Merci à Black Jack de m'avoir légué le topic
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/!\ Ce topic traite de théories hautement controversées dans le monde médical. Avant que vous ne cliquiez sur "Précédent" en fulminant "Pfff... Encore un SQFP qui prétend avoir inventé un moteur à eau mais les chinois du FBI l'empêchent de déposer le brevet...", sachez que nos arguments sont issues de publications PEER-REVIEWED. Nous ne prétendons pas détenir la vérité ultime, mais nous pensons que nos thèses sont scientifiquement crédibles et méritent d'être étudiées en profondeur. Vous ne nous verrez JAMAIS sur ce topic parler d'homéopathie, de chakras ou de marabouts africains qui réparent les sexes tordus. Ne prenez pas pour argent comptant ce qui est dit dans ce FP, il peut être édité à chaque instant. Vérifiez les références, confrontez nos arguments avec des sites végétariens ou sceptiques.
VOUS et vous seul êtes responsable de votre santé.
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Avant de présenter les régimes paléo/low-carb, quelques idées reçues doivent être réfutées :
- Mythe n°1 : Calories IN et Calories OUT
Une calorie est la quantité de matière nécessaire que l’on doit brûler pour élever la température d’un gramme d’eau d’un degré Celsius. Même si une calorie de pomme de terre augmente de la même manière la température de l'eau qu'une calorie de steak haché (tout comme un kilogramme de plume a la même masse qu'un kilogramme de plomb), elles auront un effet sur le corps totalement différent. Bien que le corps humain soit majoritairement constitué d'eau, il n'est pas une bouilloire, les multiples formes de calories vont avoir des effets hormonaux différents qui vont décider si la calorie va être stockée, dépensée … ou éliminée (je ne fais pas de dessin). En outre, la flore intestinale est variée et chaque bactérie étant plus ou moins spécialisée dans un type de calorie, engendrant un type de réaction chimique, résultant différentes molécules après traitement. Pour finir, on a aucun moyen de savoir réellement le nombre de calories que représente un aliment car il n'y a pas deux tomates pareilles, le mode de cuisson influence, etc...
Voir cette vidéo du Scientific American
Maintenant que nous avons traité la partie “Calories IN”, intéressons à ce qui se passe en sortie.
Pour maigrir il faudrait “brûler des calories”, sauf que non seulement la pratique sportive brûle une quantité de calories absolument négligeable mais on n'a aucune idée de ce que l'on a “brûlé” au final. Est-ce de la graisse ? Du muscle ? Ou simplement de l'eau ? Très souvent, la pratique d'un sport (ou un régime hypocalorique) entraîne une perte de muscle. Comme ils ont une densité supérieure à la graisse, on peut très bien perdre du poids et gagner une taille de pantalon...
Mais l'activité physique fait elle maigrir ? Probablement, mais pour des raisons différentes que les “calories brûlées”. Surtout que le sport a tendance à stimuler la faim...
Les partisans de la théorie “Calories IN-Calories OUT” accusent ses détracteurs de transgresser la 1ere loi de la thermodynamique mais cette dernière n'a pour objet que l'énergie entrante ou sortante d'un système. Elle ne nous dit rien sur la manière dont le système appréhende cette énergie, cette théorie viole le second principe de la thermodynamique.
Les questions de balance calorique, avec déficit (= perte de poids) ou excédent (=prise de poids) inversent la causalité. Ce n'est pas le fait de manger plus qui fait grossir, mais c'est la prise de poids qui entraîne une stimulation de l'appétit car si c'était l'inverse, le corps enverrait les signaux de satiété. L'hypothèse calorique de la prise de poids est donc une violation de l'homéostasie de Claude Bernard.
- Mythe n°2 : Les graisses saturées causent les maladies cardiaques
Contrairement à ce que disent les médias, nous n'avons jamais mangé aussi peu de graisses saturées qu'aujourd'hui. La propagande a été si efficace que la plupart des gens sont maintenant persuadés que des habitudes culinaires traditionnelles du terroir tels que l'utilisation de graisses animales dans le beurre, le fromage ou la viande rouge (qui n'est d'ailleurs même pas riche en graisses saturées mais passons) est malsaine alors que les huiles végétales (arachides, soja, tournesol,...) et les margarines pourtant hautement industrialisées, transformées et récentes sont supposées être des “aliments santé”. Wtf ?
