Reprise du message précédent :
Je viens de faire un pas de plus dans l'isolement en posant ma démission hier.
J'étais un peu à l'écart depuis quelques temps vu que j'en avais ras le cul de (faire semblant de) supporter mes garys de collègues et déclinais systématiquement les soirées murge corporate.
J'ai pu négocier mon préavis pour ne faire qu'un mois au lieu de trois, je vais donc m'enterrer chez moi à jouer de la batterie et de la gratte 12h/jour jusqu'à ce que guild wars 2 sorte

l'estime de soi, on ne peut l'avoir que par le biais d'autrui, non ?

le risque de s'apprécier au point de tomber dans l'auto-satisfaction doit être bien minime.

Quoiqu'une grande maison, quand on est seul, ça doit être stressant. autant avoir un truc petit, c'est plus facile à meubler, à nettoyer...

et +1 pour les voisins, je suis tellement asocial que j'attends plutôt que de prendre l'ascenseur avec quelqu'un idem, quand j'ai envie de sortir de chez moi et qu'il y a du bruit sur le palier, j'attends avant de sortir pour éviter de croiser des voisins...

tu as de l'argent de côté ou tu as négocié une rupture conventionnelle ? parce que là tu risques surtout de faire un pas vers la précarité

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c'est un bon musicien , à mon humble avis  
juste dans sa tête c'est trop compliqué

J'ai du "patrimoine"

Tu devrais te réorienter vers une voie avec plus de débouchés comme, par exemple, des études de sociologie.

 
L'étonnante capacité de mon cerveau à se torturer bouffe une grande partie du potentiel d'action..
Glandeur, oui, vu de l'extérieur, mais peut-on qualifier ainsi les malades en HP qui restent prostrés face à la TV entre deux "crises" ?

 
oui, ou d'histoire de l'art    

On est asocial ou on ne l'est pas  

Pas forcément, surtout c'est que ça occupe pas mal d'entretenir une maison, dés que j'ai un moment de libre je trouve toujours quelque chose à faire  

Mais pour moi l'avantage c'est surtout le fait de vraiment se sentir chez soi, et ne pas être dérangé par les voisins qui font la fête, montent le son trop fort, s'engueulent... et vice-versa d'ailleurs

Plus sérieusement, simius_computus, vivre de sa musique, c'est souvent illusoire.
Rien qu'à mon taf, au moins cinq mecs jouent de la guitare (pardon de la gratte) dans différents groupes qui se produisent gratuitement (et encore quand le patron du bar veut bien les laisser entrer). Le gardien du bâtiment compose et joue du rock. Son remplaçant également. Le mec d'une amie est musicien, son frère aussi, tout comme le couple qui est leur voisin de palier. Ils ont une chiée de copains qui jouent, enregistrent et tente de percer. Jusqu'à il y a peu, sur mon palier, il y avait une collocation d'étudiants et j'en ai vu au moins deux avec des instruments de musique... Dans les transports en commun, je ne vois que ça...
La France n'a pas de pétrole mais apparemment, elle a des musiciens.
Trop peut-être.

 
C'est pas illusoire pour qui a un bon niveau et une certaine polyvalence, et surtout surtout pas peur de démarcher et aller vers les autres  
Je connais pas mal de gens qui sont passés par la même forma que moi, sont intermittents et ça tourne plutôt bien même pour certains qui à mon sens ne jouent pas extraordinairement. Après il y a beaucoup de musiciens qui restent volontairement au stade "amateurs", à savoir qu'ils ont un taff à côté et prennent la musique comme un pur loisir, il ne faut pas en déduire forcément que c'est la croix et la bannière pour en vivre. Le domaine est vaste, la demande bien présente, faut "juste" être flexible et sociable.
Dépression et anxiété sociale sont bien entendu rédhibitoires     C'est la raison pour laquelle je compte pas là-dessus pour grailler

Jsuis en train d'apprendre la gratte, c'est l'instru idéal pour pouvoir jouer n'importe-où, ça me tenterait bien le truc de la RATP

 
Si tu le dis...
Sinon, bravo pour cette petite phrase :

J'y ai vu mon destin.    
Si ça m'a fait chier un temps, aujourd'hui j'essaye de me réconcilier avec ma solitude. Comme je me fais vieux, ça marche de mieux en mieux. Même si c'est plus dur l'été avec tous ces culs jolis qu'elles nous exhibent sans la moindre pudeur.    

 
Tu serais pas HQI, des fois?  
 
 
 

 
je les suspecte même d'en faire plus qu'il ne faut rien que pour nous agacer  
ces salopes

 
 
Sois un peu indulgent, montrer son cul est de très loin ce qu'une femme a de mieux à proposer, à défaut d'autre chose...
 
