Forum |  HardWare.fr | News | Articles | PC | S'identifier | S'inscrire | Shop Recherche
3101 connectés 

 


 Mot :   Pseudo :  
  Aller à la page :
 
 Page :   1  2  3  4  5  ..  790  791  792  ..  797  798  799  800  801  802
Auteur Sujet :

Stars pas si sympa ? Vos rencontres avec des personnalités

n°71754658
Arkin
Posté le 23-10-2024 à 20:27:25  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

poorskeleton a écrit :


 
 
Vraiment très creepy ce mec, j'ai été déçu par la lecture d'une biographie sur lui, je me fous qu'il ait trompé sa femme (quoique le donjuanisme associé à un taux aussi élevé de haine des femmes pose (posât? rosi rosi rosa rosarum rosis rosis) des questions), mais il a carrément abandonné sa dernière fille en escale de son yacht dans un endroit qu'elle ne connaissait pas, alors qu'elle avait 17 ans. Elle s'en est sortie, mais qui fait ça, sérieux?  
 


 
t'as fait un mélange des 2 premières déclinaisons :o
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3% [...] s_en_latin


---------------
Kiribati se dit kiribass,khmer rouge se dit kmaille rouge,Lesotho se dit léssoutou,Laos se dit lao
mood
Publicité
Posté le 23-10-2024 à 20:27:25  profilanswer
 

n°71755575
Malodor
L'upgrade c'est la vie
Posté le 23-10-2024 à 22:45:31  profilanswer
 

tibo2002 a écrit :

https://rehost.diberie.com/Picture/Get/r/280621
 
Et bien aujourd'hui j'ai rencontré DOMi et JD Beck au boulot (je suis ingénieur du son sur une grosse compétition de Counterstrike à Dallas.)
Supers sympas.
Ils sont restés un bon moment posés avec nous à discuter de tout et de rien.
 
(Ce sont deux musiciens de jazz virtuoses pour ceux qui ne savent pas)
 :jap:


C'est toi avec les couettes qui nous fait un doigt ?  :D  
 
Merci pour la découverte de ces deux artistes de jazz, j'adore et ils ont effectivement l'air très sympas et décalés.
Je surveille depuis les programmes des festivals de jazz dans mon coin des alpes, après tout ils sont venus à Vienne en 2023, ça laisse l'espoir d'un passage en France.
 
 :jap:

Message cité 1 fois
Message édité par Malodor le 23-10-2024 à 22:46:47
n°71756206
poorskelet​on
Hit and quit it
Posté le 24-10-2024 à 05:11:02  profilanswer
 

cashless a écrit :


Brel "vraiment très creepy", vous l'aurez donc lu sur HFR  [:moonblood2:9]


 
Disons que je sais additionner deux et deux et ça ne donne pas cinq.
Tout y est, le niveau social assez élevé, la chute des valeurs "patriarcales" dans l'adolescence, une sorte de complexe de missionnaire qui va se laïciser au fil des années, une haine et une trouille absolue du genre féminin, un donjuanisme à outrance, homophobie absolument décomplexée et un comportement de star sur son socle, tranquillement supérieur, et persuadé que même les saloperies qu'il commet font de lui un grand homme, que personne ne lui résistera (faux, ses deux films ont floppé)... et une mort relativement jeune qui le fait passer pour une victime auprès du grand public...
 
On s'extasie parce que c'est Brel et qu'il ne faut pas toucher à monsieur "Quand on n'a que l'amour", hein n'est-ce pas...  :love:  :love:  
 
 
"On construit pas sa vie sur une morale de chanson populaire, "Quand on n'a que l'amour", "Ne me quitte pas". Quand j'étais petite mon père venait passer les dimanches à la maison et moi je m'allongeais devant les roues de sa voiture pour qu'il ne reparte pas" (Marie-Josée Croze dans "Les invasions barbares" ).

Message cité 2 fois
Message édité par poorskeleton le 24-10-2024 à 05:12:59

---------------
\"I risked my life but not to hear some country western song\" (Leonard Cohen)
n°71756468
tibo2002
C'est très content.
Posté le 24-10-2024 à 08:36:40  profilanswer
 

Malodor a écrit :


C'est toi avec les couettes qui nous fait un doigt ? :D

 

Merci pour la découverte de ces deux artistes de jazz, j'adore et ils ont effectivement l'air très sympas et décalés.
Je surveille depuis les programmes des festivals de jazz dans mon coin des alpes, après tout ils sont venus à Vienne en 2023, ça laisse l'espoir d'un passage en France.

 

:jap:

 

Check un peu les artistes avec qui ils collaborent  [:atropine]
Je les avais vu en première partie des Fearless Flyers a la Villette il y a deux ans  :jap:


---------------
"Nan mais c'est l'plan d'cam' qui fait tout."
n°71756639
cashless
Posté le 24-10-2024 à 09:19:19  profilanswer
 

poorskeleton a écrit :

 

Disons que je sais additionner deux et deux et ça ne donne pas cinq.
Tout y est, le niveau social assez élevé, la chute des valeurs "patriarcales" dans l'adolescence, une sorte de complexe de missionnaire qui va se laïciser au fil des années, une haine et une trouille absolue du genre féminin, un donjuanisme à outrance, homophobie absolument décomplexée et un comportement de star sur son socle, tranquillement supérieur, et persuadé que même les saloperies qu'il commet font de lui un grand homme, que personne ne lui résistera (faux, ses deux films ont floppé)... et une mort relativement jeune qui le fait passer pour une victime auprès du grand public...

 

On s'extasie parce que c'est Brel et qu'il ne faut pas toucher à monsieur "Quand on n'a que l'amour", hein n'est-ce pas... :love: :love:

 


"On construit pas sa vie sur une morale de chanson populaire, "Quand on n'a que l'amour", "Ne me quitte pas". Quand j'étais petite mon père venait passer les dimanches à la maison et moi je m'allongeais devant les roues de sa voiture pour qu'il ne reparte pas" (Marie-Josée Croze dans "Les invasions barbares" ).


Tu as oublié de dire que c'était un sale pollueur :o

 

A mes yeux, Brel entre dans la catégorie "anarchistes de droite". Un mec libre jusqu'à l'excès, foncièrement égoïste et dont les idées politiques et sociales étaient au fond conservatrices.
Sur l'homosexualité et le reste, qu'on le veuille ou non, il avait les préjugés de son temps, comme nous avons ceux du nôtre. Oui, d'autres que lui étaient plus éclairés. Sur d'autres sujets toutefois, il était en avance sur son temps.
Mais c'était et cela reste un artiste génial, profondément libre et intemporel, qui a inspiré et donné des ailes à tant de jeunes gens, en a libéré beaucoup dans une société engoncée, avec l'idée qu'il faut croire à ses rêves.
D'ailleurs s'il fallait faire moralement son procès, il faudrait encore parler de tout ce qu'il a fait de bien également, par exemple son rôle de transporteur bénévole avec son avion en Polynésie.

