JMAulas Membre de l'église symaskiste | Focus Wunderteam & Matthias Sindelar :
Je vous parle dun temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître
Charles Aznavour navait pas 10 ans en ce temps. Pour le football, cétait lâge de pierre, les images narrivaient pas encore sur nos écrans et cest un peu le drame éternel de cette méconnue Wunderteam autrichienne des années 30, qui de par le panache de son jeu et la maestria de son meneur de jeu chétif, Matthias Sindelar devait se situer au niveau du Brésil de 58 (coupe du monde qui daprès certaines théories saugrenues naurait jamais eu lieu *) ou des Pays-Bas de Cruyff.
En effet, la Wunderteam dirigée par le mythique entraîneur Hugo Meisl régnera « sans couronne et sans partage» sur le football européen des années trente comme la Hongrie des années 1950.
De 1930 à 1934, la sélection autrichienne emmenée par Matthias Sindelar ne sincline que trois fois lors de ses trente et une sortie durant lesquelles elle inscrit la bagatelle de 101 buts.
A une époque où le football anglo-saxon est considéré comme le meilleur du monde, lEcosse accepte de relever le défi dune équipe dAutriche alors formé de débutants. Nous sommes au début des années 30, et lAutriche nest pas encore la Wunderteam. Jouant un 3-5-2 inspiré du système écossais,lAutriche écrase le prétendu « géant » 5-0 devant 60 000 spectateurs. Cest le début de la folle série Autrichienne qui durera 14 matchs.
Avec Matthias Sindelar en pointe, Friedrich Gschweidl en soutien, Charles Zischek sur laile droite, le tandem de lAdmira Wacker Adi Vogl et Anton Schall à gauche et le jeune gardien Rudolf Hiden, léquipe autrichienne pratiquera un football de feu. Impassible derrière où leur jeune portier faisait des merveilles et explosif devant où Matthias tournait en bourrique les insulaires.
Le surnom « Wunderteam » ne sera acquis quune semaine plus tard lors dune rencontre face à lAllemagne à Berlin. La presse ne parle que de lexploit autrichien mais malgré ça, les Allemands prendront les Autrichiens de haut, estimant que leur jeu dur allait avoir raison de « doux autrichiens. » Au bout de deux minutes, Sindelar fait parler la poudre 1-0. Suivront 5 autres buts. La presse allemande se met à parler de « Wunderteam » dans ses titres mais met néanmoins laccent sur la faiblesse allemande plus que sur la force autrichienne avec des titres comme "fin pénible de l'Allemagne" ou encore "plus grandes hontes du DFB".
Les Autrichiens acceptent doffrir une revanche à lAllemagne en Septembre de cette même année mais à Vienne ce coup-ci dans un stade fraîchement construit : lErnst-Happel-Stadion.
La Wunderteam simposera à nouveau (5-0 avec un triplé de Sindelar, un but de Schall et un de Zischek).
Un autre sommet de la grande époque autrichienne sera les oppositions pour le moins rugueuse avec la talentueuse Hongrie. A Budapest, les hommes de Hugo Meisl arrache le nul 2-2 en jouant toute la partie à 10 après la blessure très tôt dans le match de Karl Gall. La revanche à Vienne en 1932 sera une déculotté pour les hongrois qui sinclineront 8-2. Sindelar réalisera son match le plus abouti sous le maillot autrichien en marquant par trois fois et en donnant cinq autres. Entre temps, la Wunderteam enfin considéré justement comme la meilleure équipe dEurope ** avait écrasé la Suisse 8-1.
