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Faire lire des oeuvres du Paléolithique à des lycéens, à quoi ça sert ?




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Auteur Sujet :

La littérature du Paléolithique, à quoi ça sert ?

n°10975423
s@ms
sto bbq alg
Posté le 21-03-2007 à 21:48:32  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
la littérature du paleo est ptet chiante, mais c'est un moindre mal pour pas mourir con :o (et dieu sait que mourir con, c'est con).
*c'est un 2nde qui parle*
 

mood
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Posté le 21-03-2007 à 21:48:32  profilanswer
 

n°10975778
Lalka
_
Posté le 21-03-2007 à 22:12:01  profilanswer
 

Cherry_ a écrit :

Et à quoi ça sert de forcer les gens à lire ça s'ils n'aiment pas ? A quoi, ça sert dans le vie de tous les jours de savoir que l'amour est décrit par Racine comme un sentiment destructeur ?


 
a te dire que peut être l'amour est un sentiment destructeur et si tu t'oppose à cette thèse à comprendre pourquoi Racine le décrivait ainsi et à connaitre une époque qui t'est lointaine mais qui fait toujours partie de nous l'humanité...
Ce n'est pas parce que des homme ont vécu il y a 400 ans que nous n'avons rien à apprendre d'eux boulet.  
Cela sert à te donner une autre vision de la vie en général et à plus t'ouvrir l'esprit qu'en lisant loana.


Message édité par Lalka le 21-03-2007 à 22:15:38
n°10983503
charlie 13
Posté le 22-03-2007 à 17:39:58  profilanswer
 

Une bonne idée, ou un bon livre, une reflexion intelligente,ça n'a pas d'âge.
Donc, étudier des textes anciens, ça fait partie de la culture, même si ça ne la résume pas.
Par contre se pose le problème du choix, pourquoi un texte plutôt qu'un autre.
Pourquoi un auteur plutôt qu'un autre.
Molière, par exemple, a fait chier (et continue) des génerations de lyceens, et on peut se demander pourquoi.
Il ne represente ni la litterature, ni la philosophie, c'est tout juste le "Plus belle la vie" de l'époque, qui passait sur le média de l'époque, le theatre de Cour, pour distraire les privilégiés de l'époque, les courtisans, avec bien entendu pour premier souci de ne pas leur déplaire.
Si on pouvait en même temps lécher le cul du roi, en lui donnant le beau rôle dans une pièce, c'était parfait.
Pour donner une idée de la bassesse et de la flagornerie auxquels descendait Molière, il suffit de se reporter au "Tartuffe".
La pièce est jouée devant le Roi (on ne peut rien jouer sans son autorisation),le Roi est assis SUR la scène, le comédien proclame:
"Nous vivons sous un prince ennemi de la fraude", en faisant une réverence devant le Roi!
Lequel est tout content d'apprendre qu'il a resolu le problème de cette pièce.
Bizarement, il est plutôt rare que les profs mettent en lumière cette soumission servile de Molière.
Certains auteurs en ont même déduit que ses pièces lui étaient dictées par La REYNIE,le lieutenant de police.
Alors, qu'on emmerde les élèves avec ces pièces de propagande sans interêt pour eux, on peut effectivement se poser la question.
Il n'y avait rien d'autre comme theatre à l'époque?
On ne jouait que du Molière?
Ou sont passés les autres?
Personne n'a écrit sur les problèmes de l'époque, les guerres, les dragonnades, la révocation de l'édit de Nantes, les persécutions religieuses, l'exil forcé de centaines de milliers de Français ?
 
