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Auteur Sujet :

[JEU BOUQUIN] Des textes et des auteurs à foison !

n°44113291
tfo
Posté le 04-12-2015 à 21:27:31  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
L'astrée ?

mood
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Posté le 04-12-2015 à 21:27:31  profilanswer
 

n°44113416
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 04-12-2015 à 21:39:04  profilanswer
 

tfo a écrit :

L'astrée ?


 [:laureka]  
 
De Honoré d'Urfé.  
 
Le premier roman interminable avant les vastes cycles fantasy.


---------------
"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°44113592
tfo
Posté le 04-12-2015 à 21:59:36  profilanswer
 

Tu l'as lu ? En entier ?
 

_ Ecoutez, cria-t-il. Il n'y a qu'une urgence, la République en danger. Je ne connais qu'une chose, délivrer la France de l'ennemi. Pour cela tous les moyens sont bons. Tous ! tous ! tous ! Quand j'ai affaire à tous les périls, j'ai recours à toutes les ressources, et quand je crains tout, je brave tout. Ma pensée est une lionne. Pas de demi-mesures. Pas de pruderie en révolution. Némésis n'est pas une bégueule. Soyons épouvantables et utiles. Est-ce que l'éléphant regarde où il met sa patte ? Ecrasons l'ennemi.
Robespierre répondit avec douceur :
_ Je veux bien.
Et il ajouta :  
_ La question est de savoir où est l'ennemi.
_ Il est dehors, et je l'ai chassé, dit Danton.
Il est dedans, et je le surveille, dit Robespierre.
_ Et je le chasserai encore, reprit Danton.
_ On ne chasse pas l'ennemi du dedans.
_ Qu'est-ce donc qu'on fait ?
_ On l'extermine.
_ J'y consens, dit à son tour Danton.

n°44113692
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 04-12-2015 à 22:10:56  profilanswer
 

tfo a écrit :

Tu l'as lu ? En entier ?
 

_ Ecoutez, cria-t-il. Il n'y a qu'une urgence, la République en danger. Je ne connais qu'une chose, délivrer la France de l'ennemi. Pour cela tous les moyens sont bons. Tous ! tous ! tous ! Quand j'ai affaire à tous les périls, j'ai recours à toutes les ressources, et quand je crains tout, je brave tout. Ma pensée est une lionne. Pas de demi-mesures. Pas de pruderie en révolution. Némésis n'est pas une bégueule. Soyons épouvantables et utiles. Est-ce que l'éléphant regarde où il met sa patte ? Ecrasons l'ennemi.
Robespierre répondit avec douceur :
_ Je veux bien.
Et il ajouta :  
_ La question est de savoir où est l'ennemi.
_ Il est dehors, et je l'ai chassé, dit Danton.
Il est dedans, et je le surveille, dit Robespierre.
_ Et je le chasserai encore, reprit Danton.
_ On ne chasse pas l'ennemi du dedans.
_ Qu'est-ce donc qu'on fait ?
_ On l'extermine.
_ J'y consens, dit à son tour Danton.



 
Nop, ça remonte un peu, mais j'ai du en lire 10 à 20 %, en gros. Vraiment pas facile. Mais j'ai quand même eu une période d'intérêt pour ce qui touchait à la préciosité et, finalement, j'en suis content (même si je me souviens plus de grand chose :/)
 
A chaud, je dirais Wald Lasowski.  


---------------
"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°44113747
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 04-12-2015 à 22:18:22  profilanswer
 

Quatrevingt-Treize !


---------------
Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°44113779
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 04-12-2015 à 22:21:21  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

Quatrevingt-Treize !


 
Ah, ma non-lecture de Hugo me ferait-elle défaut ?  :D


---------------
"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°44113839
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 04-12-2015 à 22:27:35  profilanswer
 

Olala, en cherchant des infos je viens de tomber sur ce roman, Les Dieux ont Soif, d'Anatole France. Le résumé met une de ces eaux à la bouche  :ouch:  
 
Lecture dès lundi.


