui le pillage et les massacres étaient la base de toute une culture glorifiant la cruauté et la barbarie. A ceux-ci s’ajoutait la lie de l’humanité, des hordes issues de nations de brutes meurtrières, des peuples renégats tournés vers les ténèbres, et des clans de cannibales demeurés. Enfin, pour parachever la formation de son armée, son commandeur, Ogbar, le maître du Feu Obscur, avait réduit en esclavage les fiers ogres du royaume souterrain, et les avait assimilés à la civilisation des Douze afin de former une redoutable section d’élite.
 
Lorsqu’Albior et ses compagnons refermèrent les Portes d’Andrahyr, les Douze sombrèrent dans un sommeil sans rêve, ni mort, ni vivant.  
 
Mais pas Ogbar.
 
Certains disent de lui qu’il avait maîtrisé les Dons ténébreux à un niveau tel qu’il pu se passer de la force d’Andragoras. D’autres qu’il s’était préparé à cette éventualité, et que sa Force d’Ame n’était plus liée à celle du Dieu Noir comme l’était celle des autres rois de ténèbres.  
 
Lorsqu’Astrielle s’enfuit au-delà des confins du monde avec la clef d’Andrahyr, Ogbar la poursuivit à la tête d’une partie de la Légion. Et plus personne n’entendit parler de l’un ou de l’autre.
 
Le prince Thorven, l’ainé d’Ogbar, s’était endormit avec les Douze. «_ A la place de son père » disent certains. Giswor-le-Sanglant, le second fils, aurait dû logiquement devenir l’Héritier à la tête de la légion. Mais ce fut finalement le cadet, Jarugaar, qui prit cette place après avoir organisé, ce que l’on appelle à Sombreden, un accident de chasse.
Zaar nous transporta à l’extérieur de la forteresse, sur une esplanade de pierre construite à cet effet. Comme je l’avais appris durant les deux années passées à étudier la bibliothèque de Père, il était possible de défendre sa demeure ou son château contre une intrusion par la téléportation. Aussi avait-on inventé les esplanades de transport, des espaces magiques dédiés à réceptionner tous ceux qui désiraient se rendre en un lieu magiquement protégé. Un mot de passe devait être murmuré en usant de la Force d’Ame afin que la magie du site opère et dirige le voyageur au bon endroit. Dans le cas contraire, l’incantateur et ses accompagnateurs risquaient fort de se retrouver dispersés en fragments sanguinolents sur toute la frontière délimitant la zone interdite.  
 
Bien que nous n’ayons pas encore les connaissances pour utiliser la magie de transport, Zaar avait veillé à ce que nous en ayons assimilé tous les dangers afin qu’aucun de nous ne subissent le sort funeste des explorateurs inconscients.
Sitôt le vertige dissipé, je vis les quatre sections de soldats assignées à la surveillance du site. Le déséquilibre mental et corporel qui accompagnait tout transport magique rendait impossible une attaque par ce biais, car l’assaillant, pour peu que des défenseurs soit présent, n’avait aucune chance de regagner ses esprits avant d’être en mesure de combattre. Aussi les esplanades de transport étaient-elles étroitement surveillées afin de maîtriser tout indésirable.  
Tandis que je reprenais pied dans la réalité, je me rendis compte que Zaar n’avait pas été affecté par les vertiges. Mon père semblait imperméable à ces effets qui pourtant, je l’avais lu, touchait même les archimages. Je me rappelai que même en utilisant ma Force d’Ame à son paroxysme, je n’arrivais même pas à percevoir une parcelle de la présence de Zaar. A moins qu’il ne le désire ou qu’il utilise ouvertement son Don.  
 
Beaucoup de soit-disantes lois de la magie semblaient ne pas s’appliquer à mon père. Avait-il vraiment une telle maîtrise des Dons ? Ou bien possédait-il, à l’instar des Douze, une nature si différente du commun des mortels ? Je rangeais cette réflexion dans mon esprit, me promettant d’y revenir lorsque l’occasion me le permettrait, car pour l’heure, l’entrevue avec Jarugaar prenait le pas sur mes considérations.
 
Nous quittâmes l’esplanade, marchant dans une allée formée par les gardes du site. Ceux-ci restèrent imperturbables dans leurs armures noires hérissées de pointes tandis que nous passâmes devant eux. Devant nous, la citadelle de Gorogaar était comme un mur de noirceur.
 
