Cet épisode pilote pose les bases. Le tout premier personnage que nous rencontrons est Josie Packard, devant son miroir, qui chantone doucement. Cette petit bourgade semble un endroit tranquille et reposant, où il fait bon vivre. En apparence. Car la rivière dépose un terrible fardeau sur les rives du Lac Pearl. Le corps sans vie d'une jeune étudiante de 17, Laura Palmer. C'est Pete Martel qui fait la macabre découverte. Nous faisons alors connaissance avec certains des habitants de Twin Peaks. Les personnages principaux, ceux qui auront un rôle à jouer, rôle plus ou moins important.  
 
Nous faisons entre autres connaissance avec les autorités de la ville, le shérif Truman et ses adjoints, comme Andy Brenan qui ne peut s'empêcher de fondre en larme à la vue du cadavre, où plus tard lorqu'il découvre le lieu où le meurtre à eu lieu. Lucy, la secrétaire/Assistante du shérif, à la voix si particulière, fanatique de la précision et du détail, qui prépare toujours une montagne de dougnuts pour les membres du bureau du shérif. Bobby Brigs, le vrai rebel, et Shelly Jonhson, femme d'un routier, qui vivent un amour interdit. James, le faux rebelle, qui aimait Laura Palmer. Et à Twin Peaks, tout le monde connaissait et aimait Laura. A l'annonce de sa mort, tout le monde semble terrasé par le chagrin, depuis sa meilleure amie, jusqu'au médecin en passant par le directeur de l'école. Laura, la reine du bal, qui pose pour l'éternité, à jamais souriante, sur ce cliché, dans le salon de ses parents et dans le hall de l'école.
 
Mais surtout, surtout, nous faisons connaissance avec un personnage qui, s'il est étranger à Twin Peaks, ne départ pas dans le paysage de cette ville aux habitants au combien atypique. Dale Cooper, Agent spécial du FBI de son état, dépéché sur les lieux pour mener l'enquète. Mais sa venue résulte d'un détail, du destin peut être même, pourrait on dire: Ronnete Poulasky, une amie de Laura Palmer franchie la frontière de l'état, dans un état d'hébétude choqué est fort mal en point. C'est pourquoi le FBI dépêche sur place un de leur agent. Ainsi, si Ronnete n'avait pas dépassé la frontière, Dale Cooper n'aurait sans doute jamais entendue parler de Twin Peaks, ni Twin Peaks, de Dale Cooper.  
 
Et pas n'importe quel Agent s'il vous plait. Mais Dale Cooper, homme hors du commun qui semble le croisement parfait entre Sherlock Holmes et Yoda. La force est avec lui, c'est le moin que l'on puisse dire quand on le voit mener l'investigation sur le meurtre.
 
Le Shérif Truman lui même en est sur le derrière et commente les méthodes et déduction de l'agent par des "Crénom d'une mule, mais qu'il est fort" Dés son arrivée Cooper est accueilli avec soulagement par le représentant des forces de l'ordre, heureux de cette aide plus que bienvenue. D'ailleur, très vite, Copper s'intègrera à merveille dans cette ville et y trouvera cette paix qu'il à longtemps cherché. Il n'y a qu'à l'écouter s'extasier sur ces magnifiques pains Douglas qui embaument l'air.
 
Ainsi l'enquète commence. Très vite on comprend que Cooper n'est pas un homme banal. Ce gars là, il n'est pas comme les autres. Et c'est tant mieux, pour notre plus grand plaisir.  
 
Episode 1
 
J'avais oublié à quel point Nadine Hurley était cinglée. Nadine et sa tringle a rideau ultra silencieuse, dont elle se vante de l'invention devant une Norma Jenings limite consternée. Boby Briggs et son copain Mike Nelson sont encore plus "vilains" que dans mon souvenir également. Audrey la fille fatale qui drague Cooper dés le petit dèj et qui lui demande sous son faux air d'innocence si ses paumes lui démange...  
 
James, touchant dans son aveux de sa relation avec Laura, le contraire de Bobby Brigs en somme. Là où Bobby Brigs se la joue rebel et effronté, James et poli et respecteux. Enfin Léo Jonhson, le pire de tous selon moi. Il tyranise sa femme et d'emblée on comprend qu'il trempe dans des choses pas clairs. Et le sang sur sa chemise préféré... Léo serait il impliqué dans le meurtre de Laura ? La vérité viendra en son heure. La scène où il frape sa femme, en ayant recours à la méthode classique de la savonnette dans une chausette est assez dur, même si rien n'est montré. La réaction terrorisé est pourtant soumise de Shely serre le coeur. Les routier sont sympa, des fois.
 
Gageons que Léo aura ce qu'il mérite, tot ou tard, mais pas trop tard pour Shely...

