cappa | CastorTroy01 a écrit :
Matrix n'est qu'un melting-pot d'idées déjà existante, sans jamais vraiment oser en exploiter le fond : il les cite tout en gardant seulement la superficialité ("l'apparence" ). Il brasse Baudrillard, Dick etc. sans jamais avoir "lu" les textes. Il complexifie par la rhétorique ce qu'il n'a qu'a peine comprit de ses ainés = sophisme (?) Il est vrai que Matrix a permis au public de prendre compte de "vieux" sujets tout en se les accaparant, mais n'a jamais osé aller plus loin (voir rétrograde, pour tirer la couverture).
Matrix n'est PAS une référence (et ne le sera jamais, limite rétrograde du fait que les faibles "trames" (par "faibles" j'entends "vaguement comprise" utilisées sont ostensiblement mis en avant) tout en se présentant comme dépositaire de Ces réflexions).
Dans ton dernier message donc, il est par contre pertinent de proposer "L'aventure Intérieure" suite à la "non" référence de Matrix : en effet le film de Joe Dante ne s'intéresse qu'à l'effet de causalité (action/conséquences des échelles physiques différentes) tout en faisant lien d'un quiproquo physique à une "réflexion" de ce qui nous "entoure".
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Je suis assez d'accord sur la superficialité de Matrix, ce qui se révèle d'ailleurs rapidement dans ses suites, d'ailleurs rapidement pondues ce qui laissaient craindre le pire. Mais dans Matrix j'ai surtout noté le trait de génie du passage à travers le mirroir, plus du génie de DJ d'ailleurs, avec un mixage heureux par les auteurs de Matrix de choses reprises à droite et à gauche. Mais c'est ce procédé de superposition de réalités qui fait l'attrait de ce film, de même dans que celui de l'indémodable Aventure Intérieure. Évidemment dans le cas de l'Aventure Intérieure, inspirée d'un livre écrit par un physicien (Penrose? ou Gamov je sais plus) la profondeur est tout autre. Mais ce genre de manière de faire les films (je pense à l'armée des 12 singes tiens) par superposition de réalité, c'est intéressant.
CastorTroy01 a écrit :
Toutefois, si tes remarques ne semblent pas manquer de singularité, il est souvent possible d'en explorer certains intérêts.
(fatigué inside ^^)
Edit : Dick est un pilier de la S.F., au même titre qu'Asimov et ses œuvres les plus remarquable ne sont pas les seules citations que tu aies pu trouver.
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J'ai pas tout compris mais ce sera noté sur le registre à la rubrique plussoyage
Je reviens un instant sur le schème de Matrix (page précédente). Ce qu'il dit c'est précisément ceci : Les frères truchmuchovitch (désolé, oubli du nom) n'ont pas fait le projet d'une œuvre qui les dépasse, mêlant une culture S.F énorme. Ils se sont contentés de chercher à faire un film avec un super-héros. Dominés par ce thème supérieur, ils ont moulé ingénieusement les sous-thèmes de matrix, tout en se maintenant à un déplacement près, à portée d'un film américain banal sur fond de culture comix. Je pense que personne ne niera que Neo est un super-héros, c'est quand même plus évident que Beatrix dans Kill Bill. Enfin la preuve de cette absence de maîtrise des genres S.F. dans The Matrix, c'est que ceux-ci ont été complètement abandonnés en passant à Matrix2 puis, le pire de tous, Matrix3. Mais les auteurs avaient-ils en eux les capacités de faire autrement? J'en doute. Ils possèdaient toutefois la culture U.S. de base, comics (Néo super-hero) et pro-militariste manichéenne (Matrix3).
Sinon, je ne connais pas Dick, bien que ces émules semblent considérables, mais je pense qu'avec Huxley, les 2 ont frayé un chemin immense qui est sous- ou mal-exploité dans le cinéma d'aujourd'hui. Normal d'ailleurs vu ce que ça devient... (il suffit de regarder les affiches de ces derniers mois)
moonboots a écrit :
Je pense aussi à la série anglaise du Prisonnier qui est proche de l'esprit K. Dick
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Dick ou même Huxley :
Citation :
http://nounouss.club.fr/Grammaire/ [...] alyse.html
Ainsi, Le Prisonnier, informé de l'existence de nouvelles technologies (alors émergentes dans les années 60) prophétisa un monde où les individus seraient en apparence choyés et "protégés" ; en fait, on leur aurait lavé le cerveau jusqu'à ce qu'il capitulent en douceur sous l'effet de drogues et d'une subtile propagande...
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Citation :
Le "meilleur des mondes" décrit aussi ce que serait la dictature parfaite: une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce la consommation et au divertissement, les esclaves "auraient l'amour de leur servitude"...
Sans source (sur Huxley)
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Message édité par cappa le 13-04-2009 à 20:55:00 ---------------
Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
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