Demandez à vos grands parents ce qui était utilisé pour la cuisson avant guerre, les miens m'ont répondu “de la graisse de cochon”...
Et je ne parle même pas de tous les nouveaux produits light dont les supermarchés sont remplis...
(Plus de détails sur l'histoire de la transition graisse animale => végétale dans cet excellent article)
D'où vient ce dogme ? Une expérience de 1913 d'un certain Nikolai Anichkov qui a nourri des lapins avec du cholestérol et a constaté la formation de plaques d'athérosclérose.
Mais ? Wait ...
Depuis quand les lapins mangent ils de la viande ?
Les lapins sont bien évidemment végétariens, ils ne sont pas "équipés" pour assimiler le cholestérol alimentaire, il n'est donc pas étonnant qu'une alimentation contre nature entraîne des problèmes. En revanche, l'homme est omnivore, nous avons évolué pour manger de la viande (pour les quelques végétariens dans le déni au fond de la salle, jetez un œil à ce documentaire BBC sur la cuisson)
Et c'est ainsi qu'à débuté 100 ans de diabolisation du gras et de la viande. La suite est guère mieux, le mythe s'est progressivement instauré à coup d'études épidémiologies. Le principal responsable se nomme Ancel Keys avec sa célèbre étude des 7 pays (). Cette dernière est un cas d'école de Bad Science, il a choisi 7 pays dont il savait à l'avance que les résultats allaient s'accorder à sa thèse. S'il avait inclus la France par exemple, la conclusion aurait été différente. Pour bien comprendre les mécanismes de triche dans les études statistiques, LA vidéo à voir : http://www.youtube.com/watch?v=y1RXvBveht0
Toutes les études montrant un lien de cause à effet entre cholestérol alimentaire et maladie cardio-vasculaire comportent au moins un des biais mentionné dans la vidéo : échantillon trop restreint, période d'étude trop courte, facteurs confondants,... La majorité des études de grandes ampleurs (comme l'étude du Minnesota) ne révèlent aucune relation entre les deux phénomènes, et les rares indiquant le contraire montrent une relation assez faible (voir cette méta étude sachant que dans tous les cas, une étude épidémiologique ne peut jamais démontrer quoique ce soit). Donc en admettant qu'il y ait réellement un danger, ce serait de l'ampleur de l'ampoule à changer dans le Titanic en train de couler.
Et pendant tout ce temps où des milliards ont été dépensés dans la traque du Yéti avec peu de résultats au final, la recherche scientifique indique (avec pourtant moins de moyens que dans la traque des méfaits du cholestérol alimentaire) que d'autres dangers bien plus menaçants courent toujours.
- Les régimes paléo/lowcarb
Première partie : l'explication initiale des régimes faite par Black Jack
La base des régimes alimentaires, ou plutôt des rééquilibrages alimentaires low carb (low pour bas, carb pour hydrates de carbones synonyme de glucides) c'est la réduction des glucides. Très brièvement : dans le cadre du syndrôme métabolique (syndrôme X) on s'est rendu compte que l'insuline et donc l'excès de glucides jouait un rôle primordial dans le développement du diabète II, et...de la prise de poids. On parle ainsi d'insulino-résistance.
Voir ici : pour les symptômes : http://www.esculape.com/endocrino/ [...] arcol.html
Les bases sont simples. Manger trop de glucides aboutit à sécréter trop d'insuline, qui a son tour commande le stockage des graisses. Le but de ce régime est donc de limiter les glucides.
Aliments autorisés :
- viandes, charcuteries
- fruits de mer
- poissons
- produits laitiers (beurre et fromage), sauf le lait !
- oeufs
- amandes, noix, olives...
- légumes
En sachant que les légumes doivent représenter au moins 1/3 de ce que vous mangez dans la journée.