On commence à découvrir les squelettes dans le placard des habitants de Twin Peaks ! Benjamin Horne, l'homme d'affaire bien sous tous rapports s'avère tromper allègrement sa femme, non seulement avec Katerine Martel, mais aussi avec les filles du Jack n'a qu'un oeil, un luxueux tripo situé au-delà de la frontière canadienne.  
J'aime toujours autant la démonstration des méthodes de déduction tibétaines de Coop, face au shérif et à ses adjoints toujours aussi médusés . La séquence du rêve est superbe: on retrouve un Dale âgé au visage marqué par le temps, 25 ans plus tard dans la désormais célèbre Red Lodge (on croirait presque en le voyant qu'il a subit un grave accident qui l'a laissé défiguré...)en compagnie d'un nain vêtu de rouge et de Laura Palmer.
 
Je dis Red, car en fait on ignore s'il s’agit là de la Black ou White Lodge. On y voit pour la première fois le grand shtrou... Le "Little Man from Another Place", qui nous gratifie de quelques pas de danse et a pour particularité de parler à l'envers mais dans le bon sens... (Excellente cette idée au passage). A la fin de ce rêve à l'ambiance surréaliste, ne voila t'il pas que Laura (She's file with secret), qui à un petit soucis avec ses bras, se lève et aprés avoir embrassé notre agent préféré, lui chuchote au creux de l'oreille le nom de son meurtrier.  
 
Quoi ?? Mais alors la série est déjà finit ? Pas de panique, ne partez pas !
 
Épisode 3

Car le lendemain matin, après s'être de nouveau fait gentiment draguer par une Audrey Horne plus qu'entreprenante, Coop avoue au shérif qu'il a malheureusement oublié le nom du tueur. Crénom d'une mule ! En parlant d'Audrey, on prend ici la mesure de l'innocence et la presque naïveté de Cooper, quand la jeune femme lui parle du Jack n'a qu'un oeil. Il ne comprend pas d'emblée de quoi il est question. Audrey lui dit "C'est un endroit pour les hommes" et Dale lui répond, je crois, "Pourquoi il n'y à pas de femmes ?" ou un truc du genre, qui prouve bien que l'homme est totalement ignorant en matière d'amour. J'avais oublié aussi à quel point Shérylin Finn est une belle femme. Je devais être trop occupé à baver devant Cooper... (Bon c'est toujours le cas, mais maintenant je regarde aussi les autres personnages )
 
Dans cet épisode on découvre la cousine de Laura, Madeleine Ferguson, venu pour assister aux funérailles. Surprise: Elle est le sosie parfait de sa cousine, version brune. Débarque aussi à Twin Peaks le légiste Albert Rosenfield. Ce type à beau être Super Légiste, il n'en reste pas moins un homme odieux et arrogant au possible. Plus méprisant que lui, ça n'existe pas. Il se prend d'ailleurs très vite une droite par le shérif, un poil agacé par son attitude. Et dans une scène à la fois grotesque et risible (la bagare se déroule à la morgue) il se retrouve allongé sur le cadavre de Laura, d'une façon très sugestive. Pourquoi cette querelle ? Les Peaksiens exigeaient que la dépouille leur soit rendu, pour pouvoir la mettre en terre. Quoi de plus normal ? Mais Albert Rosenfield quand à lui ne l’entendait pas de cette oreille. Pas question de rendre le corps tant que les examens ne sont pas terminés. Devinez qui a eu gain de cause et grâce à qui ? J’aime bien le petit speetch tout sucre et miel de Benjamin Horne, qui se fait rembarer très sèchement par l’intéressé  
 
Dale Cooper, lui, est complètement sous le charme de la petite bourgade. C’est pour lui la ville idéale, où perdurent toujours des manières de faire et d’être qu’il croyait à jamais révolues. Il envisage déjà d’y prendre ses quartiers et prie sa fidèle Diane, par l’entremise de son inséparable dictaphone, de vérifier son plan d’épargne retraite. On le sent motivé sur ce coup Coop. (Ha ha)
 
Commence les funérailles. On assiste alors de nouveau à une scène tragicomique, répétition de la querelle précédente, en pire. Tout le monde où presque est présent pour dire adieu à Laura. Les Hornes, les Martel, Les Haywards, les Briggs. Les Hurleys... Et Cooper. C’est d’ailleurs assez surprenant, dans la mesure où en tant qu’enquêteur il n’est pas tenue d’assister à la cérémonie. Une nouvelle preuve de son instantané intégration au sein de la communauté. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’enterrement est loin de ce passer dans le calme et le recueillement. C’est assez amusant quand on se souvient du commentaire de Coop à Albert sur la retenue et la dignité des habitants de la ville, un peu plutôt. Pour commencer Bobby s’en prend durement aux personnes présentes en des termes peu amènes. Ensuite il se rue sur James Hurley, non pas dans l’intention de le consoler mais plutôt pour lui mettre le poing sur son i. Pour couronner le tout Leland Palmer se jette sur le cercueil de sa fille, et sanglote éperdument tandis que le mécanisme s’enraille.  
 
