On s'étonne toujours de voir une jeune femme s'amouracher jusqu'aux tripes d'un individu désobligeant ou coureurs de jupons. Alors qu'elle est indifférente face à un gentil jeune homme doux et bon dans l'âme. La raison en est qu'avec un individu désobligeant ou coureur elle apprend des choses. Les affrontements permettent de faire ressortir des données. Ils mettent en situation, comme au théâtre. Ils permettent par exemple de camper les situations sur lesquelles la jeune femme s'interroge, comme des rapports irrésolus avec ses parents. Un coureur de jupons est une personne qui a connu d'autres femmes, donc qui porte, même maladroitement, des possibilités de comparaison et de référence. Avec un homme gentil, par contre, on ne progresse pas. A la limite c'est agréable de se faire câliner un ou deux jours dans ses bras, mais on en a vite marre. (Une autre explication est que les parents de la fille l'on insidieusement endoctrinées du fait que les hommes sont tous comme l'homme désobligeant. Donc elle ne considère comme un homme que les hommes désobligeants... C'est pour elle une situation simple, une ornière de vie dont elle connaît déjà le livret, une facilité fût-elle douloureuse et peu productive.)  

Les jeunes filles peuvent être refroidies par les hommes gentils et sont émoustillées par les hommes agressifs ou égoïstes. La raison en est que chez les primates, dont l'Homo Sapiens, les femelles sont instinctivement poussées à préférer les mâles dominants. La caractéristique la plus facilement identifiable d'un mâle dominant est que sa violence supplante celle des autres mâles. Les mâles dominés, eux, attendent qu'on leur dise ce qu'ils doivent faire. Ils sont prompts à satisfaire les désirs que les dominants énoncent. D'où la réaction instinctive des jeunes filles. Mais il ne s'agit là que de jeunes personnes sans culture ni expérience. Une femme qui a de la maturité sait que seuls les forts peuvent être gentils. La gentillesse, ce n'est pas le fait de faire ce qu'on vous demande de faire, c'est le fait de comprendre ce dont les autres ont besoin, ce qu'ils ressentent, et faire ou ne pas faire d'autorité ce qui est bon pour eux. La gentillesse est le degré le plus élevé de la force. Cela existe d'ailleurs aussi chez les singes. S'il est vrai que le mâle dominant est souvent le plus fort de la troupe, cela peut aussi être un mâle qui a su se faire respecter par sa prise en considération des autres et sa connaissance du terrain. Chez les singes où le dominant est une femelle, c'est même la règle.

Une femme a souvent une façon extrêmement cloisonnée de voir les choses. Par exemple elle part du principe qu'un homme est une sorte d'automate qui sent fort et dont le rôle est de la dominer. Elle retire un peu de plaisir de subir cette domination, elle y trouve une forme d'identité, en même temps elle s'en plaint amèrement, c'est une entrave à son développement. Si vous lui expliquez que vous êtes un homme plutôt doux et affectueux, que vous voudriez explorer avec elle les dimensions de la sensualité, établir une relation riche d'échanges et vous aider mutuellement à édifier vos personnalités, elle vous regardera comme le trou carré d'une table de test de QI dans lequel vous essayeriez d'introduire de force le bloc en étoile. Elle ne comprendra pas de quoi vous parlez. Cela va très loin : une de mes amie se plaint des hommes et n'a de relations qu'avec des femmes. Donc elle sait ce qu'est une relation constructive. J'ai voulu être tendre avec elle et lui montrer que tous les hommes ne sont pas des brutes. Sa réaction a été de me reprocher de ne pas me comporter comme un homme... Pour elle, un homme est une horreur et doit se comporter ainsi. Sa vision du monde est structurée de cette façon. Tout ce qui n'y correspond pas passe à la trappe. Une autre position du même genre est par exemple que le sexe est nécessairement antagoniste d'une relation épanouie. Une ami m'a renseigné un moyen inattendu de rencontrer des femmes qui échappent à ces tristes carcans : dans certains clubs homosexuels pour hommes. Elles viennent chercher là un homme, pas nécessairement homosexuel bien sûr, mais qui partage une ouverture d'esprit et une richesse intérieure.  