Un mur ! C’était exactement ce qu’était cette construction : une falaise qui bordait l’un des douze quartiers de Sombreden, une paroi verticale construite avec le sang de milliers d’esclaves qui s’élevait jusqu’à effleurer les ténébreux nuages dominant perpétuellement la région. Des tours sortaient de la citadelle comme les arbustes parasites d’une falaise. D’innombrables ponts les reliaient, surplombant un vide vertigineux.  
 
La construction n’avait aucun ornement. Aucune gargouille, aucun bas relief, aucune statue. Il n’y avait pas une once de décoration tandis que la moindre masure de Sombreden affichait toujours les signes de richesses de ses propriétaires. Ainsi Ogbar avait pensé Gorogaar : simple, puissante, brutale, et assez vaste pour héberger un million de soldat.
 
Nous nous avançâmes vers l’entrée de la citadelle, un trou noir dans la paroi. A une centaine de mètres au-dessus de nous, sur un grand balcon, un homme nous observait. Je le remarquai immédiatement grâce à la formidable Force d’Ame qu’il dégageait et qui faisait de lui un soleil dans la nuit.
 
Il était vêtu du Feu Obscur comme seul vêtement. Celui-ci était modelé en une armure de guerrier tout autour de son corps. Ses cheveux étaient de feu et d’ombre, s’élevant et dansant comme des flammes. Ses yeux brillèrent un instant d’un éclat violet tandis qu’il nous salua d’un hochement de tête. Zaar s’arrêta et le fixa un instant avant de pénétrer dans l’immense construction.
 
C’était Jarugaar, forcément. Aucune autre personne n’aurait pu afficher une telle Force d’Ame.
 
Je me rendis en mes appartements pour me vêtir comme il se devait. Ma servante coiffa mes cheveux en une cascade compliquée tenant grâce à des épingles noires à laquelle j’ajoutai une tiare d’argent scintillante. Une fois dans ma robe d’apparat, un vêtement de soie noire aux bords ornementés de glyphes ansaloriens, je me contemplai dans le grand miroir de ma chambre. Satisfaite, je rejoignis Zaar à l’entrée de la forteresse.
 
« _ Suis-moi, » m’ordonna-t-il.  
 
Ce auquel j’obéis.
 
Des passages interminables, des escaliers trop abrupts, les ténèbres, voilà ce qu’est Gorogaar. Si un million de soldat l’habitait il y a de cela deux siècles, aujourd’hui ce n’est qu’à peine dix mille personnes qui y demeurent, serviteurs et esclaves inclus. D’où cette l’incroyable impression de vide que l’on ressent à arpenter ce labyrinthe sans rien trouver que poussière au sol. Les grandes salles d’armes aux râteliers sans doute autrefois surchargés d’équipement n’hébergeaient plus que quelques vestiges puant la rouille. Les cantines et les garnisons étaient à l’abandon. Dans une salle de garde je vis un pichet et une paire de dé sur une table. L’amas de poussière suggérait qu’ils étaient des souvenirs de la grande époque d’Ogbar.
 
« _ Du temps où mon frère régnait, m’expliqua Zaar, c’était le chemin le plus commode pour le visiter.  
_ Pourquoi suis-je ici ? » demandai-je.  
 
Je ne possédais pas de capacités ou de connaissances que ne pouvait surpasser Zaar. Aussi ma présence était-elle une interrogation.
 
« _ J’en ignore la raison mais Jarugaar tenait à ce que tu sois présente. »
 
Pourquoi moi plutôt qu’Andrion ou que Tyor ?
 
Je n’eu pas le temps d’approfondir cette réflexion car nous arrivâmes dans le grand passage menant à la salle du trône. Ici, la vie reprenait ses droits. Du plafond pendaient de longs oriflammes, un pour chacune des sections de la grande légion d’autrefois. Les blasons que j’aperçus ne me surprirent pas. Ossements, crânes, ruines, armes diverses et poings se déclinaient en centaines de couleurs. Dans les alcôves, des soldats au garde-à-vous nous surveillèrent tandis que nous passions devant eux.  Nous nous arrêtâmes sous l’oriflamme d’Ogbar, la flamme obscure sur fond de sang. Puis Zaar poussa les doubles portes ornées de crânes de la salle du trône.
 
