Pas mal de caravanes s'étaient installées sur le campus de ma fac au début des années 90.
Nos chers nouveaux voisins avaient cassé les portiques anti caravanes et quelques barrières pour s'installer sur nos parkings et nos pelouses.
Ils utilisaient les "facilitées" (chiottes, lavabos) des la fac et les gamins souillaient ces endroits et faisaient des razzias, valait mieux pas laisser trainer ses affaires.
Un jour, l'administration de la fac avait verrouillé les 3/4 des accès aux batiments de la fac n'en laissant qu'un ou deux ouverts dans le but de filtrer les entrées.
Les quelques matin qui ont suivi, l'accès que j'utilisais était parsemé d'étrons.
Je pense que ces chers concitoyens ont voulu marquer leur défiance.
Voilà ma petite anecdote.
Sinon, en stage dans une étude d'huisser de justice, j'ai dû asssiter à une 20aine d'expulsion de gens du voyage.
Il y avait effectivement différentes populations :
- l'upper class : les caravanes 2 essieux très bien équipées tirés par des berlines de luxe allemandes, certains mecs, plus jeunes que moi, roulaient en cabriolet mercédès neufs... comme quoi il vait dû faire de belles études et avoir un beau métier. Gens polis mais fallait quand même leur remplir le réservoir pour qu'ils partent, mais ils partaient assez vite.
- la classe moyenne : caravane sans prestige et berline allemande genre taxi. L'exemple même de la victimisation, nous étions des méchants et eux des victimes, ils étaient agressifs. Ils partaient pas, même à la date promise.
- le lumpen : caravane de 20 ans, un trou dans la paroi pour le conduit du poele à charbon confectionné dans un vieux bidon. des gamins sales et habillés des guenilles, des parents miséreux, eux ne protestaient même pas et avaient l'honneur de se faire virer de force.
Comme quoi, même parmis ces marginaux, y en a des plus marginaux que d'autres.
Ah oé, les communes sur lesquelles j'intervenais disposaient bien de terrain d'accueil :
- mais pour l'un souvent rempli à ras bord, les caravanes ne bougeant pas beaucoup.
- pour un autre, soi disant hanté
et l'argument principal était souvent on n'a pas d'argent.
Message édité par fpo le 09-11-2007 à 10:07:44
---------------
« Tout le monde veut vivre aux dépens de l’État, et on oublie que l’État vit aux dépens de tout le monde. »