---------------
"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°44113921
tfo
Posté le 04-12-2015 à 22:37:39  profilanswer
 

Cheroke a écrit :


 
Nop, ça remonte un peu, mais j'ai du en lire 10 à 20 %, en gros. Vraiment pas facile. Mais j'ai quand même eu une période d'intérêt pour ce qui touchait à la préciosité et, finalement, j'en suis content (même si je me souviens plus de grand chose :/)
 
 


Un jour je le lirai. Un jour.
 

biezdomny a écrit :

Quatrevingt-Treize !


 [:laureka]  
 

n°44114051
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 04-12-2015 à 22:59:14  profilanswer
 

Cheroke a écrit :

Ah, ma non-lecture de Hugo me ferait-elle défaut ?  :D


 
C'est pas le Hugo le plus facile à lire je pense, mais c'est vraiment du bon.
 
Je sais pas comment décrire Quatrevingt-treize, c'est grand. Tu as à la fois la Grande Histoire avec un peu de Danton, Marat et Robespierre, une digression particulièrement longue sur la Convention, tout un tas de considérations sociales. Tu as la Moyenne Histoire en quelque sorte avec des personnages fictifs qui viennent jouer un rôle important là-dedans, Lantenac le vieux noble implacable qui prend la tête de la Vendée, son neveu Gauvain, beau comme un ange, guerrier clément qui s'oppose à lui, et la figure sombre de Cimourdain, précepteur de Gauvain et révolutionnaire sans pitié. Et, par-dessus, la petite histoire avec les soldats du bataillon de Gauvain, le mendiant Tellmarch ou la Flécharde qui a perdu ses enfants.  
 
C'est un regard lumineux sur la Révolution, le regard qu'on trouve dans les Misérables aussi, avec le personnage du vieux conventionnel que Monseigneur Myriel va visiter, l'image d'une période de massacres atroces, de guerres sanglantes, mais avec un rayonnement qui dépasse l'échelle de l'état, une période qui était devenue nécessaire et a fait beaucoup de victimes, mais dont la clarté n'est pas oblitérée par le sang. C'est très hugolien comme thème, du coup, et il en joue énormément dans Quatrevingt-Treize : l'opposition de Gauvain lumineux et de Cimourdain sombre, l'opposition de Gauvain moderne et de Lantenac dépassé, l'opposition entre le donjon médiéval et la guillotine, le paysan breton aveugle et sage à la fois opposé à la lumière violente de la Révolution.
 
Un passage un peu représentatif de la plus grosse digression du roman (la fin est un cliché hugolien).
 

Citation :

En même temps qu’elle dégageait de la révolution, cette assemblée produisait de la civilisation. Fournaise, mais forge. Dans cette cuve où bouillonnait la terreur, le progrès fermentait. De ce chaos d’ombre et de cette tumultueuse fuite de nuages, sortaient d’immenses rayons de lumière parallèles aux lois éternelles. Rayons restés sur l’horizon, visibles à jamais dans le ciel des peuples, et qui sont, l’un la justice, l’autre la tolérance, l’autre la bonté, l’autre la raison, l’autre la vérité, l’autre l’amour. La Convention promulguait ce grand axiome : La Liberté du citoyen finit où la Liberté d’un autre citoyen commence ; ce qui résume en deux lignes toute la sociabilité humaine. Elle déclarait l’indigence sacrée ; elle déclarait l’infirmité sacrée dans l’aveugle et dans le sourd-muet devenus pupilles de l’État, la maternité sacrée dans la fille-mère qu’elle consolait et relevait, l’enfance sacrée dans l’orphelin qu’elle faisait adopter par la patrie, l’innocence sacrée dans l’accusé acquitté qu’elle indemnisait. Elle flétrissait la traite des noirs ; elle abolissait l’esclavage. Elle proclamait la solidarité civique. Elle décrétait l’instruction gratuite. Elle organisait l’éducation nationale par l’école normale à Paris, l’école centrale au chef-lieu, et l’école primaire dans la commune. Elle créait les conservatoires et les musées. Elle décrétait l’unité de code, l’unité de poids et de mesures, et l’unité de calcul par le système décimal. Elle fondait les finances de la France, et à la longue banqueroute monarchique elle faisait succéder le crédit public.
 
