Reprise du message précédent :

 
j'ai trouvé la parade : j'ai rien contre passer un petit moment avec des connaissances et généralement ça se traduit par une bouffe le soir chez moi , chez eux ou au resto , et bin recta sur le coup de 22h 30 je commence à pioncer à table  
pas con , hein ?

mais ce que je veux dire c'est qu'il y a des gens qui préfèrent faire pas grand chose à plusieurs... toi tu préfères le faire tout seul mais c'est pas mieux ni pire, c'est juste une question de goûts personnels.

je l'ai remarqué aussi un bon paquet de fois, y'a des tas de gens qui changent pas mal quand ils sont dans un contexte de groupe (et rarement pour le mieux), ça peut dissuader un peu de sortir les voir parfois

 
Je voudrais pas être pessimiste, mais je pense que c'est précisément ça qui nous perd. Regarde autour de toi, tu vois beaucoup de gens qui sont capables d'honnêteté intellectuelle, ou même qui le veulent? Tous les gens que je vois s'affublent de qualités (qu'ils n'ont pas), pointent du doigt les défauts des autres (défauts qu'ils ont eux mêmes). Il suffit de regarder ta page d'accueil Facebook, les gens ne vivent qu'au travers d'illusions, d'idéaux d'emprunt qu'ils ne comprennent pas (et donc qu'ils ne se sont pas appropriés).
 
Quand tu parles à quelqu'un, tant que tu lui dis qu'il a raison, qu'il est formidable, tout va bien. Mais si tu t'avises de le contredire, de pointer une erreur, de lui signifier qu'il se trompe, il te rejettera. Personne n'a envie de s'écouter soi même, d'entendre de cruelles vérités, on préfère vivre au travers d'images réconfortantes.  
 
Du coup, je déteste cet hédonisme vulgaire qui domine les rapports sociaux de notre époque : il faut se faire plaisir dans la vie, faut pas chercher à comprendre, on se met une bonne murge et on pense surtout pas à ce qu'on fait. Toute cette auto-complaisance, le bruit ambiant, ces courses effrénées vers rien du tout, pour ma part, c'est ça qui me fatigue.  
 

 
Le jour où j'ai eu mon permis, j'ai eu l'excuse parfaite pour ne pas boire sans m'attirer les foudres de mes congénères : je conduis, je peux pas boire, en plus je les balade souvent à droite à gauche, du coup ça me rend presque indispensable d'une certaine façon.
 

 
Mais ouais, tout pareil, je me rappelle d'excellents moments où je me suis retrouvé en aparté à discuter passionnément avec quelqu'un, de choses que je partageais, ou même de choses que je n'avais jamais fait, juste pour le plaisir d'écouter une belle histoire.  
 
J'ai un pote qui est l'incarnation de cette tendance que tu montres : seul, il est capable de culture, de faire des choses intelligentes, d'être sympa et même dévoué, mais dès qu'on se retrouve en soirée, il se transforme, il peut même devenir connard quand il s'y met. Je l'ai même déjà vu avoir des opinions différentes juste pour se conformer à la masse.
 
Mais cet effet de masse, il faut pas espérer que ça change, on le voit à tous les niveaux. Plus on a de gens, plus il faut baisser le niveau pour que tout le monde s'y retrouve. Et puis il y a cet effet de bien être, on se sent bien dans le troupeau, à l'abris de la réalité, mais surtout à l'abris de soi même : on se sent appartenir à quelque chose et on s'imagine avoir trouvé une essence profonde, alors qu'on s'est surtout débarrassé de soi même et de ses contraintes et souffrances. C'est une forme de béatitude.  
 
Forcément, le problème avec ça, c'est que si on arrive avec sa singularité, on fait peur au troupeau, on l’agresse même : on le remet en cause et le renvoie vers lui même. Un individu singulier, qui ne rentre pas dans les cases, est la preuve que le troupeau se trompe, qu'il n'a pas trouvé le plus petit dénominateur commun. Cet individu renvoie le troupeau à la souffrance qu'il a voulu fuir, cet individu lui signifie un problème. Et comme ces gens du troupeau ne sont pas capable d'introspection, leur réaction naturelle est le rejet. De là tous ces phénomènes de marginalisation : on se moque du petit gros, de l'attardé mental (bouh qu'ils sont laids, on est beau nous), de l'étranger (hihi il parle pas comme nous), de celui qui pense différemment (quel odieux personnage ! il finira mal un de ces jours) ou même qui ne demande rien à personne.

 
 
 
 
 
C'est exactement ce qui a fait que notre civilisation occidentale est passée de dominante et expansionniste à décadente et en recul; la recherche du plaisir sans contrainte. L'héritage que l'on piétine aujourd'hui n'aura aucune conséquence sur les générations futures...Tant qu'il y a du vin, des femmes et des jeux, tout va bien!
 
 
 
 
 
 
Je crois que la messe est dite...  
 
