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Auteur Sujet :

c'est koi déjà exactement le communisme ???

n°479214
grut grut
Roi des trolls
Posté le 11-05-2003 à 10:22:37  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

-arnadul- a écrit :


 
alors que le capitalisme te promet que le commun des mortels va se faire enculer et ça marche !  [:shooter]  
 
(et en plus il arrive à te faire croire que c'est de ta faute si tu te fais mettre... )


 
 :jap:

mood
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Posté le 11-05-2003 à 10:22:37  profilanswer
 

n°479237
justelebla​nc
Posté le 11-05-2003 à 10:32:15  profilanswer
 

C_Po_Ma_Faute a écrit :


Cette façon de diriger oublie des points essentiels pour obtenir une société viable sur le long terme :
- il n'y pas de vie sans compétition et par conséquent pas de société sans compétition, l'égalité totale et imposée est donc insensée

 
- des contre-pouvoirs sont essentiels dans quelque société que ce soit pour éviter les dérives, le parti unique, ça ne peut pas fonctionner bien longtemps
- la liberté est une des composantes essentielle de la dignité de l'homme, même avec toute le propagande que l'on veut, même si l'on arrive à convaincre le peuple que c'est pour ce qu'on bien ce qu'on fait, si il ne se sent pas libre, c'est foutu


pour les deux autres points je suis d'accord, mais sur celui là je me demande bien comment tu peux affirmer ça !


Message édité par justeleblanc le 11-05-2003 à 10:33:23
n°479275
justelebla​nc
Posté le 11-05-2003 à 10:43:30  profilanswer
 

HotShot a écrit :

...
Etre communiste est un choix : une action de mise en commun.  


c'est ça qui a été oublié dans les sociétés qui l'ont essayé...

n°479302
cablator
Topiks uniks pensée unik!
Posté le 11-05-2003 à 10:52:10  profilanswer
 

Bon je vois qu'il y a une branlée de trolleurs ici.
 
Alors je m'y mets aussi en donnant la définition du capitalisme.
 
Production de richesses par la fructification du capital privé. Et au besoin s'appuyer sur le meurtre et la force avec le consentement du plus fort, pour préparer le terrain.
 
Exemple: le génocide des amérindiens.


---------------
Viva la Revolucion ©
n°479306
justelebla​nc
Posté le 11-05-2003 à 10:53:12  profilanswer
 

HotShot a écrit :

Certes, mais ce petit texte assez inhabituel, d'un grand bonhomme d'ailleurs, répondait à ta question sur la compétition ;)
 
Libéral ! le tiers- et le quart-monde sont tes goulags...


j'en étais convaincu, j'adore cet homme, c'est un savant et humaniste comme au 19ème siècle, y'en plus beaucoup comme ça...
 ( et contrairement à Théodore Monod, il ne s'est pas tourné vers la religion en vieillissant )

n°479316
justelebla​nc
Posté le 11-05-2003 à 10:57:27  profilanswer
 

cablator a écrit :

Bon je vois qu'il y a une branlée de trolleurs ici.
 
Alors je m'y mets aussi en donnant la définition du capitalisme.
 
Production de richesses par la fructification du capital privé. Et au besoin s'appuyer sur le meurtre et la force avec le consentement du plus fort, pour préparer le terrain.
Exemple: le génocide des amérindiens.


et j'ajouterai que " le plus fort " représente une petite portion de la population terrienne...

n°479317
nicobule
Pilou-Pilou
Posté le 11-05-2003 à 10:58:31  profilanswer
 

ça a pas mal trollé dans un sens c pas la peine de faire de même dans l'autre.  :sarcastic:

n°479333
justelebla​nc
Posté le 11-05-2003 à 11:01:19  profilanswer
 

HotShot a écrit :


 
Bah, même Théodore Monod. Accrocher le visage de Dieu sur de tels idéaux, ça n'est pas plus ridicule qu'autre chose :)
 
Tu as lu ses bouquins non ? :)


oui justement, j'ai été assez déçu de ses idées en vieillissant justement ( alors que Méharées reste un des plus beau livre que j'ai lu, ça m'a foutu un coup, très sérieusement, quelle aventure il a eu ! à l'age où moi je bouinais devant des séries américaines à la télé :/ ) mais les deux derniers ( "référence à la vie" surtout ) m'ont vachement déçu, et doit y'avoir 50 ans entre...