Elle donnait à la circulation le télégraphe, à la vieillesse les hospices dotés, à la maladie les hôpitaux purifiés, à l’enseignement l’école polytechnique, à la science le bureau des longitudes, à l’esprit humain l’institut. En même temps que nationale, elle était cosmopolite. Des onze mille deux cent dix décrets qui sont sortis de la Convention, un tiers a un but politique, les deux tiers ont un but humain. Elle déclarait la morale universelle base de la société et la conscience universelle base de la loi. Et tout cela, servitude abolie, fraternité proclamée, humanité protégée, conscience humaine rectifiée, loi du travail transformée en droit et d’onéreuse devenue secourable, richesse nationale consolidée, enfance éclairée et assistée, lettres et sciences propagées, lumière allumée sur tous les sommets, aide à toutes les misères, promulgation de tous les principes, la Convention le faisait, ayant dans les entrailles cette hydre, la Vendée, et sur les épaules ce tas de tigres, les rois.


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°44114171
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 04-12-2015 à 23:15:14  profilanswer
 

Les Scythes crèvent les yeux à tous leurs esclaves, afin de les employer à traire le lait, dont ils font leur boisson ordinaire. Ils ont des soufflets d’os qui ressemblent à des flûtes ; ils les mettent dans les parties naturelles des juments ; les esclaves soufflent dans ces os avec la bouche, tandis que d’autres tirent le lait. Ils se servent, à ce qu’ils disent, de ce moyen parce que le souffle fait enfler les veines des juments, et baisser leur mamelle.


 
 [:perlouze de mistral]


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
mood
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Posté le 04-12-2015 à 23:15:14  profilanswer
 

n°44114246
RandallBog​gs
Posté le 04-12-2015 à 23:28:13  profilanswer
 
n°44114257
RandallBog​gs
Posté le 04-12-2015 à 23:30:34  profilanswer
 

biezdomny a écrit :

C'est pas le Hugo le plus facile à lire je pense, mais c'est vraiment du bon.
 
(...)
 
Un passage un peu représentatif de la plus grosse digression du roman (la fin est un cliché hugolien).


Ça m'avait gâvé, ce roman... mais c'était il y a longtemps... C'est sans doute à cause de lui que j'ai mis du temps à me replonger dans Hugo... Il faudrait maintenant que je le relise, avec le recul.

n°44114266
RandallBog​gs
Posté le 04-12-2015 à 23:31:30  profilanswer
 

Cheroke a écrit :


 [:popol]

 

Mais toi tu connais c'est certain !


Je connais, à cause de Rohmer et de la musique baroque...  :D


Message édité par RandallBoggs le 04-12-2015 à 23:31:56
n°44114342
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 04-12-2015 à 23:42:44  profilanswer
 


 
Oui. Tu me donnes un titre ? (ça devrait pas être trop dur :D)


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°44114389
RandallBog​gs
Posté le 04-12-2015 à 23:48:07  profilanswer
 

Les Histoires  :o

n°44116538
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 05-12-2015 à 13:33:20  profilanswer
 

[:e-nyar:1]


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°44116718
RandallBog​gs
Posté le 05-12-2015 à 13:58:53  profilanswer
 


Je promenai encore un regard autour de moi pour voir s'il me restait quelque chose à faire. Mais à présent l'ordre seul semblait gouverner dans la pièce. Tous les yeux tristes et étrangers qui couvraient les murs de cette chambre se fermèrent lentement de sommeil. Une dernière fois je regardai par la fenêtre là-bas où, un jour, j'avais vu par le trou de la serrure de cette pièce les yeux de mon ennemi. Tout l'horizon à gauche, au fond, où l'aigle blanc avait disparu, ne semblait empli que d'un seul sourire comme aveuglé de bonheur. Un sourire que j'avais vu une fois, me promenant en rêve et comme suspendue, par un jour de soleil qui ne finissait jamais.
J'étais consolée et je quittai la maison à l'aube.
 

n°44117947
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 05-12-2015 à 17:22:36  profilanswer
 

Littérature de l'Est ?


