Reprise du message précédent :

belle bête le Gneisenau

"Il est vrai !"

 
De toute manière, je ne peux pas faire des posts sur tout sinon j'y passe mes journées ! Et puis il faut varier les plaisirs. Quelqu'un avait demandé un post sur des avions, j'essaie de trouver des images étonnantes de vieux coucous (pour les modernes, il y a déjà eu moult posts par ici). Pour le Bismarck, c'est surtout pare que ce sont des images rares et plutôt étonnantes à mon goût : les dernières heures de l'une des plus grandes épaves du monde, avec photos des combats et du naufrage ma bonne dame.
 
Ça n'empêche pas les suggestions cela dit    
 
Dans l'immédiat, je vais déjà lurker un peu le temps d'espacer tout ça  

 
Absolument  

ça me rappelle le fameux tenten de je sais plus quelle émission nippone du même style, ou les invités doivent pas rire sinon ils se prennent des coups de bâton de kendo

The remain of Vladimir Komarov, a man who fell from space :

 
http://www.dailymotion.com/video/x [...] en-ten_fun
 
2:30
 

 
Bordel, c'est les restes d'un mecs overburn par un repost d'une page ça nan ?
 
 

 
 
Ca va pas sentir bon pour toi
 

 
Info :  http://bretagne.france3.fr/2013/10 [...] 44913.html
 
Un ligre: croisement entre une tigresse et un lion... très rare
 

 
Plus d'infos: http://www.metronews.fr/info/un-li [...] f8iKeTwGo/

Alors moi, je ne connais strictement rien aux bateaux de guerre (quoique grâce à vous, j'apprends tous les jours ), par contre, je connais une chose sur le bout des doigts : le patinage de vitesse sur courte piste, ou short-track (c'est plus court, c'est plus glamour, c'est comme ça qu'on dit quand on en fait).

Du coup, je vais vous parler de ce brave monsieur, qui a une autre spécificité que celle de ne ressembler à rien.

Mais c'est qui, alors ? Bon, un indice : il pose devant la Bradbury (Ice) Rink. Je vous présente Steven Bradbury, l'homme qui a fait connaître le short-track dans le monde entier.
Là, par exemple, il est un peu plus convaincant :

Mais parlons d'abord de short-track. Vous connaissez peut-être ce sport, c'est olympique.
Là, c'est quand tout va bien :

Là, c'est quand ça va moins bien :

Et là, c'est quand ça va encore moins bien :

Une autre chose à noter : le podium contient généralement un Chinois, un Coréen et un Canadien. En quatrième place, un Américain ou une Italienne. M'enfin, ça peut changer.
En plus, y'a des patineuses comme Allison Baver, une américaine :

(Et en France, faute de moyens, les vestiaires sont mixtes. À bon entendeur...)

Et son compatriote, Apolo Anton Ohno :

Faut croire qu'aux Etats-Unis, les short-trackeurs sont plus appréciés qu'ici. Bon, après, Ohno est un peu particulier : il a gagné huit médailles en Jeux Olympiques (ce qui en fait le sportif le plus décoré aux JO d'hiver), champion national à 14 ans (le plus jeune de l'histoire du short-track américain) et enchaînant sur 12 titres, dont 9 de suite, jusqu'en 2009. C'est aussi le plus jeune vainqueur d'une distance en coupe du monde (16 ans, en 1999), et le premier Américain à dominer le classement général de Coupe du Monde en 2001. Puis en 2003. Puis en 2005. Ah oui, et il a gagné Dancing With the Stars.

Mais revenons-en à l'homme qui nous intéresse :

Steven participe à ses premiers Jeux Olympiques en 1992 ; c'est à Albertville, et c'est une démonstration, puisque le short-track deviendra olympique en 1994 à Lillehammer. Il est super motivé parce qu'il fait partie de l'équipe qui a gagné le relais (5000m) aux Championnats du Monde à Sydney cette année, et que c'est la première fois que l'Australie a une médaille d'or aux championnats du monde d'un quelconque sport d'hiver. Manque de bol, un membre de l'équipe chute en demi-finale : c'est une élimination directe.

