Bonjour les gens ! Voici ma p'tite contribution (la première) à ce topic fabuleux dont j'ai lu les cent premières et cent trente dernières pages.
1) Prérequis
Au Lotto (deux "t" en Belgique), 100% des gagnants ont tenté leur chance. Si si. De même, on peut affirmer que 100% des hommes qui ont une relation avec une femme ont au moins une fois rencontré une femme qui n'était pas leur petite amie, même si elle l'est devenue par la suite. Ou pas.
Rencontrer, ça peut être physiquement, virtuellement, au boulot, dans la rue, au sport, à la chasse, dans le bus, à l'école, ou encore sur un forum dédié à l'histoire de la seconde guerre mondiale.
Autrement dit, toute homme voulant "se faire une p'tite copine" doit absolument se retrouver en contact quelconque avec une femme.
De la même manière, pour réussir à vivre à deux, 'faut d'abord au moins réussir à vivre tout seul. Et réussir, ça ne veut pas dire passer ses journées à se morfondre sur sa solitude. Une femme, c'est pas un médicament contre le célibat. Ni un psychothérapeute. On ne se met pas avec quelqu'un pour ne pas être tout seul, on se met avec quelqu'un parce qu'on aime ce quelqu'un (et si pas "aime", au moins "apprécie beaucoup" ). L'affirmation "'faut absolument que j'rencontre quelqu'un, j'en peux plus d'être tout seul", est à mon avis la meilleure qui soit pour donner l'impression que c'est perdu d'avance. Ce qui n'empêche pas, bien sûr, d'espérer rencontrer un jour une quelqu'une qui nous donnera envie de vivre une belle histoire.
Enfin, à l'évocation de vos chances de trouver "l'elue", n'oubliez pas qu'il suffit d'une. Une seule. Mais ce ne sera pas forcément la première. Débusquer l'élue, ça prend potentiellement plus de temps que quand on n'a qu'à se baisser pour faire son choix. Deuxième truc à ne jamais oublier : les plus populaires n'ont pas forcément le choix parmi les plus intéressantes !
2) L'estime de soi
Là, 'faudrait quand même voir à ne pas se montrer trop exigeant. Demander qu'une femme vous apprécie alors que vous même n'avez pas une once d'estime-de-vous, je trouve ça culotté. Quand on demande à quelqu'un de faire un truc qu'on ne peut/veut pas faire soi-même, en général, ça foire.
En plus, quand on se sent mal dans sa peau, on attire des gens mal dans leur peau. Et dès qu'on en trouve une qui dit oui (peut-être simplement parce qu'elle a pas le courage de dire non, vlà comme c'est bien barré !), on se retrouve dans une relation docteur-patient à tour de rôle. Ca tient ce que ça tient, puis ça ne tient plus parce qu'en fait la relation n'a ni queue ni tête, et on est reparti pour un tour, plus mal que quand on a commencé parce qu'en plus, on a vécu une rupture. Et puisque j'ai été concerné au premier degré, je me permettrai d'ajouter : "qu'est-ce qu'on peut parfois être con à manger du foin !".
Première chose donc, avoir un minimum de considération pour sa petite personne.
3) Elle est trop bien pour moi
C'est sûr, si on le pense vraiment, on va en donner l'impression, et c'est pas la peine d'essayer. Ca a déjà été dit sur le topic, mais 'faudrait garder en tête que la top-biche-que-vous-êtes-tout-bavouillant-d'amour-de, elle en a p'tet un peu ras-la-casquette qu'on tourne autour d'elle d'abord pour son cul, ensuite pour ses miches, et enfin, éventuellement, parce qu'on voit bien qu'elle n'est pas obligée de manger des pâtes à la fin du mois. Et si elle est un tant-soit-peu maligne, elle sait depuis belle lurette qu'elle n'a pas grand chose à retirer des "salut, j'suis un boys-band à moi tout seul". Bien sûr, si elle en rencontre un qui a plus de 80 mots de français à son vocabulaire, elle dira p'tet pas non, mais bon c'est pas forcément son objectif principal. Vous ne le savez peut-être pas encore (elle non plus, d'ailleurs), mais son objectif principal, ça pourrait très bien être vous.