Après des victoires à Budapest contre la Hongrie et à Stockholm contre la Suède, la série Autrichienne va connaître un coup darrêt (qui ne va que renforcer son prestige) face à lépouvantail anglais, retranché sur son île, jamais vaincu par une équipe continentale. Le 13 Décembre 1932, léquipe du capitaine Sindelar débarque à Wembley. Nerveux, les autrichiens ne combinent plus, ne jouant pas leur jeu virevoltant et rentre au vestiaire avec deux buts de retard (2-0). Lors de la causerie de mi-temps Hugo Meisl harangue ses troupes, leur demandant du jeu, il allait être entendu. Par trois fois, en pratiquant leur football lèché, les autrichiens reviennent au score avant de finallement cèder 4-3. La presse britannique pourtant de nature acerbe, est dithyrambique concernant la Wunderteam et le retour à Vienne en passant par Bruxelles (victoire 6-1 contre la Belgique) a des allures de triomphes.
Le premier glas a ce jeu enchanteur, interviendra en Février 1933 lors dune victoire 4-0 à Colombes contre léquipe de France. Hiden le talenteux gardien international se voit sollicité pour signer au Racing Club Paris, il prend alors sa retraite internationale et un chèque de 80 000 Frs le désengagera de son club dalors : le AC Vienne. Sen suit un exode de quelques autres membres de léquipe (Sindelar en capitaine loyal sera lun de seul à rester fidèle à Hugo Meisl, son mentor) vers dautres pays européens plus fortuné. La sélection affaiblie ne pratique dès lors plus le même jeu qui faisait se lever les foules, devenue, force des circonstances, une équipe plus réaliste quattrayante. Mais la machine continue dêtre efficace (1 seule défaite (face à la Tchécoslovaquie 2-1) en 13 matchs jusquau Mondial, où elle part favorite.)
Demi-finaliste de la Coupe du Monde de 1934 et Finaliste des JO de 1936, volé par lItalie à deux reprises, cette équipe aura marqué son époque à défaut décrire de nombreuses lignes à son palmarès.
Un homme dans léquipe : Matthias Sindelar « Le Mozart du Football »
Dans les années 30, lAutriche dominait le football européen. Cétait un temps où la sélection nationale, rebaptisée Wunderteam, faisait peur en Europe, atteignait les demi-finales du Mondial 1934 en Italie. Ce temps là est bien lointain : cétait lépoque du plus grand joueur de lhistoire autrichienne, Matthias Sindelar. Pourquoi vous parler de ce joueur ? Tout simplement parce que dans les années 30 il était léquivalent dun Maradona ou dun Zidane, habile balle au pied, dribbleur de folie, cette légende de lAustria de Vienne est devenu un symbole du beau jeu sur le terrain. Cela lui valu le surnom de « Mozart du Football. » Il est considéré comme le meilleur attaquant de lhistoire du football européen.
« Lhomme de papier » possédait une technique hors pair, était un finisseur qui faisait la joie des supporters de lAustria de Vienne. Sa capacité d'effacer le défenseur au un contre un était exceptionnelle, car douée d'une agilité qui faisait rompre les chevilles de ses vis-à-vis. Il était ainsi devenu lenfant chéri de la presse autrichienne, peut-être aussi par la vie dissolue quil menait. En effet, Matthias Sindelar fume, boit, dilapide son argent au jeu et à un faible pour les prostituées, ce qui additionnait à ses talents de joueur à de quoi alimenter les journaux autrichiens.
Désigné par vote comme le sportif autrichien du siècle, Matthias était issu d'une famille modeste et commença à jouer au football dans les rues de Vienne.
À l'âge de 15 ans, Sindelar signa dans le club du Hertha Vienne avant de jouer dans l'équipe première de l'Austria Vienne qu'il mena à trois victoires consécutives en coupe d'Autriche pour ses trois premières saisons au club.
En 1926, Sindelar fit ses débuts pour l'équipe nationale d'Autriche en marquant le but vainqueur d'une victoire 2-1 contre la Tchécoslovaquie. Il marqua ensuite deux buts dans une victoire écrasante 7-1 contre l'équipe de Suisse.