De même, quand on étudie un auteur, on s'acharne à rechercher dans ce qu'il a écrit ce qu'il y a de plus ennuyeux et "politiquement correct".
L'exemple type est Rabelais, que je croyais être un auteur chiant, jusqu'à ce qu'un prof sous entende qu'il avait écrit des trucs marrants.
Je me suis plongé dans l'edition de la Pleiade, et j'ai vu que cet auteur n'avait rien à voir avec ce qu'on nous avait présenté en classe.
 Alors,oui, la litterature ancienne presente un interêt, peut-être faudrait-il choisir differement ce qu'on presente aux jeunes.

n°10983547
Profil sup​primé
Posté le 22-03-2007 à 17:46:43  answer
 

Ca pourrait être marrant de faire étudier du La Boétie à des lycéens (son Discours de la servitude volontaire, il l'a écrit à 18 ans...) [:rhetorie du chaos]
Et puis au moins c'est pas un pavé, 20 pages à tout casser...

n°10983561
Trefledepi​que_W
Posté le 22-03-2007 à 17:48:41  profilanswer
 

moi aussi ça m'fait terriblement chier mais faut lire car ça fait bien et tu peux dire "j'ai lu si ou ça et c'était trop bien j'ai adoré", de nos jours, c'est la classe...
 
:D

n°10983978
TotalRecal​l
Posté le 22-03-2007 à 18:46:11  profilanswer
 

Après quelques hésitations, j'ai finalement voté "à les faire chier", même si c'est un peu extrême comme position.

 

J'adhère tout à fait aux arguments sur la culture, mais on ne peut que constater qu'il y a une grosse désaffection de la lecture par les jeunes aujourd'hui, et je crois qu'on peut imputer celle ci à certaines des lectures qu'on nous impose au collège. Personnellement j'ai jamais vu un môme de 15 ans, quelques soient ses origines sociales, prendre son pied en lisant du Balzac.
Certains auteurs comme Molière, Maupassant... passent encore, mais les descriptions de 200 pages qui caractérisent Balzac et pas mal d'autres, c'est pas ça qui va donner aux jeunes le goût de la lecture.

 

Je pense sincèrement que, quitte à se rattraper par la suite au lycée, il y a nettement mieux à faire lire à un collégien que ce que les programmes actuelles proposent.

Message cité 1 fois
Message édité par TotalRecall le 22-03-2007 à 18:46:21

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Topic .Net - C# @ Prog
n°10984054
charlie 13
Posté le 22-03-2007 à 18:56:53  profilanswer
 

J'ai été un très gros lecteur, parfois un livre par jour, mais c'est vrai que je n'ai pratiquement jamais lu de livres d'auteurs étudiés en classe, la façon dont on les traitait m'en avait dégouté.
Pourtant je lisais vraiment tout ce qui me tombait sous la main.
Balzac,ou Proust j'ai jamais pu, ou alors en sautant les descriptions,
Mais je ne pense pas que l'interêt de la lecture soit le premier critère de choix dans les programmes.

n°10984691
Profil sup​primé
Posté le 22-03-2007 à 20:20:57  answer
 

Vous préféreriez quoi?
Qu'on vante les formidables qualités littéraires de Harry Potter ou du Da Vinci code sous prétexte que ça plairait peut-être plus aux collégiens/lycéens ?  :sarcastic:

Message cité 2 fois
Message édité par Profil supprimé le 22-03-2007 à 20:21:27
n°10984722
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 22-03-2007 à 20:25:02  profilanswer
 


 
Il y a des auteurs classiques bcp moins imbittables que Zola, Balzac ou Hugo hein, et qui pourraient réellement intéresser les collégiens, Maupassant par exemple comme déjà cité.


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n°10984762
Profil sup​primé
Posté le 22-03-2007 à 20:29:49  answer
 

Herbert de Vaucanson a écrit :

Il y a des auteurs classiques bcp moins imbittables que Zola, Balzac ou Hugo hein, et qui pourraient réellement intéresser les collégiens, Maupassant par exemple comme déjà cité.


Bon sang mais qu'est-ce que Balzac, Zola ou Hugo ont de si "imbitable" ?
Je suis bien content que mon prof de français de 1ère m'ait fait lire La curée de Zola que j'ai dévoré (même si c'est peut-être pas le genre de truc auquel j'aurais été sensible au collège c'est sûr).
 
Et du Maupassant, on m'en a fait lire à plusieurs reprises au lycée. Plus que les 3 auteurs sus-cités d'ailleurs. Et je vois pas en quoi c'est plus accessible ou fun.

