Reprise du message précédent :
Olympe et dieux du ciel,
Que rien ne change en elle,
Que rien n'alimente ses ailes,
Qu'elle soit belle Gabrielle.
 
Ange si profond et si démon,
Soit crapaud et mare d'eau,
Vautre toi dans fange d'Ô,
Imagine donc tous les tréfonds.
 
 

Pas d'autres poèmes à faire découvrir?

Deuil d’un seigneur déchu
 
Trop de sang a depuis ce jour coulé,
Trop de têtes sont en ces lieux tombées…
J’ai affronté la plus terrible haine :
Elle n’est que mort, elle n’est que peine,
Elle n’est que rage, tourment et guerre…
Je ne suis encor qu’un esprit qui erre.
 
Elle m’a vaincu, je suis abattu…
Derrière moi, tout s’est à jamais tu,
Mes lèvres ne s’ouvriront plus jamais  
Et mon esprit est brisé, morcelé
Tel mon cadavre que l’on enterra
Dans une tombe digne d’un vrai roi !
 
Je ne le souhaitais pas, c’est ainsi :
Moi, tyran et assassin on me prie…
Je me pose l’éternelle question :
« Ne connaissent-ils que la trahison ? »
Le glas sanglant à pour moi résonné,
Je n’en puis plus de songer, raisonner…
 
(Pour la petite parenthèse, c'est un puissant roi qui devint tyran et qui, sur son lit de mort seulement, vois les horreurs qu'il a commises. C'est ainsi qu'il demande à ses ministres de l'enterrer en secret dans un le caveau normalement reservé au criminels. Ce ne sera pas fait. Ici, il parle une fois décédé.)
 
Bon, je vois déjà une rime qui sonne faux... Enfin, c'était ma première poésie! snif *ému à l'évocation de souvenirs lointains de déjà... presqu'un an et demi!*  
Lol, soyez indulgents ^^'

Douce est cette musique sortie des abimes.
 

Je hurle au haut du hurle vent,
J'ouvre les abimes des beffrois,
Angoisses profondes des tourments,
Je titube sur nos cadavres froids.
 
Dances macabres et noires des vies,
Surprises lacives en vilaines idées,
Les vrais monstres débordent à midi,
Nous emmenant sur la rive de nos ainés.  
 
 

Comme une hyène en attente,
Avec cette haleine si tiède,
Rage de vie pourrie en détente,
Elle se fait compter par Aèdes.
 
Elle rebondie cette vie,
Culbute cette descente,
Assoiffe et nous ravie,
Nous détruit comme béante.
 
 

Trofub, j'aime bien ce style sombre, je t'encourage à le développer.

perso j'aime bien appolinaire et ses poèmes ils sont trop trop biens

il n'y a donc plus de poètes sur hfr

L’ADIEU
 
 
Assis sur un banc froid, on contemple l’automne
On est bien comme ça, caressés par le vent
As-tu faim ? As tu soif ? Un baiser je te donne
Moi je n’ai rien, vois-tu, c’est mon or du moment
 
Tout bouge autour de nous, le train vient d’arriver
Tu te lèves sans hâte et me tends un sourire,
 Ah quel sourire amer ! Comme fait pour pleurer !
Puis, tu pars en courant vers le train qui s’étire.
 
Je suis seul sur un banc, je contemple l’hiver
 Pour mon œil égaré, le ciel est incolore,
Je ne sens même pas les effluves dans l’air,
Les saisons ont passé, mais je t’espère  encore.
 
                                                                                                              Juillet 2004
 
Il en reste quelques uns

 
Si c'est une façon de dire "Je les posterai si on en exprime le désir", allez-y : celui-ci me plaît.
Je n'y vois à reprendre que l'inversion un peu forcée "Un baiser je te donne."
Je ne vais pas essayer de faire une suggestion : comme je l'ai dit ailleurs, l'auteur, voulant garder la pleine propriété de son texte, cherche autre chose et souvent, la solution qu'il adopte est moins bonne que son premier jet.
 
