Reprise du message précédent :
 

Dis-nous tout.  

Je passais dans le coin par hasard, j'ai vu de la lumière et suis rentré.
Tout à fait d'accord avec tes messages des dernières pages, notamment celui sur l'asservissement.

Sinon, je suis déjà reconverti. Déjà raconté sur HFR, mais je ne sais plus où. Ex-gratte papier en cogip (administrateur des ventes, chargé de recouvrement/credit manager international   ). C'était la merde et mal payé, voire très mal payé pour le niveau de stress...
J'ai tout lâché pour reprendre à zéro à 35 ans. Et quand je dis zéro, c'est zéro: démission puis RSA (la consécration   ), puis CDDs à gauche à droite au smic, notamment un automne et hiver à ramasser des feuilles. Et j'ai finalement obtenu un CAP d'électricien en candidat libre, sans avoir fait de formation au préalable . Puis je bosse dans le milieu du batiment (manoeuvre puis électricien) depuis 2/3 ans, je ne regrette aucunement. D'autant plus que les compétences que j'ai apprises au travail me servent à rénover mon logement.
Par contre je regrette amèrement d'avoir fait des études longues pour n'arriver à rien en cogip. J'aurais quitté l'école à 16 ans pour faire un apprentissage, je m'en serais probablement beaucoup mieux sorti à tous les niveaux. Plutôt bon élève, il était hors de question à l'époque que je fasse un métier manuel, et pourtant ça aurait été une très bonne solution.

Tiens je savais pas qu'il y avait un topic reconversion    
 
Pour ma part je vais dans 1 an attaquer ma X-ième (et la suivante est en stock)  
 
La première fait mal au cul, après ça va tout seul    
 
 
En fait moi ce que j'aime c'est le changement, le vrai. Je fais assez rapidement le tour d'un métier, quand j'ai plus rien a apprendre je change de boite puis après quelques changements de boites j'en ai ras le bol et je change de métier  .  
 
Jusqu’à présent j'ai fais :
 
A partir de 18ans et sans diplômes :
-Soudeur tig/mig (2ans)  
-Tourneur fraiseur sur des bécanes de plus en plus grosse  (1,5ans)
 
Passage du bac S en candidat libre puis formation pro BTS conception industrielle (12 mois)
-Dessinateur en chaudronnerie (1an)
-Conception de machines spéciales (2ans)
-Conception/calcul de structure métalliques (1an)
 
Formation ingé généraliste (24 mois)
-Amélioration continue dans l'industrie automobile (2ans)  
-Management d'atelier jusqu'a 80 personnes en 3x8 (2ans)
-SSII pourrie (3 mois   )
-Consultant en organisation dans une VRAI boite de conseil (3ans)
-Responsable amélioration continue dans une grosse boite (1,5ans)
 
Passage du BEP Boulangerie (9mois)
-Boulanger (10 mois au canada et 1an en Australie), le BEP boulangerie est un trésor quand on veut découvrir de nouvelle cultures.  
 
Et depuis 5ans j'autoconstruis à 100% des maisons sur des terrains que j'achète en faisant tout moi même, le PC, les plans, le dimensionnement, les negos d'achats de matériaux, le gros œuvre, le second œuvre, l'aménagement et le jardin. Je sous traite que l'enduit et les peintures.
J'en suis à la construction simultanée des maisons 5 et 6, j'ai même recruté un salarié en CDI pour le former et m'aider à terminer rapidement les 2 maisons en cours.
 
Je travaille aussi de manière ponctuelle pour quelques entreprises dans lesquelles je suis passé avant et avec lesquelles j'ai gardé de bons contacts pour des missions ponctuelles ou de remplacement temporaire, ça me permet de me sortir la tête de mon chantier et de revoir d'anciens collègues.
 