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 22-03-2007 à 20:34:25
mood
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Posté le 22-03-2007 à 20:29:49  profilanswer
 

n°10984817
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 22-03-2007 à 20:36:05  profilanswer
 

 

Des descriptions de 50 pages peut-être, et des histoires pas très passionnantes qd on a 12 ans ? :o

  

Bah oui, justement, moi aussi j'ai lu du Maupassant au lycée, c'est bien pour ça d'ailleurs que je dis trouver ça bcp plus accessible pour des collégiens que les auteurs sus-cités...

Message cité 1 fois
Message édité par Herbert de Vaucanson le 22-03-2007 à 20:37:26

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n°10984836
Profil sup​primé
Posté le 22-03-2007 à 20:37:32  answer
 

Herbert de Vaucanson a écrit :

Des descriptions de 50 pages peut-être, un peu imbittables qd on a 12 ans ? :o


Evidemment si tu fais lire ça à des gamins de 12 ans...
 
Sérieusement, on t'a imposé du Balzac en 5ème ?

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 22-03-2007 à 20:38:15
n°10984880
Leg9
Fire walk with me
Posté le 22-03-2007 à 20:42:58  profilanswer
 


Tout de suite. :/
Quoiqu'il parait que Harry Potter n'est pas si mal branlé (je ne l'ai pas lu).
Bon,  Dan Brown, là, ok, il n'y a rien à sauver. :/
 
Mais il y a des intermédiaires. Ou des textes des auteurs soit disant "chiants" qui sont fascinants. Mais ce ne sont jamais ceux là qu'on file au lycée. :/


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If I could start again, a million miles away, I would keep myself, I would find a way... "Loreleï's dead ; Heaven is about to fuzz."
n°10984885
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 22-03-2007 à 20:43:22  profilanswer
 


 
Ben il faut lire les posts auxquels tu réponds, je parlais de collège, et je répondais à ton post où tu réagissais de façon assez véhémente au propos des 2 forumeurs précédents (qui parlaient notamment de Balzac au collège). Et perso, j'ai dû lire pour étude "Les Chouans" de Balzac en 5ème, à 12 ans, bah j'ai trouvé ça imbittable...


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n°10984892
Leg9
Fire walk with me
Posté le 22-03-2007 à 20:44:12  profilanswer
 

La Princesse de Clèves [:kzimir]


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If I could start again, a million miles away, I would keep myself, I would find a way... "Loreleï's dead ; Heaven is about to fuzz."
n°10984944
Profil sup​primé
Posté le 22-03-2007 à 20:49:07  answer
 

Je ne crois pas avoir été véhément. TU parlais peut-être du collège, mais c'est plus le lycée qui a été évoqué dans ce topic. Et pour cause, c'est là qu'on fait lire aux élèves des auteurs classiques supposés chiants.
 
Effectivement Balzac en 5ème, je n'aurais pas apprécié non plus.  :ouch:  
C'est peut-être un peu présomptueux de la part d'un prof de penser qu'il pourra intéresser des élèves de cet âge à de tels bouquins. :D

n°10986321
BoraBora
Dilettante
Posté le 23-03-2007 à 00:04:17  profilanswer
 

TotalRecall a écrit :

J'adhère tout à fait aux arguments sur la culture, mais on ne peut que constater qu'il y a une grosse désaffection de la lecture par les jeunes aujourd'hui, et je crois qu'on peut imputer celle ci à certaines des lectures qu'on nous impose au collège. Personnellement j'ai jamais vu un môme de 15 ans, quelques soient ses origines sociales, prendre son pied en lisant du Balzac.
Certains auteurs comme Molière, Maupassant... passent encore, mais les descriptions de 200 pages qui caractérisent Balzac et pas mal d'autres, c'est pas ça qui va donner aux jeunes le goût de la lecture.


 
Outre le fait que la désaffection de la lecture chez les jeunes n'est pas propre à notre époque, je pense que cette histoire de "dégoût" de la lecture à cause de bouquins chiants imposés à l'école est un gros naouak. La plupart des enfants arrêtent de lire bien avant d'avoir à lire Molière ou Balzac à l'école. Et pour ceux qui aiment lire, se voir imposer des bouquins qu'ils n'aiment pas ne les dissuadera pas d'en lire d'autres qu'ils aiment. C'est du gros alibi foireux à l'adolescence pour justifier d'avoir une culture livresque inexistante.
 