 

 
je lui ai déjà dit plusieurs fois de consulter quelqu'un de spécialisé  
 
en fait t'as exactement les mêmes blocages que moi simius; ça concerne des surdoués
 
tu as une peur légitime d'accomplir un acte, faire quelque chose
tu y pense, ça t'obsède, tu y pense tout le temps et tu envisages le plus de possibilités imaginables, et ça te bloque d'autant plus
 
tu fais que penser sans jamais bouger et vivre dans le moment présent, tu n'es pas "là" , quand tu penses et que tu as peur et est bloqué
tu vis ailleurs, pas dans le moment présent mais dans le virtuel
 
et faire ce travail incessant de penser, ça créer de l'anxiété et de la dépression
 
 
jvais essayer de trouver des articles et te linker ça sur le topic adéquat    

 
dis donc , ya rien dans le spoiler    
c'est normal ?

 
'tain Quiet, regardes la dernière ligne, quoi.  
 

 
Ben je sais pas, mais je trouve qu'il y a quand même quelques similitudes entre ce qu'il décrit et le sort de pas mal de HQI...dont l'infrachissable handicap relationnel n'est souvent qu'une des nombreuses conséquences de la façon alternative de comprendre les choses.  
 

j'ai jamais dit qu'il était pas hqi au contraire, pour bien avoir suivi son histoire depuis des années maintenant

le handicap relationnel prend des formes différentes, moi j'étais aussi très anxieux socialement mais je m'ouvre un peu plus quand même avec le temps et le travail sur soi
avec l'aide d'un bon thérapeute

 
rassure moi , tu n'es pas entrain de dire qu'il faut être HQI ou surdoué pour pouvoir prétendre au handicap relationnel ?
car si c'est le cas je me suis fait baisé dans la donne

 
C'est possible, j'ai certains traits de HQI c'est sûr, hypersensibilité, cerveau qui turbine trop etc..  
Tendance à se réfugier dans une solitude où l'imagination prend le pas, et en même temps conscience aiguë des choses. Quand je m'attaque à un domaine c'est avec un haut niveau d'exigence, d'ailleurs ces derniers temps j'apprends à ne plus me bloquer quand je fais une erreur, ça me desservait beaucoup par exemple en musique : au lieu de libérer une certaine énergie jme focalisais sur la perfection à chaque instant, le moindre écart par rapport à cet objectif tuait toute inspiration.
 
Ce serait ptete une idée, consulter un spécialiste du domaine, j'ai rien à perdre

En gros, c'est : "si je suis seul, c'est parce que les autres sont plus cons que moi et qu'on ne peut pas se comprendre".
Faut prendre un peu de maturité et se dire qu'il est possible qu'on soit moins beau, moins drôle, moins sociable, moins séduisant que bien d'autres et qu'il n'y a rien à gagner à perdre son temps avec nous.
Une fois ceci pigé, on cesse d'être en colère envers les autres, et ça va mieux.
Comme dit l'Inspecteur Harry : "Le sage est celui qui connaît ses limites."

 

 
à mon avis c'est un enchevêtrement, il y a des terrains anxieux/sujets à l'isolement (l'environnement et l'éducation jouent vachement aussi), après le paramètre HQI se rajoute, pour donner parfois des cocktails particulièrement chargés en lose

je vois aussi la chose comme ça

 
Nan perso j'ai plutôt conscience de ma propre inadaptation que d'une supposée connerie des autres (qui est tout de même flagrante dans certains cas, mais là il est intéressant de se pencher sur pourquoi des individus agissent de cette façon), et puis mon anxiété sociale se manifeste sans discernement, que le mec en face soit une racaille mal dégrossie ou un spécimen plus évolué  
 
Là où le côté HQI joue, c'est dans la façon dont on réagit à ce malaise et l'intègre au fil des années, à ce moment-là il y a peut-être intérêt à faire une thérapie spécifique.

Pour Simius,
 
L'anxiété chez le HQI est directement liée à une peur panique de l'échec, qui bien souvent paralyse toute initiative, tue toute volonté dans l’œuf. La personne se sent alors démunie, démotivée, sans but, alors qu'en réalité elle s’intéresse à tout, souhaite pouvoir contrôler un maximum de choses, et ne cherche qu'à "exploiter" ses immenses ressources au service d'une cause qu'elle estime utile à la société et à ses pairs. Le HQI est souvent asocial parce que les protocoles sociaux lui apparaissent comme absurdes, malhonnêtes voire incompréhensibles, mais il garde au fond de lui un grand sens de l'autre, que malheureusement son handicap social immense ne lui laisse pas développer.
 
Bien souvent, ses grandes facultés de discernement l'empêchent de se diriger vers des horizons qu'il sait bouchés, viciés ou corrompus. Le HQI est une sorte d'idéaliste qui ne trouvera jamais le contexte parfait dont il rêve, et il est en même temps un grand fataliste qui sait à quel point il demeure seul, petit et impuissant face à la complexité du monde qui l'entoure.
 