Aliments dont il ne faut pas abuser, dont l'apport doit être contrôlé :
- chocolat
- pâtes, riz, pain complet
- légumineuses
- noisettes, pistaches (déséquilibré en omega3)
- café (fait monter l'insuline)
- fruits (à voir selon le taux de glucides du fruit en question)
- lait (présence de lactose)
- vin rouge (un verre par repas, pas plus)
Aliments à bannir absolument :
- sucre
- pain blanc
- riz blanc*
- céréales raffinées du matin
- pommes de terre*
- les alcools...bière y compris.
Edit de ShoTo : nous ne considèrons plus le riz blanc et les pommes de terres comme aliments interdits
En fait il n'y a pas de restriction en lipides ni en protides ! Pour les Dukaniens, je dirais qu'il s'agit d'une sorte de mélange entre la phase PL et la phase de stab, mais sans la restriction en graisses.
Ce lien me semble pas mal : http://www.drdidierpanizza.com/con [...] etonurique
A titre personnel, et au vu de ce qui se dit, je ne conseille pas de passer en dessous de la barre des 30g de glucides quotidiens. Entre 30 et 50g de glucides par jour, c'est un régime low carb. Entre 50 et 100g c'est un régime moderate carb. A vous de voir ce qui vous correspond le mieux, sachant qu'il ne faut pas hésiter à être un peu extrême pour atteindre l'état de cétose. C'est l'état de cétose qui déstocke les graisses.
C'est une bonne approche pour connaitre les réactions de son corps.
Pour connaitre le nombre de glucides pour chaque aliment, je conseille les tableaux nutritionnels de lanutrition.fr, ou celui de Montignac. L'Index Glycémique est pas mal, la Charge Glycémique est mieux.
Dans un second temps, quand on se connait mieux, on peut reprendre des aliments à bannir, mais en étant extrêmement vigilant sur la dose, et la cuisson (pour le riz ou les pâtes), sachant que la cuisson fait monter l'index glycémique.
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- Quelques précisions et variantes du régime
Les variantes du régime :
Atkins : low carb de base. Il a évolué depuis les années 70. Plus intelligent, les légumes et les fruits sont réhabilités, à condition de faire gaffe aux IG, CG et tutti quanti.
Montignac : c'est plutôt un régime dissocié. C'est graisses ou glucides, mais pas les deux. Les glucides ont quand même quelques effets non recommandables, bien qu'il recommande de ne jamais dépasser certains IG.
régime IG : c'est une variante qui consiste à manger beaucoup d'aliments à IG bas, un peu d'aliments à IG moyens, et peu d'aliments à IG haut. C'est un low ou moderate carb qui ne dit pas son nom. Peut-être moins rigoureux, car l'IG n'est pas exempt de défauts, au contraire. Y a un topic pas trop mal sur Doctissimo tenu par le confrère Nestor345.
Paléo-diète : le régime impossible à suivre en pratique . Ca reste une piste de réflexion sérieuse, abordée dans l'ouvrage de Pierre Weill, ou bien celui de Gilles Delluc. Le must reste celui de Nora Gedgaudas. Les préceptes sont les suivants, en gros :
- ne pas trop cuire les aliments
- manger que du gibier ou des animaux nourris à l'herbe, ou des animaux en liberté
- AUCUN produit laitier (c'est dur...)
- AUCUN produit céréalier, ni produits nécessitant une intervention "technologique" de l'homme pour pouvoir être comestibles (huiles végétales obtenues sous pression à chaud avec matériel pour la trituration, pommes de terre comestibles uniquement sous forte cuisson)
- beaucoup de végétaux
- des fruits...mais que des fruits sauvages (du type baies), nos fruits actuels étant trop riches en sucres. (et sélectionnés par l'homme au fil des siècles)
C'est...difficile à suivre si on veut être cohérent
Diète Anabolique : Pour les afficionados de muscu, je recommande la diète anabolique du Dr Mauro Di Pasquale, voir également le forum Musculaction. Globalement on réintroduit des glucides une à deux fois par semaine sous la forme de rebonds glucidiques. Histoire de faire le plein de glycogène, plus rapidement. Ce n'est pas une raison pour se gaver de pizza et de bonbons toutefois , ça foutrait la diète anabolique en l'air.