Nous pénétrâmes dans une salle spacieuse mais de taille humaine. Le sol était recouvert de fourrures, les murs de tentures rouges. Dans les cheminées, une à gauche et une à droite, brûlait un feu étrange aux flammes mi-rouge et mi- noire. Au gré des crépitements la pièce était tantôt nimbée d’une lumière sang, tantôt dans une relative obscurité.
L’Héritier nous attendait, assit sur son trône. Celui-ci était en tout point semblable à celui de Deiraelle, la reine d’ombre, et à celui qui siégeait dans la plus haute salle de la citadelle de Zaar. Lors de notre passage à Sartan, j’avais crû à un hasard, mais de toute évidence ces trônes d’obsidienne noirs et massifs étaient l’apanage des Douze. Pourquoi diable Zaar en possédait-il un ? Ce ne pouvait être celui de son frère puisqu’il était là, devant moi.
 
Au coté de Jarugaar, négligemment accoudée, se tenait une fillette blonde d’une dizaine d’année vêtue comme une petite princesse des ténèbres avec sa robe noire et satinée. Malgré sa jeunesse, l’enfant collait bien au rôle. L’air hautain et insolent, un regard sournois, un sourire hypocrite, et une Force d’Ame incroyable, et surtout impossible pour une gamine de dix ans. Ainsi était Nareena, la fille de Jarugaar.
 
L’Héritier patientait.  
 
Zaar s’avança mais ne se courba pas. Ni moi.
 
L’expression de Jarugaar restait indéchiffrable. D’abord choquée de ce non- respect, Nareena arbora finalement un visage le plus neutre possible.
 
« _ Zaar, appela l’Héritier.
_ Neveu, répondit mon père.
_ Nous reconstruisons Sombreden afin de…
_ Je sais. Le discours de Deiraelle à l’ouverture de l’ordalie a été assez explicite.
_ Es-tu avec nous ou contre nous ?
_ Avec vous. Pour l’instant. »
 
Jarugaar me considéra.
 
« _ Termine la formation de tes apprentis. Tu as trois ans.  
_ Vous comptez donc envahir le Saint Empire ? Contre Tenadir et ses vétérans de la Grande Guerre, vous n’avez pas une chance.
_ Ai-je parlé d’attaquer les valariens ? »
 
Zaar fixa Jarugaar, explorant mentalement les options qui s’offraient aux Héritiers.
 
« _ Soren, murmura-t-il. Vous projetez d’abattre le Cercle des Anciens, et de vous emparez de leurs connaissances.
_ On ne peut décidément rien te cacher, mon oncle, soupira Jarugaar.
_ Mais la magiocratie de Soren est un territoire magique impénétrable. Fait que vous connaissez assurément, réfléchit Zaar. Pour désactiver cette protection, il vous faut nécessairement un agent dans la place.  
 
Zaar considéra Jarugaar. Celui-ci ne dit mot. Zaar continua sa réflexion.
 
« _ Mon alliance avec Soren vous est connu. Pourquoi me parler de vos projets si ce n’est pour user de cette relation à vos fins ? Si ce n’est pour me donner le rôle du traître qui détruira de l’intérieur la barrière magique ? »
 
Jarugaar esquissa un geste de la main pour signifier que les déductions de Zaar étaient exactes, mais garda le silence.
 
« _ Jamais tu ne m’aurais dévoilé vos plans si vous, les Héritiers, n’aviez pas une monnaie d’échange pour acquérir mon aide. Et ce doit être quelque chose de bien conséquent pour acheter une trahison envers mon allié le plus puissant. »
 
Jarugaar esquissa un sourire.
 
« _ Je vois, poursuivit Zaar, il ne s’agit pas des Héritiers, mais de toi. Autrement cette conversation se serait tenue dans la salle du conseil des Douze en présence de tes pairs.  
_ Trêve de réflexions mon oncle. Puisque tu as saisi la raison de ta présence ici, je vais donc te dire pourquoi trahir Soren. »
 
Jarugaar tendit la main vers Nareena. Celle-ci alla chercher un étui oblong en cuir derrière le trône et le remit à son père. Voyant que je la regardais avec réflexion, la fillette m’envoya un clin d’œil avant de reprendre sa pose impassible.
 
« _ Si tu l’avais voulu, mon oncle, tu aurais été l’un des Douze et aurais reçu le pouvoir d’un demi-dieu. Tu aurais pu aussi réclamer ta part du monde après l’expulsion d’Andragoras, car peu parmi les vainqueurs avaient autant combattu que toi. Au lieu de cela, tu parcours le monde, tu recueilles des orphelins et les forme à ton savoir. La plupart des puissants de ce monde te considèrent comme un excentrique, quasiment tout puissant en ce qui concerne les Dons, certes, mais un utopiste qui ne jure que par la puissance personnelle. A l’opposé, mon Père, faisait figure de tyran barbare avec sa horde d’un million de brutes. Ses troupes étaient non seulement la première ligne de tous les combats, mais aussi la force d’occupation de tous les pays conquis. Et nul en ce monde n’ignore combien vous vous détestiez et combien vous vous êtes combattu. »
 
Jarugaar arrêta ses remarques le temps que nous en prenions la mesure.
 