Et là, je suppose que c'est le moment de vous parler un peu de relais. On a une personne par équipe sur le cercle extérieur, celui où la course se déroule ; on a également une personne qui le suit juste à l'intérieur de la piste, prête à prendre le relais, et une troisième personne légèrement en retrait, prête à se précipiter si l'autre chute et à aller lui taper dans la main. Pour passer le relais, il suffit d'un contact. La quatrième personne se repose. Et on change tous les 150m environ, jusqu'à arriver à 2000m pour les junior, 3000m pour les femmes et 5000m pour les hommes ; en gros, toutes les 12 secondes, on change de rôle.
Evidemment, comme tout contact entre les membres de l'équipe est autorisé, on part sur deux principes différents. Si la personne est à terre, elle va se jeter sur l'autre pour lui taper dans la main le plus vite possible quand l'autre passe à pleine vitesse, déjà lancée, à côté d'elle. Si elle est restée debout, elle va la pousser pour lui communiquer un max de vitesse.
Si vous comprenez ce graphique, félicitations, je n'y arrive pas.

Sinon, j'ai une photo :

Du coup, les courses de relais sont rarement filmées d'en haut, sinon ça donne ça :

C'est pas grave : en 1994, il fait partie de l'équipe de relais à nouveau. Leur stratégie en finale : rester debout, même si ça implique de patiner un peu moins vite. Et ils ont réussi : les Canadiens étant tombés lors d'un dépassement un peu trop risqué, ils arrivent à passer devant leur équipe. Les voilà donc sur le podium pour la médaille de bronze, première médaille australienne aux Jeux Olympiques d'hiver ! (Notez bien le fait que ça soit la première fois pour l'Australie à chaque fois, on n'a pas fini.)
Par contre, au 500m et au 1000m (épreuves individuelles), il tombe les deux fois, et finit 24ème sur 31 compétiteurs.

Un peu plus tard la même année, en Coupe du Monde à Montréal, notre cher Steven chute à nouveau, après une collision après un autre patineur. La lame (qui mesure moins d'un millimètre d'épaisseur ; on l'aiguise à la main, avec une pierre spéciale, entre chaque course : autant dire que ça coupe !) de son adversaire lui rentre dans la cuisse... et ressort de l'autre côté. Ca se passe vers la fin de la course ; le pouls de Steven est supérieur à 190. Heureusement que l'évacuation est rapide, parce qu'il arrive quand même à perdre 4 litres de sang et on doit lui faire 111 points de suture. Bradbury gagne son premier surnom : "l'homme aux 111 points de suture" (the 111-stitches man). (Eh ouais, au patin, on a le sang dans les jambes, on ne nous demande pas d'être poètes en plus.) Il lui faut finalement un an et demi avant de finir la rééducation... et de se préparer pour les Jeux Olympiques suivants.

En 1998, sur l'équipe de relais (quatre personnes), on en retrouve trois de ceux qui avaient obtenu la médaille de bronze en 1994. (Personnellement, je penche pour l'hypothèse qu'il y avait en fait huit patineurs dans le pays entier.) Manque de bol, ils ne passent même pas en finale : pire encore, ils finissent derniers (le relais étant une épreuve assez secondaire en short-track, on part rarement de plus loin que les demi-finales, même de nos jours). En plus, il tombe encore au 500m et au 1000m. Décidément...

En Septembre 2000, Steven fait l'erreur numéro 1 du short-trackeur : ne pas se retourner pour arriver dos (plat) en premier dans le mur. Il y va la tête la première, et il se brise la nuque. Et comme c'est Steven Bradbury, il reprend l'entraînement trois mois plus tard, malgré les quatre tiges dans sa nuque et les plaques dans son torse et son dos et le fait que les docteurs lui aient affirmé qu'il ne pourrait plus jamais monter sur la glace.

