fredfish a écrit :
Bonjour Pal,
Heureusement qu'il y a encore des gens pertinents sur le net.
Effectivement la pièce est prise en photo au fisheye et ne rend pas les dimensions de manière correcte. La pièce fait 3 m 80 m sur 7 m 80.
Et comme tu l'as très bien expliqué le travail sur l'acoustique à permis d'atteindre un excellent niveau de rendu. Je dirais typé Club de Jazz.
http://www.elfbi.com/imfo/plat.jpg
Juste un petit changement au niveau du lecteur. Passage du dCS Puccini au Weiss Jason & Médéa.
http://www.elfbi.com/imfo/sylvain.jpg
Le plus simple afin de se faire une bonne idée sur le rendu est que je vous colle un CR qui a été fait par la famille Callaways. Postant sur HCFR, LS3-5a et Elfbi...
"Bonjour à tous ,
Je n'étais malheureusement pas là le 2 mai. Cependant je viens de faire une petite visite à Fred, aussi, je vous poste ici mes impressions d'écoute que je viens de poster sur un forum voisin :
Après un cours passage en Hollande puis une petite escale à Bruxelles, nous arrivons dans le village de fredfish où le rendez-vous a été pris pour 17h30.
A peine devant le portail que déjà, notre ami fred pointe le bout de son nez pour nous accueillir et ce malgré notre ¼ d’heure d’avance .
Un petit tour du propriétaire, histoire de dire bonjour à la petite famille, d’abord aux filles de notre hôte qui se prélassent dans l’herbe, au soleil, avec leur jeune chien, par ce magnifique après midi ensoleillé, puis à son épouse et à leur petit dernier.
Un petit coup à boire, toujours agréable pour faire connaissance. L’accueil est sympathique et nous sommes vraiment heureux que fredfish ait accepté notre visite de dernière minute puisque nous lui avons téléphoné la veille pour lui dire que nous étions dans la région .
Il est temps de passer aux choses sérieuses et nous avons vraiment hâte d’écouter son système puisque dernièrement, nous avons eu en prêt les 802D à la maison et qu’on nous avait dit que des 801D seraient trop « grosses » pour notre salle. Or la salle de Fredfish, justement, présente environ les mêmes proportions que la nôtre : 3.80m X 7.80m.
La pièce est très belle, extrêmement bien « finie » avec un traitement acoustique qui s’intègre parfaitement dans l’espace. Elle n’est ni mate, ni claire, avec juste ce qu’il faut pour se sentir bien : déjà, lorsque l’on s’écoute parler, on sent que l’environnement est reposant et agréable. Ca paraît simple comme ça, mais on le sait par expérience, arriver à ce type de résultat relève souvent de longues heures de travail sur l’acoustique et l’on sent ici qu’un passionné a dû y laisser une bonne partie de ses journées !
A l’écoute de la musique, on est vraiment dans le type de scène que j’adore, à savoir, ambiance intimiste d’un club de jazz, avec des artistes qui ne semblent jouer que pour nous. C’est le type d’ambiance que Fredfish tendait à reproduire par l’acoustique de sa pièce, et le pari est réussi .
Je ne vais pas m’attarder sur le matériel ou sur les enceintes puisque tout est déjà parfaitement illustré dans le topic ; je vais plutôt parler des écoutes et de mon ressenti.
Déjà, on est vraiment ici dans le type de son que j’apprécie particulièrement : un son plein, charpenté et vivant, sans jamais aucune agressivité. L’écoute est parfaitement réaliste, tant dans la scène elle-même, étagée à la fois en profondeur et en hauteur, que dans l’espace qu’elle procure qui fait que l’ensemble respire parfaitement, laissant place d’une part aux extinctions naturelles des notes, des harmoniques et d’autre part à une multitude de micro-informations parfaitement audibles. La respiration se fait aussi sentir, et c’est là l’apanage des grands systèmes, sur le respect des silences, qui donne, et c’est là le paradoxe, un sentiment de réelle plénitude.
Le réalisme de l’écoute ne s’arrête pas là : non seulement les timbres sont justes, mais aussi les instruments, les artistes sont vraiment palpables. Palpables de part leur positionnement parfaitement défini dans l’espace mais aussi par leur teneur même, leur corps, l’espace qu’ils occupent sur la scène.
Ainsi, les chanteurs sont debout devant nous, les batteurs sont assis, mais pas seulement, parce que la résonnance et la définition des corps, font que l’on ressent parfaitement les caisses des instruments et donc, que l’on devine le placement des micros à l’enregistrement, que l’on perçoit sans aucune difficultés les inflexions des voix, les émotions et les messages que les artistes ont à nous faire passer.
C’est une véritable communion entre la musique et l’auditeur, comme si le voile était levé, le mystère révélé. Je me sens bien malgré le fauteuil pas fait pour moi ni pour mon dos (fredfish doit mesurer plus d’1m90 !) Mais ça n’empêche absolument pas la musique et les musiciens de m’emporter et j’imagine parfaitement les artistes devant moi, je les vois lever les bras, pincer leurs cordes, sourire et froncer les sourcils presque, tellement je suis envahie d’émotions.