 

Ce qui me choque dans ton message,  si jamais il est sérieux, c'est cette sempiternelle manie de passer à la moulinette des clichés d'aujourd'hui les personnalités d'autrefois, pour les condamner moralement. On ne cherche pas à comprendre, on juge et on se prive des trésors de la culture à force de trigger warnings.

 


n°71756753
Smelly Jel​ly
Drive
Posté le 24-10-2024 à 09:42:33  profilanswer
 

cashless a écrit :

Tu as oublié de dire que c'était un sale pollueur :o
 
A mes yeux, Brel entre dans la catégorie "anarchistes de droite". Un mec libre jusqu'à l'excès, foncièrement égoïste et dont les idées politiques et sociales étaient au fond conservatrices.
Sur l'homosexualité et le reste, qu'on le veuille ou non, il avait les préjugés de son temps, comme nous avons ceux du nôtre. Oui, d'autres que lui étaient plus éclairés. Sur d'autres sujets toutefois, il était en avance sur son temps.
Mais c'était et cela reste un artiste génial, profondément libre et intemporel, qui a inspiré et donné des ailes à tant de jeunes gens, en a libéré beaucoup dans une société engoncée, avec l'idée qu'il faut croire à ses rêves.
D'ailleurs s'il fallait faire moralement son procès, il faudrait encore parler de tout ce qu'il a fait de bien également, par exemple son rôle de transporteur bénévole avec son avion en Polynésie.
 
Ce qui me choque dans ton message,  si jamais il est sérieux, c'est cette sempiternelle manie de passer à la moulinette des clichés d'aujourd'hui les personnalités d'autrefois, pour les condamner moralement. On ne cherche pas à comprendre, on juge et on se prive des trésors de la culture à force de trigger warnings.


+1

n°71756766
chienBlanc
Posté le 24-10-2024 à 09:45:13  profilanswer
 

poorskeleton a écrit :


 
Disons que je sais additionner deux et deux et ça ne donne pas cinq.
Tout y est, le niveau social assez élevé, la chute des valeurs "patriarcales" dans l'adolescence, une sorte de complexe de missionnaire qui va se laïciser au fil des années, une haine et une trouille absolue du genre féminin, un donjuanisme à outrance, homophobie absolument décomplexée et un comportement de star sur son socle, tranquillement supérieur, et persuadé que même les saloperies qu'il commet font de lui un grand homme, que personne ne lui résistera (faux, ses deux films ont floppé)... et une mort relativement jeune qui le fait passer pour une victime auprès du grand public...
 
On s'extasie parce que c'est Brel et qu'il ne faut pas toucher à monsieur "Quand on n'a que l'amour", hein n'est-ce pas...  :love:  :love:  
 
 
"On construit pas sa vie sur une morale de chanson populaire, "Quand on n'a que l'amour", "Ne me quitte pas". Quand j'étais petite mon père venait passer les dimanches à la maison et moi je m'allongeais devant les roues de sa voiture pour qu'il ne reparte pas" (Marie-Josée Croze dans "Les invasions barbares" ).


Ah, je ne savais pas ça. T'as des exemples ?


---------------
J'ai un million à deux : version RAP / version Rock
n°71756804
leroimerli​nbis
Posté le 24-10-2024 à 09:50:24  profilanswer
 

cashless a écrit :


Tu as oublié de dire que c'était un sale pollueur :o

 

A mes yeux, Brel entre dans la catégorie "anarchistes de droite". Un mec libre jusqu'à l'excès, foncièrement égoïste et dont les idées politiques et sociales étaient au fond conservatrices.
Sur l'homosexualité et le reste, qu'on le veuille ou non, il avait les préjugés de son temps, comme nous avons ceux du nôtre. Oui, d'autres que lui étaient plus éclairés. Sur d'autres sujets toutefois, il était en avance sur son temps.
Mais c'était et cela reste un artiste génial, profondément libre et intemporel, qui a inspiré et donné des ailes à tant de jeunes gens, en a libéré beaucoup dans une société engoncée, avec l'idée qu'il faut croire à ses rêves.
D'ailleurs s'il fallait faire moralement son procès, il faudrait encore parler de tout ce qu'il a fait de bien également, par exemple son rôle de transporteur bénévole avec son avion en Polynésie.

 

Ce qui me choque dans ton message, si jamais il est sérieux, c'est cette sempiternelle manie de passer à la moulinette des clichés d'aujourd'hui les personnalités d'autrefois, pour les condamner moralement. On ne cherche pas à comprendre, on juge et on se prive des trésors de la culture à force de trigger warnings.

 



 

Alerte qualitayyyy !!!!!

n°71756880
prospoul
Posté le 24-10-2024 à 10:04:31  profilanswer
 

chienBlanc a écrit :

Ah, je ne savais pas ça. T'as des exemples ?


Rien qu'à lire ses tweets... Hein, voilà quoi. :o
 
Edit :
Il y en a ici qui sont assez vieux pour l'avoir rencontré ?


Message édité par prospoul le 24-10-2024 à 10:05:03
n°71756917
Perfector
Memento mori
Posté le 24-10-2024 à 10:09:26  profilanswer
 

cashless a écrit :

 

Ce qui me choque dans ton message,  si jamais il est sérieux, c'est cette sempiternelle manie de passer à la moulinette des clichés d'aujourd'hui les personnalités d'autrefois, pour les condamner moralement. On ne cherche pas à comprendre, on juge et on se prive des trésors de la culture à force de trigger warnings.

 


 

+1
Et surtout chaque être humain a une part d'ombre
Même JJ Goldman ou Matthieu Ricard j'en suis sûr :o

Message cité 2 fois
Message édité par Perfector le 24-10-2024 à 10:09:43

---------------
Randos
mood
Publicité
Posté le 24-10-2024 à 10:09:26  profilanswer
 

n°71756984
Barbatruc8​5
Posté le 24-10-2024 à 10:22:14  profilanswer
 

Perfector a écrit :


 
+1
Et surtout chaque être humain a une part d'ombre
Même JJ Goldman ou Matthieu Ricard j'en suis sûr :o


 
+1
 
un indice, Matthieu c'est 2T pour le prénom et un pour le nom

n°71757443
poorskelet​on
Hit and quit it
Posté le 24-10-2024 à 11:31:39  profilanswer
 

Arkin a écrit :


 
t'as fait un mélange des 2 premières déclinaisons :o
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3% [...] s_en_latin


 
 
Désolé, je ne suis pas latiniste...


---------------
\"I risked my life but not to hear some country western song\" (Leonard Cohen)
n°71757494
Emzy
Kaiju
Posté le 24-10-2024 à 11:38:34  profilanswer
 

cashless a écrit :


Ce qui me choque dans ton message,  si jamais il est sérieux, c'est cette sempiternelle manie de passer à la moulinette des clichés d'aujourd'hui les personnalités d'autrefois, pour les condamner moralement. On ne cherche pas à comprendre, on juge et on se prive des trésors de la culture à force de trigger warnings.
 
