Allez, hop, une petite biographie piquée sur wikipedia.
Notez que la première ligne résume bien le personnage. Il était prédestiné
François Mitterrand, né le 26 octobre 1916 à Jarnac (Charente), mort le 8 janvier 1996 à Paris, était un homme d'État français, qui détient actuellement le record de longévité (14 ans) à la tête de la République française.
Son père était agent d'une Compagnie de Chemins de fer, puis dirigeant d'usine.
Troisième République
Royaliste et nationaliste, il milite à partir de 1934 dans des mouvements nationalistes, proches de Charles Maurras.
En septembre 1939, à l'engagement de la France dans la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé alors qu'il achevait ses études à Paris.
État français
En décembre 1941, après avoir été blessé, il est fait prisonnier. C'est durant son séjour dans les camps de prisonniers en particulier le Stalag IXA situé en Hesse près de la ville de Cassel, que ses positions politiques évoluent au fil de ses rencontres avec des prisonniers issus de toute classe ainsi qu'au contact d'une organisation sociale interne au camp très differente de tout ce qu'il avait pu voir dans sa jeunesse. Après deux tentatives d'évasion qui tournent à l'echec, il finit par réussir à s'évader et retourne en France. Sous le régime de Vichy, il travaille à partir de 1942 au Directoire de la légion des combattants et volontaires de la Révolution nationale en tant que contractuel. Il est nommé délégué national au service des étudiants. Il écrit dans le périodique doctrinal du régime France, revue de l'État nouveau.
En 1943, il demande la francisque (la plus haute décoration maréchaliste). Parrainé par deux membres de la Cagoule (Gabriel Jeantet, membre du cabinet de Pétain, et Simon Arbellot), il la reçoit le 16 août 1943 en récompense de son engagement nationaliste d'avant-guerre et de son attachement actif à la politique du Maréchal.
À la fin de l'année, il démissionne de son poste, puis travaille au reclassement des prisonniers. Au printemps 1943, il entre dans la clandestinité en rejoingant les rangs de la Résistance et rejoint Londres, après s'être fait vertement tancé par de Gaulle à Alger. Il revient ensuite en France diriger le Mouvement national des prisonniers de guerre et déportés (réseau de résistance). D'après ses mémoires, il a lui-même organisé ce mouvement avec ses proches durant la période où officiellement il travaillait pour Vichy, ce qui lui permettait de tout connaître des prisonniers de retour en France. Il participe à la libération de Paris en 1944.
Quatrième République
En août 1944, il participe au gouvernement des secrétaires généraux voulu par le général de Gaulle avant l'installation du gouvernement provisoire à Paris.
À partir de 1945, il assumera des responsabilités ministérielles dans les dix premières années de la Quatrième République.
En novembre 1946, il est élu député de la Nièvre. En 1947 François Mitterrand devient le plus jeune ministre de France avec le portefeuille des Anciens Combattants dans le gouvernement du socialiste Paul Ramadier. La même année, il adhère à lUDSR (lunion démocratique et socialiste de la Résistance), petite formation politique où se mêlaient modérés, catholiques sociaux et gaullistes. Il en devint président en 1953 et le resta jusquen 1965, ce qui lui offrit, dans sa quête du pouvoir, un premier laboratoire politique.
En septembre 1953, tandis que la France est confrontée au mouvement de la décolonisation, il déclare : « Pour moi, le maintien de la présence française en Afrique du Nord, de Bizerte à Casablanca, est le premier impératif de toute politique. »
En 1954, il est nommé ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Pierre Mendès France. Le 5 novembre de cette année, à la tribune de l'Assemblée nationale, alors que les premiers conflits de la guerre d'Algérie éclatent, il dira : « La rébellion algérienne ne peut trouver qu'une forme terminale : la guerre. ». Il organise la répression du mouvement indépendantiste en ordonnant de fusiller les insurgés. C'est notamment sous ses ordres que le général Massu organise la torture lors des interrogatoires des membres du FLN.
En 1956, il est nommé garde des Sceaux dans le gouvernement Guy Mollet.
En septembre 1958, il appelle à voter contre le projet de Constitution, qui est adopté puis promulgué le 4 octobre 1958.
François Mitterrand est battu aux élections législatives le 30 novembre 1958 (législature mise en congé jusqu'à la mise en place des nouvelles institutions en janvier 1959.