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Les smileys officiels du topic :
Deuxième partie : le changement de paradigme
Dans la 1ère partie, Black Jack a résumé la pensée dominante du mouvement paléo datant de 2010 environ, mais beaucoup de chemin a été parcouru depuis. Nous pensions à l'époque que l'insuline était la cause principale des problèmes de santé actuels, ses mécanismes se sont révélés finalement plus complexes que la description qu'a faite Gary Taubes. L'insuline synthétise le stockage de graisses, mais il faut ingérer une quantité de glucides trop importante pour entraîner un surpoids. L'insuline à elle seule ne peut pas expliquer l'épidémie d'obésité actuelle.
Le régime lowcarb a perdu beaucoup de ses adhérents, il est en particulier inadapté aux sportifs car en l'absence de glucides le corps va sécréter trop de cortisol. Cependant les diabétiques devraient toujours minimiser au maximum la sécrétion d'insuline tout comme les personnes tolérant mal les féculents (resistant starch). Chacun de nous doit se tester pour déterminer si l'on est plus performant en carburant aux glucides ou à la graisse. Personnellement si je prend un petit déjeuner très gras tel que omelette aux lardons et fromage (gruyère ou reblochon) cuite à l'huile de noix de coco, je peux tenir jusqu'à 14h sans avoir faim et mes capacités de concentration s'en retrouvent accrues.
La thèse de régime paléo a elle aussi été reformulée : il est possible que l'introduction des céréales dans l'alimentation humaine soit trop récente à l'échelle de l'évolution pour que l'on y soit adaptée. (vous remarquerez que toute la phrase est au conditionnel) Cette thèse est certes contestable, on peut arguer du fait qu'elle ne prend pas en compte l'épigénétique mais je pense quand même qu'il y a des choses intéressantes à voir. Mais je ne vais pas développer plus, ça n'a plus d'importance désormais car vous allez voir plus bas que l'on n'a plus besoin de faire appel à l'évolution pour justifier le régime paléo.
Nous ne présentons pas de régime One size fits all, c'est à chacun de tester ses intolérances aux toxines. Les recherches indiquent cependant que certaines doivent probablement être évitées par tout le monde.
Petit cours de bio
Nous les animaux sommes des organismes mobiles, ce qui nous permet de fuir d'éventuels agresseurs. Les plantes n'ont pas cette possibilité, elles ont donc développé d'autres mécanismes de défenses dont nous les mammifères (les premiers prédateurs des céréales) en faisons les frais !
Les céréales, pseudo-céréales et légumineuses comportent des protéines potentiellement allergènes mais le blé est de loin l'aliment dont les dangers attirent le plus l'attention. Ça a atteint un tel point que même les médecins et les médias français commencent à prendre conscience de l'ampleur du problème (mais la France est toujours très en retard par rapport à l'Italie ou l'Allemagne où les produits sans gluten se sont banalisés). Voila le livre à ma connaissance le plus crédible sur le sujet
(pour une fois, l'auteur est français)
Pour résumer, au cours de l'histoire le blé a été l'objet de multiples hybridations jusqu'à arriver à l’ancêtre du blé moderne après-guerre où les mutations vont s'accélérer à coup de rayons X et radiations gamma. Cette "roulette russe génétique" a transformé le blé en quelque chose qui n'a plus rien à voir avec ce que mangeaient nos ancêtres. Il est dit dans la Bible de manger du pain, mais le pain de la Bible n'existe plus. Il est amusant d'entendre les cris d'orfraie des militants anti-OGM alors que les OGM c'est de l'homéopathie comparé à ce qui s'est fait dans le passé...
Le Gluten est le principal suspect des problèmes causés par le blé mais cela va bien au delà, la gliadine aussi pose problème. Malheureusement, il est impossible d'arrêter le gluten à 100% car c'est une molécule qui colle. Si on prend un couteau qui a coupé du pain, même en le lavant le gluten ne partira pas complètement. Je connais quelqu'un de très intolérant au gluten qui a dû arrêter d'embrasser sa copine à cause de ça !
C'est donc à chacun de tester la dose maximale de gluten toléré.
