Profil supprimé | iceking a écrit :
un juif antisemite bien joué -tac- je te salue tu fais partie de ceux pour qui je n'ai aucun respect.
|
ashim a écrit :
J'avais raison de dire qu'un état unique regroupant les deux peuples, bien qu'idéal, ne sera jamais accepeter par les sionistes..
Shamir est intellectuel juif non sioniste point, et dire de lui qu'il est antisémite simplement parcequ'il adhère pas au sionisme..
|
Moi aussi je peux utiliser des smileys de ce genre.
La différence avec toi, c'est que je suis fondé à le faire - Déjà je me fait traiter de sioniste, c'est une première, ça n'a aucune importance, ça m'amuse simplement, - ensuite, où ai-je dit que la proposition d'un Etat unique regroupant l'ensemble des personnes vivante actuellement dans les territoires et en israel, ainsi que les réfugiés ne peut pas être discutée ?
je dis juste que citer Shamir à l'appui de cette thèse n'est pas une très bonne idée, et notamment un texte qui contient les éléments suivants :
ashim a écrit :
Shamir :
Vous êtes plus pieux que le Vatican, qui joue avec la folle idée de redorer limage de Judas afin de se rabibocher avec les juifs. Vous ne pouvez même pas aller dun village à lautre sans la permission des juifs, mais votre esprit est libre, et cest fondamental. Aujourdhui même, ils continuent à tuer vos filles et fils, mais ils ne sauraient tuer votre esprit indomptable.
Le peuple de la Terre Sainte a rejeté le paradigme matérialiste néo-libéral de Mammon, La Terre sainte ne sera pas profanée ; elle ne saurait lêtre. Lidée démente den faire une base militaire, un refuge descrocs, une agence matrimoniale juive et la capitale gay du monde entier, cette idée sest effondrée.
|
Les passages qui visent Israel en tant qu'Etat et la politique d'un etat, réelle ou supposé, on s'en fout, tout le monde est libre de critiquer une politique d'un Etat, encore heureux.
Mais si aucun de vous deux ne voit ici les allusions antisémites classiques (peuple déicide) mêlés à quelques fantasmes, et le langage codé classique (mammon qui renvoie à l'idée qu'il ya les vrais juifs pieux dont il parle et ceux qui servent le dieu de l'argent), je ne peux rien pour vous.
- enfin, je me fiche totalement des origines de quelqu'un, ce qui compte, ce sont ses actes, et accessoirement les paroles qu'il peut proférer.
Que shamir qui se réclame dans ce texte d'une église chrétienne soit juif n'a pas d'importance. Je constate juste que ce type écrit des textes qui sentent les poncifs antisémites.
CQFD.
Tenez, cadeau, un texte en faveur de cette option qui, à la différence de celui de Shamir, pose la question en terme sensés et pas comme une prose exalté, absconse et puante :
Citation :
Le Soleil (Québec)
Opinions, vendredi 11 novembre 2005, p. A13
Analyse
IL Y A UN AN, YASSER ARAFAT DISPARAISSAIT...
Un seul État pour la Palestine et Israël : une utopie ?
Taïeb Moalla
Lauteur est journaliste indépendant et analyste de la situation au Moyen-Orient.
Chaque fois que lidée dédifier un seul État démocratique en Palestine-Israël est avancée, la réaction est immédiatement sceptique. La proposition est souvent jugée utopique. Pourtant, un examen minutieux des réalités du conflit nous permet de prétendre quil sagit, à long terme, de lissue la plus logique et la plus juste. Après tout, le fait dimaginer un État unique nest pas plus irréaliste que dentrevoir deux États vivant côte à côte dans la paix et lharmonie.
Une vieille idée
Cette solution na rien de nouveau. Pendant les années 60 et 70, elle était le credo des différentes factions palestiniennes regroupées au sein de lOrganisation de libération de la Palestine (OLP). Dans son fameux discours de novembre 1974 devant lONU, Yasser Arafat souligna clairement sa préférence. "Travaillons ensemble à réaliser mon rêve de rentrer dexil avec mon peuple pour vivre dans un seul État démocratique où chrétiens, juifs et musulmans vivraient en toute égalité, dans la justice et la fraternité", disait le leader palestinien, disparu il y a tout juste un an.
Précisons aussi que le projet sioniste de créer un foyer national juif en Palestine était minoritaire au sein des communautés juives dans le monde pendant les quatre premières décennies du XXe siècle. Bénéficiant du contexte international de laprès-Seconde Guerre mondiale - et particulièrement le sentiment de culpabilité qui a traversé les démocraties européennes devant lampleur du génocide - , les Pères fondateurs de lÉtat hébreu ont pu imposer le partage de la Palestine historique, décidé par la toute jeune ONU, cela avec le concours actif des États-Unis qui ont su trouver les arguments pour convaincre suffisamment de pays à lAssemblée générale en vue datteindre les deux tiers des voix requis. Dans lIsraël actuel, seuls quelques groupuscules antisionistes, une bonne partie des arabes israéliens et lextrême-gauche portent loption dun État binational.