Citation :

Je pense sincèrement que, quitte à se rattraper par la suite au lycée, il y a nettement mieux à faire lire à un collégien que ce que les programmes actuelles proposent.


 
Sans doute. Mais on fait lire aussi des bouquins pas chiants : Le baron perché de Calvino, Ravage de Barjavel, La ferme des animaux d'Orwell, Des fleurs pour Algernon de Keyes, Pourquoi j'ai mangé mon père de Lewis, etc. Or curieusement, ces livres là sont oubliés par les ados geignards qui disent à 20 ans : "Nan je lis pas, c'est la faute de l'école qui m'a fait lire Balzac..." Genre "En musique, notre prof nous a fait écouter du classique saoûlant toute l'année, donc ça m'a dégouté de la musique et je n'écouterai plus jamais de metal de ma vie, c'est de sa faute".
 
Mais hors la question d'aimer ou ne pas aimer lire, il est clair qu'il existe un décalage qui s'accentue entre les thèmes d'études au collège et lycée et les jeunes eux-mêmes. Nous vivons une époque de plus en plus régressive depuis l'apparition de la culture jeune (50's aux USA, 60's chez nous), et le jeunisme joint à la société du spectacle triomphante fait que l'immaturité se prolonge maintenant bien après l'âge du lycée (et souvent même bien après 25 ans, voire 30). Disserter sur l'amour et la mort, le destin et l'absurdité, blabla, pour des jeunes de 17 ans surprotégés, immatures et vivant dans un monde fait à 90% de divertissements formatés pour eux, on comprend que ça leur passe largement au-dessus de la tête. Et d'autant plus qu'ils resteront ados encore de nombreuses années, et s'en glorifieront.
 
On le voit quotidiennement sur ce forum, où des posteurs qui sont encore psychologiquement, sociologiquement et économiquement des enfants, bien que souvent âgés de plus de 20 ans (vivant chez leurs parents et entretenus dans tous les sens du terme, pas seulement en termes financiers), débattent de problèmes d'adultes dont ils n'ont pas la moindre idée, comme l'éducation des enfants, le travail ou le couple. Penser que Flaubert, Dostoievski ou Proust vont toucher quelque chose en eux, fournir des réponses à leurs interrogations, c'est parfaitement illusoire pour une très grosse majorité d'entre eux.
 
En cette semaine du Salon du livre, qui fait la une de nombreux médias, et dont on va nous vanter le succès auprès du public, rappelons qu'en 2005 40% des Français n'ont pas lu un seul livre de l'année. Tous genres confondus, donc même pas un livre d'informatique ou une vie de star. Et dans les 60% restants, la plupart n'en auront lu que 2 ou 3, dont justement des livres d'informatique ou vies de stars. Une grosse proportion de la population (je n'ai plus les chiffres, mais on les trouve dans l'étude "Pratiques culturelles des Français" ) n'a jamais lu un livre une fois les études terminées, et n'en lira jamais plus. Beaucoup n'en liront qu'un ou deux par an toute leur vie (l'équivalent en temps de lecture d'une saison de série télé, et encore). Je doute beaucoup que remplacer au lycée Yourcenar par Nothomb ou Balzac par Stephen King change grand chose à cet état de fait qui va en s'aggravant.  ;)

n°10986854
meriadeck
arme de distractions massives
Posté le 23-03-2007 à 01:51:08  profilanswer
 

Leg9 a écrit :

Tout de suite. :/
Quoiqu'il parait que Harry Potter n'est pas si mal branlé (je ne l'ai pas lu).
Bon,  Dan Brown, là, ok, il n'y a rien à sauver. :/
 
Mais il y a des intermédiaires. Ou des textes des auteurs soit disant "chiants" qui sont fascinants. Mais ce ne sont jamais ceux là qu'on file au lycée. :/


le premier harry potter c'est quasi ultra pénible à lire. le second et le troisième ça se tient mieux et c'est mieux écrit. le reste, pas lu.