 
La suite ? Je me tâte. Probablement reprendre un taf salarié dans l'un des tafs précédent pendant 9mois minimum pour ouvrir autant de droits assedics et de droit à la formation et remettre le couvert pour une autre petite formation   . Ce coup ci le sol me tente beaucoup du coup probablement soit géomètre, soit géologue, je me renseigne justement sur les débouchés et les possibilités de diplôme pour chacun de ces 2 métiers    
 
Puis il faudra aussi que je me créé une boite un moment donnée, c'est un truc qui me plairait j'en suis sûr   . J'ai voulu le faire dans le BTP, mais trop normé, trop structuré, juste trop emmerdant    
 
Aujourd'hui je vais en être à un stade ou je vais toucher du doigt l'autonomie financière par les maisons construites, du coup ça va m'élargir le champ des possibles en terme de choix de vie et donc de travail    
 
 
Voilà, je poste ça pour casser un petit la monotonie ambiante, et dire que quand on se saoule rapidement d'un job, et bien il ne faut pas hésiter a changer.  
Quand je dis que c'est le premier changement qui coute . . . en fait c'est surtout la peur de perdre son petit train train de bobo le vrai frein, la peur de l'impact social aussi ou vous risquez de prendre un retard considérable en développement de carrière sur vos potes de promo. On peut très bien vivre à 2 avec 1k€ par mois en province, il faut faire du jardin, prendre des poules (pour les plus valeureux élever un ou 2 cochons par ans), faire sa propre bière et devenir AUTONOME. Une fois le cap franchit on voit les choses différemment et le risque associé à une reconversion se réduit d'autant.  
 
Me concernant ces changements ont été grandement facilités par le fait que ma femme est beaucoup plus "corporate" que moi, de plus elle touche aujourd'hui un salaire plus que suffisant pour nous faire vivre (avec le petiot), ca n'a pas été toujours le cas . . . loin de là même    
 
 
Voilà my 2cents  

Eh bien, en voilà de vraies reconversions, les gars.  

 
C'est marrant, quand je parle de mon CV (et c'est rare) les gens ont souvent ce genre de réaction, de mon point de vue j'ai plutôt tendance à penser que rester plus de 3ans le cul sur la même chaise est bien plus compliqué  

Je me dis aussi qu'un boulot manuel pourrait me convenir, reste à trouver une branche qui m'intéresse un minimum

Je crois qu'on a trouvé le taulier du topic

Hector Stringer >
 

 
Ca c'est quasiment le plus facile dépendant de ta situation, trouver un boulot qui t'interresse ne se fait pas sur le web . . .  
 
Si tu n'a pas encore d'enfants mets 15k€ de coté, demande une rupture conventionnelle pour les assedics (ou attend la loi Macron)  et go en province. Le travail manuel n'y manque pas. Tente le BTP pour commencer y'a du taf, prends le premier job qui vient sans t'occuper du salaire dans l'immédiat, tu y croisera plein de corps de métiers qui te permettront d'y voir plus clair dans la mission de chacun. Si le BTP ne convient pas (tu le saura en quelques semaines   ) essai ensuite l'agriculture/viticulture, idem en quelques semaines tu y verra plus clair, puis si ça ne te va pas tente le petit commerce et ainsi de suite. Pour cette première expérience ne te focalise pas sur la qualité du job que tu trouve car tu fera la merde, mais ca te permettra en rencontrant des gens d'affiner tes choix et de développer ta curiosité. Si tu as la "chance" d'être seul, tu peux en profiter pour voir un peut du pays, c'est extrêmement positif de changer complètement de cadre et de bouger pour se trouver une voie  
 
Pour certains métiers qui pourrait te tenter et qui sont difficiles d'accès sans connaissances/compétences demande à PE de te faire une convention de stage et accepte un salaire de quelques 100aines d'€ pendant 1 ou 2 mois en vivant sur les 15k€ d'économies (là je pense en particulier au métier type ébénisterie ou autre) ton patron ne se privera pas d'une petite main qui lui coutera dans les 400€ par mois    
 
En quelques mois tu saura rapidement si tu es fais pour les métiers manuels ou pas (et surtout pour lequel), si oui go formation avec les assedics et si non ben retour en IDF et reprise de ton ancien job que du coup tu appréciera peut être mieux  

 
Ne le regrette pas, avoir 1 Master quelque que soit le domaine ouvre en grand et facilite le choix des formations possibles tout en assurant un bagage minimum de connaissance en gestion qui pourront servir si un jour tu souhaites créer ta boite.    

 
Sachant que 80% du contenu des ces études sont du pipeau, et que j'en ai oublié 80%, il ne reste pas grand' chose d'utile.

 
Pas mal de bonnes idées là-dedans.
Si j'avais pu j'aurais fait un peu comme tu dis: rupture conventionnelle, puis stage semi long (3/6 mois) chez un artisan tout en touchant les assedics, puis passer le CAP/BEP en candidat libre, puis recherche de boulot (interim).