Peut-être. Ou pas. Mais y a qu'une seule façon de le savoir : essayer. Et si vous y arrivez autrement qu'en mode GrosLourd et qu'elle se fout de votre gueule, ben c'est que c'était une conne. Allez hop, au bac ! Suivante ! Faites un peu plus gaffe la prochaine fois, puis c'est tout. On va pas quand même pas aller se pendre parce qu'on a fait rigoler une conne, si ? Ah... retour point 2) alors. Puis vous pouvez toujours voir ça comme un avantage. Imaginez un peu le temps qu'on perdrait en relations infructueuses si nous n'avions pas une méthode facile et relativement fiable pour détecter "la conne" ! Là, c'est tout simple : si elle se fout de votre gueule, c'est une conne. Moi je vois là une méthode effectivement facile et efficace, mais aussi très rapide et qui ne coûte rien. Bref, c'est bonnard. Les rateaux, c'est bon, mangez-en !
"Ah mais en fait, p'tet qu'elle a un copain. De fait, elle a un pendentif en forme de coeur autour du cou. Bon, elle est casée, j'abandonne". Grave erreur. Si ça se trouve, ça fait quelques jours qu'elle se dit qu'elle ferait mieux de retirer ce collier offert par son ex. Et si ça se trouve, elle comptait bien l'enlever le soir même, parce que ça fait assez longtemps maintenant, fini le "deuil" de la relation. Si on ne demande pas, on ne saura jamais. Et puis, y a le point 11). Mais que ça ne vous dispense pas de lire les autres.
4) Oui mais, chuis moche !
D'abord, qui a dit-ça ? Si c'est vous qui le dites, je rejette l'argument pour manque d'objectivité. Puis ça contrarie le point 2) : à force de se dire moche, tout le monde va vous trouver moche. Bon. Supposons toutefois un consensus général autour de vous pour établir que finalement, "t'es moche". Tes amis sont des enc... Admettons. Mais la beauté, c'est quoi, sinon une notion subjective ? Lancez une fois un topic "la plus jolie célébrité du monde", pour voir... Il va y avoir plein de réponses différentes, et la plus jolie de l'un sera un trumeau pour un autre. Et inversément. Etre beau, être moche, ça veut pas dire grand chose. De plus, un vrai moche pour une australienne sera p'tet un vrai beau pour une asiatique.
Bilan : soit vous n'êtes pas moche, soit vous l'êtes, mais on s'en fout, ça n'a aucune importance.
Corollaire : ça marche aussi avec les propositions "chuis tout p'tit", "chuis musclé comme un câble de frein sans la gaine", "chuis gros", "chuis chauve", "chuis pas été à l'école",...
5) Le cas particulier du "chuis un PS2 addict"
On ne peut rien faire pour vous. Désolé. Allez, au revoir, et fermez la fenêtre en sautant.
Meuh non, j'déconne ! C'est tout pareil qu'au 4) mais ça mérite peut-être un éclaircissement particulier. Prenons le jeu Singstar (PS2). A votre avis c'est quoi le public visé ? Ca r'ssemble à un jeu d'mecs peut-être ? Et Rayman ? Et Harry Potter ? Et Lara Croft ? Et les sims ? Non, ce sont des jeux "typés fille". Et je ne dis pas ça péjorativement. Je ne doute pas du fait que certains développeurs soient de vraies buses, mais forcément, pas tous. Du coup, si ce genre de jeu existe, c'est qu'il y a du monde pour les acheter. En conséquence de quoi, apprécier jouer à la PS2 n'est pas une tare. Pas pour tout le monde en tout cas.
Petit bémol : passer 16 heures de chaque jour de sa vie devant une PS2 (ou n'importe quoi d'assimilé) EST une tare. La bonne nouvelle, c'est que ce n'est pas particulier à la PS2. Passer 16 heures de chaque jour de sa vie à pratiquer la pêche en haute mer EST aussi une tare (sauf pour ceux dont c'est le métier hein, je parle de loisirs). Et tare au sens "gros malus à l'établissement d'une relation".