Il y a deux choses importantes qui peuvent mal se passer dans la vie d'une femme : ses relations avec ses parents, puis le début de sa vie amoureuse. Sa réaction sera alors de recommencer ces moments difficiles. Instinctivement, elle choisira comme partenaire amoureux une personne qui a les mêmes défauts que le parent ou le premier amour. Au besoin, elle fera le nécessaire pour qu'il devienne ainsi. (On voit alors un homme doux et sobre devenir une brute ou un alcoolique. Il n'y a là aucune malice, simplement la femme trouve instinctivement ce qu'elle doit faire pour que l'homme soit dans un état qui lui procure des émotions. Par exemple elle remarque que quand il a bu elle se sent émue, alors elle lui proposera souvent de l'alcool.) Une fois la scène bien campée, la phase suivante sera que la femme se mettra à subir la situation. Elle se positionnera dans le rôle de victime (ce qu'elle était effectivement à l'origine, lors de son enfance ou de sa première relation). Elle luttera de toutes ses forces contre la situation. Elle fera des dépressions, appellera à l'aide... Elle revivra toute l'histoire en accéléré, fera en sorte que se passent toutes les choses qu'elle a subies, de préférence dans l'ordre. A la fin, elle touche, euh..., non, pardon : elle congédiera son partenaire. Elle le mettra à la porte, fera en sorte qu'il parte de lui-même ou fera en sorte qu'on l'enferme. Chaque fois qu'elle prendra ainsi un partenaire pour revivre ce drame, elle apprendra quelque chose, elle fera en sorte que cela se passe moins mal. Puis, au bout de quelques années, parfois au bout de quelques dizaines d'années, elle aura appris tout ce qu'elle devait apprendre. Elle sera alors une charmante personne, épouse modèle et attentionnée d'un homme doux et bon. Si c'est une femme qui a de l'éducation, les choses peuvent aller très vite. Il suffit que quelqu'un lui explique ce qui se passe pour qu'elle comprenne la situation et "arrive à maturité" en quelques mois, sans blesser personne. Au besoin elle ira d'elle-même chez un psychologue pour lui poser les questions nécessaires. Mais si elle n'a pas d'éducation, il ne lui est pas possible de comprendre ce qu'on essaye de lui expliquer. Elle rejettera les personnes qui essayent de lui parler, puisqu'elles s'opposent à sa volonté inconsciente de recommencer le drame.

Si une femme rêve de vous séduire, surtout n'allez pas lui dire que vous êtes fou d'elle. Bien au contraire : restez impassible. Donnez-lui la possibilité de désespérer, de faire des projets insensés pour vous approcher, de rêver comme une folle. Donnez-lui des espoirs puis détruisez-les d'un revers de la main. Lentement, très lentement, desserrez l'étau. Intéressez-vous vaguement à elle. Accordez-lui un peu de votre temps. Laissez la devenir chèvre sous votre oeil impassible. Jouez avec elle comme le chat avec la souris. Quand elle croit avoir obtenu un peu d'affection, détruisez tout et relancez le jeu une fois de plus. Ecoutez la frémir de désir quand elle parle de vous à ses copines... Si vous lui aviez déclaré votre flamme dès le début, vous auriez tout gâché. Elle vous aurait alors traité de grosse nouille, à juste titre. Egoïste ! Cela ne fonctionne pas avec toutes les femmes ou ne marche qu'un temps...

