Si je suis élu, mon gouvernement sera limité à 15 ministres pour être plus efficace. Je demanderai aux ministres de s’engager sur des objectifs et j’évaluerai régulièrement leur travail. Il y aura moins de lois, mais elles seront appliquées.

Je gouvernerai avec un gouvernement resserré, de 15 ministres, selon une architecture ministérielle totalement renouvelée. Je demanderai aux ministres de s’engager sur un contrat de mission à durée déterminée, c’est-à-dire sur des résultats que j’évaluerai chaque année. Je supprimerai massivement les organismes inutiles qui empêchent en réalité les ministres d’agir et ralentissent l’action publique.

63% des personnes interrogées (+5 points par rapport à février 2008) jugent aujourd'hui la politique économique du gouvernement "mauvaise".
 
Par ailleurs, 75% des personnes interrogées pronostiquent un "faible niveau de croissance" et 68% une "hausse des impôts" pour 2008.

SMS de Nicolas Sarkozy : le président retire sa plainte
 
Nicolas Sarkozy va retirer sa plainte contre le Nouvel Observateur dans l'affaire du SMS.
 
"Si tu reviens j'annule tout"... Voici quelques mots qui ont fait couler beaucoup d'encre, de la révélation de l'affaire par le Nouvel Obs, à la plainte de Nicolas Sarkozy contre le célèbre hebdomadaire. Aujourd'hui, l'affaire est sur le point d'être close puisque selon nos confrères du Monde, le chef de l'état va retirer sa plainte.
 
"Le Monde publie aujourd'hui un texte de Carla Bruni dans lequel elle annonce que son mari retire sa plainte contre le Nouvel Observateur" a annoncé le quotidien du soir à l'AFP. Hier, nous vous rapportions qu'Airy Routier, l'auteur de l'article qui révélait l'existence du soi-disant SMS du Président de la République à son ex-femme Cécilia, avait envoyé une lettre d'excuses à Carla Bruni (voir "Airy Routier s'excuse auprès de Carla Bruni" ).
 
A l'époque, la plainte de Nicolas Sarkozy avait fait beaucoup de bruit car c'était la première fois dans la Cinquième République qu'un Président en exercice portait plainte contre un média (voir "Nicolas Sarkozy : les suites de l'affaire du SMS" ).

Concernant l'interprétation du vote des municipales, 40% des Français souhaiteraient que Nicolas Sarkozy accentue le rythme des réformes, notamment en matière de retraites, de déficits et de dépense publique. 51% jugent qu'il devrait adapter sa politique en matière sociale et de défense des services publics.
 
Enfin, 48% des sondés jugent "positive et sincère" la démarche de la présidente du Medef Laurence Parisot face à l'UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie), contre 31% qui pensent qu'elle est "manoeuvrière".

Laurence Parisot a du boulot devant elle : 64% des personnes interrogées par CSA pour l’Humanité ne croient guère à la version d’un Medef découvrant sur le tard que l’UIMM opérait, depuis plus de trente ans, des retraits en liquide (estimés aujourd’hui à 19 millions d’euros) à destination inconnue. Plus encore, ce que le patronat de la métallurgie a fait de cet argent n’est pas considéré comme une petite affaire. 75% des Français interrogés qualifient l’affaire qui secoue l’Union des industries et métiers de la métallurgie de "grave", dont 41% de "très grave", alors que 11% seulement la jugent "pas grave".
 

C’est devenu un jeu chez les esprits les plus pointilleux : repérer les erreurs qui parsèment les livres publiés par Claude Allègre.

Que faire des 600 millions d'euros patiemment amassés au fil des ans par Denis Gautier-Sauvagnac, ancien délégué général de la désormais fameuse UIMM, organisation patronale longtemps inconnue du grand public et bénéficiant maintenant d'une forte notoriété pour de mauvaises raisons, puisque scandaleuses? Il paraît, mais il paraît seulement, que certains dirigeants patronaux avaient des idées pour l'utilisation de la cagnotte. Promotion de l'industrie selon les uns, construction d'un siège social selon les autres, deux suggestions inégalement mauvaises. Débat sans grand intérêt qui s'est tout à coup trouvé bousculé par l'irruption de Martin Hirsch, Haut commissaire aux solidarités actives pour la lutte contre la pauvreté, qui était l'invité de RTL, ce matin, à 7h50, pour en parler.
 
Martin Hirsch raconte drôlement l'histoire. Il embarquait, un jour de décembre, dans un avion à destination d'une ville de province. Il aperçoit dans l'appareil Frédéric Saint-Geours, qu'il connaît comme ancien dirigeant de Peugeot et qui lui confie, sur le mode de la confidence, qu'il sera bientôt candidat à la succession de Denis Gautier-Sauvagnac, président de la l'UIMM poussé vers la sortie pour avoir distribué beaucoup d'argent liquide à on ne sait qui. Si vous êtes élu, lui glisse malicieusement Martin Hirsch, pourquoi donc ne pas utiliser la cagnotte qu'il a constitué dans des conditions douteuses pour financer certains de mes projets sociaux? "Chiche", lui aurait répondu Frédéric Saint-Geours, euphorique à l'idée que son nouveau job pouvait être beaucoup plus distrayant qu'il ne l'avait imaginé.
 