6) Et donc, chuis gros. J'vais commencer un régime et faire du sport
Si tu crois que plus mince ça marchera mieux, n'y va pas, ça ne marchera pas. Et ça va te coûter des thunes pour rien. Si tu crois que tu vas rencontrer plein de filles au sport, n'y va pas, ça ne marchera pas non plus. 'tain, c'est dingue les économies que je te fais faire... j'vais finir par demander un virement paypal...
Si tu penses que tu serais plus enclin à t'apprécier toi-même si tu étais un peu plus mince et/ou un peu plus musclé, vas-y ! Fonce ! Si tu te dis qu'après tout, rien à foutre des meufs, mais c'est important d'avoir une bonne hygiène de vie, vas-y ! Fonce ! En plus, si tu t'y mets relativement sérieusement, tu vas voir qu'après la phase "j'ai mal partout" qui peut durer quelques semaines (mais tu t'en fous, puisque t'y vas pour toi, t'es motivé), tu vas tout doucement progresser dans la pratique du sport en question. Et ça, c'est un progrès et le progrès, on peut en être fier, aussi futile soit-il. Deuxième effet KissCool du renforcement de l'estime de soi.
En gros, faire un régime, faire du sport,... oui, si tu le fais pour toi. Si tu le fais pour une éventuelle quelqu'une, c'est pas la peine d'y aller. D'autant plus que des quelqu'unes qui préfèrent l'enveloppé au bel éphèbe, y en a beaucoup beaucoup plus qu'on le croit. Et pas que des pas moches ! Vous, l'homme qui ne vivez pas que pour le cul, ça vous plaît quand on vous met dans le même panier que tout ces "cons d'mecs qui ont une bite à la place du cerveau" ? Non ? Ben les filles, c'est pareil... elles ne sont pas toutes superficielles. Avoue que t'aurais bien l'air con qu'après tout ça, on vienne te sortir : "tu m'plais bien, mais désolée, j'aime pas les minces/musclés". Arf, c'te galère. Sauf que si tu l'as fait pour toi, t'es content pour toi, et l'avis des autres tu t'en contre-tamponnes. Plus on s'estime, plus "l'échec" est facilement supportable.
Remarque : ma petite amie est toute jolie. Si si. Mais objectivement, je trouve que... euh... j'sais pas moi... au hasard... Julie Zenatti... ouais, j'aime bien Julie Zenatti (quand elle ne chante pas). Objectivement donc, je trouve Julie Zenatti plus jolie que ma petite amie. Ca ne m'empêche pas de trouver ma petite amie super jolie parce que subjectivement, c'est elle la plus jolie. Et pour elle, c'est pareil avec certains conn hommes célèbres ou non. Si une demoiselle vous affirme que "waouw, Brad Pitt il est trop beau, si y dormait chez moi ce ne serait pas sur la carpette", n'y voyez pas de comparaison avec votre... "vous-même", très éloigné de l'apparence de Brad Pitt. Encore une fois, on s'en bat les tûûût.
7) Pour parler à une fille, 'faut que j'sois bourré, sinon j'ose pas
Ben 'faut changer. Quand on est bourré, on est quelqu'un d'autre. J'ajouterais même "par définition", puisque bourré, on ose des choses qu'on n'ose pas étant sobre. Mais ça ne change pas que ce qu'on ose ou pas, ça influe sur toute la personnalité. Résultat, en supposant même que ça marche une fois et qu'on réussisse à entamer une relation avec une fille, dès le lendemain elle ne vous reconnaît plus. Ben oui, le lendemain vous êtes redevenus sobre. Autrement dit "quelqu'un d'autre". On appelle ça tromper sur la marchandise.
Ah, mais alors, si j'ose vraiment pas, chuis foutu alors ? Pas forcément. Déjà, ça _peut_ marcher. Le tout est de savoir si vous voulez mettre le maximum de chance de votre côté. Ou pas. Pour celui qui se reconnaît au point 4) ou 5), c'est p'tet pas très raisonnable d'aller en plus ajouter une image d'alcoolique potentiel, vous trouvez pas ? Mais surtout... lisez la suite
8) Hommes, femmes : les sens cachés
Z'êtes des mecs, pas vrai ? Alors je suppose que comme moi, la fille un peu nunuche qui ne pense qu'à son prince charmant et à sa future progéniture (Candy-like, ils se marièrent et eurent de nombreux mouflets), vous la repérez à des kilomètres, non ? C'est notre "sens caché".
