Je suis d'accord sur un point: le retour en France est un peu plus difficile, car la mentalité locale priorise quelques écoles locales lors du recrutement et car le système est différent du système présent presque partout ailleurs (classes prépa, pas de Bachelor's, Master qui n'est pas la même chose que la M.Sc nord-américaine, etc.) Par contre, ceux qui choisissent de rester encore un peu de temps à Montréal pour travailler auront beaucoup moins de problèmes en rentrant: une fois qu'on a travaillé pour KPMG, Accenture, Scotiabank ou encore pour les très très bons, McKinsey, BCG, banques d'investissement, etc. le marché sera beaucoup plus favorable.
Pour ceux qui veulent se diriger vers les États-Unis, il y a un réseau coordonné par "Friends of HEC Montreal", dont le président est le PDG de United Technologies Corporation (200,000 employés dans plein de pays, ancien du B.A.A HEC Mtl). Avec un peu d'expérience aux USA, tout est possible :-)
Finalement, plusieurs étudiants du B.A.A partent faire des masters en Angleterre, France, même USA: j'en connais un à Cornell en ce moment, et certains choix "classiques" sont la LSE, ESCP, ESSEC, HEC Paris, etc. De temps en temps, il y en a des très forts qui se rendent beaucoup plus loin: LBS et même 2 à MIT Sloan en finance l'année dernière. J'ai du mal à croire que ces mecs 1. voudront rentrer en France tout de suite et que 2. s'ils le font, ils auront du mal à trouver un emploi.
Dans toutes les universités au Canada, beaucoup d'élèves très moyens sont admis: les notes requises pour HEC Montréal sont similaires à celles de McGill, U of Toronto, Ivey, Queen's, etc. et bien supérieures à Concordia, par exemple, qui n'est toutefois pas vue comme une "très mauvaise école". Une fois admis, les cours commencent et il y en a qui ont du mal à les passer: si on tombe à moins de 2.3/4.3 de moyenne et on remonte pas en un semestre, on est "invités à intégrer une autre école". Pour les bons élèves, ceci ne devrait pas être un problème, mais pour pas mal de gens ce n'est pas un cadeau non plus (il y en a pas mal qui font des nuits blanches d'étude).
Par contre, à HEC Montréal, comme à McGill, Rotman, Ivey, etc. tu trouveras un assez grand "noyau" de gens qui te surprendront (je dirais facilement une centaine par année?). En étudiant dans tes cours sans t'impliquer, tu auras du mal à les repérer: aucun moyen de les distinguer comme ça. En t'impliquant dans certaines associations comme le FPHEC et plusieurs autres, tu n'arrêteras pas d'en rencontrer (surtout en 3ème année): des gens qui parlent x langues, qui ont vécu dans x pays (x supérieur à 4, on s'entend :-)), qui font des stages à Hong Kong, Singapour, NY, Londres (ou dans un slum à Mumbai ou Nairobi), qui ont des moyennes simplement malades (il y en a qui ne connaissent pas plus d'un ou deux B+ dans leur scolarité, le reste étant des A...ceux qui sont à HEC Montréal comprendront que ce n'est pas donné). Et c'est là que tu apprends que des étudiants partent pour MIT, LBS et cie.
Bref....100% d'accord sur le fait que rentrer à HEC Montréal ne fait pas de toi "un malade" ni "qqn avec l'avenir assuré". Finir HEC Montréal dans le 50% supérieur te donne, après 3-4 années de travail soutenu et d'efforts, accès à vraiment beaucoup d'emplois. Si tu réussis à être dans le 5-10%, où la compétition est très intense, l'école te donnera accès à des trucs que tu ne soupçonnes pas en rentrant. S'il y a des gens d'HEC Montréal sur ce forum, je crois qu'ils seront d'accord.