TOPIK UNIK = STANLEY KUBRICK
MAJ 08/11/05 :
Un film ayant pour thème SK sort prochainemnt, jouant sur le côté secret de SK : un homme se fait passer pour SK :
l'avant critique sur dvdrama.com
+ le site officiel :
http://www.appelezmoikubrick.com/
ca a l'air pas si mal la bande annonce, tres anglais, deja un bon point malkovitch, et puis je pense qu on va retrouver pleins de clins d oeil aux films de SK, + les musiques...
bref j'ai hate meme si effectivemnt le scénar a l'air vraiment limité... (confirmé depuis pas dvdrama)
De plus un livre superbe est sorti recemment : The Stanley Kubrick Archives
éd. Taschen, 150 .
critique liberation.fr :
le flambeau du culte Kubrick ne cesse d'être ranimé depuis la mort par infarctus du maître ombrageux, le 7 mars 1999 : édition du coffret DVD, livre de la veuve, Christiane Kubrick (Une vie en instantanées, 2002), confidences (un rien aigres) du scénariste de l'ultime Eyes Wide Shut, Frederic Raphael (Deux ans avec Kubrick), réédition complétée du livre monographie essentielle de Michel Ciment, grosse expo actuellement à Berlin (Libération du 19 février), des sites par centaines et même un film de fiction sur un imposteur se faisant passer pour le cinéaste (Colour me Kubrick de Brian W. Cook, sortie française en mai)...
Les éditions Taschen marquent une nouvelle étape dans cette escalade idolâtre avec The Stanley Kubrick Archives, un gros livre spectaculaire de 600 pages qu'il faut éviter de se prendre sur le pied. Ce volume rouge et noir rassemble, dans une première partie, un choix de photogrammes de tous les films et, dans une deuxième, une sélection d'archives puisées dans les innombrables cartons de la demeure des Kubrick, le vaste manoir de Childwickbury en Angleterre. C'est une New-Yorkaise de 31 ans vivant à Paris, Alison Castle, qui s'est vu confier la tâche ardue de mener à bien ce livre après celui qu'elle avait coordonné sur Some like it hot de Billy Wilder (déjà chez Taschen).
Son travail a démarré en juillet 2002 et s'est poursuivi sur deux ans, avec des visites régulières au manoir. Elle n'avait pas suivi de formation d'archiviste et s'est retrouvée devant une masse considérable de documents écrits, de photographies, d'objets, plus ou moins bien classés dans des boîtes entreposées dans les différentes parties de la demeure et de ses dépendances. «J'ai eu du mal à décider comment m'y prendre, explique-t-elle. Au début, il y avait vraiment de quoi faire une crise de nerfs. Les coupures de presse étaient classées par film et par pays, mais, pour le reste, il régnait un certain chaos. Une grande pièce a finalement été aménagée, avec de nombreuses étagères. J'ai commencé à y transporter les caisses de documents. Je rentrais les données dans mon ordinateur en classant tout, film par film, et en prenant des photos numériques. J'en ai fait environ 4 000.»
La partie consacrée aux photogrammes n'a pas été la plus simple à réaliser, dans la mesure où les interpositifs originaux appartiennent à trois compagnies différentes (Warner, Columbia et Universal) et où, ensuite, peu d'entreprises possèdent la maîtrise technique du scannage de haut niveau requis pour ce genre de travail : «Ce fut un processus lent et compliqué, avec un retraitement numérique de chaque photo pour les couleurs. Là aussi, j'ai cru devenir folle.»