 


Ce qui me gêne dans ce discours, et je ne parlerai pas de Brel en particulier, c'est deux choses :
La première, c'est que tout peut être relativisé si on ne fait pas attention. Sauf que l'homophobie, le racisme, les violences aux femmes, etc, sont à la fois effectivement inscrites dans un contexte sociétal et historique, mais également des choses condamnables moralement, et de façon évidente. Il faut garder ça en tête : même en 1800, le racisme était un truc de connard. Y en avait beaucoup plus et il y avait moins de monde pour venir leur dire que c'étaient des connards à cause de ça, mais c'était le cas.
La deuxième, c'est que ce genre de discours semble donner une légitimité aux gens talentueux. Le talent semble (et je ne dis pas que c'est ce que tu dis, je parle d'un truc sous-jacent) excuser beaucoup de choses, sous prétexte que sinon on "perdrait" quelque chose en perdant un artiste. Sauf qu'en fait, on s'en fout : la justice, le respect aux victimes, devraient prévaloir sur l'art, malgré son importance évidente dans notre société comme dans d'autres.
Et j'irai même plus loin : je pense que ça aiderait vraiment les gens à comprendre ce que untel ou untel a fait de mal, parce que comme les artistes deviennent plus ou moins immortels par la survie de leurs œuvres, le public a tendance à se dire (inconsciemment) que ce qu'ils ont fait n'était pas grave, puisqu'on écoute encore leurs chansons, on admire encore leurs tableaux.
Si demain on cramait toutes les œuvres de ce fzdp de Picasso, les gens au moins se questionneraient et réaliseraient quel monstre il a été, et là on serait (encore une fois : à mon avis) dans la justice sociale et le respect des victimes. Que des gens payent pour aller voir des tableaux représentant des femmes qui, au moment de la réalisation, étaient en souffrance totale à cause de l'artiste, ça me gêne.
 
En fait, quand des casseroles sortent sur un artiste, il y a toujours des fans (ou des gens qui apprécient son art, quel qu'il soit) pour venir parler de "faut remettre dans le contexte", mais étrangement beaucoup moins de gens neutres ou indifférents à ses œuvres. Ce sont quasiment toujours des fans. Il y a quelque chose qui me gêne là-dedans : on sent qu'il y a, au fond d'eux, une partie de "j'aime trop ce qu'il fait et je n'ai pas envie d'avoir honte de continuer à dire que j'aime ce qu'il fait". Or, selon moi, un tel discours ne devrait pas peser de poids face à la justice.
 
My two cents, bien sûr.

Message cité 7 fois
Message édité par Emzy le 24-10-2024 à 11:49:48

---------------
Ma chaîne cinéma : Sin&zy (https://www.youtube.com/@Sinzy-z9i)
n°71757539
chienBlanc
Posté le 24-10-2024 à 11:46:12  profilanswer
 

Emzy a écrit :


Ce qui me gêne dans ce discours, et je ne parlerai pas de Brel en particulier, c'est deux choses :
La première, c'est que tout peut être relativisé si on ne fait pas attention. Sauf que l'homophobie, le racisme, les violences aux femmes, etc, sont à la fois effectivement inscrites dans un contexte sociétal et historique, mais également des choses condamnables moralement, et de façon évidente. Il faut garder ça en tête : même en 1800, le racisme était un truc de connard. Y en avait beaucoup plus et il y avait moins de monde pour venir leur dire que c'étaient des connards à cause de ça, mais c'était le cas.
La deuxième, c'est que ce genre de discours semble donner une légitimité aux gens talentueux. Le talent semble (et je ne dis pas que c'est ce que tu dis, je parle d'un truc sous-jacent) excuser beaucoup de choses, sous prétexte que sinon on "perdrait" quelque chose en perdant un artiste. Sauf qu'en fait, on s'en fout : la justice, le respect aux victimes, devraient prévaloir sur l'art, malgré son importance évidente dans notre société comme dans d'autres.
Et j'irai même plus loin : je pense que ça aiderait vraiment les gens à comprendre ce que untel ou untel a fait de mal, parce que comme les artistes deviennent plus ou moins immortels par la survie de leurs œuvres, le public a tendance à se dire (inconsciemment) que ce qu'ils ont fait n'était pas grave, puisqu'on écoute encore leurs chansons, on admire encore leurs tableaux.
Si demain on cramait toutes les œuvres de ce fzdp de Picasso, les gens au moins se questionneraient et réaliseraient quel monstre il a été, et là on serait (encore une fois : à mon avis) dans la justice sociale et le respect des victimes. Que des gens payent pour aller voir des tableaux représentant des femmes qui, au moment de la réalisation, étaient en souffrance totale à cause de l'artiste, ça me gêne.
 
En fait, quand des casseroles sortent sur un artiste, il y a toujours des fans (ou des gens qui apprécient son art, quel qu'il soit) pour venir parler de "faut remettre dans le contexte", mais étrangement beaucoup moins de gens neutres ou indifférents à ses œuvres. Ce sont quasiment toujours des fans. Il y a quelque chose qui me gêne là-dedans : on sent qu'il y a, au fond d'eux, une partie de "j'aime trop ce qu'il fait et je n'ai pas envie d'avoir honte de continuer à dire que j'aime ce qu'il fait". Hors, selon moi, un tel discours ne devrait pas peser de poids face à la justice.
 
My two cents, bien sûr.


C'est pas faux.
Et bien écrit.  [:implosion du tibia]


---------------
J'ai un million à deux : version RAP / version Rock
n°71757552
La Monne
Administrateur
Tu dois rompre.
Posté le 24-10-2024 à 11:47:25  profilanswer
 

Or [:aloy]


---------------
Lu et approuvé.
n°71757559
sylbuzz
In lust we trust..
Posté le 24-10-2024 à 11:48:34  profilanswer
 

Emzy a écrit :


Ce qui me gêne dans ce discours, et je ne parlerai pas de Brel en particulier, c'est deux choses :
La première, c'est que tout peut être relativisé si on ne fait pas attention. Sauf que l'homophobie, le racisme, les violences aux femmes, etc, sont à la fois effectivement inscrites dans un contexte sociétal et historique, mais également des choses condamnables moralement, et de façon évidente. Il faut garder ça en tête : même en 1800, le racisme était un truc de connard. Y en avait beaucoup plus et il y avait moins de monde pour venir leur dire que c'étaient des connards à cause de ça, mais c'était le cas.
La deuxième, c'est que ce genre de discours semble donner une légitimité aux gens talentueux. Le talent semble (et je ne dis pas que c'est ce que tu dis, je parle d'un truc sous-jacent) excuser beaucoup de choses, sous prétexte que sinon on "perdrait" quelque chose en perdant un artiste. Sauf qu'en fait, on s'en fout : la justice, le respect aux victimes, devraient prévaloir sur l'art, malgré son importance évidente dans notre société comme dans d'autres.
Et j'irai même plus loin : je pense que ça aiderait vraiment les gens à comprendre ce que untel ou untel a fait de mal, parce que comme les artistes deviennent plus ou moins immortels par la survie de leurs œuvres, le public a tendance à se dire (inconsciemment) que ce qu'ils ont fait n'était pas grave, puisqu'on écoute encore leurs chansons, on admire encore leurs tableaux.
Si demain on cramait toutes les œuvres de ce fzdp de Picasso, les gens au moins se questionneraient et réaliseraient quel monstre il a été, et là on serait (encore une fois : à mon avis) dans la justice sociale et le respect des victimes. Que des gens payent pour aller voir des tableaux représentant des femmes qui, au moment de la réalisation, étaient en souffrance totale à cause de l'artiste, ça me gêne.
 