 
 
 
 
Ce que j’appelle le syndrome du supporter...En dehors du stade il est petit, gros, chômeur, moche et mal marié, mais dans les tribunes avec ses potes habillés tous pareils, il fait partie d'une meute dominante rassemblée sous le même drapeau, qui crée du tapage et fait peur. C'est caricatural, mais ça illustre bien l'illusion de force mentale que les faibles peuvent ressentir lorsqu'ils se rassemblent en meute...et pour conforter leur puissance collective, l'idéal est pour eux de se trouver une victime a curer. D'ailleurs que se passe t'il souvent dans un groupe en train de discuter? immanquablement, on en vient a démolir une personne qui n'est pas là. Ça commence toujours par un timide "Ouais tu vois j'aime beaucoup Machine, elle est adorable mais franchement au boulot elle avance pas, quoi!"...et cinq minutes après, tout le monde est sur du "non mais vilaine comme elle est, en plus elle ne sourit pas, elle a vraiment rien pour elle quoi!"...Typique.
Mais pendant qu'on massacre un absent pendant de longues heures, on n'a pas a se dire des choses désagréables en face, aborder des sujets conflictuels, et d'autre part, on sait qu'on a au moins un sujet de discussion insatiable a ressortir à la prochaine table ronde...
 
C'est assez consternant...  
 

 
Quand je parle trivialement de m'emmerder, c'est pas dans le sens de m'ennuyer, mais c'est surtout que ça m'insupporte de me retrouver entouré de personnes que je ne connais pas, c'est plus à rapprocher à de la misanthropie qu'au fait d'être associal je pense d'ailleurs.
 
Par contre si je me retrouve en public avec des gens que je connais ça me dérange moins.
 
 
 
Attention quand même à ne pas finir par être perçu comme la bonne boire qu'on appelle quand on veut se saouler, parce qu'on sait que de toute façon il pourra nous ramener après

Bah forcément, quand t'arrives dans un groupe où, comme quelqun l'a dit plus haut, tu renvoies le troupeau vers lui même c'est clair que tu te fais mettre de côté.  
 
Maintenant, je me demande si une personne "lambda" arrivant dans un groupe d'asociaux (c'est paradoxal ) ne se ferait pas elle même, mettre de côté ?
 
Pour voir si c'est profondément ancré dans la nature humaine...  
 
Sinon je vous rejoins sur le fait qu'en aparté, on a parfois des supers moments à parler avec des personnalités surprenantes, qui disparaissent  derrière un gros rire gras et une mentalité de mouton dès que ya  du monde

Marrant, je me faisais la même réflexion, on va finir par se sentir puissants sur ce topic Et puis on fait rien d'autre que casser du sucre sur le dos de nos congénères

Ca rappelle furieusement le topic SA ce grand débat sur tout ces losers décadents qui ne voient des gens que pour se murger et oublier la misère de leur être    
 
Alors qu'un week end sur Skyrim c'est tellement enrichissant  

On pourrait transformer le topic, "Kit de survie de l'asocial en société", on serait plus constructifs

Mouais j'aimerais bien avoir une définition de ce qu'est ce fameux "troupeau", puisqu'à moins de vivre en érmite dans une grotte (et encore), à un moment donné chacun est amené à en faire partie, même si ce n'est pas volontaire

Les gens dehors voyons, cette masse de cons qui fréquente les cafés, bars, et autres lieux de perdition

 
C'est toute la question : on est obligé d'en faire partie.
 
D'une façon ou d'une autre, toute vie en société suppose la formation d'un "troupeau". On ne fait rien d'autre sur ce topic que se rassembler et avoir une attitude défensive vis à vis de quelques choses que nous considérons comme "mal".  
 
A ce moment là, faut faire le retour sur soi, aux yeux de beaucoup, un "asocial" passera pour un connard, et ces gens là auront peut être raison de penser comme ça vu ce qu'on déverse sur eux. Et puis, est ce qu'on est pas dans la réaction? On est pas foutus de s'intégrer alors on cogne. On est une espèce de connard méprisant.
 
Je pense sincèrement qu'il y a des tendances méprisables chez mes congénères, mais au quotidien, l'affection que j'ai pour certains fait que je passe sur certains défauts bien crasseux. Faut savoir faire la part des choses.
 
 

 
 
Ben non mais à ce stade la, le topic prend deux directions en fait;
 
 
Soit l'asocial est supérieur à la masse, et il se plaint du comportement grégaire de ses pairs, et ça vire aux aigris...  
 
 
Soit l'asocial est un handicapé social assumé qui nous livre ses chroniques VDM, et ça vire aux SA/nigauds...
 
 

 

 
A partir du moment où c'est l'individu qui doit s'adapter à la société et non le contraire, on ne peut effectivement pas se démarquer du "troupeau", d'ailleurs je trouve que ce terme a une connotation fortement péjorative, et ce d'autant plus que bien souvent il est employé par des individus qui ont un complexe de supériorité à satisfaire.
 
Combien de fois j'ai entendu dire "oui mais moi j'ai pas acheté ça/je n'ai pas fait ça donc je ne suis pas comme tous les moutons", alors que si tu ne rejoins pas le troupeau à ce moment-là tu le feras une autre fois, mais encore faut-il faire preuve d'un minimum de reflexion pour s'en apercevoir .