Quelques suggestions d'études pour les sceptiques :
Le gluten et la schizophrénie
Le gluten et la neuropathie
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed [...] stractPlus
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed [...] stractPlus
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed [...] stractPlus
Bon là je laisse la parole au maître, le docteur Lustig dans cette vidéo qui a bientôt 4 millions de vues
S'il n'y avait qu'une seule chose à retenir de ce FP c'est cette vidéo, si vous ne l'avez pas déjà vu foncez. Elle vaut largement les 1h30 de visionnage, les dangers du sucre y sont très bien expliqués avec au menu un peu de biochimie, un peu de politique, de l'humour et quelques tacles contre l'hypothèse calorique de l'obésité et la théorie graisse=>maladie cardio-vasculaire.
Pour résumer : une molécule de sucre de table (saccharose) est composée d'une molécule de glucose et d'une de fructose. C'est le fructose qui donne le gout sucré à un aliment. Toutes les cellules du corps utilisent le glucose alors que seul le foie traite le fructose mais comme ses capacités sont limitées, cela entraîne un stockage sous forme tissus adipeux. Tiens, ça ne vous rappelle pas quelque chose ? C'est le même chemin métabolique que l'alcool, en fait il y a très peu de différences entre le fructose et l'éthanol (ils ont d'ailleurs la même origine : les fruits). La seule réelle distinction est que le cerveau métabolise l'alcool (d'où l'ivresse), le corps a aussi des mécanismes de défense contre l'alcool (vomissement). Rien de tout cela pour le fructose, le sucre est la même chose que l'alcool, l'ivresse en moins.
Comment minimiser la consommation de fructose ? Là aussi c'est difficile car il peut se cacher là où ne s'y attend pas dans des aliments qui n'ont pas de gouts sucrés. Il n'y a pas de problème à manger des fruits car il y a très peu de fructose dedans et les fibres diminuent leur effets néfastes mais oubliez les jus de fruits. Le principal ingrédient à éliminer est le sirop de glucose-fructose car il contient 55% et 45% de glucose (contre moitié moitié pour le sucre) et ces 10% change beaucoup de choses. Heureusement en France on y est relativement épargné car l'industrie agro-alimentaire utilise plutôt du sucre de canne (ce qui en soi est mauvais mais moins grave) mais aux États-Unis le High-Fructose Corn Syrup (HFCS) est PARTOUT. Il est guère étonnant qu'il y ait tant de problèmes de santé et d'obésité là bas. Si vous voyez dans la liste d'ingrédients “fructose”, “sirop de mais” ou “sirop de glucose”, N'ACHETEZ PAS. En revanche si vous voyez “Dextrose” vous pouvez y aller c'est juste un homonyme du glucose. Sachez que tout comme les fibres, le gras diminue la nocivité du sucre, n'ayez donc pas de remords à vous resservir de la bûche de Noël (c'est encore mieux quand c'est pris en dessert). Prenez du chocolat noir avec au minimum 70% de cacao, plus un chocolat est riche en cacao plus il est gras.
Une petite étude pour la route
A quoi servent les omégas-3 ? A presque rien en fait (à part pour les nourrissons) mais ils ont un effet antagoniste des oméga-6 qui eux sont nocifs à hautes doses. Il faut donc avoir un ratio omega-6/oméga-3 le moins élevé possible. Et devinez quoi ? Notre alimentation moderne est beaucoup trop riche en oméga-6, pour les réduire il faut procéder dans l'ordre. Il n'y a aucun sens d'éliminer un aliment avec un ratio de 1 oméga-3 pour 40 oméga-6 si dans le même repas vous prenez un aliment ayant un rapport de 1 sur 300.
A fuir absolument : les huiles végétales et en particulier l'huile de tournesol (1 pour 1000) qui doit être la pire de toute. Le problème est que cette huile se retrouve dans presque tout plat surgelé. Faite attention quand vous allez chez Picard. L'huile d'arachide est un tout petit peu moins catastrophique ( 1 pour 380) mais à éviter quand même. Fuyez aussi les margarines mais il n'y a aucun problème avec l'huile d'olive, mais en assaisonnement uniquement.