En fait, quand des casseroles sortent sur un artiste, il y a toujours des fans (ou des gens qui apprécient son art, quel qu'il soit) pour venir parler de "faut remettre dans le contexte", mais étrangement beaucoup moins de gens neutres ou indifférents à ses œuvres. Ce sont quasiment toujours des fans. Il y a quelque chose qui me gêne là-dedans : on sent qu'il y a, au fond d'eux, une partie de "j'aime trop ce qu'il fait et je n'ai pas envie d'avoir honte de continuer à dire que j'aime ce qu'il fait". Hors, selon moi, un tel discours ne devrait pas peser de poids face à la justice.
 
My two cents, bien sûr.


 
Wow  :jap:  


---------------
"When the doors of perception are cleansed, things will appear as they truly are"
n°71757560
poorskelet​on
Hit and quit it
Posté le 24-10-2024 à 11:48:34  profilanswer
 

cashless a écrit :


Tu as oublié de dire que c'était un sale pollueur :o
 
A mes yeux, Brel entre dans la catégorie "anarchistes de droite". Un mec libre jusqu'à l'excès, foncièrement égoïste et dont les idées politiques et sociales étaient au fond conservatrices.
Sur l'homosexualité et le reste, qu'on le veuille ou non, il avait les préjugés de son temps, comme nous avons ceux du nôtre. Oui, d'autres que lui étaient plus éclairés. Sur d'autres sujets toutefois, il était en avance sur son temps.
Mais c'était et cela reste un artiste génial, profondément libre et intemporel, qui a inspiré et donné des ailes à tant de jeunes gens, en a libéré beaucoup dans une société engoncée, avec l'idée qu'il faut croire à ses rêves.
D'ailleurs s'il fallait faire moralement son procès, il faudrait encore parler de tout ce qu'il a fait de bien également, par exemple son rôle de transporteur bénévole avec son avion en Polynésie.
 
Ce qui me choque dans ton message,  si jamais il est sérieux, c'est cette sempiternelle manie de passer à la moulinette des clichés d'aujourd'hui les personnalités d'autrefois, pour les condamner moralement. On ne cherche pas à comprendre, on juge et on se prive des trésors de la culture à force de trigger warnings.
 
 


 
 
"Anar de droite" c'est quelque chose que l'on glamourise désormais, avec l'aura du "grand salaud", du desperado sobre et viril, car c'est toujours des hommes, du reste, jamais des femmes. Colette, pourtant, en ferait une bien.  
 
Valoriser son égoïsme et son mépris au nom d'un idéal, aussi établi soit-il me paraît relever de la foutaise absolue. C'est valable pour Brel et tous les autres, bien entendu, et pour tous les idéaux.
 
Cessons, par pitié de dire "les préjugés de son temps" "les moeurs de son temps" dont on ne sait en général pas grand chose, sur bien des sujets, comme si ça justifiait le mépris ou la méchanceté. Encore plus que d'homophobie je pense que c'est une question de mépris, et à son époque certains ne l'avaient pas. Outre que ça aura toujours un genre suspect de le répéter, c'est un peu comme parler longtemps avec quelqu'un, trouver des points communs intéressants et là, la personne sort un truc bien crado qu'on ne pourra jamais rattraper dans aucune configuration possible. C'est ce que je reproche à Brel plutôt d'avoir dit en parlant de Bowie "si ce pédé croit que j'ai envie de le rencontrer".  
 
Artiste génial? Sa période Philips est peuplée de morceaux bondieusards ("l'abbé Brel" ), ensuite chez Barclay il y a eu de très bonnes choses, c'est vrai. Mais toujours figé dans le personnage important qui prêche face à la populace, texte en avant, instruments bien derrière. Chaque vieux cheval de convention de disques t'avouera clairement que le dernier album comporte des morceaux inacceptables sur le plan musical... Peu m'importe ce que veut dire "La ville s'endormait" ou "Je suis un soir d'été", ce sont des pures étincelles d'un truc humain qui s'évanouit dès qu'il s'annonce, un récit incompréhensible et inépuisable. Magnifique.  
 
Mon message est sérieux, ma réponse aussi, et je ne suis pas du genre anachronique justement, à voir hier avec les bésicles d'aujourd'hui. Je poste très rarement ici, nouveau mot de passe à chaque fois, je suis revenu après plusieurs mois, donc tu ne me connais pas. C'est aussi simple que ça.
 
 
 
 


---------------
\"I risked my life but not to hear some country western song\" (Leonard Cohen)
n°71757561
Emzy
Kaiju
Posté le 24-10-2024 à 11:48:38  profilanswer
 


P'tain, je me trompe toujours.  :fou:


---------------
Ma chaîne cinéma : Sin&zy (https://www.youtube.com/@Sinzy-z9i)
n°71757573
poorskelet​on
Hit and quit it
Posté le 24-10-2024 à 11:49:58  profilanswer
 

chienBlanc a écrit :


Ah, je ne savais pas ça. T'as des exemples ?


 
"Les bonbons '67'
 
"De vrais pédés, de fausses vierges" dans "Jacky".
 
Et il n'a pas voulu rencontrer Bowie because.
 
 


---------------
\"I risked my life but not to hear some country western song\" (Leonard Cohen)
n°71757580
poorskelet​on
Hit and quit it
Posté le 24-10-2024 à 11:50:54  profilanswer
 

Perfector a écrit :


 
+1
Et surtout chaque être humain a une part d'ombre
Même JJ Goldman ou Matthieu Ricard j'en suis sûr :o


 
 
Goldman ne m'a jamais paru très sympathique.
Ricard je ne sais pas.
 
 
 


---------------
\"I risked my life but not to hear some country western song\" (Leonard Cohen)
n°71757584
Perfector
Memento mori
Posté le 24-10-2024 à 11:51:12  profilanswer
 

C'est la question vieille comme le monde de savoir s'il faut séparer l'œuvre de l'artiste [:spamafote]
J'écoute toujours des chansons de Noir Désir même si je n'excuse en rien ce qu'à fait Cantat
Mais d'une, le reste du groupe n'y est pour rien
Et de deux, ça m'empêche pas d'aimer factuellement certains de leurs titres pour ce qu'ils sont

 

Donc je vois pas l'intérêt de brûler des tableaux qui ont un vrai intérêt, quelque soit le peintre (et qu'on parle pas d'Hitler qui était médiocre :o)

 

Bref, débat insoluble :o


Message édité par Perfector le 24-10-2024 à 11:55:15

---------------
Randos
n°71757604
chienBlanc
Posté le 24-10-2024 à 11:53:51  profilanswer
 

poorskeleton a écrit :


 
"Les bonbons '67'
 
"De vrais pédés, de fausses vierges" dans "Jacky".
 
Et il n'a pas voulu rencontrer Bowie because.
 