Message édité par justeleblanc le 11-05-2003 à 11:01:32
n°479362
justelebla​nc
Posté le 11-05-2003 à 11:10:22  profilanswer
 

HotShot a écrit :

Un peu de tolérance petit scarabée ;)
Ses références à Dieu, qui sont peut-être plus présentes sur la fin (j'ai zappé son dernier bouquin, juste lu ses derniers "entretiens" ), n'ont rien de particulièrement anormales [:spamafote] Ca fait partie du bonhomme, et même si on apprécie pas, ca n'en rend pas moins son discours intéressant :D
 
C'est pas qu'un voyageur, c'est un "personnage" :/


c'est parce que je suis athée militant moi  :D  
 
nan mais ça reste un " personnage " c'est clair... j'aurai bien aimé avoir sa vie  :)  ( enfin pas la fin )
 
bon je vais faire une méharée dans mon ille-et-vilaine  :D  ( va y'avoir des gens surpris )

n°479375
justelebla​nc
Posté le 11-05-2003 à 11:13:25  profilanswer
 

HotShot a écrit :

Je supporte pas les athées. Sont aussi engoncés dans leurs certitudes que les pires des militants mormons [:spamafote]
 
Pour l'Ille et Vilaine, bon courage :D  


en plus j'aime pas ce mot : athées, c'est un terme religieux en fait, c'est dans la bible :/
mais à part ça je suis pas borné  :D

mood
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Posté le 11-05-2003 à 11:13:25  profilanswer
 

n°479384
Marvel
Vivement les vacances...
Posté le 11-05-2003 à 11:16:21  profilanswer
 

et pour les communistes, la religion est le poison du monde  :o

n°479393
justelebla​nc
Posté le 11-05-2003 à 11:19:08  profilanswer
 

HotShot a écrit :

Enfin bon, après tout, chacun ses croyances :D Tant que tu te mets pas à dérailler...
 
(jeusaicénul [:ula] )

:D

n°479399
eszterlu
Posté le 11-05-2003 à 11:22:56  profilanswer
 

HotShot a écrit :

Je supporte pas les athées. Sont aussi engoncés dans leurs certitudes que les pires des militants mormons [:spamafote]
 
Pour l'Ille et Vilaine, bon courage :D  


 
oui, les athées ne comprennent pas comment s'est construit le monde en général et ils oublient que c'est par fondement un monde d'expérience unique
 
c'est facile de ré-écrire l'histoire avec des "si" mais l'histoire n'est qu'une histoire, il n'y en a pas une deuxième...  
 
en général, l'athéisme se repet de la certitude scientifique et d'un rationalisme étroit et intransigeant  
 
une sorte d'osbcurentisme à l'envers en somme ...on se prend à douter : comprenons nous vraiment ce qu'est l'athéisme ?  
 
au commencement était le verbe et Aristote... relire l' Ethique d'Aristote est dejà un bon début

n°479409
justelebla​nc
Posté le 11-05-2003 à 11:26:14  profilanswer
 

oui enfin on peut être athées passifs aussi...
 ( bon là on aiguille le topic sur une autre voie que celle prévue  :non:  :D  )

n°479415
eszterlu
Posté le 11-05-2003 à 11:30:20  profilanswer
 

le communisme a échoué selon moi à cause de sa lutte morbide contre la religion...  
 
d'ailleur, en Chine, il n'en est plus vraiment question, de la religion et la liberté de culte revient petit à petit  
 
comme quoi ...  :whistle:  

n°479418
eszterlu
Posté le 11-05-2003 à 11:31:42  profilanswer
 

Il n'est pas aisé de détruire un idole : cela requiet autant de temps qu'il en faut pour la promouvoir et l'adorer

n°479419
DesuetCR_B
Posté le 11-05-2003 à 11:32:06  profilanswer
 

eszterlu a écrit :

le communisme a échoué selon moi à cause de sa lutte morbide contre la religion...
d'ailleur, en Chine, il n'en est plus vraiment question, de la religion et la liberté de culte revient petit à petit  
 
comme quoi ...  :whistle:  


Pour certains pays c t qd meme un point, comme la yougoslavie


---------------
Moi quand on m'en fait trop j'correctionne plus, j'dynamite... j'disperse... et j'ventile | feedback
n°479421
BB
Posté le 11-05-2003 à 11:32:26  profilanswer
 

Le communisme n'a jamais été mis en application. Il n'y a eu que des dictatures militaires """populaires""" d'économie socialiste.


