Le "coupé-collé" plutôt que "copier-coller" touche à un problème d'identité personnelle : si on supprime l'original après avoir transféré la conscience, est-ce toujours toi ?
Pour les clones numériques, leur refus de persister n’est pas forcément une peur de mourir. C’est plutôt un acte éthique : éviter d’être réutilisés, reconditionnés ou exploités, comme ça a pu leur arriver auparavant.
Maintenant, si ta conscience est transférée instantanément dans un autre corps sans perte de continuité — pas de blackout, pas de délai — est-ce que tu meurs vraiment ?
Ou est-ce juste une transition ?
C’est un vieux débat, et il revient à définir ce qu’est le "soi".
C’est traité pas mal en SF :
- Dans Star Trek, McCoy (au départ) est terrifié par l'idée d’être désintégré à chaque téléportation, ce qui suggère que le "transfert de matière" implique peut-être une mort et une recréation.
- Dans Endymion de Dan Simmons, les catholiques rejettent cette idée de transfert technologique : eux utilisent une vraie résurrection, avec l’âme ramenée, selon eux, par intervention divine.
Bref, ce n’est pas tant la mort physique du support qui pose problème, mais la continuité subjective — ce qui fait que toi, maintenant, tu sois toujours toi, après.