Le PSG jugé à travers l'Europe
Un peu de compassion, un zeste d'incompréhension et beaucoup d'indifférence : c'est tout ce qu'inspire la situation des Parisiens à nos voisins européens. Analyse avec Le Parisien.
 
Au Portugal, on compatit  
«C'est le club français le plus portugais. » En quelques mots, Isaura Almeira, journaliste sportif à Lisbonne résume l'intérêt que les Lusitaniens portent au PSG. « On leur consacre pas mal d'articles, affirme-t-elle. Les Portugais ont toujours aimé ce club, notamment parce que beaucoup de nos joueurs y ont évolué, comme Pauleta actuellement. Du coup, on est très tristes. C'est vraiment un choc. » L'ancien Parisien Hugo Leal (2001-2004), aujourd'hui à Belenenses (L 1 portugaise), abonde : « J'ai de la peine. Je compatis. Beaucoup de mes équipiers me demandent comment ils sont tombés si bas. » « On ne comprend pas non plus pourquoi Pauleta joue si peu et que les autres attaquants sont pires. Peut-être Le Guen fait-il les mauvais choix... », conclut Isaura.  
 
L'Espagne a oublié le PSG  
En Espagne, seule la Liga passionne les médias. « Ils considèrent qu'ils sont les meilleurs, ils ne veulent pas perdre leur temps à parler des autres, observe Peter Luccin, l'ancien Parisien (2000-2001), désormais au Real Saragosse. De temps en temps, on voit des articles sur Lyon. Mais alors le PSG, il n'y a vraiment rien. » Et ses coéquipiers ? « Personne ne se souvient qu'il y a un club à Paris. En tout cas, on ne me pose aucune question. Pour tout le monde, c'est une équipe moyenne qui, à force d'être ni bonne ni mauvaise, finit par connaître des difficultés, poursuit-il. J'en discute parfois avec les quelques Français du championnat, mais surtout avec mes amis Parisiens. Ce n'est vraiment plus le PSG que j'ai connu. Je ne comprends pas comment ils ont pu arriver aussi bas. »
 
L'Angleterre est indifférente  
En Angleterre, les soucis du PSG passent inaperçus. « C'est un club très connu ici, en Angleterre, explique Dave Hytner, grand reporter au Guardian. Son nom est associé à ceux de Ronaldinho, Ginola ou Weah, mais ses faibles performances, depuis de nombreuses années, et son manque de succès l'on fait tomber dans l'anonymat. Aujourd'hui, il n'intéresse plus personne. Dans les journaux ou à la télévision, on n'en parle pas. On ne peut pas voir ses matchs à la télévision, il ne participe pas à la Ligue des champions et ne remporte rien. » En revanche, les Français d'Angleterre, pour la plupart originaires de la région parisienne, s'inquiètent. « Il faut que le club s'en sorte, que la reconstruction commence pour que le PSG redevienne un grand club », avance, par exemple, les Frenchies d'Arsenal.  
 
Un sujet de moquerie en Allemagne  
L'étonnement domine... La moquerie aussi. « Les Allemands ont une dent contre le PSG, notamment parce qu'ils ont battu parfois le Bayern Munich, explique Alexis Menuge, journaliste français en poste à Munich.Les voir dans cette situation les interpelle, mais c'est aussi devenu un sujet de rigolade. Ils font des blagues sur le fait que Paris est incapable d'avoir de grands joueurs, par exemple. » Du coup, on écrit peu sur le PSG, ou alors uniquement pour le comparer au club de la capitale allemande, le Hertha Berlin. « Ils sont un peu dans la même situation. Ce sont deux grandes villes mais leur équipe ne donne plus rien, poursuit Menuge. En revanche, les Allemands sont fortement impressionnés par la patience des supporters parisiens. »  
 
Trop «mauvais» pour intéresser l'Italie  
«Si tu demandes aux Italiens ce qu'ils pensent du PSG, ils te diront c'est un vrai club ça ?, ironise Massimo Franchi, journaliste sportif à Turin. Ils n'en ont vraiment rien à faire. Paris n'a jamais rien gagné. Le dernier grand trophée, la C2, remonte au milieu des années 1990. Ils ne jouent plus aucune grande compétition européenne, ou se font éliminer rapidement. » Les Italiens préfèrent évoquer de « vraies équipes » comme Lyon, voire même Marseille. « Même si l'OM a des difficultés, ça reste un grand club. A Paris, le niveau est plutôt bas. Depuis Weah ou Ginola, ils n'ont plus eu de grands joueurs, poursuit Franchi. Ils sont trop mauvais pour pouvoir nous intéresser. C'est triste pour eux s'ils descendent. Mais ce n'est vraiment pas notre problème. »
 
Source : Le Parisien
 

C'est officiel, Maldini prend sa retraite le 16 decembre, apres le mondial des clubs, a 39 ans...
chapeau le rital