Obsessionnel. Cette filmographie en images présente moins d'intérêt, à l'heure du DVD, que tout ce qui concerne les archives proprement dites, ainsi que les textes racontant la genèse factuelle de chaque film, leur réception critique, à quoi s'ajoute la récollection d'entretiens accordés par le cinéaste tout au long de sa carrière, ainsi que des textes théoriques ou polémiques donnés au cas par cas à des revues ou magazines. L'ensemble permet une approche renouvelée et nuancée du personnage Kubrick. La légende l'a dépeint reclus, phobique, paranoïaque, aussi fou que Jack Torrance s'acharnant sur son grand oeuvre impossible dans Shining. Le livre impose plutôt une figure d'intellectuel autodidacte, cancre à l'école puis brillant tout le reste de sa vie, obsessionnel, certes, mais surtout d'une curiosité insatiable et capable de ne quasiment jamais dormir.
Théories de Rousseau. Quel cinéaste américain aujourd'hui (hormis Coppola sans doute) aurait les moyens de plier à sa volonté les majors et de convoquer les théories de Rousseau sur la bonté de l'homme à l'état de nature pour discuter des arguments d'un critique à propos d'Orange mécanique ? Ou d'offrir à l'un de ses producteurs l'intégralité des volumes du Rameau d'or de l'anthropologue britannique James-Georges Frazer, inventaire mondial des mythes et des rites, en lui donnant l'ordre de le lire toutes affaires cessantes («Ce n'est pas de la mythologie, c'est ta vie !»).
Dans les conversations téléphoniques que Kubrick mène sur parfois plus de sept heures d'affilée, ses interlocuteurs évoquent un homme difficile à suivre dans ses vaticinations à travers les auteurs et les époques, citant pêle-mêle Hérodote, Schopenhauer, Machiavel, Kafka (un de ses auteurs favoris), Thomas Pynchon (surtout l'Arc-en-ciel de la gravité), ou évoquant ce qu'il considérait comme un des plus grands ouvrages d'érudition du XXe siècle, la Guerre de codes secrets, des hiéroglyphes à l'ordinateur de David Khan : «C'était comme discuter avec un camarade très intelligent dans une chambre universitaire jusqu'à 3 heures du matin», se souvient Michael Herr (coscénariste de Full Metal Jacket) dans un long et beau texte qui clôt le livre.
Ces archives s'exposent dans les pages sous diverses formes : polaroïds pris par les script-girls, pages raturées et corrigées de scénarios, maquettes, photos de scènes finalement non montées (comme la tête tranchée de la sniper dans Full Metal Jacket). Le livre donne aussi des informations intéressantes sur les projets inaboutis, en particulier le Napoléon, citant des dialogues extraits du scénario original signé Kubrick («Ma femme est une salope. Un homme peut souhaiter avoir une salope pour maîtresse mais pas pour épouse», dixit Napoléon en rogne contre sa Joséphine infidèle). Ou des séquences comme celle des soldats frigorifiés qui, pendant la déroute russe, font cuire des bouts de viande dans les flammes d'un incendie où brûlent leurs camarades. Kubrick s'est aussi un temps intéressé à une saga islandaise, Eric Brighteyes, d'après le roman d'Henry Rider Haggard, autre projet inabouti comme AI et Aryan Papers (un an et demi de prépa, quand même).
On apprend aussi que les droits de la Traumnovelle, de Schnitzler (futur Eyes Wide Shut), furent achetés dès 1970, et que, vers 1976, le cinéaste envisagea une adaptation avec Woody Allen dans le rôle du médecin juif. Il finira, beaucoup plus tard, par opter pour Tom Cruise, et le récit que donne Jan Harlan, son assistant, de sa dernière conversation avec le cinéaste laisse entendre plus clairement que jamais que la bande-son n'était pas finalisée quand Kubrick est mort. Harlan écrit aussi que les protestations de la MPAA (Motion Picture Association of America, qui regroupe les majors américaines) contre «l'accumulation de nudité intégrale frontale féminine» dans la séquence d'orgie obligea la production à rajouter numériquement, et «à un coût considérable», des silhouettes en cape pour cacher les intimités.