Et comme c'est Steven Bradbury, il se qualifie pour les Jeux Olympiques de 2002. Et il se qualifie pour les quarts de finale du 1000m... sauf qu'il est tiré au sort pour patiner avec Apolo Anton Ohno (oui, celui dont j'ai parlé plus haut), favori de la compétition (et à domicile en plus !), et Marc Gagnon, le Canadien qui détient le titre de champion du monde cette année-là. Et seuls les deux premiers passent en demi-finale. Tant pis, il a bien patiné ; il fait quand même de son mieux, arrive troisième... et apprend que Marc Gagnon est disqualifié pour avoir poussé un autre patineur. Ah ben en fait, il passe en demi-finale, du coup. Bon, bah c'est cool. Mais là, il est contre des gens bien plus forts que lui... tant pis, il va garder son ancienne tactique : tant qu'à être plus lent, autant ne pas prendre de risque et espérer une chute plutôt que de tout remettre en cause avec un dépassement raté ou une erreur bête du genre. Donc il est dernier.
Sauf qu'au dernier tour, un dépassement risqué, une chute collective, du champion olympique en titre Kim Dong-Sung (Coréen), du Chinois Li Jiajun (médaillé plusieurs fois aux JO) et Mathieu Turcotte, le Canadien qui se rattrapera bien sur les dix années suivantes de sa carrière, et voilà que Steven arrive deuxième et passe en finale malgré ses vingt mètres de retard sur les autres !

Et en finale... bon, encore dernier, et là pour le coup, ce n'est pas une stratégie bien calculée. Steven se retrouve derrière Ohno, Li et Turcotte, et Ahn Hyun-Soo, Coréen très très très fort aussi. Et devinez quoi ?
Tout le monde tombe dans le dernier virage.
Vraiment tout le monde.
Tous les patineurs.
Sauf Steven.
Qui gagne la médaille d'or du 1000m à ses quatrièmes Jeux Olympiques.
Et qui devient le premier Australien à gagner une médaille d'or à des Jeux Olympiques d'hiver (et le premier de tout l'hémisphère Sud, d'ailleurs).

Et voilà comment Bradbury est devenu une célébrité : décoré de la médaille de l'Ordre d'Australie (OAM), un timbre à son effigie, à l'origine de l'expression "to do a Bradbury" (connaître un succès inattendu)... Et quand je parle de short-track à un Français, la réponse numéro 1, c'est généralement "ah oui, y'a pas un truc avec un mec qui avait gagné alors qu'il était mauvais parce que tout le monde était tombé devant ?" Ben si. C'est Steven Bradbury, et maintenant, vous le connaissez aussi.

17 dollaz'
Now, that's gangta !

 
Les tests de jeux retro tu vas trouver 10000000 de gars différents qui en font. Moi je n'aime que ceux de l'AVGN.
 
et ben les posts sur l'armée, c'est pareil
 

 
ouille ouille ouille ouille ouille.

En effet. On remarquera qu'en France, à peu près toutes les patinoires sont à côté d'un hôpital
Pour avoir fait quelques transferts en urgence, je peux vous assurer que c'est bien pratique

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thatslexi

Ah oui, et j'oubliais le quota rousses !

(Meg Turney)
 

Best quota ever

.... a l'affut le com21

super poste thatslexi. Belle narration!
 

N'est-ce pas
 
 
Parfait.
 

Merci beaucoup !

a new challenger

C'est qui la blonde ?

Ah, bah je viens de tomber là-dessus sur Facebook. Deux patineuses polonaises, d'ailleurs j'ai patiné quelques fois contre celle de gauche
 

Didier Sauvegrain

Elles ont pas une jambe plus musclée que l'autre à force de tourner dans le même sens ?

Normalement, les "vraies" ont un cul énorme !
Celles ci sont soit des patineuses de gala soit des patineuses Toshopées.

 vous soulez avec vos roux  

Je préfère du minou bien brun
( NSFW )

 
                 
 
 
           
 
 
Sinon sur un concours photo en UK, y'a celle-la qui est ressortie. Me demandez pas pourquoi.