Bonjour à tous ! On m’a fait remarquer que le topic était beaucoup moins actif qu’avant. Il est vrai que le fil dépérit progressivement, la maturité gagnant la majorité des participants de ce vieux forum que nous aimons tous. Mais l’humble serviteur que je suis, a toujours le don pour mettre en œuvre ma technique spéciale, malgré les années qui passent : l’auto-ratal
/!\ ATTENTION PAVÉ /!\
Tout commence en 2018. Point de contexte : J’intègre une nouvelle boite dans le domaine du droit, en partie grâce à une amie qui y travaillait déjà (que je nommerai Camille pour les besoins du récit). Une grosse structure avec pas mal de personnel et plusieurs gros services mais composée essentiellement de (très jolies) femmes. Cool du coup, mais il est difficile de réellement connaitre tout le monde. Je ne suis pas affecté dans le service de Camille mais c’est mieux pour se faire sa propre opinion de la boîte.
Je flashe très rapidement sur l’une de mes collègues, qui travaille dans le même service que mon amie. Elle est extrêmement intelligente, vraiment magnifique, grande, drôle. Nous allons l’appeler Alice. C’était vraiment le style de nana que je recherchais. Je vais rapidement sur l’histoire mais durant 2-3 mois environ, j’essaie de me rapprocher d’elle, on se croise souvent dans des afterwork. J’arrive à obtenir son numéro de téléphone, et à l’inviter à une soirée, grâce à la complicité de Camille. Je réussis finalement à accrocher un date – qui se déroule vraiment bien – mais elle me fait comprendre poliment qu’elle ne désirait pas sortir avec un homme avec qui elle « travaille ». Je respecte son choix, malgré le très bon feeling que nous avions et active la théorie de « dossier suivant ». Ce petit passif entre nous aura son importance par la suite.
Plusieurs mois après, vers décembre 2018, Alice déménage et m’informe qu’elle compte faire une pendaison de crémaillère, juste un peu avant Noël. Étant vraiment dans le jus niveau travail, je lui dis que je verrais. Mais elle et une autre collègue insistent pour que je sois présent. J’accepte finalement l’invitation.
Le jour-J arrive, je me lève tôt et j’ai une très grosse réunion durant la journée. Commencée à 9h45, elle se termine aux environs de 20h30. J’en sors vraiment carbonisé, à deux doigts de faire faux bond pour aller me coucher directement. Ce détail aura aussi son importance pour la suite Je sors du boulot, et je cherche un Monop’ pour ne pas arriver les mains vides. Elle m’appelle alors que je suis en route pour me demander où j’en suis et pour essayer de prévenir un éventuel lapin de ma part. Je confirme ma présence bien évidemment, étant genre à même pas dix minutes de son appartement. Tout de même, cet appel m’a paru étrange, parce qu’elle n’est pas du genre à insister ou même à être très loquace via téléphone / messages.
J’arrive à la soirée, beaucoup de monde est présent, dont des connaissances, des collègues et surtout mon amie Camille. Elle se passe très bien, joli petit appart dans un quartier plutôt tranquille. Il y avait pas mal de filles que je ne connaissais pas, aussi bien externes à notre milieu professionnel que des collègues avec qui je n’avais jamais eu l’occasion de parler. J’en profite pour chiner un peu et parler par ci, par là. Mais rapidement, je me retrouve à discuter pas mal avec Alice, alors que je n’en avais pas réellement l’intention. La complicité revient rapidement. Je dois avouer que son joli sourire me faisait toujours autant d’effet, mais pour moi, ce dossier était totalement enterré. Puis, pour le coup, après avoir mangé une fin de non-recevoir, je ne voulais pas que mes tentatives passées soient apprises par mes collègues
Pourtant, le copain de Camille, présent à la soirée, a vite compris ce qui se jouait entre nous deux. Il me prend à part et me dit :
« - Qu’est-ce que tu attends ?
- C’est-à-dire ?
- À d’autres ! Pourquoi tu restes sur le frein ? Tente le coup avec Alice !
- Bah, j’ai pas vraiment envie, puis elle m’a déjà recalé par le passé.
- Explicitement ?
- Non, pas réellement, mais…
- Donc, tu n’as aucune excuse.
- On travaille au même endroit, no zob in job tout ça…
- Faux prétexte, tu n’as rien à perdre »
Bon, il avait peut-être raison. Mais à part quelques discussions au cours de la soirée, je ne fais rien de plus à son égard, malgré mon taux d’alcoolémie de plus en plus élevé, ainsi qu’une fatigue de la journée qui commence à peser réellement. Puis franchement, prendre un râteau par la même femme, à quelques mois d’intervalle ? J’admets que la perspective ne me réjouissait pas.
La soirée bat son plein, quand tout s’arrête d’un coup, aux environs d’une heure du matin. En effet, l’un des nouveaux voisins d’Alice ne goute pas réellement la musique aussi tard, malgré les mots d’excuse plaqués sur l’ascenseur et les murs de son immeuble. Le coup de frein est terrible : beaucoup songent à rentrer chez eux. Mais Alice ne voulant pas que la soirée se finisse de manière prématurée, elle propose d’aller en boîte. Vu que personne n’a d’idée (et qu’accessoirement, je ne peux plus rentrer chez moi, les métros étant maintenant fermés ), je propose un club qui doit être à 20 minutes de marche de chez elle. La quasi-intégralité des participants de la crémaillère décide de rentrer. Et voilà que nous nous retrouvons à 5 dans un club : un collègue, Camille, son mec, Alice et moi.
La boîte est cool, bonne musique et tout, mais je suis fatigué et bien entamé par l’alcool. Moment propice pour la bêtise donc Je me rapproche de nouveau d’Alice : on danse, on boit, on rigole et je commence à me rappeler pourquoi elle me plaisait bien. Toutefois, je n’arrive pas réellement à lâcher prise et à attaquer vraiment. La peur d’un nouveau ratal probablement Puis, elle soufflait tellement le chaud et le froid que je ne savais plus trop quoi faire réellement.
Nous sortons aux environs de 5h20-30 du matin, à la fermeture de la boîte. Maintenant que faire ? La question, elle est vite répondue, comme le dirait l’un de nos plus grands philosophes contemporains : Camille, son mec et mon dernier collègue habitant la même ville et le même quartier, ils décident de prendre un Uber ensemble. Et moi alors ? Vu que les métros vont recommencer, et étant VRAIMENT fatigué, après une journée éveillé, je décide de rentrer chez moi. Je dis au revoir à tout le monde. Alice s’y oppose ( ), me dit que ça ne la gênerait pas que je dorme chez elle, sur son canap’ et qu’il est dangereux de rentrer à cette heure-là. Première lumière étrange. Mais nigaud un jour, nigaud toujours, je lui dis que c’est bon, j’ai l’habitude et qu’au pire, je prendrai le Noctilien si j’ai vraiment la flemme d’attendre le 1er métro. Elle continue à insister.
C’est là que le mec de Camille intervient :
« - Tu ne vas pas laisser rentrer Alice toute seule chez elle quand même ?
J’ai vu et compris ce qu’il faisait
Et là, Alice d’embrayer :
- Oui, raccompagne-moi au moins, et tu verras si tu te sens de rentrer »
Message édité par Hazumaki le 10-09-2021 à 00:11:36
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«Attendons, Messieurs ; laissons passer le règne des transcendants ; sachons subir le dédain des forts. [...] Le moyen d'avoir raison dans l'avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé.» - Ernest Renan - はずまき