Pas de pot, les filles en ont un aussi. La facilité déconcertante avec laquelle elles répèrent au premier regard le GSNALF un peu boulay-qui-ne-sait-pas-s'y-prendre-et-qui-a-l'air-de-crever-de-faim est absolument remarquable. Demandez à Myway, vous verrez ! Bon, en même temps on peut pas vraiment leur en vouloir, ça se voit un peu comme le nez au milieu du visage.
La nunuche, vous n'êtes pas fan, messieurs ? Ben les madames, c'est pareil avec les GSNALF. Un peu, ça peut être mignon, touchant, attendrissant. Autrement dit : "combo fatal attraction +12pts". Le problème, c'est qu'il ne faut pas beaucoup augmenter le "un peu" pour que ça devienne : "vous êtes le maillon faible, au revoir". Un peu comme le virage d'un indicateur coloré au moment du passage du pH pivot, mais je m'égare.
C'est donc simple, il suffit de ne pas être trop GSNALF.
9) Je suis sorti ce week-end et j'ai pas réussi à approcher une seule meuf
C'est uniquement à cause du fait que tu es sorti dans l'optique d'approcher une meuf. Et ça, c'est mauvais. Surtout si tu ne t'aimes pas, que t'es moche, accro à la PS2, fan de Julie Zenatti la chanteuse et qu'en plus, t'étais bourré.
Pendant ma lecture du topic, y a un truc qui m'a bien fait rigoler. A la question "ça t'arrive d'aller au cinéma tout seul ?", un HFrien à répondu genre : "j'y suis allé la semaine passé, c'était naze j'ai pu approcher personne". 'faudrait p'tet garder à l'esprit que le cinéma, on y va avant tout pour voir un film, non ? Soit tu n'aimes pas le cinéma et ce n'est donc pas la peine d'y aller, soit tu aimes le cinéma. Mais dans ce dernier cas, profite du film, au moins ! C'est pareil que pour le sport ! Aller au cinéma pour voir un film, c'est bien. Y aller pour rencontrer des filles, c'est claquer 10 pour rien à chaque fois. Ca s'applique aussi, bien évidemment, aux autres sorties.
L'élue, vous l'avez déjà inconsciemment imaginée, et vous avez plein de critères pour la définir même si vous ne vous en rendez pas compte. C'est comme quand on voit un film après avoir lu le livre ; souvent on est déçu car la vision du réalisateur n'est pas comparable avec votre vision (imagination) à la lecture. Or tout ces critères pour votre élue restreignent énormément les chances qu'une élue potentielle se trouve dans un faible échantillon de population. Du coup, sortir "pour trouver l'élue", c'est comme jouer au Lotto en espérant gagner du premier coup.
De plus, en vertu du point 8) tout homme qui n'a d'intérêt pour ce qui l'occupe que de se trouver une compagne se fera immédiatemment répérer.
Enfin, si t'étais sorti dans l'optique d'aller voir un chouette film au cinoche, tu serais revenu en parlant du film (peut-être même très content si il était bien), au lieu d'être déçu de n'avoir pu approcher une seule fille. En fait, le problème ne se pose pas, il est seulement mal posé.
10) Mais alors, pourquoi sortir ?
J'répondrais bien : "pour ne pas rester à l'intérieur", mais j'ai comme dans l'idée que ça donnerait comme un goût de trop peu développé, comme argument. Donc, pourquoi aller au cinéma ? Pour voir un film. Mais ça, je l'ai déjà dit. Autant la raison "pour me faire une meuf" est selon moi une mauvaise raison, autant il y en a une déjà beaucoup plus acceptable : "pour rencontrer des gens". Et des gens, ça veut dire des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux, des beaux, des moches, des célibataires, des mariés,... Des gens, dans le sens le plus large du terme. Nettement moins "critérisés" que l'élue (à ne pas confondre avec "cratérisés" suite à un vilain acné, j'ai déjà dit que le physique ne compte pas). Et donc nettement moins sources probables de déception, puisqu'au départ, tu n'attends pas grand chose d'eux.
