Jean-Pierre Raffarin célèbre ses trois ans à Matignon dans l'incertitude  
AFP 06.05.05 | 13h56  
 
Jean-Pierre Raffarin célèbre vendredi ses trois ans à Matignon dans la plus grande incertitude : restera-t-il après le référendum du 29 mai ou partira-t-il, plombé par une impopularité record et la volonté de Jacques Chirac de donner un nouvel élan à son quinquennat ?
Dans des "propos récents" rapportés vendredi par Le Figaro, mais que le service de presse de Matignon ne veut pas confirmer, Jean-Pierre Raffarin évoque ses successeurs potentiels à la tête du gouvernement.
Concernant sa ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, qui figure régulièrement dans les prétendants à sa succession, M. Raffarin a déclaré: "Elle fait un sans-faute. Elle est réglo. C'est un coureur de fond, capable, très volontaire. Elle ne dérape jamais".
M. Raffarin se montre plus flou sur Dominique de Villepin, auquel un vif incident l'a récemment opposé à propos de l'après-référendum. "C'est un intellectuel qui a très bien réussi au Quai d'Orsay. Plutôt que de s'adapter au ministère de l'Intérieur, il a adapté le ministère de l'Intérieur auquel il a donné une pensée, une réflexion".
Les noms des ministres de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo et de l'Economie Thierry Breton sont aussi régulièrement cités parmi les Premiers ministrables.
Quant à une éventuelle nomination du président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, il reste un brin énigmatique: "je ne crois pas qu'il puisse venir à Matignon. Il veut pouvoir être successeur sans être héritier".
Concernant le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, "il faut qu'il réussisse sa réforme de l'assurance-maladie et qu'il ne s'occupe que de çà, s'il veut gravir la marche supérieure".
Alain Juppé est "le seul dont on dit avec certitude qu'il est homme d'Etat". "Le 9 décembre, quand il redeviendra éligible, son objectif sera de reconquérir son honneur électoral.
A trois semaines de la consultation des Français, la question du maintien ou non de Jean-Pierre Raffarin au poste de Premier ministre est sur toutes les lèvres même si le président de la République s'applique à déconnecter les deux enjeux.
Le référendum sur la Constitution européenne n'est "ni un plébiscite ni un moment de l'alternance politique", a martelé Jacques Chirac mardi sur France 2 en soulignant que la vie politique et donc gouvernementale a ses propres "rythmes et exigences".

Lettre de félicitations de M.Jacques CHIRAC, à M. Tony BLAIR, à l'occasion de sa victoire aux élections législatives  
NewsPress 06.05.05 | 14h24  
Lettre de félicitations de M.Jacques CHIRAC, Président de la République, à M. Tony BLAIR, premier ministre du Royaume-Uni de Grande bretagne et d'Irlande du Nord, à l'occasion de sa victoire aux élections législatives.  
Monsieur le Premier Ministre, Cher Tony
C'est avec grand plaisir que je vous adresse mes plus chaleureuses félicitations pour votre nouvelle victoire aux élections législatives. Je vous souhaite une pleine réussite dans la poursuite de votre haute mission.  
Je me réjouis de faire encore progresser avec vous la relation franco-britannique, au service de nos deux grandes nations et de l'Union européenne, dans l'esprit de confiance qui continuera de nous animer.  
De nombreux défis communs nous attendent, que nous relèverons ensemble : la construction européenne, la lutte contre la pauvreté, le développement durable. A cet égard, en assumant la présidence de l'Union européenne et du G8 cette année, le Royaume Uni jouera un rôle crucial. Vous trouverez, vous le savez, la France à vos côtés.  
Je suis convaincu que nous saurons, ensemble, faire face à ces défis dans la proximité qui s'est établie entre nous, au fil des années.  
En vous renouvelant mes félicitations et tous mes voeux, je vous prie d'agréer, Monsieur le Premier ministre, l'expression de ma haute considération. Et aussi, Bon Anniversaire mon cher Tony, et mes affections à tous les tiens !
Jacques CHIRAC
* mentions manuscrites