 


Ah, je vais aller réécouter ça. Merci.  :jap:


---------------
J'ai un million à deux : version RAP / version Rock
n°71757613
La Monne
Administrateur
Tu dois rompre.
Posté le 24-10-2024 à 11:54:36  profilanswer
 

Emzy a écrit :


Ce qui me gêne dans ce discours, et je ne parlerai pas de Brel en particulier, c'est deux choses :
La première, c'est que tout peut être relativisé si on ne fait pas attention. Sauf que l'homophobie, le racisme, les violences aux femmes, etc, sont à la fois effectivement inscrites dans un contexte sociétal et historique, mais également des choses condamnables moralement, et de façon évidente. Il faut garder ça en tête : même en 1800, le racisme était un truc de connard. Y en avait beaucoup plus et il y avait moins de monde pour venir leur dire que c'étaient des connards à cause de ça, mais c'était le cas.
La deuxième, c'est que ce genre de discours semble donner une légitimité aux gens talentueux. Le talent semble (et je ne dis pas que c'est ce que tu dis, je parle d'un truc sous-jacent) excuser beaucoup de choses, sous prétexte que sinon on "perdrait" quelque chose en perdant un artiste. Sauf qu'en fait, on s'en fout : la justice, le respect aux victimes, devraient prévaloir sur l'art, malgré son importance évidente dans notre société comme dans d'autres.
Et j'irai même plus loin : je pense que ça aiderait vraiment les gens à comprendre ce que untel ou untel a fait de mal, parce que comme les artistes deviennent plus ou moins immortels par la survie de leurs œuvres, le public a tendance à se dire (inconsciemment) que ce qu'ils ont fait n'était pas grave, puisqu'on écoute encore leurs chansons, on admire encore leurs tableaux.
Si demain on cramait toutes les œuvres de ce fzdp de Picasso, les gens au moins se questionneraient et réaliseraient quel monstre il a été, et là on serait (encore une fois : à mon avis) dans la justice sociale et le respect des victimes. Que des gens payent pour aller voir des tableaux représentant des femmes qui, au moment de la réalisation, étaient en souffrance totale à cause de l'artiste, ça me gêne.
 
En fait, quand des casseroles sortent sur un artiste, il y a toujours des fans (ou des gens qui apprécient son art, quel qu'il soit) pour venir parler de "faut remettre dans le contexte", mais étrangement beaucoup moins de gens neutres ou indifférents à ses œuvres. Ce sont quasiment toujours des fans. Il y a quelque chose qui me gêne là-dedans : on sent qu'il y a, au fond d'eux, une partie de "j'aime trop ce qu'il fait et je n'ai pas envie d'avoir honte de continuer à dire que j'aime ce qu'il fait". Or, selon moi, un tel discours ne devrait pas peser de poids face à la justice.
 
My two cents, bien sûr.


Moralement oui tu as raison, maintenant c'est quand même difficile de ne pas tenir compte du contexte, en tout cas pour certains actes.
Evidemment que même en 1800 un violeur était une ordure, y a pas de contexte pour ça. En revanche celui qui pensait que les noirs étaient juste des sauvages sous-développés ou que les homosexuels étaient des malades, il avait juste recraché ce qu'était la vision de la société de l'époque. L'homosexualité était même considérée par l'OMS comme une maladie une bonne partie du XXème siècle. Donc pour ce qui était des opinions (et non des actes) tu peux pas occulter complètement l'éducation et la société dans laquelle vivaient les personnes.
 
 
 


---------------
Lu et approuvé.
n°71757614
scOulOu
Born Under Saturn
Posté le 24-10-2024 à 11:54:37  profilanswer
 

Emzy a écrit :


Ce qui me gêne dans ce discours, et je ne parlerai pas de Brel en particulier, c'est deux choses :
La première, c'est que tout peut être relativisé si on ne fait pas attention. Sauf que l'homophobie, le racisme, les violences aux femmes, etc, sont à la fois effectivement inscrites dans un contexte sociétal et historique, mais également des choses condamnables moralement, et de façon évidente. Il faut garder ça en tête : même en 1800, le racisme était un truc de connard. Y en avait beaucoup plus et il y avait moins de monde pour venir leur dire que c'étaient des connards à cause de ça, mais c'était le cas.


Bah en 1800 ta morale considérait qu'être raciste était tout-à-fait normal, et d'ailleurs la plupart des gens étaient racistes (en Occident), sans forcément y réfléchir particulièrement puisque c'était un point de vue général. Même les abolitionnistes ricains considéraient malgré tout les noirs comme des sous-hommes, et c'était en 1865. Donc là encore on juge à posteriori, selon d'autres critères moraux [:spamafote]
 
Rah [:bouchon2]

Message cité 1 fois
Message édité par scOulOu le 24-10-2024 à 11:55:58
n°71757648
Perfector
Memento mori
Posté le 24-10-2024 à 11:58:14  profilanswer
 

La Monne a écrit :


Moralement oui tu as raison, maintenant c'est quand même difficile de ne pas tenir compte du contexte, en tout cas pour certains actes.
Evidemment que même en 1800 un violeur était une ordure, y a pas de contexte pour ça. En revanche celui qui pensait que les noirs étaient juste des sauvages sous-développés ou que les homosexuels étaient des malades, il avait juste recraché ce qu'était la vision de la société de l'époque. L'homosexualité était même considérée par l'OMS comme une maladie une bonne partie du XXème siècle. Donc pour ce qui était des opinions (et non des actes) tu peux pas occulter complètement l'éducation et la société dans laquelle vivaient les personnes.
 


 
Tintin au Congo en est un très bon exemple  :jap:  
Hergé dans les années 70 n'aurait jamais fait ça


---------------
Randos
n°71757672
poorskelet​on
Hit and quit it
Posté le 24-10-2024 à 12:01:04  profilanswer
 

Emzy a écrit :


Ce qui me gêne dans ce discours, et je ne parlerai pas de Brel en particulier, c'est deux choses :
La première, c'est que tout peut être relativisé si on ne fait pas attention. Sauf que l'homophobie, le racisme, les violences aux femmes, etc, sont à la fois effectivement inscrites dans un contexte sociétal et historique, mais également des choses condamnables moralement, et de façon évidente. Il faut garder ça en tête : même en 1800, le racisme était un truc de connard. Y en avait beaucoup plus et il y avait moins de monde pour venir leur dire que c'étaient des connards à cause de ça, mais c'était le cas.
La deuxième, c'est que ce genre de discours semble donner une légitimité aux gens talentueux. Le talent semble (et je ne dis pas que c'est ce que tu dis, je parle d'un truc sous-jacent) excuser beaucoup de choses, sous prétexte que sinon on "perdrait" quelque chose en perdant un artiste. Sauf qu'en fait, on s'en fout : la justice, le respect aux victimes, devraient prévaloir sur l'art, malgré son importance évidente dans notre société comme dans d'autres.
Et j'irai même plus loin : je pense que ça aiderait vraiment les gens à comprendre ce que untel ou untel a fait de mal, parce que comme les artistes deviennent plus ou moins immortels par la survie de leurs œuvres, le public a tendance à se dire (inconsciemment) que ce qu'ils ont fait n'était pas grave, puisqu'on écoute encore leurs chansons, on admire encore leurs tableaux.
Si demain on cramait toutes les œuvres de ce fzdp de Picasso, les gens au moins se questionneraient et réaliseraient quel monstre il a été, et là on serait (encore une fois : à mon avis) dans la justice sociale et le respect des victimes. Que des gens payent pour aller voir des tableaux représentant des femmes qui, au moment de la réalisation, étaient en souffrance totale à cause de l'artiste, ça me gêne.
 