 
Là tu vois le verre a moitié vide    
 
Il t'en reste ton cerveau qui a su comprendre à un moment donné les types de problématiques que peuvent rencontrer les créateurs/patrons d'entreprises, il s'est, de plus, entrainé a gérer des problématiques plus complexes et plus larges que ceux des gens sortant de BEP/CAP.
 
Il est 10 fois plus simple pour un ingé de se reconvertir dans un métier manuel (dans ton cas électricien) que pour un BEP/CAP lambda. Si tu avais fais un BEP/CAP en première étude tu aurais eu au bas mot 90% de chances de te planter de choix de spécialités avec de lourdes contraintes pour en changer.  
 
La en électricien du BTP, tu as plein de voies derrières si tu as envie de changer un peu, l'elec industrielle, la maintenance, voir même le bureau d'étude ou la création d'entreprise. Quitte a faire encore une petite formation qui t'ouvriront en grand leurs portes vu ton bagage intellectuel.  

 
Quitte à faire le mec blasé:
Je n'ai pas rencontré de problématiques complexes dans ces études, franchement, ça n'a rien de difficile intellectuellement.
Des problèmes insolubles, par contre ouais, notamment supporter les petits cons prétentieux, apprentis winneurs, qui peuplaient ma promo. Typiquement, le même genre de profil qu'on retrouve dans les boulots de commerciaux en cogip.  
J'ai passé la majeure partie des études à me demander ce que je foutais là, en serrant les dents et attendant que ça passe. Puis pour entrer dans la vie active et rebelote.
 
 
 
Ce qui a été dur, c'est après un boulot de gratte-papier sachant à peine tenir un marteau , de faire un taf manuel. Quand on est pas bricoleur, ce n'est pas évident du tout de s'y mettre à 35 ans.  
 
 
Partant du principe qu'il ne faut pas rester sur ses acquis, je prépare mon prochain mouvement.  
Je m'étais inscrit au CAP plomberie cette année, mais je ne me suis pas présenté car il faut pas mal de matos pour préparer l'exam, et à la refléxion, ça serait reprendre un métier en commençant à 0. Merci, mais j'ai déjà donné. Alors que j'ai en encore tellement à apprendre en élec.
Donc, vu que l'année prochaine, j'aurais 3 ans d'exp. en élec, je pourrais me présenter au BTS électrotechnique en candidat libre pour éventuellement viser à terme un des boulots que tu mentionnes.

bravo.  
Tu as autour des 45 ans si je compte bien?
Tu mets combien de temps pour construire entièrement une maison?

bts geo-topo (mgtmn maintenant) ca fonctionne bien et pourrait t être utile.

Ca doit etre compliqué pour réussir les épreuves pro.  

Pareto
Il te reste les 20% les plus utiles

 
En fait j'ai 37ans (bientôt 38), j'ai fais un peu trop le marseillais  . Déjà vu que j'ai quitté l'école au 1er trimestre de 1ere S, je devais pas avoir 18ans quand j'ai commencé, ensuite les maisons c'est plutôt 4ans que 5 (51 mois), ensuite j'ai pas détaillé mais dans mes expés il y a aussi les stages qui du coup sont comptés 2fois, pour finir comme tout le monde 9mois d'expé se transforme en 1an, 18 mois en 2ans. . .  
 
En temps de construction pure, j'ai opté pour des techniques assez novatrices qui me permettent de construire 2 maisons en 14 mois (l'une de 110m², l'autre de 165m², y compris les garages et le jardin). Dans la réalité certaines boites qui ont lancés ces nouveaux matériaux me recrute régulièrement 1 semaine ou 2 par ci par là pour aller former des pros à l'utilisation de leurs produits partout en France ou en Europe (c'est d'ailleurs pour moi des vacances, super hôtels, supers restaux, je prends ma bagnolle que je facture a 1€ et qqs du km , les 2 dernières semaines vont leurs couter 6500€ dont 2000 de notes de frais    ), du coup tu rajoutes de 2 à 3 mois de plus  .  
 
