le silence est parfois aussi une bonne arme pour euh.....

Alors qu'une démo un peu particulière et pas du tout officielle de Painkiller circule en ce moment sur Internet (voir cette brève), DreamCatcher a fait savoir qu'une démo solo était en projet pour très bientôt et que les fans ne devaient pas céder à la tentation de se procurer des versions destinées à la presse.
 
Une démo tout ce qu'il y a de plus officielle de Painkiller devrait en effet voir le jour dans le courant du mois de février mais, hélas, elle ne devrait pas offrir de mode multijoueurs, rien qu'un simple aperçu solo de ce que le jeu a à offrir.

La finesse d'abord
 
 
 
Avant toute chose, il convient de préciser le matériel exact utilisé dans cette preview, plus restreint qu'on pourrait le penser. Dreamcatcher nous a en effet envoyé une version comportant trois niveaux solo, sur les vingt-quatre qui seront proposés dans le jeu complet, et deux cartes multijoueur seulement. Heureusement, la bonne variété de l'ensemble nous a cependant permis d'apprécier certaines de ses spécificités aussi bien en solitaire qu'entre membres de la rédaction. Comme on peut s'en douter, le titre offre un scénario minimal et propulsé en plein cimetière, de nuit forcément, le héros musculeux que l'on dirige ne réfléchit pas à deux fois avant d'empoigner son fusil à pompe pour faire le ménage parmi tous les squelettes qui ne tardent pas à se manifester. L'intelligence artificielle comme les options qui s'offrent à nous sont globalement assez limitées et c'est donc à base de plomb, patientement et sans se lasser malgré la multitude d'ennemis qui passent leur temps à spawner, que l'on va se frayer un passage à travers les nombreuses tombes garnissant l'endroit. Le niveau suivant se nettoie de la même manière mais les ennemis, toujours plus ou moins morts, offrent leur carcasse putréfiée avec un peu plus de variété. Les zombies lançant des morceaux de leur propre chair, tout droits sortis de Quake, cotôyent ainsi des sorciers psychiquement fort puissants aux faux airs d'archvile (introduits dans Doom II) et d'autres créatures aux jambes cassées qui se traînent lamentablement au sol en attendant de pouvoir nous sauter à la gorge. Moins réussie, une sorcière sillonnera de temps en temps les cieux sur son balai et il faudra un coup de pieu bien placé en pleine tête pour la calmer un peu.
 
Car le boucher moyen possède toujours des ustensiles de fou furieux pour mener sa tâche à bien et notre héros ne fait pas exception à cette règle. Au-delà du fusil à pompe déjà évoqué, il pourra en effet compter sur un lance-roquettes, une scie circulaire et surtout un lance-pieu plutôt original (les quatre armes de cette version preview). D'une bonne portée, il permettra de clouer au mur la plupart des sous-fifres que l'on croisera dans une jolie gerbe d'hémoglobine et d'illustrer ainsi les prouesses d'un moteur physique particulièrement bien mis en place. Les pieux manquant leur cible s'incrustent ainsi dans le mur le plus proche, les cadavres volent de façon particulièrement réaliste et on n'en finit plus de faire valser les pendus à grands coups de chevrotine.
 
 
De la même façon, de nombreux éléments du décor n'oublient pas de se faire exploser en se prenant des coups et même si leur explosion n'influe pas le gameplay, c'est toujours spectaculaire de voir une colonne céder sous les coups de boutoir d'un boss géant. Graphiquement, le jeu s'annonce d'ailleurs particulièrement sympathique : bien plus petits que dans Serious Sam (et avec un nombre d'ennemis réduit dans les mêmes proportions), les décors sont aussi bien plus soignés et ils regorgent de détails de toutes sortes, de la torche vacillante au chariot abandonné en passant par un sol pavé mais tout sauf régulier. A vue de nez, on n'atteint cependant pas les sommets de l'art en matière de FPS sur PC mais c'est tout de même fort joli et la bonne maîtrise du moteur physique ajoute un plus indéniable à l'ensemble. La présence de boss gigantesques, dont l'un est illustré dans le troisième niveau solo proposé, est également notable et on est ici loin des mastodontes chichement animés du titre de Croteam : le monstre en question a beau mesurer plusieurs écrans de haut, il n'en possède pas moins une riche panoplie de coups et d'attitudes, et il faut bien toute la vie infinie offerte par cette version preview pour s'en débarrasser avec panache.
 
Quand Serious Sam rencontre Quake
 
 
 
Malgré son indéniable inspiration sur quelques grosses pointures de la catégorie, Painkiller propose tout de même quelques originalités, avec par exemple la présence d'un jeu de cartes à collectionner qui offre quelques pouvoirs au héros dont une frénésie meurtrière, la seule dévoilée dans le jeu sur les trois niveaux. Une fois déclenchée, elle fait passer l'affichage en négatif, déclenche des effets de flou et de déformation et nous permet surtout d'exploser une tonne d'ennemis brûlants de rouge sans risquer grand-chose, rajoutant encore un peu de finesse à un jeu qui n'en demandait pas tant. Le découpage des niveaux est lui aussi un peu particulier : chacun d'entre eux est en effet divisé en une multitude de petites sections qui apparaissent durant la progression. Ainsi, il suffit d'avancer un peu pour voir s'ériger de chaque côté du chemin deux murs et regarder spawner plein de méchants. Une fois ces derniers explosés jusqu'au dernier, les murs se baissent et on peut continuer jusqu'à la prochaine "pièce" et ainsi de suite. Le gameplay s'en trouve influencé, bien sûr, et le titre se présente ainsi à mi-chemin entre Serious et Quake : du bon FPS brutal dans les deux cas, c'est juste l'échelle qui change. C'est d'ailleurs id Software qui a visiblement inspiré les développeurs pour la partie multijoueur du titre, dont deux cartes et les modes de jeu de base sont présents dans cette version preview. On retrouve par exemple cette façon particulière d'accélérer en sautant et en tournant nommée bunny, des ramp jumps dans tous les sens et encore quelques finesses qui rendent le gameplay assez nerveux. Le double saut est, lui, en provenance d'Unreal Tournament 2003 et avec un timing adéquat, on peut ainsi bondir en l'air une seconde fois tel un Jak de plates-formes en plates-formes, mais sans l'hélicoptère. A cette richesse comportementale, il faudra cependant opposer des armes pour l'instant peu adaptées au multijoueur et qui déçoivent quelque peu. Ce sont en effet les mêmes que pour le mode solo et si la scie circulaire remplit correctement son office, le lance-pieu se montre un peu piteux sur des cibles qui strafent dans tous les sens et le lance-roquettes gagnerait à être un peu plus travaillé. Les cartes sont quant à elles plutôt bien faites, avec téléporteurs, armures (rouge et jaune) et munitions placées aux endroits stratégiques. Voilà en tout cas un titre que l'on va suivre de près.

?During that time emotions ran the gamut of awe, shock, horror, and admiration. There is no doubt Painkiller is already on its way to becoming the biggest hit of 2004 .?