En mai 1996, Patrick Balkany a été condamné (décision confirmée en appel le 30 janvier 1997) par la 9e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre, à quinze mois de prison avec sursis, 200 000 francs d'amende et deux ans d'inéligibilité. Il avait rémunéré aux frais du contribuable levalloisien entre 1985 et 1995 trois personnes désignées comme des employés municipaux mais qui ne s'occupaient que de son appartement de Levallois-Perret et de sa résidence secondaire près de Giverny[9].

Le 28 juillet 1999, la Chambre régionale des comptes d'Ile-de-France condamne Patrick Balkany à rembourser à la ville de Levallois-Perret le montant des salaires des employés municipaux liés à sa condamnation : 523 897,96 euros[2]. Son épouse Isabelle (avec qui il est alors en instance de divorce) -qui est vice-présidente du conseil général des Hauts-de-Seine et conseillère municipale à Levallois-Perret- a été condamnée à la même peine d'emprisonnement pour « prise illégale d'intérêts[12] ».

L'ensemble de la somme détournée des comptes publics par les Balkany s'élève à environ 1 000 000 euros et selon le journal L'Humanité « 5 millions de francs, si on compte la période (1983-1992) couverte par la prescription… Une goutte d'eau, on l'avouera, dans l'ardoise laissée aux contribuables par l'ancien « gestionnaire » qui voulait rendre sa commune aussi « attirante » que Neuilly : l'endettement a été évalué à 213 millions d'euros par les audits réalisés depuis les dernières municipales, 30 000 euros par foyer fiscal[15]. »
 
La Cour d'Appel de Versailles a rendu son verdict le 31 mars 2004 dans le procès qui oppose Annie Mandois, Conseillère municipale communiste, à Patrick Balkany, Député-Maire de Levallois. Celle-ci a confirmé et amplifié le jugement rendu par le Tribunal de Nanterre le 2 septembre 2003.
 
Patrick Balkany est donc reconnu «  coupable de délit de diffamation » pour avoir accusé, lors d'un Conseil municipal, Annie Mandois d'avoir utilisé des fonds publics dans l'intérêt d'un parti politique ou pour son intérêt personnel. Il est aussi condamné pour " injure publique " envers Annie Mandois, chargée d'un mandat public. Enfin, la Cour d'Appel de Versailles a retenu la condamnation de P. Balkany rendu coupable de « diffamation » à l'encontre d'une personne chargée d'un service public pour avoir accusé Annie Mandois « d'avoir endoctriné des enfants » lorsqu'elle était enseignante.
 
M. Balkany est en outre condamné à une peine d'amende de 1500 euros, à verser 1500 euros à Mme Mandois de dommages et intérêts plus 1000 euros pour préjudice moral. Il lui est également ordonné d'insérer dans le quotidien Le Parisien des Hauts-de-Seine, le communiqué faisant état de cette condamnation.

La résurrection du premier ministre
 
Ce n'est pas tout à fait un hasard si, trois jours avant le conseil des ministres de rentrée, jeudi 21 août, François Fillon a volé la vedette à Nicolas Sarkozy en effectuant une prérentrée très médiatique. Flanqué de six ministres du secteur économique, le premier ministre, à peine remis de ses douloureux problèmes de dos, a tenu, lundi 18 août, une conférence de presse pour annoncer solennellement aux Français qu'il n'y aurait pas de plan de relance malgré les rigueurs de l'automne.
 
En ces temps difficiles où la stagflation, voire la récession, semble être venue à bout du volontarisme présidentiel - "j'irai chercher la croissance", assurait, il y a un an, Nicolas Sarkozy -, la fonction de premier ministre, que l'on croyait en perdition, retrouve toute son utilité. M. Fillon est à la fois le rempart et le fusible du président, celui qui annonce les mauvaises nouvelles, prend les coups et sera sacrifié sur l'autel de la raison d'Etat si, d'aventure, les Français se rebellent. Le rôle est ingrat, mais son titulaire, à l'instar de ses prédécesseurs, le tient avec une certaine jubilation. Mieux vaut souffrir que cesser d'exister, telle est la dure loi de cette impossible fonction.

Christine Lagarde invite les Français à "serrer les dents"
 
MEYREUIL, Bouches-du-Rhône (Reuters) - Christine Lagarde, qui exclut pour l'heure toute révision de ses prévisions de croissance, invite les Français à "serrer les dents" dans une conjoncture morose.
 
"Il n'est pas question de réviser ou d'ajuster les perspectives de croissance. On regardera cela avec mon collègue du Budget Eric Woerth à l'échéance habituelle, en septembre - le projet de budget 2009", a déclaré la ministre de l'Economie aux journalistes lors d'une visite de l'entreprise Ekkyo à Meyreuil, dans les Bouches-du-Rhône.
 
"Il faut serrer les dents et continuer le travail qu'on a commencé à faire en réformant structurellement et en profondeur notre économie française", a-t-elle ajouté.
 
Un an après le lancement de loi Tepa (Travail Emploi Pouvoir d'achat), Christine Lagarde a vanté les effets du "paquet fiscal" décrié par l'opposition.
 
"Je considère qu'en injectant 7,7 milliards d'euros dans l'économie française en 2008, avec un prévisionnel de +0,3% de croissance au titre de l'application de la loi Tepa en année pleine, il faut tout simplement continuer", a-t-elle dit.
 
"La loi Tepa a permis d'atténuer le choc et de soutenir une croissance ralentie par le contexte international", a-t-elle assuré.
 
"On a des éléments structurants qui permettent de soutenir les entreprises françaises dans le cadre d'un contexte économique difficile. On aurait pu bénéficier d'un climat national et international plus favorable, où la croissance aurait multiplié les effets de la loi Tepa, alors que là, ce sont les effets de la loi qui soutiennent la croissance ", a-t-elle ajouté.
 
La société Ekkyo fabrique et commercialise un appareil laser destiné à réparer et réduire les cicatrices post-opératoires.
 
Son P-DG, Alain Cornil, a déclaré avoir utilisé plusieurs volets de la loi Tepa - fléchage de l'ISF vers les PME lors d'une levée de fonds et crédit d'impôt recherche.

Lefebvre: "Sapin a un culot monstre"  
 
L'ancien ministre socialiste de l'Economie et des Finances, Michel Sapin, "a un culot monstre" en faisant porter la responsabilité de la crise économique au gouvernement actuel, a estimé dimanche le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre.
 
"Alors que chacun reconnaît que la crise est internationale, que la France s'en sort par exemple mieux que l'Allemagne, Monsieur Sapin s'obstine à faire croire que la responsabilité de la crise incombe au paquet fiscal de juillet 2007 dont même Monsieur (Dominique) Strauss-Kahn et le FMI ont reconnu que c'était une réaction de la France, en avance sur les autres pays européens", écrit M. Lefebvre dans un communiqué.
 
"Monsieur Sapin a un culot monstre puisqu'il était le ministre des Finances d'un gouvernement socialiste qui a conduit la France à la récession en 1993 (...) Si quelqu'un devrait rester silencieux aujourd'hui, c'est bien celui qui porte la responsabilité d'une crise sans précédent dans notre pays et ce au début des années 90", conclut-il.