Je construis pour environ 800€ du m² habitable (sans considérer de salaire pour moi) et comprenant tout (taxes/raccordements/matériaux/etc.) a cela tu rajoute le terrain à 80€ du m² bien négocié, et derrière soit je loue pour entre 110 à 120€ le m²/an soit je vends pour environ 1800€ à 2000€ le m² habitable. Avant de vendre soit j'y vis suffisamment longtemps pour que ce soit une résidence principale (du coup je gagne dans les 700 à 800€ du m² supernet), soit je paye les taxes sur la plus values qui du coup réduisent mes gains à entre 450 et 500€ du m² (toujours en supernet).
 
 

 
Si j'opte pour géomètre je ferais plutôt les stages de formation de l'Afpa, en 4 à 5 mois j'ai l'équivalence BTS et suis opérationnel, derrière bosser 1 an ou 2 dedans puis faire une VAE puis si ça me branche toujours trouver une stage de 2ans pour devenir tant qu'a faire géomètre expert.
 
Si j'opte pour géologue, j'étudie aujourd'hui les possibilité de formations et les durées, mais du peu que j'ai pu réunir ca me semble plus ardu.  
 
Entre les 2 tout de suite maintenant, je penche plutôt pour géomètre dans la mesure ou je maitrise déjà peut être 30% à 40% des connaissances nécessaires d'une part (contre moins de 5% a la grosse pour géologue   ) , mais aussi parce que c'est une activité normalement beaucoup plus casanière que géologue. J'ai aussi depuis 2ans mini-moi que je souhaites voir grandir    
 
Y'a 10ans, j'aurais voulu voyager partout dans le monde et géologue aurait été top.  
 
 
Il faut quand même que je creuse pour connaitre les vrais opportunités d'embauche de chacun de ces 2 métiers

 
 
 
Tu confirme tout à fais ce que j'ai vécu personnellement et que pas mal d'autres qui se sont déjà reconvertis ont vécu    
C'est le 1er changement qui coute. En reprenant de zéro dans une branche qui nous plait on ne peut que progresser    
 
Par contre autant j'aime bien faire des formations pro, autant toi t'aime pas  , tu te fais tout en candidat libre ?  
 
Si c'est le cas chapeau  

 
Ouais, le CAP Elec, ça a été stress over 9000 quand j'ai passé la pratique (au passage, plus gros coeff et de loin). Je ne savais absolument pas à quoi m'attendre.
Pendant l'attente des résultats, je m'étais dit:"impossible que je l'ai, mais au moins, ça m'a servi d'expérience, je saurais quoi bosser à la prochaine session"
 
D'ailleurs, pas eu une bonne note, mais j'ai rattrapé grâce aux épreuves théoriques en élec (pour info, les épreuves générales sont considérées à part, et possesseur d'un bac général, j'en étais exempté)

Ta démarche est intellectuellement intéressante, mais le fait de se mette exprès aux assedics est une forme de détournement de fonds publics.

Globalement ça revient à cracher exprès sa bagnole en se disant que l assurance en paiera une neuve.

Marrant, ça rejoint l'actualité et cette histoire de projet de loi pour donner les indemnités chômage aux démissionnaires, avec les mêmes arguments avancés par les détracteurs.

T'as surtout intérêt à avoir un employeur bien conciliant. Ici le seul moyen que j'aurais de me tirer de la boite serait de démissionner.

 
chaque fois que je rêve de fuir ma vie de pisseur de code, je m'imagine tout seul dans la forêt avec une hache à couper des arbres
 
ou alors gardien de zoo, à balayer de la merde de girafe et à faire la tournée des râteliers pour remettre du foin  

Abandon de poste, puis tu te fais virer. Une fois que c'est fait tu vas pépouze à Pole Emploi demander l'ARE en utilisant tes droits.    
 
Testé et approuvé.
 
 
Pour ma part master terminé !!!! Il y a 2 ans je me lançais dans une nouvelle aventure sans regrets. Début du doctorat le mois prochain, c'était pas prévu ça mais ça me botte bien !

 
J'ai le même genre de pensées qui me viennent, dès lors que j'entends au loin le paysagiste passer sa tondeuse pendant que je suis comme un con devant mon pc, stressé par le travail.
 
Poser son cerveau sur la tondeuse, et tondre. Mon rêve. Parfois. Et puis après je me dis que je n'aimerais tout de même pas faire ça toute ma vie.
Il n'y a pas de solution idéale. Et l'herbe paraît toujours plus verte chez les autres.
   