---------------
"Le progrès, le progrès ... Qu'est-ce que vous voulez que j'en fasse, moi du progrès, si le progrès ne fait rien pour moi?"
n°479431
justelebla​nc
Posté le 11-05-2003 à 11:33:55  profilanswer
 

HotShot a écrit :


 
Rooooh :lol: Quel boute-en-train !!!


gare à toi, je suis le meilleur  :D

n°479449
justelebla​nc
Posté le 11-05-2003 à 11:40:16  profilanswer
 

HotShot a écrit :

Tu es en bonne voie pour... :sweat:  


bon... terminus tout le monde descend... :o

n°479480
eszterlu
Posté le 11-05-2003 à 11:46:56  profilanswer
 

BB a écrit :

Le communisme n'a jamais été mis en application. Il n'y a eu que des dictatures militaires """populaires""" d'économie socialiste.


 
c'est ce qui était prévu... la dictature du prolétariat  [:telzz]


Message édité par eszterlu le 11-05-2003 à 11:47:26
n°479528
justelebla​nc
Posté le 11-05-2003 à 11:54:32  profilanswer
 

de toute façon ce n'est pas génial de mettre en application une politique précise, qui a été ecrite avant...on risque de rester borné...
 
regardez chez nous , depuis la révolution on en est à la 5ème république, on se cherche encore...mais y'a sans doute un équilibre " globalement " ( bon en même temps aux USA rien n'a changé depuis plus de 200 ans, comme quoi... )

n°479542
eszterlu
Posté le 11-05-2003 à 11:58:20  profilanswer
 

JusteLeblanc a écrit :

de toute façon ce n'est pas génial de mettre en application une politique précise, qui a été ecrite avant...on risque de rester borné...
 
regardez chez nous , depuis la révolution on en est à la 5ème république, on se cherche encore...mais y'a sans doute un équilibre " globalement " ( bon en même temps aux USA rien n'a changé depuis plus de 200 ans, comme quoi... )


 
il faut de tout pour faire un monde  [:yes papa !!!]

n°480046
noldor
Rockn'roll
Posté le 11-05-2003 à 14:13:40  profilanswer
 

Juju_zero a écrit :


 
c'est le syndicalisme, normalement
 
(dans la definition de coluche, vu que c'est lui que tu cites la :o )

non non c'est du communisme qu'il s'agit
mais c'est pas grave, on connait ton niveau d'inculture


---------------
http://runnerstats.net
n°480052
noldor
Rockn'roll
Posté le 11-05-2003 à 14:14:35  profilanswer
 

fante a écrit :

moi ce qui me fait gerber c'est cette espéce de mythe comme quoi en fait en union sovietique c'etait pas le communisme,et puis cet amour pour un trotsky qui serait un bon communiste,avec lui ça aurait été bien,oui mais le hic c'est que peu de gens qui disent ce genre de conneries ou qui se disent trotskystes,non jamais lu sans doute sa biographie,car ce gentil trotsky a quand méme été l'ideologue des rafles pour lenine,en les appliquant ce mr est responsable à lui seul de 4 millions de morts et pas mal de deportés en siberie,voila!

ben désolé mais ct pas du communisme en USSR


---------------
http://runnerstats.net
n°480093
liugimm
Posté le 11-05-2003 à 14:23:24  profilanswer
 

ça c vraiment un topikalacon
 
ou alors tu es trop con pour savoir ouvrir un dico ou une encyclopédie, à la limite tu vas sur une encyclopédie online si tu ne sais pas touner une page.

n°480204
Runje Le M​ur
Je suis juge-pénitent.
Posté le 11-05-2003 à 14:47:24  profilanswer
 

Marvel a écrit :

et pour les communistes, la religion est le poison du monde  :o  


 
ils ont raison

n°480262
Phileass
Posté le 11-05-2003 à 14:59:24  profilanswer
 

HotShot a écrit :

Faites gaffe, Marx a dit "la religion est l'opium du peuple", mais dans le contexte de sa phrase complète ça a un sens assez "spécial".