Tout ce qui importe, c'est de leur serrer la main. Non, je n'ai pas les fils qui s'touchent, j'y arrive doucement.
11) La théorie des poignées de mains, ou l'approche indirecte
Quelles que soient deux personnes choisies au hasard n'importe où sur terre, il y a au maximum cinq poignées de mains entre elles. Ou dix, ou quinze, je ne sais plus exactement. Tapons au milieu, disons dix pour simplifier. C'est l'idée qui compte (même si elle n'est pas de moi, ce que je déplore).
Non, le monde n'est pas "si petit". Non, ce n'est pas "dingue". Non, ce n'est pas que "notre rencontre était écrite sur les tables de la destinée". C'est juste normal. Deux personnes qui se rencontrent pour la première fois ont presque à coup sûr une connaissance commune. Ou quelqu'un de leur entourage qui connaît quelqu'un que l'autre connaît, mais dans ce cas on ne s'en rend pas compte.
Et paf, la révélation (j'appelle mon chien comme je veux) ! Dans cette bouillie de mains, y a celles d'une Elue, pas loin. On dit souvent que pour avoir la fille, il faut séduire ses parents. Avant de l'avoir, il faut la voir. Et pour ça, il n'est pas obligatoire de voir ses parents. On peut aussi voir un de ses potes, sa confidente, une de ses cousines, sa prof d'aérobic, son prof de chant celtique, son moniteur de plongée abyssale avec tuba, le patron du magasin d'informatique chez qui elle achète son matos,... j'en passe et des moins pires.
Vous n'arrivez pas à aborder une fille ? Admettons. Abordez simplement "quelqu'un", ça suffira. Ou en tout cas, mettez-vous dans une situation qui favorise le rapprochement. Mais en respectant le point 5) ! 'faut aussi le faire un minimum pour vous, par envie. Sinon, c'est foutu.
Voilà tout l'intérêt de la proposition faite à Rasthor de s'inscrire dans un club de photo. Rencontrer des gens. Qui connaissent une élue potentielle. Elue potentielle qui les accompagnera p'tet un jour. Ou qui viendra le rechercher en voiture alors que vous êtes dans une grande discussion à propos d'un truc "que faut être un minimum photographe pour le comprendre". Et dans ce genre de situation, y a encore une bonne nouvelle : l'abord est relativement naturel, puisque désintéressé. Le désintérêt, c'est la clé de l'alèze. Euh... c'est la clé pour être à l'aise, plutôt. Désintérêt, ça veut dire, pas d'enjeu, pas de risque, pas d'échec possible puisqu'on ne cherche rien. C'est donc beaucoup plus facile. Déjà comme ça, y a une chance (pas forcément élevée, mais une chance quand même) de te retrouver rapidement avec un numéro de téléphone en poche, en te demandant encore d'où il vient. Tout passe par l'image qu'on a de l'autre. Cette image perçue dépend directement de l'image émise. Si on a de l'estime de soi (un minimum), qu'on est dans une situation où on a fait un truc qui nous plaisait (club photo), qu'il n'y a aucun enjeu,... on émet une image infiniment plus agréable (d'où attirante, dans un sens) que si on se sent comme une bouse qui vient de passer deux heures à faire des photos de merde avec des connards de merde, qu'il y avait pas une seule meuf et que ce soir on va encore pouvoir se la mettre sur l'oreille.
Là aussi est tout l'intérêt de la case à cocher : "recherche h et f pour rencontre amicale et délires entre potes" sur les sites de rencontre. Oui, même chatter avec des hommes. Pourquoi pas ? Un homme peut avoir une soeur, une belle-soeur, une collègue, une amie,... Ce serait con de passer à côté. Ah ça oui !