C'est la tout le paradoxe du HQI: Vouloir tout faire à la fois, et en même temps ne jamais avoir la volonté de commencer quoi que ce soit, de peur d'échouer, de suivre un mauvais chemin, de perdre du précieux temps qui aurait pu servir à quelque-chose d'utile. Inutile de préciser que ce déséquilibre génère une souffrance et un sentiment d'impuissance colossal, qui fait végéter la personne dans un état dépressif et anxiogène permanent.  
 

bon arrêtez d'en parler ici maintenant, ça va foutre la merde  

La douance est aussi un grand facteur de handicap social et de solitude...on reste les deux pieds dans le sujet, là  
 
D'autant plus que dans tout ce qu'il nous dit, Simius semble cumuler pas mal de "symptômes"...  
 

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Y a de ça mais je sens que ce qui me bloque principalement vient d'ailleurs (ou alors c'est mon cerveau qui a maquillé le processus au fil du temps).

Utiliser les codes sociaux ne me dérange pas, et puis il y a des domaines qui m'intéressent et semblent en accord avec mon éthique mais c'est toujours le rapport à l'autre quel qu'il soit qui met fin à tout désir d'aller de l'avant.

Je pense que c'est essentiellement une forme de timidité ; évitons de tomber dans ce délire de super QI, du genre sur cette toile de médiocrité qu'est l'humanité, vous ne possédez pas les couleurs pour peindre le météore que je suis...
Des fois, les émotions, c'est tellement énorme que ça nous semble indépassable. Ca peut nous priver d'oxygène et nous assommer de dégoût, nous enfermer dans une bulle qu'on croît indéchirable.
Je n'ai pas de solution à te donner.
J'ai été comme ça aussi à ton âge, sauf que je dessinais et que je me suis essayé à l'écriture de romans (un ratage dans les deux cas   )...
Je m'imaginais "lucide", perdu au milieu d'une humanité aveugle et sourde.
Entre temps, je suis tombé malade, et depuis c'est un autre univers avec sa propre solitude.
Mais paradoxalement, cette ultime mésaventure m'a un peu débloqué et ça m'a davantage ouvert aux autres.
Et j'ai compris que les autres n'avaient pas besoin de moi pour être heureux. Que si je voulais une place parmi eux, il fallait que je la creuse à coup de séduction, de bonne volonté et... d'hypocrisie parfois.
Car c'est comme ça que fonctionne l'humanité. Se croire plus malin que ça, ce n'est même pas de la connerie, c'est de l'adolescence.
 
Maintenant, à bientôt 38 ans, je me rends compte que des trucs qui me semblaient impossible à ton âge, ne le sont finalement pas tant que ça.
Toute cette merde dans ta tête, ce sont juste des émotions ; même si c'est plus facile à dire qu'à faire, faut pas se laisser submerger.

 
 
C'est toujours perçu de cette façon la, vu de l'extérieur...  
 
Voila pourquoi je hais cette appellation "surdoué", ça donne l'illusion d'un chien savant un peu hautain. Et je n'aime pas tellement non plus cette notion "d'hypersensibilité", je parlerai plutôt d'hyperacuité. Une sorte de capacité innée a capter des "charges émotionnelles" environnantes, doublée d'une grande capacité d'association et d'une pensée dite arborescente, qui permet de comprendre instantanément des choses complexes que peu de gens voient ou ressentent. A l'inverse, un "surdoué" peut souvent paraitre gauche et bébête dans des situations sociales normales.  
 
 
 

voilà où je voulais en venir avec mon post précédent    
 
 
 

je vis enfermé devant mon pc, je fais semblant de chercher du taf pour faire plaisir a ma conseillère pôle emploi et je pense pas que ça change tout de suite, je suis tellement bien a l’abri des connards qui peuplent cette terre

Et vice-versa d'ailleurs, si les autres n'ont pas besoin de moi pour être heureux, pourquoi aurais-je besoin des autres pour l'être moi ?  

Mais effectivement la maladie est bien souvent un bon moyen de s'apercevoir que quoi que l'on fasse au final on se retrouve seul avec soi-même.

J'ai moi-même connu des personnes qui ont subie la déchéance d'une maladie incurable, dont l'issue était par conséquent inéluctable, et elles ont été confrontées à cette situation sans presque personne pour les soutenir dans leurs souffrances... ça fait réflechir.

Tant que ça ne te conduit pas à faire une bonne grosse déprime, je dis pourquoi pas  

Mais honnêtement je ne pense que ce soit viable sur le long terme pour toi, j'ai vécu une situation un peu similaire et je suis bien content d'en être sorti.

y'en a encore qui ont pas dépassés le fantasme enfantin du : "je peux vivre tout seul sans l'aide de personne"
apparemment  

genre là tu nous maintiens que t'as pas besoin des autres pour être heureux alors que tu discutes avec des étrangers sur un forum    

On parlait de bonheur là, et échanger sur un forum ça ne fait pas mon bonheur je t'assure    
 
Je ne nie pas le fait qu'à moins de vivre en ermite la vie en communauté est un "mal" nécessaire, mais moins j'en ai besoin et mieux je me porte

si ça ne contribuerait pas ne serait-ce qu'un chouilla à ton bien être on aurait pas cette discussion déjà