 
Et surtout cette façon de se considérer supérieur par ce que l'on ne fait pas, je trouve ça affligeant    je regarde pas la télé, je me murge pas, je fais pas ceci, je fais pas cela regardez comme je suis fort.  
Zuper, moi j'ai pas violé de gosse aujourd'hui, où est ma médaille? quoique la journée n'est pas encore finie...

 
C'est peut être les 2 nan?  
 
Puisque quelque part, on est tous conscient (à des degrés différents ), qu'on à un problème au niveau social comparé à la masse, mais on dénigre le comportement de cette dernière, en la comparant à un "troupeau" de blaireaux qui se cache derrière son verre de sky tous les samedis soirs    

Le fait d'être seul me donne une supériorité d'introspection et de remise en question sur beaucoup de gens, ouais, c'est l'impression que j'ai. Faut bien qu'il y ait un avantage à cette situation. Mais quand je vois des gens qui sont à l'aise avec les autres, se prennent pas la tête avec des peurs irrationnelles, et savent en plus se ménager des moments "face à soi-même", j'me dis que c'est vraiment le must.

À mon avis la personne normale pourrait arriver à rendre les autres un peu plus sociables par effet d'émulation. Quelqu'un de sociable qui arrive dans un groupe d'introvertis va pas se renfermer immédiatement par réflexe, c'est pas dans son naturel. À l'inverse, derrière les poses misanthropes, les asociaux sont surtout des gens entravés dans leur rapport au monde extérieur. Par exemple, en tant qu'asocial plus ou moins résigné, je vois clairement le potentiel gâché que représente ma situation.
 

En 4 pages à peine, on est passés par l'esprit SA, puis losers, puis aigris, et ce plusieurs années après la fermeture desdits topics. Le monde tourne et les vrais restent.
 

Parle-moi en des asociaux supérieurs à la masse sur aigris.
 

+1

 
C'est pour ça, maintenant qu'on a craché notre venin, on pourrait essayer de dépasser ces deux situations et de devenir plus constructifs.
 
 

 
Oui, je suis d'accord avec toi. D'ailleurs je vais adoucir mon langage, j'ai été trop virulent.  
 

 
Je suis d'accord, on finit toujours par être rattrapé. De toute façon, s'il allait au bout de sa logique, un asocial devrait vivre dans une grotte.
 
Cela dit, je pense quand même qu'il y a des effets de masse qui gagnent à être analysés parce qu'ayant des conséquences perverses ou douteuses moralement. Je pense aux phénomènes de moquerie, de harcèlement, d'exclusion en général, d'intolérance induits par des effets de groupe. Il y a des choses qui restent pas jolies à voir.  
 
Je pense qu'une des meilleures qualité d'un asocial (s'il correspond au profil qui se dégage sur le topic, c'est à dire pratiquant l'introspection et le questionnement régulier) est son potentiel en ouverture d'esprit. Le tout est de ne pas le gâcher par une nouvelle forme d'intolérance élitiste.

Le contenu de ce message a été effacé par son auteur

Ou pas...
 
Le copain marié à une femme qu'il n'aime pas, l'ami en déprime parce qu'il vient de rompre, on peut en égrener à l'infini...  

J'ai des contacts qui balancent leur vie et règlent leurs comptes en public, c'ets là qu'on réalise qu'on a la belle vie ne fait... Mais c'est pas suffisant

 
 
L'un des buts de Facebook, c'est justement de simuler une vie idéale et fantasmée devant ses anciens camarades de classe  
 
 

Je crois que Talleyrand disait : "quand je m'examine, je m'inquiète, mais quand je me compare, je me rassure".

Alors vous faites quoi ce soir les losers ?

Exceptionnellement je resterai sobre  

Et je ne ferai pas grand chose, une tarte au thon en écoutant un fabuleux album de harsh noise que je viens de découvrir planqué au fin fond de mon répertoire musique, puis quelques épisodes de Witch Hunter Robin agrémentés de thé et de cigarettes, et enfin je m'endormirai bercé par un épisode de PBLV

Comme tous les soirs Minus, F5 sur discu.

ça serait encore plus marrant si c'était pas vrai  

 
Pareil.  
 
 
En duplex avec un jeu vidéo, qui plus est...
 
 
 
 

Le contenu de ce message a été effacé par son auteur

En même temps le gin fizz sans citron...

   
je voulais dire un coktail à 15° au citron    
Il faut varier les parfums pour égayer les soirées  

Ca manque d'activité pour un topic losers pour un samedi soir je trouve .

ce souriard    

 
Ça serait pas un gaz s'échappant des tubes cathodiques, par hasard ?
Mais ils sont de moins en moins nombreux et remplacés par des LCD & Plasma maintenant...

Ouais, trop de la merde la télé, d'ailleurs moi j'ai pas regardé la télé puis 62 ans et maintenant je suis intelligent

Depuis 62 ans ?!        

 
 
On accuse toujours la télé d'être à l'origine de la connerie des hommes, comme on accuse souvent les jeux vidéos d'être à l'origine de toutes les violences...Moi je dis que la connerie humaine vit sans l'électricité. La preuve, elle existait bien avant Thomas Edison