Retour sur la "trop bien pour moi" ou la "déjà maquée" du 3). Si vous avez capté l'intérêt du désintérêt. Vous savez maintenant que si ça vous prend d'adresser la parole à quelqu'un (de manière désintéressée, donc), si vous le sentez bien, y a aucune raison de s'en priver. Non, cette demoiselle n'est pas l'élue. Et peu importe, car vous êtes maintenant Docteur ès désintérêt. Mais la demoiselle, comme l'homme sur Meetic, elle a de la famille. Des copines. Des collègues. Et ce serait tout aussi con de passer à côté. Ah ça oui !
12) Le travail de l'intérêt
C'est peut-être là qu'il faut y mettre un peu du votre.
"Boaf, moi y a rien qui m'intéresse", "oh tu sais, moi, tout m'emmerde", "alors, qu'est-ce que tu m'racontes ? Fait beau hein ?", "rien de spécial, je glande",... Non mais continuez comme ça hein... moi j'm'en fous, j'suis en couple depuis 3 ans (aïe, pas sur la tête).
Un peu de sérieux. Vous parlez avec quelqu'un qui vous sort une connerie du même genre, z'avez pas un peu l'impression que si vous restez plus de cinq minutes avec ce quelqu'un, vous allez vous faire chier comme un rat mort ? Si vous n'en avez rien à foutre de rien, comment voulez-vous qu'on puisse en avoir quelque chose à foutre de vous ? Si vous faites tout le temps une tronche à la j'en-ai-marre-de-vivre, comment espérer qu'on va donner l'envie de vous connaître à quelqu'un de sain et équilibré ?
Comme le dit si bien ce bon et sage Roi Arthur : "mais sortez-vous les doigts du cul, putain !". Vous auriez vraiment l'impression de vous manger une paire de Caterpillar dans la tronche si vous vous montriez un peu plus pep's ? Quand vous marchez en rue, imaginez-vous dans une bulle d'invincibilité, montrez-vous comme un conquérant et pas comme un cocker malheureux. Affichez un peu d'entrain, quelques sourires, le regard ailleurs que sur vos pompes et, c'est con à dire, mais regardez un peu que le monde peut être joli. Une jolie fille, avec une jolie mini-jupe et un joli petit top, de jolies jambes, de belles chaussures,... c'est pas forcément "la fille que vous ne pourrez jamais avoir". Ca peut simplement être une jolie fille. Point. Conquérant, ça ne veut pas dire chasseur. D'ailleurs, à y regarder de plus près, la jolie fille ne l'est pas tellement, ses bas son filés, elle a une tache sur son top, ses chaussures ont quatre ans et les font bien, et p'tet meme qu'elle a une tache de dépigmentation en plein milieu du décolleté. Oui, peut-être. N'empêche, vous l'avez remarquée. Et toc. Parce que voilà, même si on peut considérer que cette fille a de bonnes raisons d'être complexée à mort, elle ne l'est pas. Et comme par hasard, on la remarque d'abord comme une jolie fille. C'est tout ce qui compte.
Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire pour être remarqué.
J'en reviens aux activités qui peuvent vous permettre "d'élargir votre cercle de connaissances". C'est pareil : donnez-vous l'envie d'avoir envie. C'est pas comme si les choix étaient restreints. Y a des forums sur tous les sujets possibles et imaginables sur le net. Des clubs de tout et n'importe quoi. Des cours en veux-tu, en voilà. La passion pour un sujet peut éventuellement être un plus. Mais déjà un vif intérêt, c'est très bien. L'intérêt, c'est ce qui vous amène à réfléchir. Réfléchir, ça donne des idées. Avec des idées on peut débattre. Et pour débattre, il faut au moins être deux. La deuxième personne est peut-être l'élue. Ou quelqu'un qui la connaît.