A la fin janvier, l'impétrant est donc devenu président de l'UIMM. Même s'il en connaissait les arcanes, il en a découvert la dureté. Le monde patronal n'est pas peuplé que de poètes. Il a fallu négocier des indemnités de départ avec Denis Gautier-Sauvagnac, le "pacte du silence", ont dit ses détracteurs. Celui ci rendu public, il a fallu livrer bataille contre Laurence Parisot, présidente du Medef, qui a saisi l'occasion pour tenter de diminuer l'influence de l'UIMM au sein des organismes patronaux. Combat flou pour le commun des mortels mais âpre pour ceux qui le livrent. Dans ce contexte, la demande de Martin Hirsch a dû sembler baroque, sinon déplacé, voire provocatrice, à bon nombre de chefs d'entreprise pris dans la tourmente du combat patronal. Le "chiche" de naguère s'est apparemment transformé en "il faut voir" antichambre d'un refus que le Haut commissaire a cherché habilement à anticiper.
 
En effet, depuis la fin février, il a fait connaître sa demande. Fini la discrétion, place à l'expression publique. C'est dans cet esprit qu'il s'est exprimé au début de la semaine dans le Figaro économie et qu'il a accepté l'invitation de RTL. Ce matin donc, il a dit les choses simplement. Un trésor existe, 600 millions d'euros, ce n'est pas rien. Il est libre d'emploi, puisque plus personne dans l'organisation concernée n'accepte l'intention de départ, à savoir une caisse anti grève. Il faut donc faire d'un mal un bien et orienter la somme vers les plus démunis.
 
Que voulez-vous répondre à cela? On imagine bien que de nombreux chefs d'entreprise doivent s'étrangler à l'idée de donner cet argent, simplement de le donner, c'est à dire de le perdre. On imagine bien que plus d'un dirigeant de l'UIMM doit être excédé par le culot, l'outrecuidance, de ce sous ministre à l'absolu bonne conscience. Mais comment lui dire non? Comment assumer publiquement l'égoïsme que représenterait un refus? Sacré casse tête pour les dirigenats de l'UIMM, déjà accablés par le scandale et en plus soumis à la torture des bons sentiments.
 
Un mot de la cagnotte elle même. On peut à bon droit être heurté par le silence que conserve Denis Gautier-Sauvagnac sur la distribution qu'il a effectué, en liquide et pendant des années d'une petite partie de son trésor de guerre. Mais il est une autre question à laquelle il serait utile de répondre. Comment a été constituée la cagnotte? A quels rythmes les entreprises concernées versaient-elles leur obole? Quelles étaient d'ailleurs ces entreprises? La contribution occulte était-elle légale? Ne risque-t-elle pas de s'apparenter à de l'abus de bien social? Les salariés concernés ne pourraient-ils pas, eux aussi, réclamer une part du trésor au titre du travail fourni?

En fait, on comprend où se situe le point de tension. Depuis le début, l'UIMM aimerait régler le problème, dont elle convient, avec discrétion. Cette volonté va d'ailleurs jusqu'à vouloir exclure la justice, face à laquelle Denis Gautier-Sauvagnac demeure silencieux. L'intérêt public en revanche commande que l'on parle de la situation, que l'on cherche à la comprendre, que les mécanismes soient connus de tous et que tous les protagonistes de ce dossier, contributeurs et bénéficiaires au sens large, expliquent et s'expliquent devant l'opinion publique. Pourquoi ceci est-il d'intérêt public? D'abord parce que garder le couvercle sur la marmite de cette mauvaise casserole reviendrait à convenir que la transgression des lois est permise aux dirigeants. Ce type de message fut en son temps la conclusion des affaires de financement illégal de la vie politique, et les dégâts civiques qui en découlèrent furent considérables. Ensuite parce que le secret sur ces affaires encourage les mentalités dissimulatrices par rapport au maniement de l'argent, ce qui n'est pas précisément la marque des sociétés modernes, la transparence favorisant au contraire des régulations raisonnables, notamment en matière de salaires des dirigeants, des retraites chapeau, des golden parachutes et de tout autre mécanisme sorti que quelques cerveaux féconds.
 
En ce sens, relayer la demande de Martin Hirsch et lui permettre de l'exposer à une heure de grande écoute sur une antenne importante, appartient sûrement aux actes utiles que nous sommes heureux, à RTL, d'avoir accompli ce matin.