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"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°44122904
RandallBog​gs
Posté le 06-12-2015 à 14:06:35  profilanswer
 

C'est allemand.

n°44122963
RandallBog​gs
Posté le 06-12-2015 à 14:15:10  profilanswer
 

Et cette œuvre relève de l'auto-biographie...  
 


  Un autre jour elle reçoit une revue d'art qu'il lui a envoyée et qui s'intitule /l'Infini/.
  Elle traduit ce mot par : /Das Undendiliche/ ou /Das Unvollendete/. Ces deux mots lui font l'impression quelque peu lugubre que « ce n'est pas encore fini ». Elle trouve dans cette revue des reproduction des chefs-d'œuvre inachevés et se plonge dans la contemplation des Saints. « Tomber en extase avec un Saint »... lui en a-t-elle réellement parlé avant de prendre congé de lui à Paris ?  
 

n°44134510
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 07-12-2015 à 13:36:28  profilanswer
 

biezdomny a écrit :


 
C'est pas le Hugo le plus facile à lire je pense, mais c'est vraiment du bon.
 
Je sais pas comment décrire Quatrevingt-treize, c'est grand. Tu as à la fois la Grande Histoire avec un peu de Danton, Marat et Robespierre, une digression particulièrement longue sur la Convention, tout un tas de considérations sociales. Tu as la Moyenne Histoire en quelque sorte avec des personnages fictifs qui viennent jouer un rôle important là-dedans, Lantenac le vieux noble implacable qui prend la tête de la Vendée, son neveu Gauvain, beau comme un ange, guerrier clément qui s'oppose à lui, et la figure sombre de Cimourdain, précepteur de Gauvain et révolutionnaire sans pitié. Et, par-dessus, la petite histoire avec les soldats du bataillon de Gauvain, le mendiant Tellmarch ou la Flécharde qui a perdu ses enfants.  
 
C'est un regard lumineux sur la Révolution, le regard qu'on trouve dans les Misérables aussi, avec le personnage du vieux conventionnel que Monseigneur Myriel va visiter, l'image d'une période de massacres atroces, de guerres sanglantes, mais avec un rayonnement qui dépasse l'échelle de l'état, une période qui était devenue nécessaire et a fait beaucoup de victimes, mais dont la clarté n'est pas oblitérée par le sang. C'est très hugolien comme thème, du coup, et il en joue énormément dans Quatrevingt-Treize : l'opposition de Gauvain lumineux et de Cimourdain sombre, l'opposition de Gauvain moderne et de Lantenac dépassé, l'opposition entre le donjon médiéval et la guillotine, le paysan breton aveugle et sage à la fois opposé à la lumière violente de la Révolution.
 
Un passage un peu représentatif de la plus grosse digression du roman (la fin est un cliché hugolien).
 

Citation :

En même temps qu’elle dégageait de la révolution, cette assemblée produisait de la civilisation. Fournaise, mais forge. Dans cette cuve où bouillonnait la terreur, le progrès fermentait. De ce chaos d’ombre et de cette tumultueuse fuite de nuages, sortaient d’immenses rayons de lumière parallèles aux lois éternelles. Rayons restés sur l’horizon, visibles à jamais dans le ciel des peuples, et qui sont, l’un la justice, l’autre la tolérance, l’autre la bonté, l’autre la raison, l’autre la vérité, l’autre l’amour. La Convention promulguait ce grand axiome : La Liberté du citoyen finit où la Liberté d’un autre citoyen commence ; ce qui résume en deux lignes toute la sociabilité humaine. Elle déclarait l’indigence sacrée ; elle déclarait l’infirmité sacrée dans l’aveugle et dans le sourd-muet devenus pupilles de l’État, la maternité sacrée dans la fille-mère qu’elle consolait et relevait, l’enfance sacrée dans l’orphelin qu’elle faisait adopter par la patrie, l’innocence sacrée dans l’accusé acquitté qu’elle indemnisait. Elle flétrissait la traite des noirs ; elle abolissait l’esclavage. Elle proclamait la solidarité civique. Elle décrétait l’instruction gratuite. Elle organisait l’éducation nationale par l’école normale à Paris, l’école centrale au chef-lieu, et l’école primaire dans la commune. Elle créait les conservatoires et les musées. Elle décrétait l’unité de code, l’unité de poids et de mesures, et l’unité de calcul par le système décimal. Elle fondait les finances de la France, et à la longue banqueroute monarchique elle faisait succéder le crédit public.
 