 
C'est quoi le sens que tu y mets ?
 
Le communisme, c'est avant tout une methode d'analyse de l'histoire, le materialisme historique. Marx pense que l'histoire avance par la lutte de classe. Que les classes s'affrontent pour prendre le pouvoir et controler la societe. Que ces classes portent en elles un systeme economique. Il pense egalement que la classe ouvriere prendra a son tour le pouvoir et que le systeme qui en resultera sera un systeme de repartition et ou la propriete des moyens de production sera abolie et par la meme la notion de classe.
Marx ne se voyait pas comme un gentil humaniste qui voulait le bien de la terre entiere. Pour lui le communisme est le stade ultime de l'evolution de notre societe.
 
Pour ce qui est de la religion, cette vision scientifique de l'histoire ou les systemes eux meme generent la classe qui leur mettra fin est tres loin d'une vue theiste de la societe.

n°480358
Phileass
Posté le 11-05-2003 à 15:21:05  profilanswer
 

Effectivement il ne traite pas le pape de mafieu trafiquant d'opium.  
Il exprime juste l'idée que la religion n'est pas vraiment un moteur pour un changement de société, que des "c'est dieu qui l'a voulu" n'incitent pas a la revolte.

n°482842
Piksou
Posté le 12-05-2003 à 00:21:07  profilanswer
 

noldor a écrit :

non non c'est du communisme qu'il s'agit
mais c'est pas grave, on connait ton niveau d'inculture

C'est le syndicalisme, je confirme. Avant de se foutre de la gueule des gens, on s'assure de son coup.
 

Citation :

D'aucuns diront que le syndicalisme est à la société moderne ce que le Mercurochrome est à la jambe de bois. À ceux là je dirai, rappelez-vous l'essentiel : le capitalisme, c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme, c'est le contraire !

Tu veux le MP3 ?


---------------
« Le verbe "aimer" est le plus compliqué de la langue. Son passé n'est jamais simple, son présent n'est qu'imparfait et son futur toujours conditionnel. » Jean Cocteau
n°482872
Phileass
Posté le 12-05-2003 à 00:34:04  profilanswer
 

Piksou a écrit :

C'est le syndicalisme, je confirme. Avant de se foutre de la gueule des gens, on s'assure de son coup.
 

Citation :

D'aucuns diront que le syndicalisme est à la société moderne ce que le Mercurochrome est à la jambe de bois. À ceux là je dirai, rappelez-vous l'essentiel : le capitalisme, c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le syndicalisme, c'est le contraire !

Tu veux le MP3 ?


 
en fait il a dit les 2. L'un dans un squetch, l'autre dans son faux jt.  
Vala vous pouvez arreter de vous battre pour des niaiseries.

n°483856
BB
Posté le 12-05-2003 à 12:53:31  profilanswer
 

eszterlu a écrit :


 
c'est ce qui était prévu... la dictature du prolétariat  [:telzz]


 
Ah, oué... Donc, la momenklatura existe pas, les classes dirigeantes du parti non plus, les polices politiques non  
plus....
 
Un pays "communiste" avec rien de tout ça, tu l'as vu où ?


---------------
"Le progrès, le progrès ... Qu'est-ce que vous voulez que j'en fasse, moi du progrès, si le progrès ne fait rien pour moi?"
n°483875
kiki
Posté le 12-05-2003 à 12:57:35  profilanswer
 

Korben123 a écrit :

Je veux savoir comment ca fonctionnait...


Justement ça fonctionne pas  :D

n°2691206
benji_toy
Posté le 12-05-2004 à 09:24:35  profilanswer
 

Communisme-Nazisme  
: la comparaison interdite
 
Jean-François Revel, Le Figaro Magazine, 12 février 2000  
 
 
 
Le refus vigilant de toute équivalence, de toute comparaison, même, entre nazisme et communisme, malgré la parenté de leurs structures étatiques et de leurs com- portements répressifs, provient de ce que l'exécration quotidienne du nazisme sert de rempart protecteur contre l'examen attentif du communisme.  
 