Finalement, tout n’est pas si rose dans la bonne ville de Twin Peaks.
 
A part ça Dale Cooper qui décidément pige tout et voie tout, à déjà percuté que le shérif était l’amant de la veuve Packard, Josie, et que Ed Hurley avait une relation extra conjugale avec Norma, la patronne du RR (En même temps quand on voit sa femme, on le comprend un peu&hellip Que voulez vous, c’est ça les génies, faut pas chercher à comprendre comment ils font, ça pourrait nous rendre fous.
 
Il est fort ce Cooper, il est fort.
 
Pour conclure si ce n’était pas évident dés le début, il est maintenant clair qu’ils ont tous un grains à Twin Peaks. Nadine Hurley et son obsession de la tringle à rideau ultra silencieuse (Don Ed participera d’ailleurs à l’élaboration bien malgré lui !) qui fait preuve d’une force surprenante. Leland Palmer, rendu fou par le chagrin. Ben Horne et son frère, qui semble pas mal arrangé dans leur genre. Le pauvre Johnny Horne qui lui est officiellement fou, mais qui parait presque normal, comparé au comportement de certains (tous) autres résidents. La femme à la bûche, surnommée ainsi car elle se déplace en permanence avec bûche dans les bras, qu’elle caresse et tient comme un être vivant. Et j’en passe et des meilleurs. Et on n’a pas finit de s’étonner, croyez moi.
 
Addendum:
 
Comment ais je pû oublier de parler du poisson dans le percolateur, dans l’épisode 1 ? Pete Martel qui sers le café à Coop et Truman et qui reviens une minute plus tard pour leur annoncer qu’un poisson à piquer une tête dans son percolateur, c'est du pûre Twin Peaks ! Le ton est donné. On ne va pas s’ennuyer avec nos amis Peaksiens.

D'ailleurs il avait déjà exploré ce thème dans Blue Velvet, mais il le fait ici (avec Mark Frost) de manière beaucoup plus poussée. Et les seuls personnages qui s'en sortent vraiment bien sont les plus purs, à savoir Lucy & Andy. C'est toujours assez curieux chez lui ce mélange de naïveté premier degré et de violence, de cruauté. Même dans Sailor & Lula, Lula est complètement ignorante ou inconsciente de la noirceur du monde et va devoir s'y confronter bon gré mal gré, comme une gamine qui grandit... C'est ça qui rend une partie de son cinéma fascinant, en tout cas pour moi.

Et oui, Cooper si pur à pourtant faillit. En fait ce n'est pas tant sa pureté qui est imparfaite que son courage. J'ai bien compris qu'il avait flanché et céder à la peur (en même temps on le comprend) mais je n'arrive pas a croire qu'il ait réagit de cette façon, à savoir en prenant la fuite devant Laura, où plutot devant le double de Laura. Ca ne colle pas du tout avec sa façon de faire depuis le début. Donc il n'est pas complètement pur. Et ma théorie est la suivante: Du moment où il a rencontré Annie, sa pureté s'en est trouvé amoindrie. Je veux dire qu'avant il mennait une vie quasie monacale, aussi sexué qu'un ange si l'on peut dire. Lorsque Annie se fait enlever, Dale entre dans la Loge en ayant peur pour elle, donc il est vulnérable face aux phénomènes qui s'y déroulent... Ensuite tout s'enchaine, et lorsqu'il voit Caroline, son premier amour, il n'a à ce moment toujours pas résolu cette histoire, il se sent encore coupable. Donc pas entièrement pur. A cela vient s'ajouter sa culpabilité de ne pas pouvoir sauver Annie (bon là j'avoue que je théorise pas mal).
 
Doit on comprendre que l'amour est à la fois un don et une malédiction ? En tout cas Cooper n'échappe pas à la malédiction de Lynch, puique à son tour, comme ses prédecesseurs cinématographiques, son innocence est pervertie. Oui parce que c'est là que se pose LA question sans réponse: Que va devenir Coop ? Va t'il à son tour se transformer en tueur ? Va t'il servir de véhicule à Bob, comme Leland, où se transformer en pourvoyeur de Garmonbozia, comme Laura...  
 
Je suis sure que Dale Cooper est toujours coincé dans la Loge, selon moi, c'est son double qui a prit sa place. C'est donc son dopelganger qui est possèdé par Bob. Alors qui pourrait venir à son secour, qui pourrait bien entrer dans la Loge pour le récupèrer, sans se faire "avoir" ? On n'aura jamais la réponse, mais je pense à Andy qui est effectivement très pur, mais pourquoi pas Johnny Horne, pur parmis les pur, l'innocent par excellence ?

Voir Cooper se cogner la tête dans le miroir et se mettre à rire comme un dément, agir de façon si dérangente, c'était vraiment déstabilisant.