En second lieu, la viande d'élevage. On aborde ici un paradoxe du régime paléo, on conseille de manger de la viande (en particulier la graisse) or il est très difficile de trouver de la viande de qualité en France. Tout comme pour les hommes, les céréales détraquent la digestion du bétail qui se mettent à développer des cultures de bactéries néfastes. Le ratio omega-6/omega-3 devient 8 à 40 pour 1 alors qu'il est de 1 pour 1 dans le cas de bétail nourri à l'herbe. On peut limiter les dégâts en sélectionnant de la viande élevée en plein air (mais les éleveurs donnent souvent des compléments céréaliers). Certaines AMAP ou fermes françaises ne nourrissent leur bétail qu'à l'herbe (généralement le veau). Sinon il faut chercher de la viande venant de Nouvelle-Zélande qui sont toutes nourries à l'herbe, je conseille le gigot d'agneau de Nouvelle-Zélande de Picard qui est délicieux à seulement 11€ le kilo. Les céréales peuvent être contaminées en mycotoxines qui vont ensuite se loger dans la graisse. C'est pour ça qu'entre deux morceaux de viandes nourries au grain, il vaut mieux privilégier le moins gras (et donc éviter les abats).
Pour corriger un excès d'omega-6, on peut aussi augmenter son apport en omega-3. Le saumon en est une bonne source, mais à prendre impérativement sauvage. Bien qu'il soit habituellement très cher, on peut en trouver à un prix abordable quand Auchan en propose en promotion.
Les omega-6 sont positivement corrélés avec la violence et se sont révélés inefficaces comme substitut aux graisses saturées pour réduire le risque de maladies cardiaques
- Les amis du régime paléo.
Ami n°1 : l'huile de noix de coco
L'huile de noix de coco (à prendre impérativement extra vierge) est riche en acides gras saturés à chaines courtes entrainant la formation par le foie de corps cétoniques. Ces derniers peuvent servir de carburant alternatif au glucose pour le cerveau. Ils sont déjà utilisés par le corps médical pour traiter l'épilepsie mais il est possible qu'ils puissent aider n'importe qui ayant des troubles au cerveau (autisme, dépression, trouble bipolaire, Alzheimer, trouble de l'attention, schizophrénie,...)
Citation :
For various reasons, the ketogenic diet has been tried in conditions other than epilepsy. In Parkinson's disease, the ketogenic diet is believed to bypass the involvement of mitochondrial complex I (implicated in the pathogenesis in some forms of this disease), but beneficial effects in a small case series need to be controlled for potential dietary alterations with an impact on the absorption of levodopa, a medication used to treat the disease (VanItallie et al., 2005; Jabre and Bejjani, 2006). The bypass of the initial steps (and enzyme defects) in glycolysis forms the basis for the diet's utility in pyruvate dehydrogenase deficiency, as noted previously. Similarly, the diet may be useful in infantile phosphofructokinase deficiency (Swoboda, et al., 1997) and glycogenosis type V (McArdle disease) (Busch et al., 2005). Case reports have described successful use of the ketogenic diet in two children with astrocytomas, with the belief that tumor cells are more dependent on glycolysis than normal cells, resulting in tumor cell death (Nebeling et al., 1995; Seyfried and Mukherjee, 2005).
Other illnesses that have been reported in case series to benefit from the ketogenic diet are migraine headaches (Strahlman, 2006), autism (Evangeliou, et al., 2003), and depression (Murphy et al., 2004). Patients with illnesses involving known or purported derangements in glucose metabolism, including type 2 diabetes mellitus and polycystic ovary syndrome, have been shown in case series to benefit from the ketogenic diet (Mavropoulos et al., 2005; Yancy et al., 2005). Paradoxically, patients with hypercholesterolemia may also benefit from the ketogenic diet (Dashit et al., 2006). The Atkins diet, in addition to its use in weight loss, may have a beneficial effect on patients with narcolepsy (Husain et al., 2004). Adults with rheumatoid arthritis did not appear to benefit from an exposure to the ketogenic diet for 7 days in terms of clinical signs or inflammatory markers (Fraser et al., 2000), although the authors demonstrated improvement in these findings after a 7-day fast in prior work (Fraser et al., 1999). Animal models of Alzheimer's disease and amyotrophic lateral sclerosis have shown benefit from the ketogenic diet (Van der Auwera, 2005; Zhao et al., 2006).