Elle donnait à la circulation le télégraphe, à la vieillesse les hospices dotés, à la maladie les hôpitaux purifiés, à l’enseignement l’école polytechnique, à la science le bureau des longitudes, à l’esprit humain l’institut. En même temps que nationale, elle était cosmopolite. Des onze mille deux cent dix décrets qui sont sortis de la Convention, un tiers a un but politique, les deux tiers ont un but humain. Elle déclarait la morale universelle base de la société et la conscience universelle base de la loi. Et tout cela, servitude abolie, fraternité proclamée, humanité protégée, conscience humaine rectifiée, loi du travail transformée en droit et d’onéreuse devenue secourable, richesse nationale consolidée, enfance éclairée et assistée, lettres et sciences propagées, lumière allumée sur tous les sommets, aide à toutes les misères, promulgation de tous les principes, la Convention le faisait, ayant dans les entrailles cette hydre, la Vendée, et sur les épaules ce tas de tigres, les rois.



 
Ton résumé donne vraiment envie aussi  :)  
 

RandallBoggs a écrit :

Et cette œuvre relève de l'auto-biographie...  
 


  Un autre jour elle reçoit une revue d'art qu'il lui a envoyée et qui s'intitule /l'Infini/.
  Elle traduit ce mot par : /Das Undendiliche/ ou /Das Unvollendete/. Ces deux mots lui font l'impression quelque peu lugubre que « ce n'est pas encore fini ». Elle trouve dans cette revue des reproduction des chefs-d'œuvre inachevés et se plonge dans la contemplation des Saints. « Tomber en extase avec un Saint »... lui en a-t-elle réellement parlé avant de prendre congé de lui à Paris ?  
 



 
Je tente Ingeborg Bachman.  


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"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°44134511
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 07-12-2015 à 13:36:29  profilanswer
 

Doublon.


Message édité par Cheroke le 07-12-2015 à 13:37:00

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"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°44138721
RandallBog​gs
Posté le 07-12-2015 à 18:38:32  profilanswer
 


 

Cheroke a écrit :


Je tente Ingeborg Bachman.  


 [:popol]
 


C'est alors que pour la première fois elle a la vision de ***** ! Immense consolation ! Reprenant son souffle elle s'assoit en face de lui et le regarde. Il est paralysé! Quel bonheur! Jamais il ne quittera le fauteuil qu'il occupe dans son jardin où, même en hiver, le jasmin fleurit. Cet homme devient pour elle l'image de l'amour.
 


 
C'est une artiste qui a connu les surréalistes qui écrit.

n°44138921
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 07-12-2015 à 19:01:16  profilanswer
 

Amanda Lear ?  [:wade:3]


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"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°44138963
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 07-12-2015 à 19:05:27  profilanswer
 

Moins sérieusement, Unica Zürn ?


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"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°44139081
RandallBog​gs
Posté le 07-12-2015 à 19:15:51  profilanswer
 
n°44139127
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 07-12-2015 à 19:19:35  profilanswer
 


 
L'Homme Jasmin : impressions d'une malade mentale ?  
 
J'avoue que je n'ai jamais entendu ou lu ce nom. Et y'a pas grand chose sur wiki.


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"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°44139150
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 07-12-2015 à 19:21:10  profilanswer
 

Kekseksa [:biezdomny]


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°44139156
RandallBog​gs
Posté le 07-12-2015 à 19:21:43  profilanswer
 

:jap:  

n°44139164
RandallBog​gs
Posté le 07-12-2015 à 19:22:09  profilanswer
 


Un livre sur la folie. Très dérangeant.

n°44139197
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 07-12-2015 à 19:23:51  profilanswer
 

RandallBoggs a écrit :


Un livre sur la folie. Très dérangeant.