Rappeler chaque jour les atrocités nazies exercice devenu sacré, désormais, sous le nom de " devoir de mémoire " - entretient un bruit de fond permanent qui ne laisse plus de vigilance disponible pour le rappel des atrocités communistes. Selon la formule d'Alain Besançon, l' " hypermnésie du nazisme ", détourne l'attention de 1'" amnésie du communisme ". Chacun comprend donc que toute analyse, tout travail des historiens minoritaires ramenant l'accent sur leur essentielle similarité soulèvent des ouragans annonciateurs de rages vengeresses. On objectera, certes, avec raison, qu'aucun rappel de la criminalité nazie ne saurait être excessif. Mais l'insistance de ce rappel devient suspecte dès lors qu'elle sert à en ajourner indéfiniment un autre : celui des crimes communistes.  
 
Révélateur du succès obtenu par ce leurre est le sens qu'a pris l'expression " devoir de mémoire " désignant de façon quasi exclusive le devoir de rappeler sans cesse les crimes nazis et eux seuls. On ajoute éventuellement à la liste quelques autres forfaits qui peuvent leur être comparés, à condition qu'ils n'appartiennent pas au champ d'action des grandes maisons mères communistes et ne relèvent pas non plus de la conception socialiste du monde.  
 
Ainsi, le 16juillet 1999, le président de la République française, Jacques Chirac, se rend à Oradour-sur-Glane pour inaugurer un Centre de la mémoire, dans ce village où, le 10 juin 1944, les SS de la division Das Reich ont massacré 642 habitants, dont 246 femmes et 207 enfants, brûlés vifs dans l'église. Noble et pieuse évocation du chef de l'Etat. Dans le discours qu'il prononce sur place, le Président flétrit, par-delà l'holocauste (au sens littéral) d'Oradour, " tous " les massacres et génocides de l'histoire, " et d'abord bien sûr, dit-il, celui de la Shoah ". Puis il évoque également la Saint-Barthélemy, " les villages de Vendée sous la Terreur " (ce qui est courageux, vu le tabou d'origine jacobine qui a longtemps refusé la " mémoire " à ce génocide cependant fort mémorable). Puis furent énumérés Guernica, Sabra et Chatila (une pierre dans le jardin d'Israël), les meurtres de masse intertribaux du Rwanda en 1994 ; les milliers de Bosniaques assassinés dans et par tous les camps au nom de la " purification ethnique " entre 1992 et 1995, enfin les carnages plus récents du Kosovo. Dans toutes ces exterminations, comme à Oradour, " les bourreaux n'ont pas fait de distinction entre les hommes, les femmes et les enfants ", a souligné Jacques Chirac avec force et indignation.  
 
On le remarquera ou, plus exactement, personne ne l'a remarqué, dans cette fresque de " tous " les crimes, de " tous " les temps et de " tous " les lieux ne figure aucun massacre communiste. Katyn n'a jamais eu lieu. Lénine, Staline, Mao, Pol Pot, Mengistu, Kim Il-sung ont quitté sur la pointe des pieds, sous la houlette d'un chef d'Etat gaulliste, le théâtre de la mémoire des génocides et l'histoire des répressions exterminatrices au XX ème siècle.  
 
Du passé de gauche, faisons table rase ! Bien plus: les despotismes communistes toujours actifs et inventifs, aujourd'hui même, dans l'art de peupler les cimetières progressistes et les camps de rééducation par le travail sont passés sous silence. La Chine, où se pratiquent par milliers chaque jour impunément des tortures qui ne sont pas au passé, de ces tortures qui valent par ailleurs une juste inculpation à Pinochet, lequel n'est plus au pouvoir ; le Vietnam, la Corée du Nord et, cela va de soi, Fidel Castro, dont on connaît l'angélique douceur, si grande qu'il est devenu le Notre-Dame de Lourdes de tous les pèlerins démocratiques ou ecclésiastiques.  
 