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Source
En outre, l'huile de noix de coco bénéficie des avantages de la graisse saturée (se conserve longtemps et ne s'oxyde pas à haute température) et donne un arrière gout délicieux à la viande !
Ami n°2 : le beurre issu de vaches nourries à l'herbe
En France on a de la chance, on peut en trouver dans presque tous les supermarchés à un prix raisonnable.
Le beurre Isigny Ste Mere vient de vache nourries à l'herbe en Normandie près de la mer, donc riche en iode. J'en ai entendu parler pour la première fois sur un forum américain, le monde entier nous l'envie !
N'hésitez pas à tartiner vos légumes et pommes de terre avec, j'en mets même dans mon café.
- L'approche non-évolutionniste du régime paléo
Il est temps de présenter les travaux de Matthieu Lalonde a.k.a. The Kraken. Vous n'avez probablement jamais entendu parler de cet individu et c'est normal, Mat Lalonde est relativement absent des réseaux sociaux. Selon moi ce mec crédibilise le mouvement paléo, jetons un œil à sa formation : Phd en chimie organique à Harvard suivi d'un post doc en chimie inorganique toujours à Harvard. Il n'est donc pas médecin mais il a un solide background scientifique dans un domaine pas très éloigné. Sa rigueur scientifique acquise durant sa formation lui permet de faire le ménage sur ce qui est scientifiquement crédible ou pas. Dans cette vidéo, il épingle les principales erreurs que l'on entend le plus souvent dans le mouvement paléo.
Il n'a prêté de serment d’allégeance à personne ni à aucune chapelle, que vous soyez paléo ou végé, s'il estime que vous racontez n'importe quoi il n'hésitera pas à vous sermonner. Son légendaire franc parler lui a valu d'être surnommé The Kraken : un poulpe qui fonce vous écraser avec ses tentacules...
La nutrition n'est pour lui qu'un simple hobby, il n'a aucun livre à vendre ni même de blog et n'a donc presque qu'aucun intérêt financier à promouvoir le régime paléo, ce qui crédibilise ses propos. En outre, ne pas avoir de blog à faire tourner lui permet de se consacrer pleinement dans l'étude de la littérature scientifique. Il est l'homme de l'ombre qui murmure des nouvelles études à l'oreille des blogueurs...
En plus de corriger les erreurs des autres, il a énormément travaillé sur le concept de “densité nutritionnelle” et s'est rendu compte que les indices de densité nutritionnelle (utilisés par exemple par Whole Food Market) intentionnellement réduisent le score des viandes en omettant la vitamine B12 ou d'autres nutriments dont les viandes sont riches. Il propose un nouveau modèle (forcément imparfait mais en essayant d'être le plus neutre possible) dont les données sont disponibles. Ses calculs établissent le classement suivant :
1)Viandes
2)Légumes
3)Fruits
4)Légumineuses
5)Céréales
6)Junk Food et plats transformés
En admettant que vous ne soyez toujours pas convaincu par les arguments évolutionnistes et sur le danger des toxines, l'argument de la densité nutritionnel est plus difficilement réfutable. Les céréales atteignent l'avant dernière place du classement, ce sont des calories vides et il n'y a donc aucun sens à en faire la base de notre alimentation contrairement à ce que disent les médias.
Les travaux de Mat Lalonde ne sont pour l'instant pas peer-reviewed mais ça viendra, en attendant cette étude montre que la viande, les légumes et les fruits sont les aliments les plus denses en nutriment.
Ce FP n'est qu'une introduction à un sujet très complexe et n'esquisse qu'une infime partie du problème. Si même en suivant ces conseils votre état ne s'améliore pas, voici une liste non exhaustive de thèmes très importants que je n'ai pas abordé ici :
-Le sommeil
-Les toxines non-alimentaires
-Le sport
-L'équilibre acido-basique des aliments
-Les mycotoxines
-Le stress
-Le jeune et le jeune intermittent
-Le soleil
-La supplémentation (vitamines et minéraux)
-L'équilibre intestinal
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The king stays the king. D'Angelo Barksdale