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Acceuil /Que se passe-t-il quand un gouvernement décide que le travail est un devoir ?
n°10987323
theoperato​r
Blob 3000 Deluxe Limited
Posté le 23-03-2007 à 05:22:26  profilanswer
 

Parce que ces livres ont beacoup a dire sur la nature humaine...

n°10989682
Angel_Doog​las
Le dernier des humains
Posté le 23-03-2007 à 13:40:46  profilanswer
 


 
Je ne vois pas le rapport entre mes propos et mes chevilles. Par contre la lecture de topic avec les pieds, c'est deconseille.


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You have the right to remain silent. You are warned that anything you say can will be taken down used as evidence against you///Il n'y a pas de théorie de l'évolution. Juste une liste d'espèces que Chuck Norris autorise à survivre.
n°10992789
Krikrikri
Avec le temps...
Posté le 23-03-2007 à 18:58:44  profilanswer
 

 Personnellement je pense que la littérature du paléo comme tu dis peux dans une certaine mesure être un élément clé d'une vie lucide, pas meilleure puisque la lucidité amène pas mal de soucis, mais une vie moins emplie de préjugés erronés. Lire au lycée est, à mon avis, une chance même si les lectures proposées ne sont pas forcément les plus attractives. Je suis bien d'accord sur le fait qu'un Camus est peut-être plus abordable (dans sa forme du moins) qu'un Balzac.
   
  Je vais te dire, je ne suis pas bien vieux, j'ai 18 ans, et pourtant je sens bien que la lecture ne m'a pas été inutile. Il y'a trois ans je ne lisais rien, je détestais cela et par dessus tout je chiais sur ce que nous "obligeait" à lire quelques professeurs. Je n'y voyais comme toi qu'une manière supplémentaire de nous assomer et nous assombrir un peu plus le quotidien. Mais finalement j'ai plongé et je n'ai pas apprécié tous les livres. Mais je me suis forcé à faire quelque chose que je n'aimais pas et à laquelle je ne voyais aucune utilité. Et finalement je suis accroc. Pour te dire j'aimerais même travailler dans ce milieu (ah douce illusion  :) )
   
  Enfin je me perds mais juste pour te dire que la littérature du paléo peut t'apporter quelque chose, du moins des éléments de réponses quant à certaines questions, certains comportements, certains sentiments etc. Moi aussi avant j'étais imbus de ma personne, croyant pouvoir prendre les meilleures décision pour moi même et uniquement par moi-même. C'est une petite fantaisie prétentieuse de jeunesse. Ca passe. Aujourd'hui je vois bien que j'ai un peu évolué et que je prend certaines décisions avec peut-être plus de justesse car je me pose certaines questions que je ne me posais pas avant de lire, car je discerne un peu mieux les causes et les conséquences de telles ou telles inclinaison de l'âme.
 
  Donc, je ne pense pas que la lecture imposée soit uniquement là pour faire chier, elle ouvre l'esprit et est à mon humble avis ce que l'école peut offrir de mieux avec la philosophie. Lire peut être une façon de réduire certaines inégalités face à l'éducation et, bon, je me perds... Lis si tu en as l'occasion, sans forcément te dire que tu vas t'ennuyer mais sans pour autant te dire que tu vas découvrir les vérités ultime de notre humanité. Lire aide, souvent même.  :)  
 
  A la revoyure.


Message édité par Krikrikri le 23-03-2007 à 19:07:41
n°10996979
tiit
Posté le 24-03-2007 à 10:53:48  profilanswer
 

Cherry_ a écrit :


Je suis en seconde et je me demande de plus en plus à quoi sert la littérature digne du Paléolithique. J'entends par là des "oeuvres" d'auteurs comme Molière, Racine et cie. En effet, je me fais (et les 9/10 de ma classe pareil) royalement chier (désolé de l'expression, c'est LE mot) à lire des livres du genre La mégère apprivoisée de Shakespeare, alors qu'il serait tellement plus interressant de lire des bouquins d'actualité et qui racontent des sujets d'actualité.