" Mémoire ", qui veut dire en français " faculté de se souvenir ", est employé, depuis quelques années, comme un synonyme du mot " souvenir ". Quant au " souvenir de " quelque chose, depuis qu'il s'est glissé dans les habits de la " mémoire de ", on n'a plus le droit de l'employer qu'au sens de souvenir, pardon ! " mémoire " des crimes nazis et, en particulier, de l'holocauste des Juifs. " Mémoire " et " crimes nazis " sont donc désormais deux termes interchangeables. Il en ressort que le " devoir de mémoire ", lié au nazisme par une relation exclusive, est un devoir d'oubli pour tout le reste.  
 
Au lendemain des propos présidentiels à Oradour, le quotidien régional Ouest France titre : " Une mémoire contre la barbarie. " Est-ce à dire qu'une seule mémoire, la mémoire d'un seul individu, se souvient encore de cette barbarie ? Ce serait fort triste.
 
N'hésitons pas à traduire: le souvenir sans cesse ravivé de la barbarie nazie doit enseigner aux jeunes générations le devoir d'éliminer toute barbarie dans l'avenir. En revanche, les régimes communistes, n'ayant jamais manifesté la moindre barbarie, ce qui est notoire, ne relèvent point du " devoir de mémoire ". Ceux qui actuellement subsistent, torturent et persécutent ne sont l'objet d'aucun " devoir de vigilance ". Notre résistance au nazisme se fait d'autant plus farouche que celui-ci s'éloigne dans le passé. C'est ainsi que le ministère des Anciens Combattants, de moins en moins surmené au fur et à mesure qu'il y a de moins en moins d'anciens combattants, songe à se reconvertir en un ministère de la Mémoire, et même à mettre sur pied un " tourisme de la mémoire ". Gageons que ces organisateurs de voyages éthiques ne délivreront guère de billets à destination des lieux de mémoire de la Loubianka soviétique, du goulag aujourd'hui désaffecté, ou des laboratoires de travaux pratiques toujours en pleine activité du laogaï chinois. Que notre vigilance à l'égard des crimes du III éme Reich ne cesse de croire, c'est en soi un fruit salutaire conscience historique. Mais qu'elle ait décuplé depuis que la vérité sur la criminalité du communisme, après sa chute, a été mieux connue ou du moins, plus difficile à escamoter, voilà une concomitance qui laisse perplexe.  
 
Le jour même où le président Chirac s'exprime à Oradour, notre Premier ministre, Lionel Jospin ne voulant pas être en reste dans la course à l'éthique hémiplégique, faisait, accompagné de son épouse, elle-même d'origine polonaise, du tourisme de mémoire à Auschwitz. Qui ne lui en reconnaissant ? On ne rappellera jamais assez l'unicité de la Shoah ", pour reprendre les termes d'Alain Besançon. On regrettera toutefois que nos deux " touristes de mémoire " ne se soient pas mis en " devoir ", puisqu'ils étaient en Pologne, d'en profiter pour pousser jusqu'à Katyn. Le devoir de mémoire est universel ou il n'est que pharisianisme partisan. C'est insulter la mémoire des victimes du nazisme que de se servir d'elles pour enterrer le souvenir de celles du communisme.  
 
Qu'on veuille bien m'excuser de résumé des faits, à l'usage des jeunes générations auxquelles l'appellation géographique Katyn ne dit rien - je l'ai souvent constaté - pour la raison que leur professeurs, leurs journaux et leurs médias ont pris toutes les précautions nécessaires pour éviter qu'elle ne leur dise quoi que ce fût. En septembre 1939, après la défaite de la Pologne, envahie simultanément par les nazis à l'Ouest et par leurs communistes à l'Est, une zone d'occupation de 200 000 kilomètres carrés est (entre autres territoires) octroyée par Hitler à ses amis soviétiques pour les récompenser de leur aide précieuse.  
 
Dès la défaite polonaise, dans cette zone, les Soviétiques sur ordre écrit de Staline, massacrent plusieurs milliers d'officiers polonais prisonniers de guerre : plus de 4 000 à Katyn (près de Smolensk), 1ieu où fut découvert ultérieurement le charnier le plus connu, mais aussi environ 21000 en divers lieux. A ces victimes, il faut ajouter qu 15000 prisonniers simples soldats, probablement noyés dans la mer Blanche. Perpétrées en quelques jours selon un plan préétabli, ces tueries en masse de Polonais vaincus, exterminés pour la seule raison qu'ils étaient polonais, constituent d'indiscutables crimes contre l'humanité, et non pas seulement des crimes de guerre, puisque la guerre était terminée en ce qui concerne la Pologne. D'après les conventions de Genève, l'exécution de prisonniers d'une armée régulière, qui ont combattu en uniforme, est un crime contre l'humanité, surtout une fois le conflit terminé. L'ordre de Moscou était de supprimer toutes les élites polonaises : étudiants, juges, propriétaires terriens, fonctionnaires, ingénieurs, professeurs, avocats et, bien sûr, officiers.  
 