P.S. Je n'aime que la poésie (à peu près) régulière, ceux qui en font d'autre ne doivent pas s'en faire si je ne complimente jamais leurs poèmes.
 
Panurge.

J'ai pas compris ta derniere phrase ?

 
Par "poésie (à peu près) régulière", j'entends poésie (à peu près) conforme aux règles de versification qui ont été en vigueur de Malherbe à Hugo. Le sens exact de "à peu près" serait évidemment difficile à définir.
"Ceux qui en font d'autre" est une tournure démodée, mais que je crois correcte, pour dire (ici) : ceux qui font de la poésie différente.
 
Je reste prêt à compléter mes explications.
 
Panurge.

 
A part le train qui s'étire, qui me paraît métaphoriquement pauvre, le reste n'est pas mal du tout. Je suis admiratif.

T'es bien exigeant  

Regarde bien  
fillette
La porte qui mène  
A tes vingt ans
Rien ni personne
Ne la fera s’ouvrir
Sauf le courant d’air
De tes rêves
A jamais perdus
Dans la chambre glacée
Des maladies adultes
Ferme bien cette porte
Et cours à la fontaine
Des enfants rebelles
Y jeter
La clé
 
"le souffle des loups" chapitre un-poésie d'Orvan

Allez, un que j'ai ecris pour ma copine :
 

Francois Perusse :
tes yeux couleurs azur,  
tes cheveux en cascades,  
ton ames et coeur si pur  
j'vais prendre une petite salade...  
 

Apocalypse I
 
 
Lorsque dans les palais aux vastes murs de pierre
Les tyrans, les puissants, auront mangé leur or
Et mouillé leurs deux yeux d’une larme sincère,
La terre exhalera comme un parfum de mort
 
Les faubourgs,les cités, les fiefs et les empires
Verront des maux germer : lacs de feu lacs de sang
Ou sans aucun effort, tous les nouveaux vampires
Nageront librement, en criant, en pleurant
 
Et le fer dans la chair, le crime dans la tête
L'humanité risible autant qu'un histrion
S'enivrera de chants a cette ultime fête,
Titubant surement vers le gouffre sans fond
 
L'avènement du Peuple, au visage uniforme
Se fera en ces temps de vivante douleur,
Car dans la foule hurlante, et sous une ombre énorme
Le riche et le vaurien, le gueux et l'empereur
 
Comme des charognards sur les sols chaotiques
S'arracheront la peau pour un morceau de pain ,
Sans que leur vienne en aide en ces heures mystiques
Le Sage détenteur de l'Esprit Souverain
 
Alors soumis, perdus dans la nuit éternelle
Certains se chercheront une divinité
Et diront au grand ciel, a la noirceur nouvelle:
En toi meurt le Soleil, ô Mer d'Obscurité.
 
Mais a la Fin des fins, toute foi sera morte
Les hommes égarés, s'approchant du Néant
Ne s'abreuveront plus le cerveau de la sorte
Et n'iront plus prier dans un temple en chantant
 
*
 
L'horizon de ces temps se rapprochant funeste
Prions pour qu'il s'éloigne, au vent, a l'infini
Prions pour éviter la famine et la peste
Repoussons ce destin par un vigoureux cri!
 
De peur que le bonheur, astucieux stratège
N'enfonce dans nos coeurs tel un immense pieu
L'horrible indifférence et son fatal cortège,
Pour hâter cette époque, où la Mort sera Dieu.

De qui est-ce ?

C'est vrai que c'est plus sympa quand vous mettez l'auteur

ben c'est moi  

laissons les compliments aux jolies dames et les médailles aux militaires
la poésie n'a pas besoin de compliment

Starket, puisqu'il paraît qu'on ne peut pas faire de compliments, je ne dirai pas tout le bien que je pense de votre nouveau poème.
 