 
Quel rapport avec l'actualité ? Rien ne t'empêche d'en lire chez toi. Le lycée est là pour apprendre pas pour être le relais du journal télé.
De plus il est question de littérature.
 
 

Cherry_ a écrit :

D'ailleurs, ça sert à quoi de lire des oeuvres de 5 siècles qui sont déconnectés des sujets actuels (logiquement...) alors que de très bons livres d'actualités sont publiés depuis moins de 2 siècles ?


 
De nombreuses œuvres classiques ne sont pas du tout déconnectées de sujets actuels, bien au contraire ...  ;)  
 

Cherry_ a écrit :

Et ça sert à quoi de cerner la psychologie d'un auteur à travers un commentaire composé qui prend 3 heures (le temps de recopier ce qu'on trouve sur Google..) ?


 
Tu le saurais peut être si au lieu de recopier bêtement ce que tu trouves sur internet tu essayais de réfléchir.
 

Cherry_ a écrit :

Alors, je respecte ceux dont la lecture de classiques est leur passion. Mais, pourquoi obliger le lyceens/collégiens à lire des oeuvres comme ça qui les saoulent dans 9/10 des cas ? Car, si on réflechit bien, les maths, c'est utile, la physique  aussi (on y apprend des choses utiles pour la vie de tous les jours sur des sujets importants comme le developpement durable), pareil pour la SVT, l'anglais et cie...


 
Car c'est tout aussi important et que les collégiens et les lycéens en les "obligeants", ça leur permette justement d'apprendre, ce qui est le but.
 

Cherry_ a écrit :

Mais, lire des oeuvres du Paléolithique, à quoi bon ?


 
A t'apporter quelques bases culturelles, à te permettre d'avoir des bases de réflexion, ...
 
Pour Molière ne pas oublier qu'à la base ce sont des pièces, et si vous aviez l'occasion d'en voir jouer au Théâtre ça serait un plus.
 
Et plus tard tu te rendras compte que Molière ça n'est pas dépassé  ;)


Message édité par tiit le 24-03-2007 à 10:57:47
n°10997002
neko ga
Posté le 24-03-2007 à 11:02:38  profilanswer
 

A se confronter à l'altérité, à confronter différentes visions du monde, à ouvrir son petit horizon de collégien boutonneux, à se munir d'outils pour comprendre le monde dans lequel tu vis, à réfléchir sur des grandes questions (que tu te poseras sans doute dans quelques années si la star'ac ne t'a pas bouffer le cerveau avant), etc.
 
La littérature est quand même le meilleur moyen de comprendre l'être humain dans toute sa complexité, et toi, tu trouves ça inutile.
 
Si ce sont des chefs-d'oeuvre et des classiques, dis-toi que ce n'est pas sans raison. Jamais en classe tu n'étudieras les pastorales ridicules du 17è siècle, ou un Harlequin du 20è.

n°10997029
neko ga
Posté le 24-03-2007 à 11:11:33  profilanswer
 

Cherry_ a écrit :

il serait tellement plus interressant de lire des bouquins d'actualité et qui racontent des sujets d'actualité.


 
Le souci avec les livres sur l'actualité, c'est qu'ils se périment dès que le sujet d'actalité cesse.
 
La véritable et intemporelle actualité, ce sont les tentatives pour saisir l'être humain et ses rapports au monde. La littérature est bien plus vaste et plus profonde que ce que ton prof peut vous enseigner en 4 h de cours par semaines. Ce qu'il t'enseigne en cours, dis-toi bien que c'est du survol, et ça le restera tant que tu te bloqueras devant le fait que cette oeuvre n'est pas contemporaine.
En classe de lettres, on essaie également de vous enseigner une méthode pour bien appréhender un texte et cesser de faire des lectures naïves, du style "j'aime pas" basées sur la première impression émotionnelle, lire avec ta tête. Et cette méthode s'applique à tous textes : journalistiques, publicités, et même aux discours et images. Et le meilleur moyen de le faire, c'est par l'étude des oeuvres littéraires qui ont quelque chose à dire.
 