 
 
Sincèrement, tu as raison sur les Assedics mais je m'en cogne    
 

 
J'ai aussi le même genre de fantasme parfois, je me suis vraiment demandé ce que je pourrais faire dans un zoo Mais c'est compréhensible, on a des boulots abstraits dont on a du mal à percevoir l'intérêt, donc pas étonnant de rêver de choses plus concrètes, matérielles, éventuellement en rapport avec la nature.  
 
Aprés faut encore oser se lancer comme le suggère bricololo, quitte à faire du boulot de merde payé 500 balles histoires d'ouvrir des horizons. Il est certain que la crainte de lâcher un job bien payé et reconnu socialement (même si tenu en piètre estime par nous) est un frain important
 

Surtout la paie, in fine.
 
J'ai totalement laissé tomber ces histoires de reconnaissance sociale.

Plusmil.

Je m'interroge beaucoup à la suite de vos messages. Comment se fait-il que l'informatique dégoûte à ce point ? Car je ne vois pas d'autres topics genre "marre d'être mécanicien, médecin..." il semble que seule l'informatique provoque rapidement un tel dégoût.
Pourquoi ?
 
Signé : un jeune diplômé.

Ca doit déjà venir du domaine je pense.
 
Par exemple les devs qui se plaignent sont souvent dans le domaine de la gestion, banque j'ai l'impression.. Bref des applis chiantes comme la mort à coder et tu ne vois in fine jamais le résultat puisque le dev n'utilise pas l'appli. Je n'ai encore jamais vu un dev de jeux video en avoir plein le cul de son boulot.  

 
Oui je pense pareil.  
 
Devoir coder un petit bout de truc, dont les contours de l'ensemble sont flous, changeant à défaut d'être mal définis, et ou l'utilité même du soft en question n'est pas garantie (souvent imposé par les directions aux opérationnels). paye ton sentiment d'inutilité    
 
De plus l'informatique dans le monde du travail est mit sur un piédestal dès les études et depuis longtemps, les jeunes sortent des études la fleur au fusil pour déchanter quand ils se rendent compte qu'ils ne sont in fine que de petites mains codeuses, interchangeable, au moins en début de carrière.
 
Un autre point pour moi, c'est la normalisation galopante du codage, il y a de moins en moins de place à la créativité et à l'intelligence propre du codeur (d’où le "pisseur de code" ), il faut utiliser des méthodes rigoureuses et définies, dans un cadre normés, pour justement pouvoir être interchangeable, le serpent se mort la queue.    
 
In fine tout ça pour très majoritairement livrer au client utilisateur (différent du décideur) un produit dont ils ne seront pas content, ayant été forcé de l'adopter et de s'adapter, et nonobstant les nombreux bugs (inérant à la nouveauté en info), fonctions disparues par rapport à l'ancien système, etc, etc.
 
PS : J'étais coté utilisateur, et j'ai été plusieurs fois "chef de projet" pour le dev de nouvelles applis opérationnelles en parallèle du management des gens qui produisent justement.

 
Beaucoup de gens en info sont en bore out et ont du temps pour se plaindre sur le net.
Le toubib ou le mecano ne passe pas sa journée sur un vaste site communautaire dédié de près ou de loin à son activité principale, où les gens se plaignent les uns aux autres. Il bosse.
L'informatique est devenu pour beaucoup l'une des professions où le taux horaire est le plus avantageux, compte-tenu du travail effectif fourni.
Certains supportent de passer leur journée sur le net... d'autres non.
Et ceux qui bossent et qui aiment leur boulot, forcément, ont moins de visibilité sur le net.
 
édité pour ajout: le médecin ou le mécanicien voit directement les résultats de son travail qui fait donc "sens" de part son utilité. L'informatique, comme beaucoup de boulot du tertiaire, est un boulot prolétarisé (au sens de perte du savoir faire). Ca n'est pas propre à l'informatique même si le développement, de part sa composante purement conceptuelle et "virtuelle", en représente en quelque sorte le paroxysme.

Ça vient peut être du fait qu'on est sur HFR, un forum plutôt informatique à la base

Perso je fais de l'admin sys à mon compte depuis 14 ans, et le boulot en lui même évolue avec tendance à ce qu'on se fasse gicler (cloud, saas), mais le plus relou à gérer c'est clairement le client, vu qu'en indep tu es un petit, dépendant du bon vouloir de tes clients, et tu es un centre de cout toujours trop cher, dont le payeur ne se soucie pas, quand il ne te méprise pas ouvertement (alors même que je leur fais économiser pas mal de thunes).