Cinquième République
En 1959, il est élu :
* maire de Château-Chinon,
* sénateur de la Nièvre, mandat qu'il abandonera en 1962 après son retour au Palais-Bourbon
C'est cette même année qu'a lieu le faux attentat de l'Observatoire, organisé afin de faire remonter sa cote de popularité.
En 1962, il est de nouveau élu député de la Nièvre et abandonne son mandat de sénateur de la Nièvre.
En 1964, il devient président du conseil général de la Nièvre.
En 1965, candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle, il met le général de Gaulle en ballottage, et recueille près de 45 % des suffrages au second tour.
Le 28 mai 1968, il déclare : « il convient dès maintenant de constater la vacance du pouvoir et d'organiser la succession. » Cette déclaration fait suite à l'absence du général de Gaulle, parti consulter le général Massu en Allemagne. Il propose le nom de Mendès-France pour former le gouvernement provisoire et annonce qu'il est candidat à la présidence de la République. Le discours du 30 mai de De Gaulle répliquera de façon sèche.
En 1971, après la rénovation du Parti socialiste au congrès d'Épinay, il s'impose définitivement comme le candidat de la gauche unie.
Le 19 mai 1974, candidat à l'élection présidentielle, il perd de peu face à Valéry Giscard d'Estaing avec 49,2 % des voix au second tour.
Premier septennat
Le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu président de la République en s'imposant dans l'élection présidentielle face à Valéry Giscard d'Estaing avec 51,8 % des suffrages.
Le 21 mai 1981, le jour de sa prise de fonction, le septennat s'ouvre par une cérémonie au Panthéon durant laquelle François Mitterrand rend hommage, par un dépôt de roses rouges à Jean Jaurès, Jean Moulin et Victor Schoelcher.
Le gouvernement de Pierre Mauroy fait abolir la peine de mort par le Parlement.
Parmi les évènements marquants :
* 1981 :
o augmentation du smic de 10 %
o création de l'impôt sur la fortune
o nationalisation de banques (les 36 premières banques de dépôt, plus Paribas et Suez) et de grands groupes industriels (CGE, PUK, Rhône-Poulenc, Saint-Gobain, Thomson-Brandt)
o abolition de la peine de mort
* 1982 :
o semaine de 39 heures (durée légale du travail)
o première visite d'un chef d'État français en Israël
o durcissement du contrôle des changes
o 1er plan de rigueur
o abrogation du délit dhomosexualité.
* 1983 :
o abolition du monopole des radios d'État
o 2e plan de rigueur
* 1984 :
o libéralisation de l'audiovisuel
* 1985 :
o inauguration de la Géode au parc de la Villette à Paris
o affaire du Rainbow Warrior
* 1986 :
o lancement du tunnel sous la Manche
o 1er sommet de la francophonie
o ouverture de la Cité des Sciences à Paris
* 1987 :
o inauguration de l'Institut du Monde Arabe
* 1988 :
o inauguration de la pyramide du Louvre
o création du RMI, voté à l'unanimité par les députés.
À partir de 1982, le gouvernement de Pierre Mauroy met un terme à sa politique social-démocrate et entame une politique libérale. En 1984, le PCF décide de quitter le gouvernement. Le remplacement de Pierre Mauroy par Laurent Fabius renforce alors le tournant libéral entrepris en 1982. En 1986, la droite remporte les élections législatives. Jacques Chirac forme le nouveau gouvernement.
Second septennat
Bien que se sachant atteint d'un cancer de la prostate depuis le début même de son septennat (ses bulletins de santé régulièrement publiés suite à son engagement électoral à ce sujet n'en feront jamais état), il se représente en 1988, non sans avoir laissé planer le doute sur ses intentions de se représenter. Le 8 mai, François Mitterrand est réélu president de la République en emportant l'élection présidentielle contre Jacques Chirac avec 54,0 % des voix.