Citation :

rien à branl*r que Racine décrit l'amour comme un sentiment de fatalité dans Andromaque, par exemple et dont ça nous sert à rien dans le vie ? D'ailleurs, ça sert à quoi de lire des oeuvres de 5 siècles qui sont déconnectés des sujets actuels


Parce que l'amour perçu comme un mystère effrayant, un sentiment né d'on ne sait quoi, une émotion incontrôlable, est un sentiment périmé ? :heink:  Tu verras bien quand tu seras confronté à une grande passion...
 

Cherry_ a écrit :

Et à quoi ça sert de forcer les gens à lire ça s'ils n'aiment pas ? A quoi, ça sert dans le vie de tous les jours de savoir que l'amour est décrit par Racine comme un sentiment destructeur ?


 
Ce que je disais au-dessus : à dépasser la simple réaction primaire du "j'aime pas/j'aime" pour vous amener à réfléchir. :o


Message édité par neko ga le 24-03-2007 à 11:35:05
n°10997102
neko ga
Posté le 24-03-2007 à 11:26:06  profilanswer
 

charlie 13 a écrit :


Pour donner une idée de la bassesse et de la flagornerie auxquels descendait Molière, il suffit de se reporter au "Tartuffe".
La pièce est jouée devant le Roi (on ne peut rien jouer sans son autorisation),le Roi est assis SUR la scène, le comédien proclame:
"Nous vivons sous un prince ennemi de la fraude", en faisant une réverence devant le Roi!
Lequel est tout content d'apprendre qu'il a resolu le problème de cette pièce.
Bizarement, il est plutôt rare que les profs mettent en lumière cette soumission servile de Molière.


 
Car le roi à l'époque, face aux dévôts, essayait de soutenir Molière. C'était l'époque où Mme de Maintenon n'avait pas encore converti le Roi à un catholocisme austère. Et que l'appui d'un très Grand est nécessaire dans ces temps de religion. Il voulait dénoncer les faux dévôts, il fallait donc que la pièce soit jouée, et donc il fallait l'autorisation et l'appui du roi.
La pièce fut quand même interdite plusieurs années.
Et Don Juan aussi après, où il en remettait une petite couche sur les dévôts.  :D

n°10998068
charlie 13
Posté le 24-03-2007 à 14:32:33  profilanswer
 

Bref, n'ayant qu'une langue, Molière ne pouvait pas lécher tous les culs...
De plus, il ne prend pas trop de risques en prétendant dénoncer les faux dévots, alors qu'il sait très bien que ce sont les vrais, église, predicateurs , prélats qui detiennent le vrai pouvoir, pas des petits arrivistes opportunistes à la Tartuffe.
 Peut être que c'est une pièce de commande du roi, qui en avait marre d'entendre des prédicateurs le faire chier à propos de ses maîtresses et de ses innombrables batards, pour passer un message du genre "vous m'emmerdez avec votre religion, mais si on creuse vous en faites autant", en tout cas c'est comme ça que l'église semble l'avoir compris en demandant l'interdiction de la pièce.
Interdiction dont tout le monde se foutait:
Une fois que la pièce avait été jouée devant la cour, qu'elle soit ou non "rediffusée" à Bourg en Bresse, le roi n'en avait plus rien à faire..
 Quant à Don Juan qui taperait sur les dévôts, on ne doit pas parler de la même pièce:
Moi j'y ai vu une propagande curetonne, avec un libertin qui est emporté en enfer, pas vraiment un pièce sur la liberté sexuelle.

n°10998091
Alekusu
Posté le 24-03-2007 à 14:38:34  profilanswer
 

La littérature d'il y a 5 siècles permet de comprendre le monde d'il y a 5ième siècle, et ce monde là c'est le monde d'où on vient. Les siècles passés expliquent beaucoup de l'actualité d'aujourd'hui, de la politique, de l'économie, du patrimoine, etc. Tout ça sont des conséquences des siècles passés.  
 