Le Magicien d'Auschwitz. Autre curiosité marginale mais amusante, les titres de films «en attente de scénarios» que Kubrick, sarcastique impénitent, aimait à inventer à ses heures perdues pour plaisanter avec des amis. Citons : Cercueil non inclus (film noir des années 40), J'ai épousé un Arménien (comédie musicale), le Magicien d'Auschwitz (un film de camp de concentration «dont tout le monde sort le coeur léger»), ou encore Kira, la fille du karaoké (petit film d'art et essai «provenant de quelque part dans les Balkans. Fin déprimante»)... Le livre est en anglais mais un cahier des textes et légendes traduits en français l'accompagne, ainsi qu'un DVD avec un entretien datant de 1966.
Ce topik a besoin de vous : si vous avez des analyses, documents, bons liens internet, n'hésitez pas, je les mettrais avec joie dans ce topik !
NOTE CONCERNANT LE SONDAGE : N'ayant que 10 choix possible dans le sondage, j'ai du faire un tri malheureusement : j'ai exclu Spartacus, qui est son film le moins personnel, car il a remplacé l'ancien réalisateur en cours de tournage. Il n' a eu aucune liberté artistique sur ce film alimentaire. De meme, j'ai du reunir ses 3 premiers films dans un seul choix, je pondérerai plus tard suivant les résultats. Si votre film préféré se trouve dans le choix un, meme si vous detestez les deux autres du choix 1, votez choix 1. Enfin, pas de place pour le fameux Obiwan...
Préambule :
Stanley Kubrick est resté toute sa vie en marge du cinéma traditionnel. Il marquera de son empreinte la plupart des genres cinématographiques.
Kubrick avait besoin de laisser mûrir un projet, de vivre sa progression, reclu dans un domaine à l'écart de tout ; souvent ses tournages dureront plus de deux ans chacun alors qu'une production "normale" dure environ 6 mois.
FILMOGRAPHIE :
13 longs et trois courts :
1951 : Day of the fight (court métrage)
1953 : Flying padre (court métrage)
The seafarers (court métrage)
1953 : Fear and desire écrit par Howard O. Sackler (film rare car renié par Kubrick lui-même)
1955 : Killer's kiss (le baiser du tueur) coécrit avec Howard O. Sackler
1956 : The killing (l'ultime razzia) d'après le roman "Clean Break" de Lionel White.
1957 : Paths of glory (les sentiers de la gloire) co-écrit avec C. Willingham et J. Thompson, d'après le roman d'Humphrey Cobb
1960 : Spartacus écrit par Dalton Trumbo, d'après le roman d'Howard Fast avec Kirk Douglas (déjà acteur dans Paths of glory)
1962 : Lolita avec James Mason, co-écrit avec Vladimir Nabokov, d'après son roman.
1964 : Dr strangelove (or how i learned to stop worrying and love the bomb) (docteur folamour) avec Peter Sellers, co-écrit avec Terry Southern et Peter George, d'après son roman Red Alert.
Une edition deux dvd vient de sortir (rare de trouver des bonus chez des Kubrick, car il refusait ce principe):
test du dvd de dr folamour :
http://www.ecranlarge.com/test-dvd-355.php
1968 : 2001: A space odyssey (2001: l'odyssée de l'espace) co-écrit avec Arthur C. Clarke.
Onirique, métaphysique... Ce film est LA PERFECTION.
Les effets spéciaux n'ont pas vieillis, 10 ans avant Star Wars !
1971 : A clockwork orange (Orange mécanique) d'après le roman de Anthony Burges
1975 : Barry lyndon avec Ryan O'Neal et Marisa Berenson, d'après le roman de William Makepeace Thackery
1980 : Shining avec Jack Nicholson, co-écrit avec Diane Johnson, tiré du roman de Stephen King.
1987 : Full metal jacket co-écrit avec Michael Herr, et Gustav Hasford, d'après son livre.
1999 : Eyes wide shut avec Kidman et Cruise, co-écrit avec Frederic Raphael, d'après l'oeuvre d'Arthur Schnitzler "Traumnovelle"
Message édité par amiga500 le 08-11-2005 à 13:13:33
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