Panurge.

la tournure de l'esprit est le début de l'entorse

Ben dis lui quand même ça lui fera plaisir

L'oeuvre elle-même n'a guère besoin d'avis...contrairement à celui qui l'a composée!  
Je suis donc content quand les gens apprécient ce que je fais , mais je sais aussi prendre en compte les remarques.  

 
Ne l'ai-je pas fait, à l'aide de la figure de rhétorique qu'on appelle prétérition ?
 
Panurge.

Ben non tu as fait entendre que tu trouvais ça bien, mais n'est-ce pas là qu'un avis un peu trop simpliste/banal ?

Voici une de mes piètres proses...
 

Ce n'est certes pas le plus beau de tous les poèmes, mais ce qui compte toujours c'est le plaisir qu'il procure à l'autre qui le lit, le plaisir avec lequel on l'a fait, toute la sincérité qui y est inscrit, et le message qu'il veut faire passer à celle qu'on aime...

lèvres mouillées  
signe de satifaction
est l'endrois privilégié
d'une bite en érection  
 

 
Si c'est effectivement de toi, je te tire mon chapeau.
C'est réellement impressionnant.

 
Tut tut. Un peu de poésie voyons.
 
Miracle de la foi, nouveau Buisson Ardent
Où la rosée de l'aube a coulé lentement
Comment imaginer un plus beau sanctuaire
Lorsqu'elle se prosterne en montrant son derrière ?

Je préférais celui de Starket. Juste ce vers que je trouve un peu faiblard niveau construction: "Nageront librement, en criant, en pleurant"

Pour Dieu, la femme et la splendeur de l’amour,
Nous voici ici sans peur ni soucis.
Ah troubadour, chante-moi une autre mélodie
Pour Dieu, la femme et la splendeur de l’amour !
 
Dune - Frank Herbert

 
S'il faut vraiment chipoter, alors je changerais effectivement quelques vers, en particulier ceux-ci:
 
1. Et mouillé leurs deux yeux d’une larme sincère
 
2. Titubant surement vers le gouffre sans fond  
 
3. Car dans la foule hurlante, et sous une ombre énorme  
 
4. Et n'iront plus prier dans un temple en chantant  
 
5. Repoussons ce destin par un vigoureux cri!  
 

Merci pour vos critiques , mais pouvez me dire ce qui cloche?  
Parce-que vous n'avez trop expliqué

je vous en soumets un autre  
 
                     L'Hivernale
 
L’hiver froid, sans soleil, cache dans ses nuits vides
Des chemins inconnus et d’immenses portails
Des feux, des mains, des yeux, d’invisibles détails,
Des châteaux dépeuplés et des gouffres avides.
 
 
Alors que je marchais sous les arbres placides
Je la vis ; Et des vieux, aux très maigres poitrails
Et des enfants en pleurs échoués sur les rails,
M’apparurent aussi, tels des rêves acides.
 
Près de la gare était le village de mort
Et près d’un cheval libre ayant perdu le mors
Elle se tenait triste, ainsi qu’un soir qui tombe.
 
Nous allâmes en paix, comme exilés du temps ;
Fier, féal, résigné ; Pour longtemps pour longtemps,
Avec elle couché dans le noir de la tombe.
 
 
 
 
28 décembre 2004

Pour le vers qui me concerne, c'est l'équilibre qui me semble imparfait, avec les sons voyelles qui se succèdent. Ca hache la phrase, c'est un peu dommage.
 
Pour ceux de Grenouille, "et mouillé leurs deux yeux d'une larme sincère". Et "Repoussons ce destin par un vigoureux cri", il n'y a pas de rythme dans le vers. Pour les trois autres, je vois pas ce qu'il te reproche?
 
Edit: ceci dit, félicitations quand même, c'est excellent.

Maintenant que tu le dis, oui ça me paraît juste. Il y a en plus trop de sons "an".  
Pour le rythme, pourrais tu préciser, parce-que je ne maitrise pas du tout,et donc vos remarques m'aident beaucoup.