Inscrivez-vous dans un club de tricot ! Si vous avez un peu d'imagination, vous aurez des pulls que personne d'autre n'aura, et ça peut toujours lancer une discussion. Oui, certains vont vous trouver "con" (paske 'faut être con pour faire du tricot). Ben là, c'est une nouvelle manifestation du dispositif anti-cons. Celui qui vous traite de con est un con lui-même. Toi, le tricoteur, tu n'es que normal. Et t'en trouveras toujours une qui te diras : "ah, c'est cool, moi j'ai déjà eu envie de m'y mettre, mais j'ai jamais trop osé. Alors c'est comment ?". Et hop, rebelote, si ce n'est pas l'élue, elle a p'tet une soeur, une cousine, une amie, une collègue,... La cuisine ! Là aussi y a moyen de marquer des points. Les plats préparés, c'est cher. Le Quick aussi, et en plus c'est gras donc ça fait grossir. Avec des cours de cuisine, vous ferez des économies et vous mangerez mieux, ce qui limitera votre embonpoint. Et ça vous évitera le "euh... tu veux manger quoi ? J'ai des pâtes et des pâtes", le moment fatidique venu. Mine de rien, un mec qui sait cuisiner prouve qu'il ne se laisse pas aller (je suis seul mais c'est pas une raison pour alterner Quick-MacDo-PizzaHut-BistroDiner-PâtesBoloMiracoli), qu'il se moque éperdûment des raccourcis foireux (un mec qui cuisine, c'est une tarlouze), et accessoirement qu'il est sorti des jupes de sa mère. Que du bénèf !
La photo, les vieilles bagnoles, l'informatique (ben ouais, pourquoi pas ?), les arts ménagers, le volontariat à la croix-rouge, aux restos du coeur,... Y a des millions de trucs à faire. Il suffit juste de se laisser une chance d'avoir envie... De plus, tout ça peut donner lieu à une certaine fierté, et donc amène un renforcement de l'estime de soi. Que du bénèf, clap deuxième.
13) Les mots qui fachent
Je ne sais plus qui disait, parlant d'une fille qu'il avait abordée : "elle a résisté à mes assauts".
Aborder : accoster un navire pour lui donner l'assaut.
Assaut : action d'assaillir, d'organiser une attaque vive et violente ; cette attaque.
Evidemment, si on voit la chose en terme de combat, c'est pas gagné d'avance. C'est pas qu'on ne peut pas utiliser ce vocabulaire. Simplement, il est possible qu'il soit représentatif d'un certain état d'esprit. "Il faut que je trouve quelqu'un, j'en peux plus d'être seul". Ca sonne comme un combat, le dernier à livrer pour ne pas mourrir. Je suis pas certain que ce soit le meilleur état d'esprit qui soit quand on espère trouver quelqu'un pour partager un p'tit bout de vie...
Ca m'a frappé à la lecture du topic, en tout cas.
14) La touche F1 du clavier
Parfois, dans la vie, il ne faut pas hésiter à appuyer dessus. Pour demander de l'aide. On est beaucoup moins con (et beaucoup plus courageux) quand on admet avoir besoin d'aide que quand on fait tout pour refuser l'évidence.
De l'aide, ça regroupe beaucoup de chose. Vous avez une meilleure amie ? Au lieu d'imaginer toutes sortes d'embrouille pour vous la faire (parce que vous n'en pouvez plus, bla bla bla), parlez-en avec elle, désintéressé. Demandez-lui son avis, des conseils. Vous avez des amis, des vrais, du genre à qui vous pouvez parler simplement de vos "problèmes" ? Faites-le. Si vous représentez à leur yeux autre chose qu'un simple pote de guindaille, s'ils ont un minimum de maturité, vous ne passerez pas pour une andouille.
Et si vous êtes vraiment maladivement timide, ou si vous manquez de confiance en vous à un point tel que tout vous paraît impossible, y a des gens dont c'est le métier d'aider à résoudre ce genre de problèmes. Ca peut aider. Je ne suis pas passé par là, mais un de mes amis. Ca lui a beaucoup apporté je crois. Et il n'est descendu dans l'estime de personne de son entourage, bien au contraire.
15) C'est fini
Ce fut long. A ma décharge, j'ai beaucoup lu, et souvent eu envie de répondre. Mais bon, remontage de topic pas glop, tout ça,... puis pas toujours le temps... finalement, j'avais du temps aujourd'hui, alors j'ai fait toutes les réponses en une fois.
Bon courage à tous !
(Il doit rester une tonne de fautes, je m'en excuse, mais je relirai plus tard)