Bref il n'y a aucune reconnaissance, et il faut toujours bosser dans l'urgence (et être payé à la 3ème relance par contre ...).

Bref tu dois faire le taf, le recouvrement et servir de banque, ce qui fait un peu beaucoup à force... Donc souvent je préfèrerais être placardisé chez un ou deux clients à gérer moins de petits bobos à la con à la journée.

 
Pas d'accord : ne pas généraliser, ce n'est pas valable pour tout le monde.
 
Depuis que je bosse, c'est plutôt le burn out : surcharge de travail en permanence car chiffrages des travaux fait n'importe comment et tirés à la baisse.
D'où le dégoût.

 
Disons que c'est quand tu fais un boulot mal considéré socialement que ça pique (un peu parce que finalement je m'en fous).
La remarque du cousin à un dîner de famille, la pique des gens qui te prennent de haut si tu fais as contact avec la clientèle, etc...
Et si tu veux pé-cho de la bourgeoise alors que tu es éboueur, ça risque d’être un poil tendu.

 
J'ai ressenti le meme genre que malaise professionnel quand j'étais en cogip, alors que je fais de la compta/finance/admin/gestion clientèle.

 
Cf. ce que j'ai écrit au dessus.
 
Pour ma part, le problème vient de la trop grande tension nerveuse imposée par le rythme et la gestion dégueulasse des projets :
Les travaux à réaliser sont chiffrés à la baisse, et par d'autres que toi (même si on fait style de venir te demander ton avis). Cela pour satisfaire le client qui lui même tire tout vers le bas (nombre de jours et coûts). Ce qui génère une tension extrême pour terminer les travaux dans le délai imparti, qui est forcément trop court.
 
Exemple :  
- une tâche doit être réalisée (évolution, fait technique, etc.)
- le client est déjà vénèr parce que ça aurait déjà dû être fait, ils sont eux-mêmes à la bourre, etc.
- tu dis à ton chef que ça te prendra 5 jours pour coder cette chose
- il te dit qu'ils ont déjà vendu ça 2 jours au client et qu'il faut revoir ton chiffrage à la baisse
 
   => tension nerveuse ++
- principe de réalité, t'as très bien compris que t'as pas le choix (de toute manière tu ne décides de rien), ce sera donc 2 jours
- tu fais de la merde à la va-vite en restant tard le soir comme un con pour essayer de faire tenir tout ça dans les délais
   => tension nerveuse ++
- tu termines au bout de 3 jours (c'était de toute façon physiquement impossible de faire en moins de temps) en te disant inconsciemment que tu n'es pas très efficace, que t'aurais pu mieux faire, que tu n'es peut-être pas fait pour ce métier, etc.
   => tension nerveuse ++
- ton chef n'est pas très content et te demande pourquoi ça a merdé ("pour qu'on puisse améliorer les choses pour les futurs projets..." )
 
   => tension nerveuse ++
- le client n'est pas du tout content parce que ça a dérivé (3 jours au lieu de 2) et rejette la faute sur ta société et sur toi-même ("pourquoi ne savez-vous pas respecter vos propres chiffrages ?" )
 
   => tension nerveuse ++
- après la réunion avec le client, le chef est bien aigri et te le fait sentir
   => tension nerveuse ++
Sachant que ton chiffrage initial était évidemment le bon (5 jours), et que tu aurais pu faire un boulot correct en ne partant pas trop tard les soirs si tu avais pu faire le job avec ton chiffrage.
 
Et toute cette tension nerveuse accumulée sur plusieurs jours, c'est :
- tous les jours jusqu'à la livraison (sachant évidemment que ça repart idem pour la prochaine livraison)
- pour toutes les étapes du projet
- pour tous les projets
donc rebelote à chaque fois.
 
Bref, mis à part quelques rares phases relativement tranquilles, 90% du temps c'est tension nerveuse.
 
 
Perso, la seule chose qui me retienne, c'est le salaire pas dégueu (et encore, pour le taf effectué, des fois je me dis que c'est loin d'être assez).
Il n'y aurait pas ça, ça fait longtemps que je serais parti.