Je n'ai jamais eu de succès avec les filles.
 
Depuis le collège, ou le lycée au moins, j'ai l'impression qu'elles m'évitent. Il faut dire que je suis assez timide, je m'intéresse à elles de façon plutôt discrète, et je n'ai pas vraiment le physique du beau gosse sûr de lui. Elles sortaient avec des mecs plus âgés, je manquais de maturité, alors j'ai attendu.
 
Une fois à la fac, je pensais que tout irait mieux. L'acné en moins, la maturité en plus, j'essayai de retourner à la sortie du lycée, mais j'étais alors trop âgé. Pour les minettes de première année de far, j'étais alors trop pauvre. Elles préféraient les trentenaires en mal de jeunesse, qui pouvaient leur offrir des sac à main chers et les promener dans leurs belles voitures. J'attendis encore.
 
Cela n'était pas pour me donner confiance en moi, alors je décidai de m'inscrire sur les sites de rencontres. Les filles étant submergées de demandes, je ne pus faire que de rares rencontres, pendant lesquelles je n'avais aucune chance de conclure. Il y en avait bien une, qui m'avait dit que j'avais un certain charme, mais elle ne voulait pas de relation sérieuse car elle déménageait bientôt. Qu'à cela ne tienne, au bout de deux rendez-vous, je lui proposai de devenir sex friends, mais elle me dit alors qu'elle ne voulait pas ruiner notre merveilleuse amitié par du cul. Nous restâmes en contact et je l'aidai à déménager dans sa province glauque, avec le camion que j'avais loué exprès. Elle changea son adresse mail et me bloqua de Facebook peu après, ce qui m'attrista beaucoup. C'était la seule fille qui s'était un peu intéressée à moi.
 
À la vingtaine bien passée, j'étais toujours puceau. J'en vins à me dire que c'était peut-être la cause de tous mes problèmes, et que je devrais me faire déniaiser. Le recours à une professionnelle me paraissait glauque, mais une vague relation d'un forum me parla des soirées libertines qu'il organisait. Il y en aurait bientôt une et il se proposait de me convier. Ce serait un gang bang avec un(e) transsexuelle. Cela me paraissait un peu étrange pour une première fois, mais après quelques bières et les encouragement fraternel d'un ami, "un trou c'est un trou et au point ou tu en es…" , je répondis à son message et acceptai l'invitation.
 
Quand on me dit parties fines, j'imagine assez facilement le faste d'une suite du Carlton avec le gratin de la bonne société locale, des hongroises sublimes, des coupes de champagne et des petits fours. L'organisateur, qui voulait rester dans des budgets convenables pour les participants (et se garder une certaine marge), avait ménagé le faste. Il avait loué un appartement assez ordinaire, à la décoration suédoise standardisée, qui évitait ainsi l'aspect glauque, mais qui n'atteignait pas les standards du glamour. Les petits fours étaient avantageusement remplacés par des mini-pizza congelées Findus, des gâteaux apéritifs. Sur la table, on trouvait également des boissons non-alcoolisées et quelques bouteilles de mousseux, qui marquaient bien la différence soirée foot avec les potes. Un grand lit trônait au milieu du salon, remplaçant le canapé.
 
Les participants étaient assez ordinaires, ni beaux ni laids, mais ne dégageaient pas vraiment de charisme. Classe moyenne, sans nul doute. Pendant que la jeune femme se préparait dans une des chambres, l'organisateur nous rassembla pour une sorte de briefing. "Bon les gars, c'est pas une soirée avec votre copine, faut que ce soit de la baise brutale, pas besoin d'être langoureux. Et ne vous éternisez pas, pensez qu'il y a quelqu'un qui attend après vous". Le ton était donné.
 
Il me manquait plus qu'elle, elle arriva, en shorty, dans le pièce principale et se mit en place sur le lit. Pour un peu, on aurait dit une femme, c'est ce que je me répétai en me resservant du mousseux, en espérant qu'il fasse effet rapidement. Déjà, un des hommes laissa tomber son pantalon et allait vers elle.  
 
À la fin de la soirée et une fois rentré chez moi, je me servis un whisky pour fêter l'événement. Maintenant j'étais un homme. Je me connectai à adopteunmec, empli de confiance. Maintenant, tout serait différent.
 

Nous nous sommes rencontrés via internet, il correspondait à mes attentes c'était l'homme idéal. Nous avons très vite fait connaissance et aménager ensemble.
3 mois après je suis tomber enceinte et nous étions heureux.