Le noeud du conflit
Les points litigieux entre Israéliens et Palestiniens sont nombreux. Le démantèlement des colonies, le statut de Jérusalem, le retrait aux frontières de 1967, la question des prisonniers, etc., sont autant de pierres dachoppement. Or, le noeud du conflit réside dans le droit au retour des réfugiés palestiniens, reconnu par la résolution 194 de lAssemblée générale de lONU, dès décembre 1948. Conscients du côté explosif de cette question, les négociateurs des deux côtés se sont toujours gardés de la mettre à lavant-scène.
La révolte des Palestiniens est née et a grandi dans les camps des réfugiés des années 60. À lépoque, la principale revendication était celle de lapplication du droit au retour. Malgré son charisme et sa légitimité historique, Yasser Arafat a toujours su que la renonciation, même partielle à ce droit, est une ligne rouge quaucun dirigeant palestinien ne pouvait franchir sans sattirer la colère de son peuple. Aujourdhui encore, le rêve du retour berce des générations de Palestiniens.
Côté israélien, il existe un quasi-consensus qui traverse le paysage politique, y compris ses franges les plus progressistes. Pour une écrasante majorité de la classe politique et de la population israéliennes, linvocation du droit au retour confirme le désir secret des Palestiniens de "détruire Israël". En janvier 2004, le premier ministre palestinien, Ahmed Qoreï, avait suscité un tollé monstre en expliquant que "si (Ariel Sharon) refuse toujours un État palestinien dans les frontières de juin 1967, avec éventuellement des rectifications mineures, nous devons réclamer la création dun État binational".
Il apparait que seule loption dun seul État pourrait concilier les exigences contradictoires des protagonistes. Les Juifs attachés à la réalisation de leur Aliya ("montée" en hébreu) vers Israël pourront continuer à le faire. Et les Palestiniens qui choisissent dappliquer leur droit (de façon individuelle et collective) au retour seraient satisfaits.
Un seul État démocratique, qui prendrait soin de séparer la religion et les affaires de la cité, permettrait den finir avec la contradiction originelle voulant quIsraël puisse être "juif et démocratique" en même temps. Il contribuera à arrêter les discriminations subies par les Arabes israéliens qui constituent actuellement 20 % de la population israélienne et conduira à la coexistence de deux peuples condamnés à vivre ensemble.
La question des colonies
Un autre argument plaidant en faveur de loption dun seul État, cest celui des colonies israéliennes, illégales selon le droit international.
Au moment de lexpulsion du retrait de Gaza, Elias Khoury - un écrivain libanais que lon peut difficilement soupçonner de sympathie envers les colons - écrivait ceci, dans Al Quds Al Arabi du 23 août 2005. "Cela naurait aucun sens de dire que la tristesse des colons était mensongère et je ne veux nullement me réjouir de leur malheur. Je peux tout à fait comprendre leur peur et leur désespoir, eux qui étaient convaincus de posséder le droit absolu permettant à son titulaire de confisquer les droits et les terres des autres (...) La scène qui nous a permis de les voir exhumer leurs morts pour les enterrer dans de nouveaux cimetières a frappé nos consciences. Comment le téléspectateur ordinaire peut-il ne pas être solidaire des pauvres juifs se tenant sur les toits de leurs synagogues et résistant pacifiquement à leur expulsion ?", sinterrogeait M. Khouri.
Si lévacuation de 8000 personnes a nécessité deux années de négociations et de controverses au sein de la société israélienne, combien de temps faudra-t-il pour déloger 50 fois plus de colons occupant la Cisjordanie ?
Dailleurs, la tendance est plutôt à laccroissement et à lextension des colonies. Ariel Sharon a indiqué le 31 octobre dernier que "les projets de développement (du gouvernement israélien) comprennent non seulement la Galilée, le Néguev et Jérusalem, mais aussi les grands blocs dimplantations, la vallée du Jourdain et le Golan (plateau syrien occupé par Israël depuis 1967)".
Dans un État unique Palestine-Israël, les colonies ne poseraient plus de problème puisque les citoyens pourraient sinstaller dans la partie du territoire de leur choix.
Pour des raisons stratégiques, lAutorité palestinienne se contente depuis une vingtaine dannées de demander lapplication scrupuleuse des résolutions onusiennes. Tout en militant dans ce sens, les mouvements qui se battent pour une paix juste au Proche-Orient devraient avancer, en parallèle, lidée dun État unique dans lequel tous les citoyens seraient traités de manière égale. Ce nest que de cette façon que lutopie daujourdhui pourra être la réalité des prochaines années.
|
Message édité par Profil supprimé le 30-01-2006 à 21:01:18
|