En fait, quand des casseroles sortent sur un artiste, il y a toujours des fans (ou des gens qui apprécient son art, quel qu'il soit) pour venir parler de "faut remettre dans le contexte", mais étrangement beaucoup moins de gens neutres ou indifférents à ses œuvres. Ce sont quasiment toujours des fans. Il y a quelque chose qui me gêne là-dedans : on sent qu'il y a, au fond d'eux, une partie de "j'aime trop ce qu'il fait et je n'ai pas envie d'avoir honte de continuer à dire que j'aime ce qu'il fait". Or, selon moi, un tel discours ne devrait pas peser de poids face à la justice.
 
My two cents, bien sûr.


 
 
Tu as globalement raison, mais le diable (auquel je ne crois guère) se cache toujours dans les détails...
 
Si la loi de 1600 autorisait les maris à battre leurs épouses, tous les maris j'imagine ne le faisaient pas pour autant ni ne se réfugiaient derrière la loi pour le faire...
 
A l'inverse il est impossible de nier que Victor Hugo, quand il ne s'occupait pas de gouffres abyssaux et d'amoureuses exécutées, exerçait sur ses enfants ce que l'on nomme aujourd'hui "emprise".  
 
Juste un exemple, que l'on sait d'après les échanges de correspondance entre Victor et Léopoldine:
 
La jeune femme fraîchement mariée avait un besoin saisissant d'avoir un portrait de son papa en face d'elle au réveil. Finalement ils se sont entendus sur un buste. Impatience, trépignations, le buste finit par arriver- il est trop volumineux, il ne passe pas la porte de la chambre, impossible de le passer par la fenêtre. Léopoldine exigea donc un buste de dimensions plus modestes, et l'obtint... Personne n'a pensé à recueillir les pensées du jeune marié à ce sujet, du reste ils se sont noyés tous les deux quelques semaines plus tard...
 
 
 


---------------
\"I risked my life but not to hear some country western song\" (Leonard Cohen)
n°71757691
poorskelet​on
Hit and quit it
Posté le 24-10-2024 à 12:03:29  profilanswer
 

chienBlanc a écrit :


Ah, je vais aller réécouter ça. Merci.  :jap:


 
Si ça te fait bendez.
 


---------------
\"I risked my life but not to hear some country western song\" (Leonard Cohen)
n°71757739
chienBlanc
Posté le 24-10-2024 à 12:10:40  profilanswer
 

poorskeleton a écrit :


 
Si ça te fait bendez.
 


 :??:


---------------
J'ai un million à deux : version RAP / version Rock
n°71757743
Smelly Jel​ly
Drive
Posté le 24-10-2024 à 12:11:05  profilanswer
 

La Monne a écrit :

Moralement oui tu as raison, maintenant c'est quand même difficile de ne pas tenir compte du contexte, en tout cas pour certains actes.
Evidemment que même en 1800 un violeur était une ordure, y a pas de contexte pour ça. En revanche celui qui pensait que les noirs étaient juste des sauvages sous-développés ou que les homosexuels étaient des malades, il avait juste recraché ce qu'était la vision de la société de l'époque. L'homosexualité était même considérée par l'OMS comme une maladie une bonne partie du XXème siècle. Donc pour ce qui était des opinions (et non des actes) tu peux pas occulter complètement l'éducation et la société dans laquelle vivaient les personnes.


+1

n°71757844
Emzy
Kaiju
Posté le 24-10-2024 à 12:23:27  profilanswer
 

La Monne a écrit :


Moralement oui tu as raison, maintenant c'est quand même difficile de ne pas tenir compte du contexte, en tout cas pour certains actes.
Evidemment que même en 1800 un violeur était une ordure, y a pas de contexte pour ça. En revanche celui qui pensait que les noirs étaient juste des sauvages sous-développés ou que les homosexuels étaient des malades, il avait juste recraché ce qu'était la vision de la société de l'époque. L'homosexualité était même considérée par l'OMS comme une maladie une bonne partie du XXème siècle. Donc pour ce qui était des opinions (et non des actes) tu peux pas occulter complètement l'éducation et la société dans laquelle vivaient les personnes.


 
Non et je ne l'occulte pas, mais je me méfie du discours qui a tendance à systématiquement invoquer "la société de l'époque", je pense qu'il faut prendre du recul vis-à-vis de cette vision.
Et c'est ce que j'essaye de dire dans mon message initial : souvent j'ai l'impression que, au profit des sacro-saintes "œuvres qu'il ne faut pas perdre", les gens manquent de recul par peur qu'on leur enlève leur artiste.
 

scOulOu a écrit :


Bah en 1800 ta morale considérait qu'être raciste était tout-à-fait normal, et d'ailleurs la plupart des gens étaient racistes (en Occident), sans forcément y réfléchir particulièrement puisque c'était un point de vue général. Même les abolitionnistes ricains considéraient malgré tout les noirs comme des sous-hommes, et c'était en 1865. Donc là encore on juge à posteriori, selon d'autres critères moraux [:spamafote]


 
Eh bien, je ne suis que moyennement d'accord. Critères sociétaux, ok. Critères moraux... Faut voir. Mais bon, c'est un vaste débat qui nous dépasse.


---------------
Ma chaîne cinéma : Sin&zy (https://www.youtube.com/@Sinzy-z9i)
n°71758030
cashless
Posté le 24-10-2024 à 12:55:18  profilanswer
 

Emzy a écrit :


Ce qui me gêne dans ce discours, et je ne parlerai pas de Brel en particulier, c'est deux choses :
La première, c'est que tout peut être relativisé si on ne fait pas attention. Sauf que l'homophobie, le racisme, les violences aux femmes, etc, sont à la fois effectivement inscrites dans un contexte sociétal et historique, mais également des choses condamnables moralement, et de façon évidente. Il faut garder ça en tête : même en 1800, le racisme était un truc de connard. Y en avait beaucoup plus et il y avait moins de monde pour venir leur dire que c'étaient des connards à cause de ça, mais c'était le cas.
La deuxième, c'est que ce genre de discours semble donner une légitimité aux gens talentueux. Le talent semble (et je ne dis pas que c'est ce que tu dis, je parle d'un truc sous-jacent) excuser beaucoup de choses, sous prétexte que sinon on "perdrait" quelque chose en perdant un artiste. Sauf qu'en fait, on s'en fout : la justice, le respect aux victimes, devraient prévaloir sur l'art, malgré son importance évidente dans notre société comme dans d'autres.
Et j'irai même plus loin : je pense que ça aiderait vraiment les gens à comprendre ce que untel ou untel a fait de mal, parce que comme les artistes deviennent plus ou moins immortels par la survie de leurs œuvres, le public a tendance à se dire (inconsciemment) que ce qu'ils ont fait n'était pas grave, puisqu'on écoute encore leurs chansons, on admire encore leurs tableaux.
Si demain on cramait toutes les œuvres de ce fzdp de Picasso, les gens au moins se questionneraient et réaliseraient quel monstre il a été, et là on serait (encore une fois : à mon avis) dans la justice sociale et le respect des victimes. Que des gens payent pour aller voir des tableaux représentant des femmes qui, au moment de la réalisation, étaient en souffrance totale à cause de l'artiste, ça me gêne.

