Starman333 | Ernestor a écrit :
Je dis que ce conflit dure depuis plusieurs mois. Ca fait des mois et des mois que des manifestants occupent des places à Kiev et s'affrontent avec la police. Mais là, depuis quelques jours, ça s'est radicalisé. Dans les deux camps. C'est pas un conflit ultra-violent sorti de nul part, c'est un très long bras de fer qui dure depuis des mois. Et les racines de cette violence meurtrière sont donc à chercher plusieurs mois en arrière. Mais bon si t'as décidé que ce qu'il se passe depuis des mois est balayé d'un simple revers de main parce qu'il y a des extrémistes qui se sont greffés à ce mouvement démocratique à la base et que par principe les démocrates sont des bisounours qui ne peuvent pas être en train de se battre en ce moment ...
Alors attention, moi, personnellement, je ne sais pas exactement ce qu'il se passe. J'avoue ne pas avoir tout suivi et je ne sais pas pourquoi ça s'est embrasé comme ça aussi violemment depuis quelques jours. Mais bon, je constate que c'est à peu près le cas de tout le monde. Et je te mets dans le même sac que tout le monde car l'argument "ils ont des flingues, c'est forcément des extrémistes nationalistes, un démocrate ne pourrait pas être là", ça me semble être un argument de pur principe sans lien particulier avec ce que tu connais de la réalité du pays depuis des mois.
|
Bah contrairement à toi, je suis le sujet depuis les 3 mois qui ont constitué la mobilisation des manifestants et je sais de quoi je parle... Il se fait que je suis régulièrement les débats initiés sur France 24 où la parole est donnée aux deux camps sur différents thème à partir de 19h periode à laquelle un grand nombre est soit sur canal ou les chaines generalistes (où sur le topoc Dieudonné) Donc depuis 3 mois j'ai eu l'occasion de suivre ces evenements (entre autres) même pendant la période où rien de spectaculaire n'était évoqué ailleurs... Et j'étais d'ailleurs étonné que ce topic persque personne n'y posté avant que TF1 et France 2 n'en parle...
Si tu veux pour plus d'objectivité, tu fais un condensé des posts de Aesculapius et des miens et d'ailleurs ont à eu à s'expliquer quelques pages auparavant.
Je parle essentiellement ici, de ce qui a merdé (la génèse c'est autre chose encore qui n'a aucun rapport avec la violence des radicaux qui gênent considérablement les démocrates justement) et que les extremistes actuellement sont incontrôlables. Sanction de l'Europe ou non, appel à des elections anticipées ou non. Ceux qui vont se battre physiquement ce sont ceux dont j'ai parlé precedemment... Les leaders de l'opposition n'ont pas d'emprise sur eux, mieux y a deux semaines, ils se sont faits hués car trop conciliant envers les autorités actuellement. Leur tort ? Avoir accepté de s'asseoir à la table des negociations ou de s'être vu proposé des postes dans un gouvernement provisoire Le mouvement de protestation est totalement hétérogène et complique la donne que ce soit à la Russie ou l'Europe...
Maintenant ces même leaders (les pacifiques) ont le cul entre deux chaises, ne sachant plus comment même s'ils le voulaient enrayer les mouvements radicaux. Et les plus pacifiques se désespèrent de les voir tergiverser... Les medias certains sont binaires à outrance là où c'est très complexe...
Post première page y a une video qui explique qui sont les extremistes à la manoeuvre actuellement dans le lien...
Starman333 a écrit :
Sauf que la contestation echappe aux pro-occidentaux et c'est radicalisée avec le contrôle de l'extrême droite ukrainienne... Ces derniers n'en ont rien à foutre de la Russie ou de l'Europe et sont à l'origine du mouvement de plus en plus violent... Mais rare sont les medias qui en parlent, la majorité continue à vendre une révolution de bisounours (c'est peu dire). De plus au niveau geopolitico-economique la dépendance avec la Russie est elle que l'Ukraine ne peut rompre avec son voisin direct et surtout l'Europe n'a ni la volonté encore moins les moyens de l'intégrer...
Ukraine : la violence, arme des ultranationalistes pour déloger Ianoukovitch
Citation :
Les ultranationalistes de "Praviy Sektor" sont en première ligne sur les barricades de Kiev, où le mouvement de protestation contre le président Viktor Ianoukovitch a basculé dans la violence ces derniers jours. Reportage.
Jets de pavés, lancers de cocktails Molotov, charges contre les forces anti-émeute : le mouvement de protestation contre le président ukrainien Viktor Ianoukovitch s'est sensiblement radicalisé depuis la semaine dernière, donnant lieu à des scènes de guérilla urbaine quasi-inédites à Kiev, qui ont déjà fait au moins trois morts.
Parmi les opposants les plus radicaux, la coalition ultranationaliste "Praviy Sektor" (Secteur Droit en ukrainien). Peu connue jusqu'à ces derniers jours, elle joue désormais un rôle prépondérant dans les actions les plus violentes. Liée aux supporteurs de football, elle est en première ligne sur les barricades du centre-ville de Kiev
"Nous n'avons jamais été pacifiques"
"L'accord avec l'Union européenne [l’opposition a fait du rapprochement avec l'UE une de ses principales revendications, NDLR] est pour nous une question secondaire. L'important c'est de dégager ce régime d'occupation interne, comme on l'appelle, ce régime mafieux, et nous sommes persuadés que seule une révolution nationaliste le permettra", explique à FRANCE 24 Andriy Tarasenko, porte-parole de Praviy Sektor.
Et si l'opposition démocratique arrive un jour au pouvoir, il n’est pas question pour ce groupuscule, qui veut débarrasser l’Ukraine de toute influence russe, de gouverner à ses côtés. "Nous n'avons jamais été pacifiques, nous n'avons jamais été au Parlement, et nous ne le serons jamais", souligne Andriy Tarasenko.
|
Citation :
"Ils maintiennent la pression sur la police qui a provoqué la terreur et utilise la violence contre des manifestants pacifiques, justifie l’opposante Lesya Orobets, député de Batkivchtchina. Les gens sont désespérés et nous devons reconnaître le droit des manifestants à porter et utiliser des armes".
|
L'extrême droite ukrainienne infiltre le mouvement pro-européen à Kiev
Citation :
L’émergence de ce mouvement montre la fragmentation de l’opposition ukrainienne, après deux mois d’affrontements avec les forces gouvernementales. Des dissensions notées par Volodymyr Ishchenko, un sociologue ukrainien, dans une tribune publiée par le Guardian, où il explique que «les objectifs des opposants sont passés d’un désir d’être associé à l’Europe au combat contre la police, après que le Parlement a mis en pièces la constitution et empilé les lois restreignant, entre autres, les libertés de réunion et d’expression». Ishchenko montre la façon dont le mouvement a neutralisé ses slogans, «Gloire à l’Ukraine! Gloire aux héros», afin de mieux dissimuler ses idées, «parfois ouvertement néo-nazies».
|
Une belle brochette
|
|