J’ai d’abord parlé de l’écoute générale, puisque pour moi, c’est elle qui prime en tout premier lieu. C’est elle qui fait qu’on a de la musique ou qu’on n’en a pas, qu’on est touché, embarqué, liquéfié même, parfois, ou qu’on ne l’est pas.
Maintenant, si on entre un peu dans le détail, et qu’on parle par exemple de bande passante, je dirais qu’elle est vraiment très large et riche à la fois. J’ai vraiment retrouvé le medium/aigu que j’aime sur la 802D quand elle est bien mise en œuvre, libre et soyeux, jamais crispé, avec juste ce qu’il faut de résonnance et de transparence pour aller au bout des notes, et cette fluidité essentielle à laisser vivre la musique, avec en même temps, un peu plus de corps et de « chair autour de l’os » qu’apporte le 15’’ des 801D. Ce qui confère à l’écoute à peu plus d’assise et un certain côté suave sur les voix, notamment les voix graves (Eric Bibb, BB.King, Chantal Chamberland, Dayna Kurtz…).
Quant au registre du grave, il est ici tout bonnement impressionnant, tant par la rapidité, que par le relief et la définition. Et que dire du bas grave. On est vraiment comblé à tous les points de vue car tout y est : infra, impact, ressenti physique et cérébral (puisque toutes les lignes de graves sont parfaitement définies et timbrées), le tout sans jamais envahir les autres registres. L’écoute de la BO de Batman est vraiment « surlecutante » tellement d’un seul coup, on a l’impression d’être transporté dans une salle de cinéma!
Car là aussi, le système est extrêmement performant. L’ensemble reste toujours d’une cohérence sans faille, et ce, sur tous les styles de musique (rock, opéra, symphonie, voix, jazz, baroque etc…). La force du système est aussi marquée sur le fait que la scène est toujours parfaitement stable. Stable sur une écoute donnée, cela va sans dire, mais aussi lorsqu’on monte le volume, même à très fort niveau, où jamais la scène ne se rapproche de l’auditeur et où aucun registre ne vient se mettre en avant.
Je pense par exemple à une écoute comme Mussorgsky (tableaux d’une exposition), où à niveau réaliste, les cuivres, lorsqu’ils jouent en solo, peuvent par moment sembler passer devant l’emplacement des cordes et même sur certains systèmes être carrément « projetés ». Or là, il n’en est rien et les cuivres restent parfaitement en fond d’orchestre.
Tout ceci contribue aussi à l’écoute réaliste dont je parlais au début et aussi au fait que l’écoute n’est jamais fatigante et qu’un système tel que celui-ci donne envie d’enchaîner les CDs les uns après les autres.
Je finirai (parce que je pourrai parler des heures) par un autre point fort que j’ai trouvé dans le système, à savoir la dynamique. En effet, là aussi, seuls de très grandes chaînes savent à ce point, à la fois nous perdre dans des douceurs extrêmes (stabat matter de vivaldi Nisi Dominus, Rv608 : Cum Dederit Dilectis ; Patricia Petibon ; C. Chamberland ne me quitte pas…), et réagir avec autant de vivacité sur des morceaux comme Forte Caravan, Patricia Barber Norwegian Wood, où bien même D. Kurtz sur Lost and Looking où les attaques de guitare sont à la fois franches, pleines (on sent la caisse de la guitare) et détaillées (pincement des cordes, résonnances et harmoniques).
La chaîne réagit très vite aux ordres qu’elle reçoit et ça me laisse, aujourd’hui, deux jours après l’écoute, une impression de parfaite maîtrise, alors que jamais, lorsque j’écoutais la musique, je n’ai senti de quelconque gant de fer ou encore de main-mise sur le système, ce qu’on peut avoir sur certains ensembles où tout semble être trop contrôlé, trop retenu et qui fait qu’on perd la liberté et la fluidité de la musique.
Ici pas du tout, et ce que je retiens c’est surtout un sentiment de plénitude et de bien-être, de sérénité même, un souvenir de majesté, dans le plus noble sens du terme, qui impose le respect pour le propriétaire, qui a mis en œuvre son système, je pense avec beaucoup de temps, d’amour et de passion pour arriver à une écoute aussi aboutie.
Merci encore Fred pour ces moments partagés.
21h15 : l’heure du départ a sonné même si je reste quelque part frustrée de ne pas avoir eu le temps de passer des disques tels que "où vont les rêves" ou encore N. Merchant, ce qui est le signe, tu l’as compris, que l’écoute m’a beaucoup plu.
Amicalement,
Stéphanie"
Plus d'une vingtaine de personne ont pu faire l'écoute du système et assister à son évolution. Tous les Crs se trouvent sur notre forum.
Evidemment, comme nous pouvons le constater encore une fois, pour certains et souvent toujours les mêmes, il est plus facile d'apporter sa petite critique assis derrière son clavier plutôt que faire l'effort de comprendre le travail de fond de la personne avec qui ont communique.
Bon dimanche à tous.
Frédéric. 
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