C'est marrant comme on a le cerveau limité quand on est au lycée,  quand on grandit on comprend mieux l'intérêt des choses, et surtout on comprend que tout n'a pas besoin d'un intérêt, juste le plaisir d'apprendre.

n°10998442
neko ga
Posté le 24-03-2007 à 15:53:01  profilanswer
 

charlie 13 a écrit :

Bref, n'ayant qu'une langue, Molière ne pouvait pas lécher tous les culs...
De plus, il ne prend pas trop de risques en prétendant dénoncer les faux dévots, alors qu'il sait très bien que ce sont les vrais, église, predicateurs , prélats qui detiennent le vrai pouvoir, pas des petits arrivistes opportunistes à la Tartuffe.
 Peut être que c'est une pièce de commande du roi, qui en avait marre d'entendre des prédicateurs le faire chier à propos de ses maîtresses et de ses innombrables batards, pour passer un message du genre "vous m'emmerdez avec votre religion, mais si on creuse vous en faites autant", en tout cas c'est comme ça que l'église semble l'avoir compris en demandant l'interdiction de la pièce.
Interdiction dont tout le monde se foutait:
Une fois que la pièce avait été jouée devant la cour, qu'elle soit ou non "rediffusée" à Bourg en Bresse, le roi n'en avait plus rien à faire..
 Quant à Don Juan qui taperait sur les dévôts, on ne doit pas parler de la même pièce:
Moi j'y ai vu une propagande curetonne, avec un libertin qui est emporté en enfer, pas vraiment un pièce sur la liberté sexuelle.


 
La fin de Don Juan est trop bouffonne, trop exagérée, on dirait plutôt une fin de convenance pour pouvoir faire jouer sa pièce. Mais les défenseurs de la morale sont des figures ridicules. :D
Quant aux faux dévôts, c'est bien sûr pour en mettre une couche à l'Eglise et ses représentants, grassement nourris et enrichis, alors que lui en a chié pour vivre. De plus, de la part d'un comédien et homme de théâtre, mal vu déjà par l'Eglise, ce n'est que juste retour du baton.
Mais bon, c'était avant tout un auteur de théâtre et un comédien, pas un grand penseur révolutionnaire, faudrait pas oublier que sans pension, pas de pain et de lard dans le bouillon  :D .  
 
Oui, oui, système pourri de l'époque. Besoin de mécènes, nécessité de ne pas égratigner la toute-puissante Eglise, pas de droits d'auteurs et pas de liberté d'expression.

n°10998616
Laurence67
Posté le 24-03-2007 à 16:29:29  profilanswer
 

Alekusu a écrit :

C'est marrant comme on a le cerveau limité quand on est au lycée,  quand on grandit on comprend mieux l'intérêt des choses, et surtout on comprend que tout n'a pas besoin d'un intérêt, juste le plaisir d'apprendre.


Oui, mais le plaisir d'apprendre doit venir de soi, et personne n'apprend avec plaisir quand tout est imposé, des matières aux oeuvres en passant par les horaires, le lieu d'apprentissage, etc. Ce n'est pas le cerveau qui est limité quand on est au lycée, mais le libre arbitre !
 
Bien que je sois une passionnée de littérature de tous genres et de toutes les époques, et bien que j'aie adoré lire Molière, Racine, Zola, et même parfois Balzac (mais plus rarement :D ), je comprends très bien Cherry_ et je pense sincèrement que l'enseignement de la littérature devrait avant tout être axé sur le souci d'encourager les jeunes à lire aussi après le lycée, en leur faisant apprécier ce qu'ils y ont lu. Ca passe sans doute par un choix d'oeuvres plus intéressantes pour les jeunes (sans aller jusqu'aux mémoires de Loana, hein !  :lol: ), et peut-être par un traitement différent des oeuvres étudiées (par exemple : faire lire plus pour donner un panorama plus large, mais avec une analyse moins poussée).
 
Personnellement je suis une boulimique de lecture, mais j'ai l'impression d'adorer lire malgré les cours de littérature au lycée plutôt que grâce à eux  :heink: !
 
Je pense que la culture ça doit se faire tout seul, à son rythme, et surtout suivant son envie ! Personne ne peut "cultiver" quelqu'un de force !


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