 
Niveau folie, j'ai déjà lu Duras  :whistle:  
 
Et les pièces de Sarah Kane accessoirement que je voulais proposer mais dont je ne trouve pas de citations (n'ayant pas les livres avec moi).


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"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°44139337
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 07-12-2015 à 19:31:10  profilanswer
 

Relance :
 

La fenêtre creusée dans notre chair s'ouvre sur notre cœur. On y voit un immense lac où viennent se poser à midi des libellules mordorées et odorantes comme des pivoines. Quel est ce grand arbre où les animaux vont se regarder ? Il y a des siècles que nous lui versons à boire. Son goûter est plus sec que la paille et la cendre y a des dépôts immenses. On rit aussi, mais il ne faut pas regarder longtemps sans longue vue. Tout le monde peut y passer dans ce couloir sanglant où sont accrochés nos péchés, tableaux délicieux, où le gris domine cependant.


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"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°44141456
RandallBog​gs
Posté le 07-12-2015 à 22:03:51  profilanswer
 

C'est curieux, le style me dit quelque chose, mais je ne vois pas quoi...  [:794]

n°44145094
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 08-12-2015 à 11:00:03  profilanswer
 

RandallBoggs a écrit :

C'est curieux, le style me dit quelque chose, mais je ne vois pas quoi...  [:794]


 
Ca ne m'étonne pas ; je pense que beaucoup d'entre nous ont déjà feuilleté le bouquin ou lu quelques passages "pour voir".
 

« Un poisson à la chevelure mouillée glisse entre les bras des plantes ».
« Aux quatre coins cardinaux, la nuit se lève et tous les grands animaux s'endorment douloureusement».
[...]
« Dans l'enclos, les graminées attendent l'arrivée de la batteuse jaune et bleue».
« Les petits enfants de l'école qui voient cela ont oublié leurs mains dans l'herbier».
[...]
« Les planètes s'approchaient à pas de loup et des silences obscurs peuplaient les étoiles».  


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"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°44146226
Aesculapiu​s
Ignorance is Strength
Posté le 08-12-2015 à 12:16:10  profilanswer
 

Un truc du genre les Nourritures Terrestres? J'ai pas réussi à le lire...


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"Folter lebt vom Schweigen. ACAT schweigt nicht" http://www.acat-belgique-francophone.be/
n°44147302
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 08-12-2015 à 13:50:01  profilanswer
 

Aesculapius a écrit :

Un truc du genre les Nourritures Terrestres? J'ai pas réussi à le lire...


 [:popol]  
 
C'est un plus tardif. Le texte est le produit d'un exercice très connu.


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"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
n°44147363
RandallBog​gs
Posté le 08-12-2015 à 13:55:06  profilanswer
 

Cent mille milliards de poèmes de Queneau ?

n°44147391
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 08-12-2015 à 13:57:01  profilanswer
 

C'est un oulipien ? Ou bien un surréaliste ? Il y a des phrases qui font penser à un cadavre exquis.


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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°44147407
biezdomny
MONSTERS DO NOT EAT QUICHE!
Posté le 08-12-2015 à 13:57:37  profilanswer
 

Ils riment les cent mille milliards de poèmes.

 

Edit :
http://reho.st/www.multimedialab.be/pict/im_al_queneau.jpg


Message édité par biezdomny le 08-12-2015 à 13:58:22

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Expos et muséesÉgyptologie (stupid sexy Jean-François Champollion) — team bépo
n°44147438
RandallBog​gs
Posté le 08-12-2015 à 13:59:19  profilanswer
 

Mouaip, c'est ce que j'étais en train de vérifier... :/  Ça sent les oulipismes à la Queneau...

n°44147549
Cheroke
Chef de tribu
Posté le 08-12-2015 à 14:07:07  profilanswer
 

On se rapproche, c'est bien surréaliste  :jap:  
 
Mais pas vos propositions  :D


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"- Je vais lire Bataille devant Sept à la maison ! - C'est quoi ? - C'est le bouquin où ils se branlent dans des oeufs. - Quoi ?? - Bah y cassent des oeufs, y mettent leur cul dedans et ils se branlent. - C'est dégeu... Mais avec les coquilles ou sans ?"
mood
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