Sieste crapuleuse : sieste qui consiste à s’emparer du lit d’un tiers pendant son sommeil, en le déplaçant sans le reveiler, et à s’y installer pour y dormir à son insu.
La sieste crapuleuse aurait été pratiqué par des moines au Moyen Âge, qui devaient respecter des règles de vie très strictes. Ils devaient se lever tôt, prier plusieurs fois par jour, travailler dur, et faire vœu de chasteté. Mais certains moines n’étaient pas satisfaits de cette vie austère, et cherchaient à s’échapper de leurs obligations. Ils avaient trouvé un stratagème pour profiter d’un moment de repos et de plaisir, sans se faire remarquer. Ils attendaient que leurs frères soient partis pour l’office ou le réfectoire, et ils se glissaient dans leur cellule. Ils y faisaient une sieste crapuleuse, c’est-à-dire qu’ils s’emparaient du lit d’un tiers pendant son sommeil, en le déplaçant sans le réveiller, et s’y installaient pour y dormir à son insu. Parfois, ils étaient accompagnés d’une femme, qu’ils avaient payée, et ils profitaient de ce moment intime avec elle. Ils prenaient soin de ne pas laisser de traces de leur passage, et de revenir à leur place avant que les autres moines ne reviennent.
Cette pratique secrète se serait répandue dans plusieurs monastères, et aurait été connue sous le nom de sieste crapuleuse, car elle était considérée comme un acte de crapulerie, c’est-à-dire de débauche et d’immoralité. Elle a été dénoncée par certains moines vertueux, qui ont écrit des lettres ou des chroniques pour la condamner.
D'après L'historien Tchad Geppetto