Il dissout alors l'Assemblée nationale ; la droite est battue tandis que les socialistes et leurs alliés obtiennent une majorité relative qui leur permet de gouverner avec le soutien contraint et forcé des communistes. Il nomme Premier ministre son vieil ennemi Michel Rocard puis, quand il juge l'occasion favorable, il le remplace par Édith Cresson dont les relations avec le Président font jaser ; on entend dire : « Nous attendions la Thatcher et nous avons la Pompadour. » Mais la nouvelle venue à Matignon ne répond pas aux attentes et doit partir dès 1992 après que plusieurs déclarations ont altéré son image médiatique. Elle cède la place à Pierre Bérégovoy à l'image plus rassurante et dont on dit qu'il est le dernier lapin que le magicien de l'Élysée avait encore dans son chapeau. Il ne peut empêcher la droite de remporter à nouveau les élections législatives en 1993. Édouard Balladur forme un nouveau gouvernement.
* 1988 :
o accords de Matignon mettant un terme au conflit en Nouvelle-Calédonie
o création du Revenu Minimum d'Insertion (RMI)
* 1989 :
o affaire Pechiney
* 1990 :
o création de la BERD
o décide de soutenir le Président Habyarimana au Rwanda et déclenche l'opération militaire Noroit.
o création de la Contribution sociale généralisée (CSG)
* 1991 :
o Édith Cresson 1ère femme premier ministre
* 1992 :
o affaire du sang contaminé, qui entraînera un enquête sur les ministres Edith Cresson, Georgina Dufoix et Laurent Fabius.
* 1993 :
o affaire des écoutes téléphoniques; de tous temps les gouvernements ont autorisé des écoutes au nom de l'intérêt de l'État, mais en l'occurrence celles-ci semblent motivées par des intérêts privés du président.
* 1995 :
o inauguration de la Bibliothèque nationale de France
Liste des premiers ministres
Premier ministre de à Remarques
Pierre Mauroy 1981 1984
Laurent Fabius 1984 1986
Jacques Chirac 1986 1988 Première cohabitation de la 5e République
Michel Rocard 1988 1991
Édith Cresson 1991 1992
Pierre Bérégovoy 1992 1993
Edouard Balladur 1993 1995 Deuxième cohabitation
Disparition
En mai 1995, François Mitterrand achève son second septennat et, le 31 décembre, écoute les voeux de son successeur en simple citoyen, comme il l'avait annoncé un an plus tôt. Il meurt le 8 janvier 1996 de son cancer de la prostate. Ses obsèques donneront l'occasion d'apercevoir côte à côte ses deux familles, officielle et officieuse. Il repose à Jarnac, Charente, dans le caveau familial.
Il a eu deux fils, Jean-Christophe et Gilbert, de son mariage (1944) avec Danielle Gouze et une fille, Mazarine Pingeot, issue de sa relation avec Anne Pingeot.
Ouvrages de François Mitterrand
* 1945: Les Prisonniers de guerre devant la politique
* 1953: Aux frontières de l'Union française
* 1957: Présence française et abandon
* 1961: La Chine au défi
* 1964: Le Coup d'État permanent
* 1969: Ma part de vérité
* 1971: Un socialisme du possible (livre écrit en collaboration)
* 1973: La Rose au poing
* 1975: La Paille et le grain
* 1977: Politique I
* 1978: L'Abeille et l'Architecte
* 1980: Ici et maintenant
* 1981: Politique II
* 1986: Réflexions sur la politique extérieure de la France
* 1995: Mémoire à deux voix (avec Elie Wiesel)
* 1996: De l'Allemagne, de la France
* 1996: Mémoires interrompus (recueil d'entretiens avec Georges-Marc Benamou) Edition Odile Jacob
* 1998: Les Forces de l'esprit. Message pour demain
Surnoms
* Dieu. Célèbre réplique du Bébête Show : « Appelez-moi Dieu ! », par Kermitterrand.
* Tonton. Surnom donné par le Canard Enchaîné. Il viendrait pour certains d'un nom de code que François Mitterrand aurait eu pendant la Seconde Guerre mondiale, pour d'autres de l'irruption télévisuelle de son neveu Frédéric Mitterrand, que Roland Topor caricaturera dans son émission Téléchat. Selon une troisième source, Tonton aurait été le surnom donné au président par les agents chargés de sa sécurité personnelle. Il fut repris ensuite par des sympathisants socialistes tels Renaud qui donna ce surnom pour titre d'une chanson consacré au président.
Hommages
* Une statue lui rend hommage dans la ville de Béthune.
* La Bibliothèque nationale de France (BNF) porte son nom
* La station de RER desservant cette bibliothèque
* un quai parisien
Message édité par el muchacho le 21-02-2005 à 21:42:21