Le destin Sindelar se confond déjà avec celui de son équipe lors de la finale de 1934. En effet, alors que les défenseurs italiens stoppent irrégulièrement « le Mozart du football » sans que larbitre ne siffle pénalty, comme il ne siffle pas un hors-jeu évident sur le but italien, la Wunderteam est stoppée dans sa course au titre par léquipe du Duce, qui sur ses terres ne peut pas sincliner. Cest la première collusion entre lHistoire et celle de Sindelar, génie tombé à la mauvaise époque au mauvais endroit et au mauvais moment.
Avec son buteur, la Wunderteam est vice-championne olympique en 1936, cédant à nouveau devant lItalie. Lannée 1937 constitue un premier choc pour le « Mozart du football » avec larrêt du sélectionneur Meisl qui décède la même année. Ensuite, la situation internationale prend une tournure qui va avoir de lourdes conséquences sur la vie de Sindelar. Au début de lannée 1938, la sélection autrichienne bat léquipe dHitler alors que les nazis avaient interdit aux Autrichiens de marquer. Le 13 mars 1938, Hitler prend le pouvoir en Autriche. Connaissant les vertus du sport pour véhiculer son idéologie, le Fuhrer décide de réunir les meilleurs joueurs des équipes allemandes et autrichiennes dans la même équipe. Cen est trop pour le meilleur attaquant autrichien âgé alors de 36 ans, fils dimmigrés tchécoslovaques dorigine juive, qui refusera lAnschluss sportif. Il devient alors un individu dangereux selon les dossiers de la Gestapo qui le qualifie de social-démocrate, ami des juifs et nationaliste tchèque. Il devient alors, à son niveau, un symbole de la résistance sportive au nazisme.
Dans un tel climat politique, « Mozart » refuse de jouer sa symphonie au Mondial 1938 qui se dispute en France, prétextant des blessures pour ne pas jouer pour lAllemagne. Un geste dune force immense qui sera souligné lors de ses obsèques le 23 Janvier 1939 (asphyxie au gaz dans une chambre de Vienne avec une prostituée). 20.000 personnes bravèrent les risques de persécution en assistant à ses obsèques, le poète F.Torberg lui dédiera même une ode : Auf den Tod eines Fußballers (À propos de la mort d'un footballeur). La version officielle parlera de suicide dun homme qui refusa de tomber dans les mains du fascisme. Une autre thèse parlera dun meurtre déguisé commandé par la Gestapo car on ne pouvait dire « non » au Fuhrer. Celui que lon surnommait « lhomme de papier » à cause de son physique chétif disparaîtra en même temps que léquipe qui a contribué à le reveler.
Lautre buteur : Josef « Pepi » Bican
* Cahier International (Lu, Vu, Entendu) So Foot N°43 a écrit :
La conspiration de 1958
On savait que lhomme nétait jamais allé sur la Lune, quElvis était aux Bahamas avec Tupac, et que le Ku Klux Klan était propriétaire du Kentucky Fried Kitchen et de Malboro. Ce que lon savait moins en revanche cest que le Mondial de Football 58 na jamais eu lieu. Cest du moins la théorie fantasiste quavance le docu-fiction suèdois intitulé Konspiration 58. La Coupe du Monde qui aurait révélé Pelé au grand public naurait été rien dautre quune stratégie du gouvernement américain qui, grâce aux retransmissions des matchs à travers la télévision , aurait souhaité montrer la puissance du monde capitaliste à lennemi viscéral russe. Une immense conspiration donc, qui présente quelques éléments soi-disant troublants, comme labsence dombre des joueurs, ou le fait que certains footballeurs étaient chaussés de crampons qui nexistaient pas encore à lépoque.
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**A cette époque, le championnat dEurope nexistait pas mais une sorte de Coupe dEurope se jouait sur 2 ans et entre 1930-1932, lAutriche réalisa le meilleur parcours, devenant en quelque sorte le Cheepleader européen.
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