Il est parfois étonnant de voir une femme préférer un "looser". Il y a plusieurs explications complémentaires de ce phénomène. Le looser a un mode de vie très simple, il est donc facile pour une femme de le comprendre. Elle peut aisément agencer ses rêves en fonction, sans difficultés intellectuelles. Le looser a des besoins simples : il faut le materner, le consoler. Il permet à la femme d'exercer facilement un rôle de femme. Du fait de la simplicité bancale de son monde et du fait qu'il est souvent rejeté, le looser peut être complètement englobé, enveloppé, par la femme. Cette protection est bien sûr une illusion : le looser, par définition, arrivera d'une façon ou d'une autre à casser ce que la femme lui offre. Seuls les gagnants sont véritablement capables d'être portés par une femme...  

Une femme jeune sera facilement séduite par un homme trop sur de lui. L'assurance dont il fait preuve est très excitante. (Il semble savoir qui il est, il semble avoir une bonne image de lui-même, il semble donc pouvoir lui communiquer cela.) Puis, avec le temps, elle s'apercevra des inconvénients de cette attitude, du côté stérile et borné. La maturité venant, elle se mettra à préférer un homme qui est suffisamment sûr de lui pour pouvoir entreprendre des choses mais qui en même temps se pose des questions sur ce qu'il fait, se remet en question. A l'inverse, une femme jeune peut être attirée par un homme complètement larve parce qu'elle peut le materner à profusion et avec facilité. Puis, au bout d'un certain temps, elle en aura marre de sans cesse lui remonter le moral pour le voir se redécomposer à la première difficulté. Elle se mettra à préférer un homme qui parfois peut être abattu et avoir un grand besoin d'elle mais qui une fois remonté repart à l'attaque et obtient des résultats.  

Beaucoup de jeune femmes ne rêvent pas mariage. Ce qu'elles veulent, c'est faire beaucoup des rencontres et savourer du plaisir. Elles ont en horreur les hommes qui voudraient une liaison solide. A partir de la trentaine leur comportement s'inverse. Elles pensent foyer, famille, elles seront très dures avec les hommes qui ne leur proposent pas une liaison stable. A mon opinion ces femmes là manquent d'éducation. Quand elles sont jeunes, en matière de plaisir elles se contentent de peu et ne se rendent pas compte du faite que pour leur apporter des choses importantes une liaison doit avoir un minimum de solidité, durer au moins un certain temps. Plus tard, dans leur vie de famille elles feront preuve d'une rigueur stérile et destructrice.  

Beaucoup de jeunes filles n'apprennent pas les nombreuses choses dont un homme a besoin, ce qu'elles peuvent donner à un compagnon. La seule chose dont on leur a parlé leur fait dire des hommes "Ce sont des cochons". Inconsciemment elles attendent de leur "mari" qu'il leur fournisse exactement les mêmes "services" que les parents : confort matériel, transport, argent de poche... Les rêves de ces femmes sont absurdes et les rendent impossibles à vivre. Par exemple elles prendront un amant de la même façon qu'elles ont eu un petit ami décoratif quand elles étaient chez leurs parents. Le remède est le même que pour les enfants : ne surtout pas les punir ou les culpabiliser, mais entreprendre le travail nécessaire pour les faire grandir.  

On dit que la sexualité des femmes est tendresse. J'ai entendu des hommes qui rêvent de tendresse se plaindre de femmes qui leur sautent dessus... Je connais un peu plus d'hommes coureurs de jupons que de femmes coureuses de pantalons. Cela permet-t-il de dire que les hommes sont des coureurs et pas les femmes ? Certainement pas. Cela permet seulement de dire que les hommes courent un peu plus que les femmes. J'ai entendu autant de personnes dire que les femmes sont plus matures que les hommes que de personnes dire que les femmes se comportent comme des petites filles. Une personne qui déclare qu'un trait est uniquement propre aux femmes ou aux hommes s'estropie de quelque chose de très important. Ces différences supposées entre les sexes sont un instrument de manipulation : diviser pour régner.

Mais y'a une certaine "catégorie" de filles autour de la vingtaine qui ne peut concevoir qu'un homme peut-être doux et gentil, c'est pas possible.
Ou qui ne sait pas ce qu'elle veut.