Lorsque ces charniers polonais furent découverts, le Kremlin imputa ces crimes aux nazis. La gauche occidentale s'empressa naturellement d'obéir à la voix de son maître. Je ne dis pas que toute la gauche non communiste fut servile. La partie d'entre elle qui avait des doutes resta en tout cas fort discrète et plus plaintivement perplexe que catégoriquement accusatrice.  
 
Pendant quarante-cinq ans, affirmer hautement que l'on croyait vraisemblable la culpabilité soviétique- pour la bonne raison que les crimes avaient été commis dans la zone d'occupation soviétique et non allemande - vous classait sur l'heure parmi les obsessionnels " viscéraux " de l'anticommunisme " primaire ". Et puis voilà qu'en 1990, grâce à Gorbatchev et à sa glasnost, le Kremlin, dans un communiqué de l'agence Tass, reconnaît sans détours atténuants que " Katyn a été un grave crime de l'époque stalinienne ". En 1992, à la suite d'un début d'inventaire des archives de Moscou, est divulgué un rapport secret de 1959 dû à Chélépine, alors chef du KGB. Il fait état de " 21 857 Polonais de l'élite, fusillés en 1939 sur ordre de Staline ".  
 
La question étant donc tranchée du fait des aveux soviétiques mêmes, on aurait pu espérer que les négationnistes occidentaux de gauche qui, pendant quatre décennies, avaient traité de fascistes, ou peu s'en faut, les partisans de la culpabilité soviétique, fissent alors amende honorable. C'était mal les connaître. Aussi peut-on regretter qu'en 1999 le premier ministre de la France n'ait pas eu, en Pologne, un petit geste " touristique " pour montrer qu'enfin la gauche avait cessé d'être une unijambiste de la " mémoire ", de la morale et de l'histoire.  
 
Cette discrimination persistante provient de la non moins tenace aberration selon laquelle le fascisme serait l'antithèse du communisme et donc que les victimes du second, quoique se chiffrant par dizaines de millions, seraient qualitativement moins " victimes " que celles du premier. On a envie d'interpeller les négateurs de ces victimes en leur criant : " De quel lieu vous taisez-vous ? " Ce n'est pas le fascisme qui est l'ennemi du communisme. C'est la démocratie. Il n'y aura pas de " mémoire " équitable, donc pas de mémoire du tout, car la mémoire volontairement tronquée est par là même inexistante, aussi longtemps que gauche et droite réunies traiteront différemment les criminels vainqueurs et les criminels vaincus.  
 