« _ Mais moi, mon oncle, je suis sûr que tous les deux, vous œuvriez à un but commun, et que cette animosité n’était que feinte. D’un coté, grâce à l’occupation de ses troupes, mon père possédait la main mise sur le monde, et de l’autre, toi, pouvait œuvrer dans l’ombre et agir avec force et puissance là où une troupe de brutes sans cervelle n’aurait rien pu accomplir. Je crois, mon oncle, que vous avez mystifié Andragoras comme les valariens, les Douze comme le Cercle des Anciens, et que, si vous étiez dans deux camp opposés, c’était uniquement pour servir un but qui n’appartenait qu’à vous. »
 
De l'étui de cuir donné par Nareena, Jarugaar sortit des parchemins et les posa sur l'accoudoir de son trône.
 
« _ Comment suis-je arrivé à cette déduction ? En examinant les notes de Père. Elles étaient trop limpides, trop fidèle à l’esprit d’Andragoras, trop calculées pour faire transparaître une loyauté indéfectible. Elles étaient bien trop parfaites pour être l’œuvre sincère de mon père. Elles ont pu tromper le reste du monde, mais pas son fils. Alors j’ai cherché. J’ai fouillé cette citadelle dans ses moindres recoins, j’ai épluché tous les ouvrages et les récits de la Grande Guerre de Sombreden, allant jusqu’à marchander contre des services personnels l’accès à des bibliothèques privées. J’ai dispersé dans le monde des hommes des espions afin de m’emparer des connaissances de l’autre camp. Pendant des années, j’ai essayé de comprendre ce que cachait mon père. Et j’ai finis par trouver. Non pas son journal personnel, car je pense que jamais vous n’auriez couché par écrit vos véritables intentions. Mais des notes manuscrites de la main d’un sage worfen, des écrits remontant à plus de huit mille ans, des descriptions de vos personnes si précises qu’il ne pouvait s’agir que de vous. Et lorsque j’ai achevé la lecture du compte-rendu de votre visite dans l’antique capitale worfen, j’ai compris. Ce but auquel vous aspirez, ce projet qui a fait que vous avez trompé un dieu et tout un monde, c’est l’Ascension. »  
 
Zaar était figé, entre la stupéfaction et la colère. C’était la première fois que je voyais quelqu’un prendre le pas sur Zaar. Jusqu’à présent, mon esprit associait le nom de Jarugaar à une brute toute puissante. Je réalisais qu’au-delà de son incroyable pouvoir, il était surtout un brillant esprit avec qui Zaar devrait désormais composer s’il voulait agir à Sombreden.
 
« _ Et puisqu'à te voir, j'ai, de toute évidence fait mouche, termina Jarugaar, je vais maintenant te dire pourquoi éliminer Soren servira ton projet tout autant que mes intérêts. »
 
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
 
A suivre

n°9941516
docwario
Alea jacta est
Posté le 14-11-2006 à 14:26:35  profilanswer
 

A suivre ....
 
Ou qu'elle est la suite ?
Hein ? Tu veux que je t'envoi un brouillard de feu obscur à travers ton écran ?

n°9941761
deidril
French Geek Society Member
Posté le 14-11-2006 à 14:51:44  profilanswer
 

Tu devrais trouver ton bonheur ici : http://lesparrainsdelaplume.mesdiscussions.net/. Un site réservé  à l'écriture et au postage par chapitre :)
 
 

n°9946663
docwario
Alea jacta est
Posté le 15-11-2006 à 00:00:56  profilanswer
 

euh...dis moi, que réponds tu à un camé qui attends sa dose ?
sur ton site, y'a juste une mise en bouche :)
 
sinon très très bon. ce WE j'essaierai de te pondre une critique intéressante, si et seulement si, ya d'autre chapitre :p

n°9947583
deidril
French Geek Society Member
Posté le 15-11-2006 à 09:29:22  profilanswer
 

Tu devrais quand meme trouver à coté assez de lecture :)  
 
Sans vouloir dénigrer HFR, pour ceux qui aime écrire, lire ou suivre par épisode l'écriture d'une histoire, c'est le site à visiter quotidiennement...
 
Sinon tu ne devrais pas trouver d'autres chapitres avant un peu de temps vu que je suis en train de refaire l'organisation des 2 histoires. ( encore une fois ... )
 
 
 

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