 

En fait, quand des casseroles sortent sur un artiste, il y a toujours des fans (ou des gens qui apprécient son art, quel qu'il soit) pour venir parler de "faut remettre dans le contexte", mais étrangement beaucoup moins de gens neutres ou indifférents à ses œuvres. Ce sont quasiment toujours des fans. Il y a quelque chose qui me gêne là-dedans : on sent qu'il y a, au fond d'eux, une partie de "j'aime trop ce qu'il fait et je n'ai pas envie d'avoir honte de continuer à dire que j'aime ce qu'il fait". Or, selon moi, un tel discours ne devrait pas peser de poids face à la justice.

 

My two cents, bien sûr.

 

Merci pour cette réponse.

 

On peut très bien comprendre les prémisses de cette posture morale universaliste, qui permettrait de juger au nom de nos valeurs tout ce qui a été fait avant nous. Même quelqu'un comme Picasso qui n'a jamais été visé par une plainte, si je ne m'abuse. Idem pour Brel ou dans un autre genre, Wagner comme exemple type...

 

Force est de constater que le résultat d'une telle posture est désastreux puisque tu en arrives à envisager très sereinement ("oklm" ) que les tableaux de Picasso que TU considères comme un "fzdp" pourraient être, utilement, entièrement "cramés".

 

Je crois que la conclusion logique de ton raisonnement montre suffisamment son absurdité. Quel genre de civilisation brûle sciemment des œuvres d'art ? Et comment expliquer aux générations futures qu'elles n'ont pas besoin de Picasso...
Bref... c'est une impasse.

 

Et encore, on voit ici que la discussion est posée entre nous, bien plus modérée que d'autres topics de HFR. Mais ce type de discours fait beaucoup de dégâts chez les demi habiles. De grands auteurs ne sont plus lus, des pans entiers de la civilisation sont prêts à sombrer dans le mépris...
Exemple à propos de Hugo, on se rappelle d'une lycéenne qui a eu son quart d'heure de gloire, il y a quelques années, en refusant expressément de commenter un texte de lui pour le bac au motif qu'elle considérait la personne même de Victor Hugo (même pas le texte qu'elle avait à commenter et qu'elle n'a pas lu) comme moralement inacceptable. Elle ne connaîtra donc pas Les Misérables, les Travailleurs de la mer, les Derniers jours d'un condamné, et le reste...

 

Et pourtant je te garantis que je ne me reconnais pas dans les idées personnelles de Brel, si cela peut te rassurer.

 

Avec plaisir d'échanger sur ce sujet.

Message cité 1 fois
Message édité par cashless le 24-10-2024 à 13:00:58
n°71758074
Emzy
Kaiju
Posté le 24-10-2024 à 13:02:47  profilanswer
 

cashless a écrit :


 
Force est de constater que le résultat d'une telle posture est désastreux puisque tu en arrives à envisager très sereinement ("oklm" ) que les tableaux de Picasso que TU considères comme un "fzfp" pourraient être, utilement, entièrement "cramées".


 
Eh bien, oui. Qu'est-ce que l'humanité y perdrait ? Concrètement ?
(Et non, c'est pas moi qui considère Picasso comme un enfoiré, hein :D Ce sont les nombreuses personnes qui ont souffert de son existence)
 

cashless a écrit :


Je crois que la conclusion logique de ton raisonnement montre suffisamment son absurdité. Quel genre de civilisation brûle sciemment des œuvres d'art ? Et comment expliquer aux générations futures qu'elles n'ont pas besoin de Picasso...
Bref... c'est une impasse.


 
Les générations futures n'ont pas besoin de Picasso. En quoi auraient-elles besoin de lui ?
Encore une fois, concrètement.
 
Mon exemple est volontairement extrême, mais il représente la posture que je décrivais sur la sacralité de "l'art avant tout". Je refuse de le faire passer avant la justice et la morale. Si Picasso avait voulu qu'on conserve ses œuvres et qu'on les chérisse, il aurait pu faire en sorte de ne pas traiter l'humanité qui l'entourait comme de la merde. Là, il aurait mérité que l'histoire lui rende hommage.
 

cashless a écrit :


Et encore, on voit ici que la discussion est posée entre nous, bien plus modérée que d'autres topics de HFR. Mais ce type de discours fait beaucoup de dégâts chez les demi habiles. De grands auteurs ne sont plus lus, des pans entiers de la civilisation sont prêts à sombrer dans le mépris...
Exemple à propos de Hugo, on se rappelle d'une lycéenne qui a eu son quart d'heure de gloire, il y a quelques années, en refusant expressément de commenter un texte de lui pour le bac au motif qu'elle considérait la personne même de Victor Hugo (même pas le texte qu'elle avait à commenter et qu'elle n'a pas lu) comme moralement inacceptable. Elle ne connaîtra donc pas Les Misérables, les Travailleurs de la mer, les Derniers jours d'un condamné, et le reste...


Tu illustres bien que le débat est large et qu'on ne peut pas le résumer à "il faut garder / il faut jeter". Mais je trouve que la posture de "c'est de l'art, donc on doit continuer à le montrer/le lire/l'enseigner/etc" peut être dangereuse car trop simpliste.
Je ne considère pas que l'art doit être supérieur à tout, sous prétexte qu'on ne peut pas s'en passer, qu'on ne doit surtout pas le perdre, qu'on doit absolument éviter que les générations futures y aient accès.
J'adore Les Misérables, c'est l'un des meilleurs livres que j'ai lus. Mais est-ce que l'humanité ne s'en remettrait pas s'il disparaissait ? On pourrait en débattre longtemps. C'est une posture, selon moi, avant tout intellectuelle, mais qui trouve peu d'échos concrets.

Message cité 2 fois
Message édité par Emzy le 24-10-2024 à 13:03:49

---------------
Ma chaîne cinéma : Sin&zy (https://www.youtube.com/@Sinzy-z9i)
n°71758105
poorskelet​on
Hit and quit it
Posté le 24-10-2024 à 13:08:01  profilanswer
 


Emzy a écrit :


Tu illustres bien que le débat est large et qu'on ne peut pas le résumer à "il faut garder / il faut jeter". Mais je trouve que la posture de "c'est de l'art, donc on doit continuer à le montrer/le lire/l'enseigner/etc" peut être dangereuse car trop simpliste.
Je ne considère pas que l'art doit être supérieur à tout, sous prétexte qu'on ne peut pas s'en passer, qu'on ne doit surtout pas le perdre, qu'on doit absolument éviter que les générations futures y aient accès.
J'adore Les Misérables, c'est l'un des meilleurs livres que j'ai lus. Mais est-ce que l'humanité ne s'en remettrait pas s'il disparaissait ? On pourrait en débattre longtemps. C'est une posture, selon moi, avant tout intellectuelle, mais qui trouve peu d'échos concrets.