[...] L'une des causes, en effet, du voile jeté sur les crimes communistes est une lâcheté certaine, puisqu'il est plus facile de s'en prendre à des totalitaires morts qu'à des totalitaires vivants. Il suffit de voir avec quels égards sont traités les régimes communistes subsistants, même faibles, pour mieux comprendre la colossale servilité qui se manifesta envers la puissante Union soviétique, entre sa victoire militaire de 1945 et sa disparition en 1991. Obligatoire en Occident chez ses parti- sans ou sympathisants, cette servilité surprend par son ampleur inattendue chez les adversaires mêmes de son idéologie. On a pu l'excuser jadis en alléguant des motifs de realpolitik. Mais elle survit chez eux à la fin du communisme soviétique et européen, parce qu'ils n'ont toujours pas le courage de déplaire à leur propre gauche, laquelle renâcle encore à reconnaître l'échec universel et les crimes avérés du socialisme réel. D'une part le 111, Reich a été anéanti politique- ment voilà plus d'un demi-siècle, tandis que le communisme existe encore, quoique sur une étendue plus restreinte ; d'autre part, l'idéologie nazie a cessé depuis cinquante ans de représenter une force culturelle, sauf chez quelques marginaux sans influence, dont l'importance est d'ailleurs soigneusement grossie dans le dessein d'entretenir le mythe d'un danger fasciste éternellement renaissant. Au contraire, l'idéologie marxiste- léniniste, tout autant discréditée par la praxis ou qui devrait l'être, continue d'imprégner nos sché- mas interprétatifs et nos comportements culturels. Les procédés stalino-léninistes restent d'usage courant. La calomnie, le mensonge, la désinformation, la déformation, l'amalgame, l'injure excommunicatrice, le rejet dans le camp fasciste, vichyste, voire antisémite de tout contradicteur, l'affront immérité autant qu'insidieux restent admis dans nos mœurs politiques, et même artistiques ou littéraires. Le plus véniel anathème consiste à traiter de nazi quiconque désapprouve votre secte, sur quelque terrain queue se situe, le ,débat fût-il même étranger à la politique. Il est au demeurant révélateur que la loi française punissant depuis 1990 la contestation des seuls crimes nazis, et donc autorisant, par son silence même à leur sujet, la contestation des crimes communistes... soit due à un communiste. Je veux bien qu'on m'exhorte à exécrer chaque jour davantage les anciens admirateurs d'Himmler, à condition que cette homélie comminatoire ne me soit point administrés par d'anciens admirateurs de Beria.  

n°2691766
houam3012
Au pays des chauve souris
Posté le 12-05-2004 à 11:04:07  profilanswer
 

Bon j ai pas lu tout le topic mais il me semble que certains font l amalgame entre le communisme et l'application par certains tyrans de cette ideologie. Parce que parler du communisme en disant que cela consiste a exterminer tout opposant c est confondre le bourreau et la sentence.
Mettez Staline a la tete de n importe quel regime politicoeconomique il exterminera ses concurrents. Faut pas tout confondre hein!
 
LE communisme, comme l anarchisme, c est une ideologie pronee par de "doux reveurs" qui ont oublies d'integrer une chose importante dans leur description: L Homme avec tous ses defauts, son egoisme principalement.
Si l homme ne pensait pas systematiquement a tirer la couverture vers lui des qu il se trouve en position de force ces theories auraient leur place sur l echiquier politique. Mais l humanite est composee de trop nombreux cupides pour esperer quoi que ce soit, alors place au capitalisme qui occulte l'etat, enlevant par la meme le seul symbole pouvant representer les plus pauvres contre les nantis, possesseurs de l argent et des medias. Le capitalisme vous enc... plus profondement encore mais vous informe qu au moins vous ne risquez pas d etre enceinte grace a cette methode. La sentence mais avec le matraquage mediatique pour vous servir la reponse a vos questions selon leur facon de voir.

n°2691829
gosein
Posté le 12-05-2004 à 11:09:10  profilanswer
 

Et les communistes non marxiste?
Le marxisme n'est qu'un essaie d'humaniser le capitalisme..non.?
Le capitalisme est crimininel dans sa doctrine de base en acceptant l'esclavage et ne donnant pas de garantie morale dans la resolution des conflits humains.Le capitalisme est une doctrine guerriere et esclavagiste, donc à tout jamais les crimes du capitalisme sont déja plus important que ceux des regimes se proclamants d'inspiration communistes.

n°2692761
houam3012
Au pays des chauve souris
Posté le 12-05-2004 à 12:13:25  profilanswer
 

Citation :

Le capitalisme vous enc... plus profondement encore mais vous informe qu au moins vous ne risquez pas d etre enceinte grace a cette methode. La sentence mais avec le matraquage mediatique pour vous servir la reponse a vos questions selon leur facon de voir.  


Quand je dis ca c est ironique, paske le capitalisme je ne supporte pas non plus. D ailleurs tout ce qui touche a une tentative de cohesion sociale avec lien monetaire je veux pas en entendre parler.

n°3737867
laca
Posté le 13-09-2004 à 16:31:53  profilanswer
 

J'aimerais savoir quelle est la différence entre le communisme et le socialisme?

n°3737876
parappa
taliblanc
Posté le 13-09-2004 à 16:32:49  profilanswer
 

Ce topic est un peu vieux, ce serait bien de prendre un récent...
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