 
 
De toute façon cela voudrait dire qu'une morale qui ne durera que cinquante ans se permet de rectifier cinquante siècles d'histoire artistique sur un plan moral provisoire.
 
C'est de la censure et du re-writing.  
 
C'est bien sûr plus pratique que d'éduquer les gens à exercer leur esprit critique et faire un fatigant travail à chaque fois... et ce serait un bien triste présent de toute façon.
 
 


---------------
\"I risked my life but not to hear some country western song\" (Leonard Cohen)
n°71758135
cashless
Posté le 24-10-2024 à 13:13:51  profilanswer
 

Emzy a écrit :


Les générations futures n'ont pas besoin de Picasso. En quoi auraient-elles besoin de lui ?
Encore une fois, concrètement.


Et la Révolution n'avait pas besoin de savants...

 

Lire cela en 2024, désolé, cela fait froid dans le dos. On voudrait tant que les autodafés, de toutes sortes que l'humanité a pratiqués, appartiennent à une histoire révolue et qui ne reviendrait pas.

n°71758217
Tammuz
Posté le 24-10-2024 à 13:28:57  profilanswer
 

cashless a écrit :


Et la Révolution n'avait pas besoin de savants...
 
Lire cela en 2024, désolé, cela fait froid dans le dos. On voudrait tant que les autodafés, de toutes sortes que l'humanité a pratiqués, appartiennent à une histoire révolue et qui ne reviendrait pas.


 
 
Et l'Afghanistan n'a pas besoin de statues de Bouddha.   [:abdel di hmaria:5]


---------------
"Que Dieu vous garde du feu, du couteau, de la littérature contemporaine et de la rancune des mauvais morts." Léon Bloy
n°71758227
prospoul
Posté le 24-10-2024 à 13:31:02  profilanswer
 

Emzy a écrit :

Non et je ne l'occulte pas, mais je me méfie du discours qui a tendance à systématiquement invoquer "la société de l'époque", je pense qu'il faut prendre du recul vis-à-vis de cette vision.
Et c'est ce que j'essaye de dire dans mon message initial : souvent j'ai l'impression que, au profit des sacro-saintes "œuvres qu'il ne faut pas perdre", les gens manquent de recul par peur qu'on leur enlève leur artiste.


La mentalité de l'époque ne fait qu'expliquer. Très peu de gens pensent en dehors des clous.

n°71758316
Emzy
Kaiju
Posté le 24-10-2024 à 13:43:40  profilanswer
 

poorskeleton a écrit :


 
 
 
De toute façon cela voudrait dire qu'une morale qui ne durera que cinquante ans se permet de rectifier cinquante siècles d'histoire artistique sur un plan moral provisoire.
 
C'est de la censure et du re-writing.  
 
C'est bien sûr plus pratique que d'éduquer les gens à exercer leur esprit critique et faire un fatigant travail à chaque fois... et ce serait un bien triste présent de toute façon.
 
 


 

cashless a écrit :


Et la Révolution n'avait pas besoin de savants...
 
Lire cela en 2024, désolé, cela fait froid dans le dos. On voudrait tant que les autodafés, de toutes sortes que l'humanité a pratiqués, appartiennent à une histoire révolue et qui ne reviendrait pas.


Puisque vous avez l'air de lentement oublier mon premier message, je le rappelle : je n'ai jamais dit qu'il fallait supprimer les œuvres. Puisque je ne le pense pas.
 
Je dis que si les œuvres disparaissaient, l'humanité y survivrait. C'est bien différent. D'ailleurs, à la base, c'était juste un exemple pour illustrer rapidement le cas de Picasso.


---------------
Ma chaîne cinéma : Sin&zy (https://www.youtube.com/@Sinzy-z9i)
n°71758410
Perfector
Memento mori
Posté le 24-10-2024 à 13:58:43  profilanswer
 

Emzy a écrit :

 

Je dis que si les œuvres disparaissaient, l'humanité y survivrait. C'est bien différent. D'ailleurs, à la base, c'était juste un exemple pour illustrer rapidement le cas de Picasso.

 

Mais dans l'absolu on pourrait raser quasiment tout les éléments du passé comme les églises (ben oui on brulait bien les sorcières à cause du christianisme) ou les pyramides aztèques (sacrifices humains)
On y survivrait aussi sans souci
C'est un peu pété comme raisonnement non ?

Message cité 1 fois
Message édité par Perfector le 24-10-2024 à 13:59:30

---------------
Randos
n°71758497
Emzy
Kaiju
Posté le 24-10-2024 à 14:09:25  profilanswer
 

Perfector a écrit :

 

Mais dans l'absolu on pourrait raser quasiment tout les éléments du passé comme les églises (ben oui on brulait bien les sorcières à cause du christianisme) ou les pyramides aztèques (sacrifices humains)
On y survivrait aussi sans souci
C'est un peu pété comme raisonnement non ?


Tes exemples ne sont pas cohérents avec ceux d'une personnalité unique qui a fait des œuvres d'art.  :D


---------------
Ma chaîne cinéma : Sin&zy (https://www.youtube.com/@Sinzy-z9i)
n°71758545
Perfector
Memento mori
Posté le 24-10-2024 à 14:16:38  profilanswer
 

Emzy a écrit :


Tes exemples ne sont pas cohérents avec ceux d'une personnalité unique qui a fait des œuvres d'art.  :D

 

On peut chercher des poux à quasiment tout le monde en grattant bien.
Et encore une fois, je peux apprécier les qualités intrinsèques d'un roman de Hugo sans rien connaitre de sa vie

Message cité 1 fois
Message édité par Perfector le 24-10-2024 à 14:17:43

---------------
Randos
n°71758565
GAS
Wifi filaire©
Posté le 24-10-2024 à 14:20:14  profilanswer
 

Tiens, Cantat n'est pas encore arrivé dans le discussion :o


---------------
On a pas attendu les pneus en 180 pour attaquer !
mood
Publicité
Posté le   profilanswer
 

 Page :   1  2  3  4  5  ..  790  791  792  ..  797  798  799  800  801  802

Aller à :
Ajouter une réponse
 

Sujets relatifs
[pour les matheux !] truc sympa insideles pompiers sont-ils vraiement sympa?
Un site sympa pour les fans d'arts martiaux,de sports de combatsun théatre/spectacle sympa à me conseiller ?
sondage sympa[rch] bar/lounge sympa et dansant en soirée sur paris
Un site sympa pour gagner des trucs !la vie des stars
petite pub sympa :) 
Plus de sujets relatifs à : Stars pas si sympa ? Vos rencontres avec des personnalités


Copyright © 1997-2025 Groupe LDLC (Signaler un contenu illicite / Données personnelles)